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La destination de la production d’élevage
Avant de faire l’élevage, chaque éleveur a son idéeen tête concernant l’utilisation de la production de son élevage. L’idée des éleveurs tien une importance primordiale car elle influe à la gestion de son élevage et au nombre de têtes d ’oiseaux qu’ils veulent élever.
Les réponses attendues lors des interviews faites auprès des éleveurs sont résumées par les points suivants :
· la consommation
· la vente
· la vente et consommation
· autres : comme échange entre productions ou d’autres objets, cadeau…
Les résultats de l’enquête mentionnent un taux de 55% d’éleveurs qui ont répondu positivement à la consommation de leur production. Les 25% des éleveurs préfèrent la vente de leur production et les 20% pour la vente et consommation.
La figure suivante nous permet de bien visualiser la répartition des taux de réponse des éleveurs enquêtés.
La figure ci-dessus nous montrent que la production est en majorité destinée pour la consommation, 55% des éleveurs l’ont affirmé.
La vente de production est priorisée par les 25% des éleveurs et c’est seulement 20% des éleveurs qui font la vente et la consommation de leur production.
Le taux élevé des éleveurs qui mentionnent que leurproduction est destinée pour la consommation justifie le faible effectif des poulets élevés par les éleveurs car ils ne pensent qu’à élever quelques têtes de poulets destinées à la consommation en jour férié et en cas de besoin immédiat (en cas de maladie par exemple).
Le faible pouvoir d’achat dans la localité provoque aussi la réticence des éleveurs à vendre leur production car le prix de leurs poulets sur le marché est dérisoire.
Les améliorations à faire sont d’augmenter le taux des éleveurs qui participent à la vente de leur production. Par ailleurs, les éleveurs qui veulent vendre leur production ont l’esprit d’améliorer la quantité et la qualité de eurl production que les consommateurs demandent. Ils ont aussi l’esprit concurrentiel pour faire face aux demandes de marché et aux autres producteurs.
La réforme des poules et des coqs reproducteurs
La réforme des poules et des coqs reproducteurs est importante car elle influe à la production de l’élevage.
Toutefois, la majorité des éleveurs ne considèrent pas cette réforme car ils sont très conservateurs et très attachés à leurs reproducteurs. Ils ne pensent pas aux influences négatives engendrées par les reproducteurs âgés et les reproducteurs non performants à leur élevage (comme par exemple la diminution du taux d’éclosion et la diminution du taux de la ponte).
Le point important de la réforme est en premier lieu la fixation de l’âge de la réforme des reproducteurs, puis, le bon choix des reproducteurs suivant les objectifs des éleveurs à leur élevage. Pour en savoir plus si les éleveurs ont pratiqué ou non la réforme sur leur élevage, ils sont interviewés sur les 3 points suivants :
la considération ou la non considération de la réforme des reproducteurs l’âge de la réforme des reproducteurs
le choix des reproducteurs
La considération ou non de la réforme des reproducteurs :
La majorité des éleveurs dans la zone d’études ont considéré l’importance de la réforme des reproducteurs.
La figure suivante nous montre la considération ou non de la réforme des reproducteurs.
Les résultats de l’enquête ont mentionné que 80% des éleveurs dans la zone cible considère la nécessité de la réforme de leurs reproducteurs. Ce sont seulement 20% des éleveurs qui n’ont pas considéré cette réforme.
Ce taux élevé des éleveurs qui ont considéré la réforme de leurs reproducteurs peut être dû aux actions des projets de développement da ns la zone qui ont formé les associations d’éleveurs en technique de conduite d’élevage pourqu’ils puissent améliorer leur production.
L’âge de la réforme des reproducteurs
La performance des reproducteurs diminue avec l’âge . Pour cela, la réforme des reproducteurs âgés est importante pour l’élevage avicole.
D’après les interviews réalisées auprès des éleveurs qui considèrent la réforme de leurs reproducteurs, 67% d’entre eux ont réformé leurs reproducteurs lors que ces derniers atteignent l’âge de 3 ans et plus. Les 33% des élev eurs ont fait la réforme lors que leurs reproducteurs atteignent l’âge de 2 ans.
Le mieux est de réaliser la réforme aux reproducteurs (poules et coqs) atteignant l’âge de 2 ans car leur performance diminue à partir de cet âge [RAZOELIARISOA L. L., 2004 (29)].
Le choix des reproducteurs
La première réussite en élevage est d’avoir des reproducteurs performants et productifs. C’est donc un choix crucial pour les éleveurs avant de faire l’élevage de chercher des poules et des coqs performants en tenant compte de leur gabarit (bonne présentation physique, grand format), de leur production en œufs (poules capables de produire plus de 12 œufs) et de leur capacité de couvaison (poules de b onne couveuse, capables de couver au moins 12 œufs).
Les informations concernant le choix des éleveurs pour la recherche de leurs reproducteurs sont collectées lors de l’enquête sur terrain. Les types du choix des éleveurs pour le renouvellement de leurs reproducteurs sont axés sur les points suivants :
· La sélection de nouveaux reproducteurs sur leurs descendants
· L’achat de nouveaux reproducteurs aux éleveurs environnants
· L’achat de nouveaux reproducteurs aux marchés
· Autres : comme échange des reproducteurs…
La figure suivante nous montre les résultats de l’enquête au sein des éleveurs cibles
Les résultats de l’enquête ont montré que 36% des éleveurs ont fait l’achat de leurs reproducteurs sur les marchés. Ce choix n’est pas conseillé car les poules et les coqs vendus sur les marchés ne sont pas fiables en terme de leur performance de production, de leur capacité de couvaison et surtout de leur santé.
Le bon choix est l’achat des reproducteurs aux éleveurs environnants. Avant de faire l’achat, la performance de la production avicole de ces éleveurs doit être bien connue par les acheteurs. Ce choix est fait par 28% des éleveurs.
Un certain nombre d’éleveurs ont choisi leurs reproducteurs sur les poules et les coqs issus des descendants performants de leur élevage eux mêmes. Ce choix a une limite car le risque de consanguinité peut toucher l’élevage à cause du croisement des poules et des coqs issus des descendants non éloignés. Le taux des pratiquants de ce choix est assez fort car 30% des éleveurs le pratiquent.
Les 6% d’éleveurs ont fait d’autres choix comme échange entre les reproducteurs des éleveurs voisins.
Le choix des reproducteurs est crucial pour l’élevage car la production à venir en dépend essentiellement.
Dans tout le cas, les éleveurs sont conseillés de bien se renseigner avant de faire l’achat concernant la performance, la présentation (format physique) et surtout la santé de leurs futurs reproducteurs.
Le bon choix est donc d’acheter ou d’échanger les eproducteurs sur les reproducteurs des éleveurs environnants ou ailleurs à condition que les acheteurs connaissent bien la performance de production des reproducteurs qu’ils vont acheter.
L’entretien des poulaillers
Les poulaillers ont une importance primordiale sur l’élevage avicole. Pourtant, les paysans éleveurs ne considèrent pas l’importance de l’utilisation des poulaillers. Ils se contentent de parquer leurs volailles dans un petit coin de leur maison.
Toutefois, on obsèrve chez les paysans éleveurs que les volailles de différentes espèces sont parquées ensemble. Or, cette pratique n’est pas conseillée car elle n’est pas favorable à la santé des oiseaux. Selon l’enquête réalisée dans la zone, 55% des éleveurs ont mis ensemble dans un même local d’élevage leurs volailles de différentes espèces ; 45% des éleveurs ont séparé les cages de leurs volailles de différentes espèces.
En terme de l’entretien des poulaillers, les éleveurs ont interviewé s’ils ont employé de la litière bien sèche dans leur élevage et s’ils ont fait l’entretien de leur litière.
L’emploi de la litière épaisse et sèche dans le poulailler
Pour des raisons sanitaires, l’utilisation de la litière dans le poulailler tient une importance primordiale.
La litière joue un rôle d’isolation thermique (en évitant le contact direct des oiseaux avec un sol le plus souvent en terre battue), elle absorbe les déjections et de l’eau qui peuvent s’écouler sur le sol [DELAVEAU A. et al, 1990 (8)].
Une enquête est menée au sein des éleveurs de volailles dans la zone d’études pour savoir s’ils ont utilisé ou non la litière épaisseet bien sèche dans le local de leur élevage.
Les informations obtenues montrent que 60% des éleveurs n’emploient pas la litière dans leurs poulaillers ; les 40% d’éleveurs l’utilisent mais de façon irrégulière.
Ces taux indiquent qu’un certain nombre d’éleveurs doivent faire des efforts sur l’utilisation de la litière suffisante dans leurs poulaillers.
L’entretien de la litière
Dans certaines conditions d’élevage (température élevée, taux d’humidité important, apports constants de matières organiques et de microorganismes issus des animaux), la litière n’est plus un milieu inerte mais le siège de fermentations (dues à la présence de microorganismes) pouvant être néfastes à une bonne croissance des animaux [DELAVEAU A. et al, 1990 (8)].
C’est pour ces raisons que l’entretien de la litière est nécessaire. Par contre, la plupart des aviculteurs dans la zone d’études ne font pas cet entretien.
Les résultats de l’enquête montrent que les 65% d’aviculteurs n’entretiennent pas la litière dans leurs poulaillers contre les 35% d’aviculteurs qui en font.
Les aviculteurs utilisent comme litière les pailles de riz bien sèches et les herbes sèches dans leur élevage. La plupart de ces aviculteurs affirment l’insuffisance de ces matières en période de soudure, pour cela, ils n’ont pas les moyens pour entretenir la litière dans leurs poulaillers.
Il est conseillé aux éleveurs de faire le stockage des matières premières nécessaires en période de leur disponibilité pour qu’ils puissent entretenir régulièrement leur litière.
L’alimentation de poulets gasy
Les poulets gasy dans la zone cible sont élevés en extensif. Ils sont laissés en divagation et ils puisent presque la totalité de leurs aliments dans la nature.
La production obtenue dépend donc à priori de la disponibilité des aliments dans la nature. La disponibilité de ces aliments est donc un facteur de réussite pour l’élevage de poulets laissés en divagation.
Quelques fois, les aviculteurs accordent un peu de compléments d’aliments à leurs volailles selon leur disponibilité.
Une recherche d’informations dans la zone cible est réalisée pour connaître la disponibilité ou non des aliments naturels. Pour cela, les aviculteurs sont interviewés sur deux thèmes concernant la disponibilité des aliments naturels dans la zone et les compléments d’aliments accordés aux volailles.
La disponibilité des aliments naturels dans la zone d’études
Les aliments naturels de volailles dans la zone sont composés essentiellement de son de riz, de paddy dispersés lors de son transport et lors de son pilonnage, de son de maïs, de restes de cultures dans le champ après la récolte, de termites, de vers de terre et d’herbes vertes.
La disponibilité de ces aliments dépend de la saison. Il y en a deux saisons bien distinctes dans la zone cible qui sont la saison sèche et la saison pluvieuse.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
I. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES DE LA POULE DE RACE LOCALE
1.1. Origine et historique de la poule
1.2. Systématique
1.3. Notions zootechniques de l’espèce, de la race et de la souche
1.3.1. Espèce
1.3.2. Race
1.3.3. Souche
1.4. Aspects phénotypiques de la poule de race locale
1.5. Performances de production de la poule de race locale
1.6. Aspects généraux de la filière « poule de race locale »
1.6.1. La commercialisation de poulets gasy
1.6.2. L’importance de l’élevage de la poule de race locale par rapport aux autres volailles
1.6.3. Les atouts et les faiblesses de la filière poule de race locale
CONCLUSION PARTIELLE
II. MATERIELS ET METHODES
2.1. Situation générale de la zone d’études
2.1.1. Ressources humaines
2.1.2. Ressources naturelles
2.1.2.1. Relief
2.1.2.2. Hydrographie
2.1.2.3. Végétation
2.1.2.4. Bassins versants et leurs caractéristiques
2.1.2.5. Climat
2.1.3. La commercialisation
2.2. Les démarches méthodologiques
2.2.1. Le choix du thème à étudier
2.2.2. Le choix de la zone d’études
2.2.3. La recherche bibliographique
2.3. L’organisation d’une enquête
2.3.1. Les objectifs de l’enquête
2.3.2. La phase de préparation d’une enquête
2.3.2.1. La définition de la population cible
2.3.2.2. La méthode d’échantillonnage
2.3.2.3. Le choix des unités d’échantillonnage
2.3.2.4. La confection des questionnaires
2.3.3. La phase de collecte des données sur terrain
2.3.3.1. Approche utilisée lors de la réalisation de l’enquête
2.4. Traitements et analyses de données
CONCLUSION PARTIELLE
III. LES RESULTATS DE L’ENQUÊTE
3.1. Les informations sur les éleveurs
3.1.1. La taille de la famille des éleveurs enquêtés
3.1.2. La main d’œuvre active au sein des familles d’éleveurs
3.1.3. Les activités des paysans éleveurs
3.1.3.1. Les activités primaires des paysans éleveurs
3.1.3.2. Les activités secondaires des paysans éleveurs
3.1.4. La classification des éleveurs
3.1.4.1. Les éleveurs membres d’une association de producteurs de volailles
3.1.4.2. Les éleveurs non membres d’une association de producteurs de volailles
3.1.5. L’émergence de projets de développement dans la zone d’études
3.2. Le domaine de l’élevage de poulets gasy
3.2.1. La situation actuelle de la production en poulets gasy
3.2.2. Le mode de conduite d’élevage
3.2.2.1. La destination de la production d’élevage
3.2.2.2. La réforme des poules et des coqs reproducteurs
3.2.2.3. L’entretien des poulaillers
3.2.3. L’alimentation de poulets gasy
3.2.3.1. La disponibilité des aliments naturels dans la zone d’études
3.2.3.2. L’octroi des compléments d’aliments aux volailles
3.2.4. La santé animale
3.2.4.1. La description des maladies dévastatrices dans la zone
3.2.4.2. Les mesures prises par les aviculteurs pour la prévention de ces maladies
3.2.4.3. La considération des actions néfastes causées par les parasites sur l’élevage
3.2.4.4. Les mesures prises par les aviculteurs pour la lutte contre ces parasites
3.2.4.5. Les causes de la non pratique de vaccination et de la non pratique de vermifugation
3.3. Le domaine de la commercialisation de poulets gasy
3.3.1. La situation de l’offre
3.3.1.1. La base de données sur la production en poulets gasy
3.3.1.2. La variation de la production en poulets gasy dans la localité
3.3.2. La situation de la demande dans la zone cible
3.3.2.1. Les différents acteurs de la demande dans la localité
3.3.2.2. Le pouvoir d’achat de la population dans la zone cible
3.3.3. La comparaison de l’offre à la demande
3.3.4. Le circuit de commercialisation de poulets gasy
3.3.4.1. Le circuit de commercialisation de poulets gasy à l’intérieur de la commune
3.3.4.2. Le circuit de commercialisation de poulets gasy en dehors de la commune
3.4. Les problèmes rencontrés lors de la collecte des données sur terrain
CONCLUSION PARTIELLE
IV. PROPOSITIONS D’AMELIORATION
4.1. Amélioration de la production d’élevage
4.1.1. Amélioration de la conduite d’élevage
4.1.1.1. Le bon choix des reproducteurs
4.1.1.2. Le respect de l’âge de réforme des reproducteurs
4.1.1.3. Le respect du sexe ratio pour les reproducteurs
4.1.1.4. L’amélioration de l’habitat d’élevage
4.1.1.5. L’amélioration de l’alimentation
4.1.2. Prévention de l’élevage contre les maladies
4.1.2.1. Le respect de la propreté
4.1.2.2. La bonne conduite d’élevage
4.1.2.3. La vaccination
4.1.2.4. Le déparasitage
4.2. Organisation des producteurs
4.2.1. Regroupement des éleveurs de poulets gasy
4.2.1.1. Démarche méthodologique pour le regroupement des éleveurs
4.2.1.2. Structuration du REPO
4.2.1.3. Adoption des commissions au sein du groupement
4.2.1.4. Appui technique aux membres de chaque commission
4.2.1.5. L’amélioration de l’accès à l’information au sein de tous les membres de REPO
4.3. L’organisation dans le domaine de la commercialisation
4.3.1. La connaissance de la capacité de production en poulets gasy de chaque membre du groupement
4.3.2. L’organisation sur la collecte de poulets gasy destinés à la vente
4.3.2.1. Les critères de collecte de poulets gasy destinés à la vente
4.3.2.2. L’enregistrement du nombre de poulets destinés à la vente
4.3.3. L’organisation pour la vente des poulets gasy au sein du groupement
4.3.3.1. La mise en place d’un point de vente locale
4.3.3.2. La mesure prise pour la lutte contre la vente clandestine des poulets
4.3.3.3. La recherche de collaboration avec les opérateurs économiques
4.3.4. Les stratégies pour la relance de la vente de poulets gasy
4.3.5. Les points forts et les points faibles pour les membres du groupement
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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