L’environnement économique évolue dans le temps et dans l’espace, c’est pour cela que la gestion des risques constitue un défi majeur du management et occupe une place importante dans la préoccupation des dirigeants d’une organisation. Dans un environnement de plus en plus turbulent et en perpétuelle évolution, y compris le développement rapide des nouvelles technologies, la mondialisation, l’augmentation des incertitudes et des risques, les problèmes d’ordre éthique, et plusieurs autres facteurs, les managers ont besoin, de manière croissante, d’un système de contrôle interne performant qui leur permet de mieux gérer leurs entreprises et qui leur apporte une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs. Ainsi, la survie d’une organisation dépend de sa capacité à remplir efficacement ses objectifs, ceci étant valable tant pour une entreprise commerciale que pour une organisation publique. A cet égard, toute organisation doit se doter d’un bon système de contrôle interne ainsi qu’une fonction d’audit interne qui est un outil de pilotage du système de contrôle interne et contribuant ainsi à son amélioration continue.
Il convient de souligner à cet effet que l’activité de l’audit interne a fait preuve, dans les pays développés, de son potentiel contributif à l’amélioration du système de contrôle interne en agissant sur l’efficacité et l’efficience. Ainsi, l’audit interne doit aider l’organisation à maintenir un dispositif de contrôle interne approprié en évaluant son efficacité et son efficience et en encourageant son amélioration continue .
L’audit interne permet donc à l’entreprise d’améliorer sa performance en lui donnant une nouvelle vie, à travers l’arrivée de nouveaux capitaux investis par des actionnaires rassurés. La sous performance peut être induite par une mauvaise gestion, par un sur investissement ou un sous-investissement. Elle peut être volontaire ou pas, mais elle est toujours due à des comportements inefficients. L’audit, d’après Alvarez (1997), peut être considéré comme une solution, puisque les comportements inefficients doivent être surveillés, évidemment à un certain coût. Cependant, pour réduire les inconvénients d’un tel comportement, il faudrait instaurer une surveillance accrue, via l’audit.
La fonction audit interne est une fonction relativement récente puisque son apparition (ou sa réapparition, diraient certains) remonte à la crise économique de 1929 aux États-Unis. L’évolution que connait le métier d’audit interne et la prise de conscience de son intérêt auraient entrainé l’accélération du rythme de création des structures en charge de cette activité. L’audit interne est une fonction Universelle, elle s’applique à toutes les organisations, qu’elles soient de grandes ou de petites tailles dans la mesure où ces dernières peuvent supporter le coût d’une telle structure, à tout secteur d’activité confondu et à toutes les fonctions là où elle s’exerce.
L’audit interne consiste en une évaluation indépendante et objective lors de laquelle la direction d’une institution reçoit une seconde opinion quant au système de contrôle interne et à la gestion des risques en vue d’une gestion d’entreprise de qualité au sein de l’organisation. Ainsi, le service d’audit interne va devoir travailler en toute indépendance et devra donc être accepté par les autres composantes de l’organisation. Selon l’Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne (IFACI) : « l’audit interne est une activité indépendante et objective donnant à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité» . Centré sur les enjeux majeurs de l’organisation, ses missions « d’expression d’assurance » portent sur l’évaluation de l’ensemble des processus, fonctions et opérations de celle-ci et plus particulièrement sur les processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise.
Présentation du ministère de la santé publique
Les missions et attributions
Nous allons procéder à la description des missions ainsi que des attributions du Ministère de la santé publique. Dans le cadre de la Politique Générale de l’Etat définie par le Gouvernement, le Ministère chargé de la Santé Publique conçoit, coordonne, met en œuvre et suit l’application de la Politique Gouvernementale en matière de santé, notamment le Plan National de Développement, la Politique Nationale de Santé et le Programme de Développement du Secteur de la Santé. Les missions du Ministère de la Santé Publique s’inscrivent dans la stratégie de réduction de toute forme d’exclusion sanitaire et de la nouvelle perspective de couverture sanitaire universelle.
Le Ministre de la Santé Publique est chargé d’exécuter les directives gouvernementales en matière de santé publique. Il s’assure de la synergie des politiques sectorielles concourant à l’amélioration de la santé de la population et à la sécurisation des initiatives de partenariat. En outre, il est chargé de créer une plateforme multisectorielle pour la mise en place d’un système de mutualisation et d’assurance en vue d’atteindre la couverture sanitaire universelle minimisant les risques financiers et les barrières aux accès aux soins.
A ce titre, il assure la mise en place du cadre d’application des orientations générales en matière de politique sanitaire et la coordination de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Santé pour le développement économique avec tous les partenaires nationaux et internationaux, à travers la promotion du bien-être de la population et de la dimension « santé/environnement » au niveau de tous les plans, des programmes et des projets de développement d’une part, et du suivi, de l’évaluation de la mise en œuvre, du plaidoyer et de la mobilisation sociale, d’autre part.
Par ailleurs, il exerce la tutelle des Instituts, des Organismes et des Etablissements publics, sous tutelle ou rattachés ainsi que des structures existantes en raison de la pertinence de leurs attributions et de l’aspect transversal de leurs interventions .
L’organisation
Chaque entreprise regroupe un certain nombre de matériels, humains, communicationnels et financiers qu’il faut agencer – donc – organiser, c’est-à-dire, selon cette vision classique du terme : coordonner rationnellement, en vue de poursuivre des objectifs explicites, par une division du travail et des fonctions ainsi que par une hiérarchisation de l’autorité et des responsabilités.
Il en est de même pour le Ministère de la Santé Publique, par hypothèse, nous pouvons avancer que toutes les activités du Ministère se rapportent sur trois filières, la filière santé publique, la filière santé clinique et la filière administrative. La filière santé Publique a un « rôle préventif », elle concerne la médecine, la prévention, la prévision et la politique sanitaire. En plus, sa raison d’existence tend à prévenir le bien être de la population. Ensuite, la filière santé Clinique a un « rôle curatif », elle consiste au traitement des malades au sein des hôpitaux. Enfin, la filière administrative a pour rôle l’administration de l’organisation toute entière, c’est-à-dire que cette filière a pour rôle d’administrer la filière santé clinique et la filière santé publique.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIÈRE PARTIE : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : Cadre général de l’étude
Section 1 : Présentation du ministère de la santé publique
Section 2 : Présentation de la Cellule d’Audit Interne
Section 3 : Le système national de santé
Chapitre II : Approche théorique sur l’audit interne
Section 1 : Concept général sur l’audit interne
Section 2 : La démarche d’audit
Section 3 : Les références normatives de l’auditeur interne
Chapitre III : Méthodologie d’approche
Section 1 : Méthode de collecte de données
Section 2 : Méthode d’analyse des données
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS
Chapitre I : La conduite d’une mission d’audit interne au niveau du système de santé
Section 1 : Phase de préparation ou phase d’étude
Section 2 : Phase de vérification
Section 3 : Phase de conclusion
Chapitre II : Evaluation de l’audit interne selon les normes
Section 1 : Evaluations en fonction des normes de qualification
Section 2 : Evaluation en fonction des normes de fonctionnement
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET PROPOSITION DE SOLUTIONS
Chapitre I : DISCUSSION
Section I : Analyse des forces et faiblesses
Section 2 : Opportunités et menaces
Chapitre II : PROPOSITION DE SOLUTIONS
Section 1 : Mesures d’atténuation des faiblesses et menaces
Section 2 : Mesures d’accompagnement des forces et opportunités
CONCLUSION GENERALE