Dans les pays en voie de développement comme Madagascar, l’esprit traditionaliste constitue un des facteurs de l’épanouissement de l’Entreprise. L’environnement économique dans lequel les Entreprises malgaches évoluent depuis quelques années (libéralisations du marché, dépréciation monétaire, inflation ) obligent les dirigeants à être stricts dans la gestion de leur Société. Il faut donc s’approprier d’une organisation de structures efficace et apte à contribuer à une meilleure rentabilité . Dans la réalité, toutes les organisations possèdent une structure organisationnelle caractérisée par une autorité de centralisation qui se traduit souvent par une monopole des pouvoirs de quelques personnes et parfois même d’une seule personne. Mais comme l’Entreprise est vouée à des mouvements, et soyons optimistes, la croissance va obliger à déléguer certains pouvoirs et tâches à d’autres personnes.
RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Identité de la JIRAMA
L’Entreprise Société JIRO SY RANO MALAGASY connue sous le sigle JIRAMA est une Société d’Etat régie par le droit commun des Sociétés Anonymes au capital de 53 768 050 000 de FMG. Cette Entreprise d’envergure nationale dont l’activité principale est d’effectuer sur toute l’étendue du territoire toutes les opérations relatives à la production, au transport et à la distribution de l’énergie électrique ainsi qu’à alimentation en Eau potable ou industrielle.
Historique de la JIRAMA
Depuis la fin du XIXème siècle, l’alimentation en Electricité et l’adduction d’Eau de la ville d’Antananarivo étaient prises en charges par la Société Civile d’Etudes, des Concessions et des Travaux de Madagascar qui plus tard devenait la Société d’Electricité et Eau de Madagascar communément appelé EEM. En 1953, la Société d’Energie de Madagascar ou SEM avait été créée à côté de la Société d’Electricité et Eau de Madagascar parce que la Société d’Energie de Madagascar exploitait en particulier l’Electricité. En outre, un certain nombre de régies communales existaient au sein de la Société d’Energie de Madagascar et la Société d ‘Electricité et Eau de Madagascar de sorte qu’à l’intérieur d’une ville, ces dernières fournissaient parfois l’une l’Electricité et l’autre l’Eau. En 1974, afin de mettre fin à cette structure très compliquée, l’état malgache décida de créer la Société d’Intérêt National de l’Electricité et de l’Eau ou encore SINEE qui exerça sa tutelle sur :
– la Société Malgache de l’Electricité et de l’Eau ou SMEE reprenant les anciennes exploitations de la Société d ‘Electricité et Eau Madagascar
– la Société d’Energie de Madagascar les régies communales prises en charges de façon progressive par la Société d’Intérêt Nationale de l’Electricité et de l’Eau.
En 1975, face à la multiplicité des sociétés de tutelle, l’état malgache décida de réunifier les Entreprises existantes grâce à la création de la Société d’état JIRO SY RANO MALAGASY par l’ordonnance n° 75024 transférant à la JIRAMA le Capital et les exploitations de la Société Malgache d’Electricité et de l’Eau, de la Société d ‘Energie de Madagascar et de la Gérance Nationale de l’eau. Depuis, la JIRAMA a réalisé des projets aussi bien dans le domaine de l’Electricité tels que Namorona en 1980, Andekaleka en 1981, Ampefy en 1986, que dans le domaine de l’Eau comme le renforcement en Eau potable de la ville d’Antananarivo grâce à Mandroseza II ayant coûté près de 39 000 000 000 de FMG et produisant 60 000 m3 d’Eau potable par jour.
STRUCTURE DE LA SOCIETE
On appelle « Structure de l’Entreprise » les organes qui la composent (Direction, Département, Service)et les relations que ces organes entretiennent entre eux. La structure de la Société JIRAMA peut être définie de deux points suivantes :
– l’organigramme de la Société ;
– la description de cet organigramme.
Organigramme de la JIRAMA
L’organigramme est la représentation graphique de la structure, il montre les liaisons entre les organes de l’Entreprise. En d’autre terme, il est essentiellement un graphique représentant sous la forme d’un document d’ensemble la structure d’une Entreprise et permettant de se rendre compte des différentes liaisons pouvant exister entre les Services. C’est donc une représentation visualisée de la structure de l’Entreprise ( organigramme général ) ou d’une partie de la structure (Organigramme des Services Commerciaux par exemple ). Il met en évidence :
– les taches ou fonction à remplir, leur répartition et leur regroupement en Services
– les hommes responsables de ces fonctions
– la hiérarchie ou les autres types de liaisons existant entre les responsables .
La JIRAMA est dirigée par deux organes suivants :
● l’organe délibératif : représenté par le Conseil d’Administration
● l’organe exécutif : représenté par la Direction Générale .
D’une part, trois directions sont rattachées directement la Direction Générale à savoir :
● la Direction Planification
● la Direction des Travaux
● les Directions Interrégionales .
Structure organisationnelle
On appelle « Structure Organisationnelle de l’Entreprise » les organes qui la composent (Directions, Département, Services ) et les relations que ces organes entretiennent entre eux. L’illustration A nous amène à comprendre le réseau des relations formelles entre les services et les personnes travaillant dans l’Entreprise :
– les organes entre lesquels sont réparties les diverses tâches ;
– les relations entre ces organes ( niveaux hiérarchiques, liaisons hiérarchiques et fonctionnelles ).
FONCTIONNEMENT DE LA JIRAMA
La notion d’Entreprise recouvre une grande variété de formes que s’efforcent de résumer les différentes typologies :
– le concept s’applique à des organisations différentes par la taille ;
– le mode de fonctionnement ;
– les structures juridiques ;
– les activités, etc.
Cette notion est considérée comme une entité. Par exemple, on peut dire que l’Entreprise est à la fois :
– un agent de production : elle combine des Ressources Humaines, Techniques, Financières, en vue de produire des biens et des services qu’elle vend sur le marché ;
– une cellule sociale composée d’individus et de groupes en interrelation, dans laquelle existe une culture ;
– un système politique c’est à dire un système dans lequel les acteurs cherchent à modeler la situation d’une façon conforme à leurs intérêts tant à l’intérieur de l’Entreprise que dans les relations avec l’environnement.
A partir de cette notion d’Entreprise, nous allons présenter les missions et les activités au sein de la JIRAMA.
Missions de la JIRAMA
Comme tout organisme d’exécution, la JIRAMA a ses principales missions qui sont les suivantes :
✸ la mise en place progressive d’une infrastructure Energétique et d’alimentation en Eau courante couvrant l’intégralité du territoire nationale ;
✸ la recherche de tous les moyens permettant de mettre l’Electricité et l’Eau à la disposition de la communauté nationale aux meilleurs conditions ;
✸ l’uniformisation progressive des conditions d’exploitation des installations de production, de transport et de distribution d’Energie Electrique et d’alimentation en Eau notamment en matière de tarification.
Activités de la JIRAMA
Les activités de la JIRAMA se rattachent à ses objectifs. Elles concernent la production, la distribution et la commercialisation de l’Electricité et de l’Eau suivant des normes techniques. Par conséquent, toutes les Directions existantes au sein de la JIRAMA concourent à la réalisation de ces activités principales. Pour pouvoir exercer ses activités, la JIRAMA dispose d’un certain nombre de moyens, à savoir :
– les moyens humains ;
– les moyens matériels ;
– les moyens financiers.
