Le leitmotiv du gouvernement actuel « développement rapide et durable » demande la participation active de toutes les forces vives de la nation. Pour ce faire, le gouvernement Malagasy avait mis en place une politique de décentralisation effective. Cette décentralisation effective est inscrite dans la Constitution votée en 1992. L’article 2 de cette Loi constitutive garantit l’autonomie des collectivités territoriales décentralisées. Celles ci concourent avec l’Etat au développement de la communauté nationale. De plus, la Constitution du 18 avril 1998 réaffirme le principe de « l’application du système d’autonomie pour assurer l’efficacité de la décentralisation ».
CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
CONTEXTE
Avec la mise en place et le renforcement des politiques de décentralisation à Madagascar, la planification du développement communal et celle du développement régional sont devenues incontournables et indissociables : le gouvernement, les ONG, et les organismes internationaux en ont fait leur credo. En effet, pour être éligible à un financement public comme à un financement privé, toutes les communes et les régions de Madagascar doivent élaborer leur plan de développement et inscrire leur réalisation et investissements dans le cadre de ce plan. La commune d’Alasora ne peut faillir à cette règle.
C’est ainsi que de nouvelles démarches et méthodes ont été identifiées, diffusées et vulgarisées. Aujourd’hui les ONG et les bureaux d’études occupent une part de plus en plus importante de leur temps et de leur savoir-faire à élaborer des diagnostics participatifs et à définir des plans de développement pour les collectivités communales, régionales. Ces démarches et méthodes ont pour finalité le développement dans le sens général du terme.
Notions de développement
Que signifie le terme développement ? Pour répondre à cette question, il nous faut tout d’abord cerner le sens à donner à ce terme. Pour ce faire, on retiendra deux aspects: d’une part « les finalités du développement », et, d’autre part, la portée même de ce terme, en examinant les « paradigmes » qui peuvent en préciser les contours. Dans cette partie, ce que nous devons prioritairement rechercher, c’est le développement bien distinct de la croissance, car à Madagascar comme dans beaucoup de pays en voie de développement on assiste à « une croissance sans développement ». En effet, ce n’est pas une croissance purement quantitative qui sert de progrès humain, c’est de la qualité dont nous avons besoin.
Finalités du développement
C’est là incontestablement, le premier point qui doit retenir l’attention de ceux qui se préoccupent de l’avenir de Madagascar. Le développement, dans notre entendement doit avoir deux finalités essentielles : on doit mettre un terme au gaspillage des ressources naturelles et au gaspillage des ressources humaines.
Mettre un terme au gaspillage des ressources naturelles.
Les ressources naturelles sont en général mises à mal, par le fait que les préoccupations de survie immédiate prennent trop souvent le dessus sur l’application des règles de gestion rationnelle des ressources, des milieux et des mécanismes de production des ressources. Il en résulte une série d’impacts négatifs sur l’environnement.
Mettre un terme au gaspillage des ressources humaines.
Un Indice de Développement Humain ( IDH ) élevé traduit un niveau élevé de pauvreté humaine, des conditions de santé déplorables, un niveau de vie extrêmement précaire, un état insatisfaisant des équipements et des infrastructures du pays, etc. ,autant d’éléments qui ne permettent pas de satisfaire les besoins humaines essentiels. On doit donc accorder une priorité à l’homme, vers le bien être du quel doivent converger les efforts de développement. Le principe de dignité de l’homme doit être au centre de la finalité du développement humain. Cela signifie trois choses :
➤ Premièrement, égalité entre tous les hommes et reconnaissance réciproque de cette égalité.
➤ Deuxièmement, ce principe suppose la garantie de la subjectivité humaine ce qui signifie protection de l’identité et de l’intégrité mentale et corporelle.
➤ Enfin, troisièmement ce principe signifie que sans réduire par l’assistance les citoyens à un statut servile, l’Etat doit assurer une existence digne pour chacun.
Paradigmes du développement
Il est nécessaire d’enrichir le concept de développement par les apports des trois paradigmes suivants qui en fixent la portée et le sens, à savoir :
● Le développement humain,
● Le développement durable,
● Le développement écologiquement viable.
Le développement humain
Le développement humain, bien différent du développement des ressources humaines – simple question de gestion de personnel, implique l’intégration de la culture au développement conformément aux conférences de l’UNESCO de Venise (1972) et de Mexico(1982) et à la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED, Rio, 1992) Les sciences quelles, qu’elles soient, doivent donc être aussi mises au service de l’humanité, au service de l’homme. Toutes les cultures peuvent contribuer au savoir scientifique universel.
Le développement écologiquement viable
Un développement écologiquement viable nécessite le maintien des systèmes entretenant la vie et des processus écologiques essentiels, la protection de la biodiversité et l’intégration de l’environnement dans le développement.
Développement durable
Le développement durable insiste sur le respect de la capacité de la biosphère à supporter la vie, à générer les ressources et à assimiler les déchets résultant de son fonctionnement.
ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS
NOTIONS DE PROJET
Définition
Par définition un projet est une première idée d’une réalisation, une première rédaction d’une chose qu’on a l’intention de faire ou de réaliser. Un projet consiste donc à vouloir réaliser une idée ayant un caractère nouveau, cette réalisation est unique, éphémère et sa mise en œuvre nécessite un certain temps( Manuel Bridier). Un projet est caractérisé par : sa taille (budget, durée, espace occupée…), sa nature (industriel, environnemental, artisanal, etc.), ses objectifs et enfin par son statut (collectif ou individuel, national ou multinational).
Vie d’un projet
La vie d’un projet de développement se divise en trois phases bien distinctes : une phase de cadrage, une phase préparatoire et une phase d’exécution et de suivi.
Cadrage du projet
A ce stade, le travail des promoteurs du projet consiste principalement à définir le projet dans ses grandes lignes. L’analyse détaillée des travaux à faire, notamment l’analyse des impacts probables que le projet peut causer sur son environnement est l’une des priorités à ce stade. Les promoteurs du projet doivent être capables de projeter le futur.
Préparation du projet
Cette phase de préparation se focalise surtout sur la planification et la gestion des coûts destinés à servir de référence au suivi du projet.
Exécution et suivi
Cette phase d’exécution et de suivi se subdivise en cinq étapes :
– Lancement des actions permettant le démarrage du projet,
– Analyse périodique de l’avancement et de l’évolution de tous les travaux,
– Travaux de synthèses nécessaires à la maîtrise des objectifs,
– Applications des actions correctives éventuelles,
– Fin du projet.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
I.- CONTEXTE GENERAL, OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
1-1 CONTEXTE
1.2- NOTIONS DE DEVELOPPEMENT
1.2.1- Finalités du développement
1.2.1.1- Mettre un terme au gaspillage des ressources naturelles
1.2.1.2- Mettre un terme au gaspillage des ressources humaines
1.2.2- Paradigmes du développement
1.2.2.1-Le développement humain
1.2.2.2-Le développement écologiquement viable
1.2.2.3- Développement durable
1.3-OBJECTIFS
1.4- METHODOLOGIE
1.4.1- Localisation géographique de la zone d’étude
1.4.2- Travaux de documentation
1.4.3.- Déroulement de la phase d’enquêtes
1.4.4.- Travaux d’analyses et rédaction
PARTIE II : LES TRAITS CARACTERISTIQUES D’UNE ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS
II -ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS
2.1-INTRODUCTION
2.2- NOTIONS DE PROJET
2.2.1- Définition
2.2.2- Vie d’un projet
2.2.2.1- Cadrage du projet
2.2.2.2- Préparation du projet
2.2.2.3.- Exécution et suivi
2.3– CLASSIFICATION DES PROJETS A SOUMETTRE A UNE ETUDE D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
2.3.1.- GENERALITE
2.3.2.- CAS GENERAL
2.3.3.- CAS SPECIFIQUE : Classification des projets à soumettre à une étude d’évaluation environnementale par la banque mondiale
2.3.3.1-Types de projets systématiquement soumis à une étude d’impact sur l’environnement
2.3.3.2-Types de projets systématiquement soumis à une notice d’impact sur l’environnement, une version mineure de l’EIE
2.3.3.3-Types de projets systématiquement soumis à aucune analyse de l’impact sur l’environnement
2.4.- LES ETUDES D’IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT (EIE)
2.4.1.- QUELQUES DEFINITIONS
2.4.2.- CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT
2.4.3.- DIFFERENTES ETAPES D’UNE ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT D’UN PROJET
2.4.3.1- Le balayage des impacts probables et des limites de l’étude (ou analyse thématique)
2.4.3.2- L’analyse de l’état initial de l’environnement du projet
2.4.3.3- La démarche technique des travaux de construction du projet
2.4.3.4- L’examen des solutions alternatives au projet proposé et leurs impacts sur l’environnement
2.4.3.5- La prédiction des impacts des travaux sur l’environnement
2.4.3.6- L’intégration des résultats de la consultation publique
2.4.3.7- Le plan modérateur environnemental
2.4.4.- ROLE DU GEOLOGUE DANS LA PROPOSITION DES MESURES D’ATTENUATION
Tableau 1 : Proposition des mesures d’atténuation en fonction du type de projet
Remarque
2.5-EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE DU PROJET
2.5.1.- LES DIFFICULTES DE L’EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE
2.5.1.1- LIMITE DE L’ANALYSE
2.5.1.2- EXISTENCE DE DONNEES PHYSIQUES FIABLES
2.5.1.3- EXISTENCE DE PRIX UTILISABLES
2.5.2.- LES PERSPECTIVES D’EVOLUTION DANS LE DOMAINE D’EVALUATION ECONOMIQUE ENVIRONNEMENTALE
PARTIE III : PREPARATION DE LA DEMARCHE D’ELABORATION DU PCD
III.- PREPARATION DE LA DEMARCHE
3.1-ANALYSE DE LA DEMANDE
3.2.- CONSTITUTION DE L’EQUIPE CHARGEE DE LA CONDUITE DE LA DEMARCHE
3.3- INFORMATION DE TOUS LES RESPONSABLES ET GROUPES DE STRUCTURES CONCERNES PAR L’ELABORATION DU PCD
PARTIE IV : DIAGNOSTIC EXTERNE DE LA ZONE D’ALASORA
IV- EVALUATION THEMATIQUE DE TOUTES LES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT D’ALASORA
4.1.- GENERALITES
4.2.- IDENTIFICATION DES PRINCIPAUX DESCRIPTEURS ET ANALYSE THEMATIQUE
4.2.1- DESCRIPTEURS DU MILIEU PHYSIQUE
4.2.1.1.- Localisation et analyse de la situation géographique
4.2.1.2.-Description et analyse du Paysage
4.2.1.3.- Climat
4.2.1.4.- Géologie
4.2.1.4.1.- La géologie d’Antananarivo-Manjakandriana
4.2.1.4.2- La géologie d’Alasora
a.-Situation pétrographique
4.2.1.4.3.- Analyse de la relation entre le sous-sol et le sol
4.2.1.5.- Géomorphologie
4.2.1.5.1.- Géomorphologie des hautes terres centrales
4.2.1.5.2.- Géomorphologie d’Alasora
4.2.1.5.3.- Morphologie base de l’étude de la potentialité
4.2.1.6- Pédologie
4.2.1.6.1.- Les sols de la plaine
4.2.1.6.2.- Sols des« tanety »
4.2.1.6.3.- Sols des fonds de vallées
Figure 4 : Carte Pédologique
4.2.1.6.4.- Analyse de la situation pédologique
4.2.1.7.- Hydrogéologie
4.2.1.8.- Infrastructures
4.2.1.8.1.- Routes communales
a.- Liaisons principales
b.- Liaisons secondaires
4.2.1.8.2.- Canaux d’irrigations, analyse des problèmes en matière d’irrigation et de drainage
de la commune
4.2.1.8.3.- Le marché d’Akadindratombo
Figure.5 : Les activités au marché d’Akadindratombo
4.2.1.8.4.- Abattoir
Figure 6: Carte des Infrastructures
4.2.2.- DESCRIPTEURS DU MILIEU HUMAIN
4.2.2.1.- Evaluation et analyse du contexte historique
4.2.2.2.- Démographie statique et dynamique
4.2.2.2.1.- Analyse de la Croissance de la population
4.2.2.2.2.- Répartition de la population suivant la classe d’age
4.2.2.2.3.- Répartition de la population dans l’espace
Figure 9 : Carte de distribution de la population
4.2.2.3.- Flux migratoires
4.2.2.3.1.- Migrations alternantes
4.2.2.3.2.- Déplacements intra-communaux
4.2.2.4.-Activités économiques
4.2.2.4.1.- Evolution des secteurs d’activités
A- SECTEUR PRIMAIRE
1- AGRICULTURE
1.1- ANALYSE DE LA SITUATION RIZICOLE
1.2.- LES CULTURES MARAICHAIRES
1.3.- CULTURES VIVRIERES
2.-ANALYSE DE L’ETAT DE L’ELEVAGE
B.- SECTEUR SECONDAIRE
C.- SECTEUR TERTIAIRE
4.2.2.4.2.- Conclusion sur l’activité économique
FIGURE 11 : Carte d’occupation du sol
4.2.2.5.- SITUATION SANITAIRE
4.2.3.- DESCRIPTEUR DU MILIEU BIOLOGIQUE
4.2.3.1.- Végétation
4.3- CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE