L’INDUSTRIALISATION ET le DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

L’industrie

                  Le mot industrie vient du mot latin « industria » qui signifie activité, ingéniosité ou savoir-faire. Dès son apparition au siècle jusqu’au siècle, le mot industrie ne signifiait pas seulement les activités économiques mais concernait aussi l’agriculture, les activités artisanales et manufacturières. L’industrie2 est l’ensemble des activités économiques ayant pour objet l’exploitation des richesses minérales et des sources d’énergie, la transformation des matières premières en produits fabriqués. Dans la littérature économique, trois types de définitions3 tels que la définition classique, la définition économique et la définition sectorielle se sont observés pour définir l’industrie. Selon la définition classique, « l’industrie est définie comme étant l’art ou le métier d’extraire le produit et de transformer les matières premières en produits plus directement utilisable et parfois en plusieurs séries d’opérations ». Cette définition suppose donc deux phases particulières : la phase d’extraction ou de production de matières premières et la phase de transformation. La phase de transformation est un processus qui fait appel à une série d’opérations. Pour la définition économique, « l’industrie désigne les unités économiques de production qui, par usage des facteurs (capital et travail), transforme des biens réels en produits. Elle dégage une valeur ajoutée qui mesure la contribution productive de chacune d’elle ». Les spécificités de cette définition sont l’existence des deux facteurs de production (K et L) en même temps, l’existence de la valeur ajoutée qui augmente la valeur produits-finis par rapport à la valeur du bien initial et la considération d’une entreprise comme ensemble des unités de productions qui constitue ce qu’on appelle entreprise industrielle. La définition sectorielle de l’industrie est issue de celle des économistes C.CLARK et J.FOURASTIER. Ces derniers répartissent les activités économiques en trois secteurs d’activités tels que le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. Le secteur primaire constitue les activités économiques productrices des matières premières. Le secteur secondaire rassemble les activités qui transforment les matières premières en biens de production ou en biens de consommation. Le secteur tertiaire c’est le secteur qui regroupe tous ce qui concernent le service comme le commerce, le transport, l’hôtellerie. Grâce à l’évolution de la technologie, un nouvel secteur s’est apparu ce dernier temps. On l’appelle par secteur quaternaire. Il constitue les NTIC (Nouvelles Techniques de l’Information et de la Communication) et les activités de services de pointe.

L’analyse libérale du sous-développement

                  C’est une analyse apportée par l’Américain Walt Whitman Rostow9 qui dicte que le sous-développement n’est qu’un retard de développement. Pour W. Rostow, toutes les sociétés étant censées passer les mêmes « étapes de la croissance économique ». Celles-ci forment un processus linéaire de développement composé de cinq phases qu’on retrouve dans toutes les économies développées. Ces cinq phases ou étapes de la croissance économique de Rostow sont :
-la société traditionnelle, caractérisée par la primauté de l’activité agricole, le faible niveau technologique ;
-la préparation au décollage ou les conditions préalables au décollage : les progrès de la productivité dans l’agriculture permettent progressivement de réduire la main-d’œuvre agricole et d’envisager le développement d’autres activités ; l’éducation se développe, les mentalités se modifient et deviennent plus favorables à la croissance ;
-le décollage ou take-off : le progrès technique se généralise dans l’agriculture, des industries nouvelles (textile, habillement) apparaissent et jouent leur rôle d’entrainement de la croissance.
-la maturité ou la marche vers la maturité : le phénomène de croissance devient régulier, les vieilles industries connaissent des difficultés et voient leur poids diminuer, de nouvelles émergent ;
-la société de la consommation de masse : la production de biens de consommation durable (automobile par exemple), puis, de plus en plus, celle des services se développe.
Selon cette analyse, le blocage du processus du sous-développement s’explique par des causes techniques, des mauvais choix effectués par les dirigeants des PED comme la spécialisation internationale incorrecte, corruption des décideurs (mauvaises gouvernances). Cette vision était partagée par les institutions internationales comme le FMI et la banque mondiale. Les institutions internationales adoptent alors une condition pour que les pays sous-développés se développent. Selon elles, quand les pays sous-développés règlent les difficultés liées au blocage du processus de développement, ils devraient connaitre un développement plus rapide, comparable à celui des pays émergents.

L’industrialisation par la substitution d’importations (ISI)

                  Ce sont les structuralistes qui ont proposé cette stratégie d’industrialisation pour accélérer le développement des pays du sud. Ce processus d’industrialisation commence par la fin, c’est-à-dire par la fabrication simple de biens de consommation. Puis, progressivement, le processus remonte vers les biens de consommation durable puis, dans une phase ultérieure, vers les industries de base. Appliquée par des pays d’Amérique latine dès les années 1930, cette stratégie est fondée sur le remplacement progressif sur le marché intérieur des importations de biens de consommation par une production locale. Pour que cette stratégie réussisse, il faut appliquer ce qu’on appelle « un protectionnisme éducateur ». Le protectionnisme éducateur permet à des activités nouvelles (industries naissantes) à se développer à l’abri de la concurrence internationale. En augmentant les prix sur le marché intérieur, l’économie nationale attire des capitaux étrangers avec une perspective de profits élevés. Il est ensuite possible soit de remonter les filières de production en développant des activités à qui la production initiale fournit des débouchés, soit d’écouler la production sur les marchés internationaux. Les structuralistes ont choisi ce modèle d’industrialisation par substitution à l’importation parce qu’ils n’acceptent pas l’existence des effets d’entrainements générés par les relations internationales et par là-même la théorie néoclassique du commerce international et « l’idée irréaliste selon laquelle le commerce des produits de base favorise l’égalisation des prix des facteurs et plus spécialement des salaires ».Pour eux, le commerce international ne fait qu’aggraver les inégalités entre les pays.

CONCLUSION

              Dans la littérature économique, les auteurs s’intéressent surtout aux impacts de l’industrialisation sur ma croissance économique mais n’ont jamais posé la question sur les impacts de cette industrialisation sur le développement économique. Certains analystes qualifient la croissance économique comme moteur de la croissance économique tandis que d’autres affirment le contraire c’est-à-dire ils qualifient l’industrialisation comme facteurs de la croissance économique. En se référant sur l’histoire des pays développés et des pays émergents, l’industrialisation est la cause de la prospérité de leurs développements économiques. D’où l’importance d’étudier les impacts directs de l’industrialisation sur le développement économique. Les résultats empiriques effectués par le modèle VAR ont montré que l’industrialisation de Madagascar ne conduit pas au développement économique.Ces résultats signifient que le développement du tissu industriel est encore insuffisant pour donner des impacts significatifs sur le développement économique et vice versa. Pour que le développement du secteur industriel c’est-à-dire l’industrialisation pour atteint le développement économique, la promotion du secteur industriel, la mise en place des stratégies d’industrialisations et de la politique industrielle attrayantes aux investisseurs s’avèrent donc des bonnes recommandations pour stimuler ce secteur. Le développement e ce secteur devrait alors être une priorité pour l’Etat.

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Table des matières

PARTIE I : LES CADRES THEORIQUES DE L’INDUSTRIALISATION ET DU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : LES CONCEPTS D’INDUSTRIALISATION
Section 1 : Définitions
Section 2 : Historique de l’industrialisation
CHAPITRE 2 : REVUES DE LA LITTERATURE
Section 1 : Les explications du sous-développement
Section 2 : Les stratégies d’industrialisation
PARTIE II : LES SITUATIONS DU SECTEUR INDUSTRIEL DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : ANALYSE DESCRIPTIVE DU SECTEUR INDUSTRIEL
Section 1 : Evolution du secteur industriel
Section 2 : La situation actuelle du secteur industriel
CHAPITRE 2 : ANALYSE AVEC MODELE ECONOMETRIQUE
Section 1 : Explication de la méthodologie utilisée
Section 2 : Les résultats des tests
CONCLUSION

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