Ces moyens sont agencés et utilisés en vue de produire des biens et des services pour les échanger sur un marché afin de réaliser des profits et satisfaire les besoins du Service Public du fait que la JIRAMA est une Société d’Etat .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Situation générale de la Société JIRAMA
CHAPITRE I – Présentation générale de la Société JIRAMA
Section 1 : Renseignements généraux
1-1- Identité de la JIRAMA
1-2- Historique de la JIRAMA
Section 2 : Structure de le Société
2-1- Organigramme de la JIRAMA
2-2- Structure organisationnelle
Section 3: Fonctionnement de la JIRAMA
3-1- Missions de la JIRAMA
3-2- Activités de la JIRAMA
CHAPITRE II – Gestion des Ressources Humaines: Outil de développement de la Société
Section 1 : Définitions et Objectifs de la Gestion des Ressources Humaines
1-1-Définitions
1-2- Objectifs de la Gestion des Ressources Humaines
Section II : Notions théoriques sur la Gestion des Ressources Humaines
2-1- Fonction du personnel au sein du système de Gestion
2-2- Politiques menées dans le différents domaines des Ressources Humaines
Section III : Principales tâches dans la Gestion des Ressources Humaines
3-1- Recrutement
3-2- Rémunération du travail
CHAPITRE III – Connaissance des comportements sociaux
Section I : Turnover et sa mesure
1-1- Différents types de départ
1-2- Mesure du turnover et du taux de stabilité du personnel
1-3- Coût du turnover
Section II : Absentéisme et sa mesure
2-1- Différents types d’absences
2-2- Mesure de l’absentéisme
2-3- Coût de l’absentéisme
Section III : Accidents de travail
3-1- Définition large de l’accident de travail en tant que dysfonctionnement
3-2- Mesure statistique des accidents
3-3- Coût de l’accident de travail
CONCLUSION SUR LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : Identification des problèmes
CHAPITRE I -Problèmes rencontrés au niveau de la Gestion des Ressources Humaines
Section I : Lourdeur des circuits des documents
1-1- Système centralisé dans le domaine de la comptabilisation
1-2- Retard de sortie de documents de restitution
Section II : Outil de Gestion des Ressources Humaines inadaptées
2-1- Insuffisance des informations et d’écoute de personnel
2-2- Besoin de formation mal exprimé
2-3- Insuffisance d’outils d’évaluation de performance
CHAPITRE II – Problèmes rencontrés au niveau des calculs des coûts et sur l’analyse du résultat
Section I : Difficulté de la maîtrise du coût
1-1- Elaboration ponctuelle du budget
1-2- Faiblesse de la prévision entraînant le dépassement de budget
Section I : Amélioration de la Gestion des Ressources Humaines
Section II : Difficulté sur l’évaluation du résultat
2-1- Insuffisance d’outils d’analyses et de suivi de réalisation
2-2- Retard de prise de mesures correctives dû par le retard de document de restitution
2-3- Non cohérence de la comptabilité générale et de la comptabilité analytique
CONCLUSION SUR LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : Propositions des solutions
CHAPITRE I : Suggestions
Section I : Amélioration de la Gestion des Ressources Humaines au niveau du personnel
1-1- Utilisation rationnelle et optimale des Ressources Humaines
1-2- Elaboration et mise en œuvre d’outils de Gestion performant
1-3- Plan de formation adapté aux besoins prioritaires de la JIRAMA
1-4- Adoption d’une politique de motivation du personnel
Section II : Amélioration de la Gestion comptable et budgétaire
2-1- Mise en place d’un système de suivi des dépenses par centre de coût
2-2- Critère de choix entre systèmes de traitement des coûts
2-3- Activation de la sortie des documents de restitution
CHAPITRE II : Solutions retenues, Résultats attendus et Recommandations générales
Section I : Solutions retenues
1-1- Aide à la prise de décision
1-2- Connaissance de la situation réelle de la Société
Section II : Résultats attendus
2-1- Résultat économique
2-2- Résultat financier
2-3-Résultat social
Section 3 : Recommandations générales
3-1- Etats financiers normaux
3-2- Analyse financière approfondie
3-3- Informations exactes et à temps réel disponible
CONCLUSION SUR LA DERNIERE PARTIE
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES