L’IMPLICITE DIALOGAL ET LE FILMIQUE
On dit des dialogues au cinéma qu’ils « prennent parfois des allures surréalistes réjouissantes », qu’ils sont « très fins, à la fois vrais et drôles » ou encore « encombrants et peu sentis ». On dit aussi que le dialogue filmique doit répondre à des fonctions narratives et dramatiques comme « exprimer la pensée du personnage ; […] révéler les caractéristiques sociales et individuelles du personnage ; […] faire avancer l’intrigue ; […] établir d’une manière consistante le ton du film ». Ainsi, la composante dialogale est la plupart du temps considérée comme un élément subordonné au récit ou comme un aspect du film pourvu d’une capacité à créer un effet chez le spectateur. Sans être en désaccord avec ces affirmations, il nous semble qu’il y a plus à dire à propos d’un élément si important et souvent négligé au profit d’un intérêt marqué pour les autres composantes du film. L’idée selon laquelle l’image est « le signe filmique par excellence » est reconnue depuis fort longtemps et acceptée par la plupart des théoriciens du cinéma. Or, cette suprématie de l’image semble avoir éclipsé tout intérêt à étudier en profondeur les enjeux propres aux manifestations dialogales à l’écran. La parole échangée au cinéma a, selon nous, des spécificités jusqu’ici trop peu sondées. Pour arriver à en saisir toutes les significations, nous estimons essentiel de la considérer comme un signe ayant autant de valeur que les autres avec lesquels elle forme le tissu sémiotique des œuvres de fiction cinématographiques. De là notre recherche sur les configurations et significations du dialogue au cinéma.
Notre démarche aura pour but de développer un modèle exploratoire afin de décrire le dialogue au cinéma. Ainsi, nous serons en mesure de repérer les enjeux de la conversation propres à chacune des œuvres filmiques par l’élaboration d’outils d’analyse et de compréhension de la pratique dialogale au cinéma. De ce fait, ce projet doctoral vise deux objectifs généraux, soit le développement d’un modèle exploratoire de description et d’analyse du dialogue au cinéma et la mise en évidence de véritables pensées de la conversation dans un certain nombre d’œuvres. Il sera ainsi possible d’envisager le dialogue comme une composante du film qui peut également valoir pour elle-même, et non uniquement comme un objet subordonné au récit et aux autres éléments cinématographiques. En conséquence, les échanges verbaux seront considérés comme l’un des lieux où se signalent la spécificité et l’intérêt d’une œuvre de fiction cinématographique.
LE MODÈLE SEMIOTIQUE
L’AXE IDENTITAIRE
En abordant la dimension identitaire, nous poserons les bases théoriques pour réfléchir à la parole échangée comme lieu de construction et de validation de l’identité des sujets parlants. Nous comptons soutenir dans ce chapitre l’hypothèse que l’identité de celui qui parle et de celui qui écoute se constitue par le langage. Les interactions verbales peuvent ainsi être vues au-delà de leurs fonctions communicationnelles puisque ce qui est en jeu dans le fait de parler, c’est la constitution et la négociation des images implicites de soi et d’autrui. Dans cette optique, nous considérerons la parole comme un régulateur et un baromètre des liens intersubjectifs étant donné qu’elle est le lieu des rencontres autant valorisantes que menaçantes pour l’identité des interlocuteurs. De ce fait, les dialogues au cinéma qui engagent l’identité deviennent souvent l’occasion de dérapages, de déséquilibres, de rapports de force et de faillites relationnelles et nous nous appliquerons dans ce chapitre à nommer certains principes qui régissent leurs fonctionnements.
Pour tracer les contours de ce premier axe, nous mettrons de l’avant des concepts qui, de diverses manières, permettent de réfléchir à la dimension identitaire de la parole échangée. Ces concepts concernent les rapports de places (Flahault), la notion de face (Goffman) et celle de politesse (Brown et Levinson, Kerbrat-Orecchioni). À la lumière de ces diverses théories, nous serons en mesure de questionner les échanges de paroles selon une perspective identitaire dans les œuvres cinématographiques suivantes: Post Mortem (1999) de Louis Bélanger, Un crabe dans la tête (2001) d’André Turpin, Les Aimants (2004) d’Yves Pelletier et Familia (2005) de Louise Archambault. Ces films sont particulièrement pertinents pour appuyer notre réflexion puisqu’ils mettent en scène des dialogues qui configurent un rapport tout à fait singulier entre l’identité en jeu dans la parole et les contenus implicites qui se laissent entendre sur le plan de renonciation.
Le rapport de places selon Flahault
Dans l’ouvrage La parole intermédiaire (1978), François Flahault s’intéresse au fonctionnement intersubjectif du langage, en le détachant d’une visée exclusivement liée à la transmission d’informations et à la communication . Dans cette perspective, on utilise la parole non pas pour s’exprimer mais pour se réaliser. Le psychosociologue lance d’ailleurs clairement sa réflexion par cette définition de l’activité langagière : Ce qui se passe, c’est, à travers une production verbale rendue possible par les contraintes d’une langue et par l’ordre d’un discours, l’inscription des sujets dans l’espace où il est question de leur réalisation : les paroles reçues ou énoncées par chacun ne sont jamais indifférentes quant à faire qu’il soit (ou non) ; même si cet enjeu se fait oublier derrière la référence évidente et envahissante à un quelque chose dont il est parlé, et qui n’est pas le sujet qui parle ; sorte de compromis, de mixte : parole intermédiaire. (1978 : 11 ; nous soulignons) Par cette invitation à regarder au-delà de l’énoncé et à prendre en compte le contexte d’énonciation, la manipulation des contenus implicites et l’engagement des sujets, Flahault nous convie à l’étude « de la production sociale des individus comme sujets parlants, comme existences subjectives » (12). À sa suite, il s’agira pour nous de nous demander : « Que se passe-t-il quand des gens parlent, qu’est-ce qui est en jeu lorsque nous parlons ? » (11). Par le biais des notions de places, de système discursif, d’insigne, de reconnaissance et de tiers, telles que décrites dans La parole intermédiaire, nous dessinerons les premiers contours de la dimension identitaire pour en déterminer les procédés et les implications. Il sera ensuite possible, au moyen d’analyses de dialogues filmiques, d’avoir un aperçu des aléas et des conséquences liés à la question de l’identité, lors du refus ou de l’acceptation, par autrui, de la place désirée par le sujet.
Système discursif et rapport de places
Tout interlocuteur qui participe, de bonne foi, à une interaction verbale tente de comprendre ce que l’autre veut exprimer. Pour ce faire, il doit identifier la place de laquelle l’autre prétend lui parler et cela exige la plupart du temps de comprendre l’arrière-plan sous-entendu par les énoncés qui lui sont adressés. Cet arrière-plan, Flahault le nomme système discursif et le définit comme étant tout ce qui est implicite dans l’énoncé, qui « ne prend son sens qu’en étant complété par la valeur sémiologique de sa situation d’énonciation » (130) et qui prend place dans une manière de voir que le sujet parlant souhaite reconnue par l’autre. En associant la théorie des places et celle du système discursif, Flahault met en relation le statut social du sujet parlant et l’univers de discours dans lequel il inscrit ses énoncés, et cela permet d’insister sur l’importance de « la préformation sociale des systèmes sémiologiques et discursifs » (93), présente dans toutes les relations intersubjectives. La notion de système discursif est d’une importance majeure dans le concept des places puisque tout énoncé s’inscrit dans une philosophie générale, plus ou moins abstraite, qui rend possible ou non certains discours. Ainsi, en plus de devoir parler de la bonne place, le sujet parlant doit inscrire ses paroles dans une manière de voir, « [s]ur la base de systèmes discursifs qui correspondent à sa place dans la formation sociale à laquelle il appartient » (138). En parlant, l’interlocuteur implicite un désir de faire reconnaître la pertinence et la validité des systèmes discursifs que son propre discours sous-entend et prend ainsi la posture de celui qui est apte à parler de ceci, de cette façon-là. Conséquemment, la reconnaissance du système discursif dans lequel s’inscrivent les énoncés est une condition nécessaire à la reconnaissance du discours, et de la place, de l’individu.
Toutes les paroles seraient donc tributaires d’un système discursif inscrit dans l’énoncé et qui nécessite la reconnaissance de l’autre pour être effectif et permettre la juste attribution des places. Parler de la bonne place implique donc de tenir le discours qui correspond à la pensée générale (façon de voir le monde, idéologie d’une communauté, pensée liée à une profession) à laquelle le locuteur souhaite rattacher ses paroles, parce que « les discours tiennent leur réalité et leur vérité de ce qu’ils « collent » à l’univers sémiologique du sujet (univers qui n’est jamais seulement le sien propre, qu’il partage avec un nombre plus ou moins élevé de sujets) » (143). De ce fait, tout énoncé est produit sur la base d’un système discursif, d’un univers de pensée et de valeurs à partir desquels sont possibles les énonciations, et cela permet au sujet d’inscrire ses paroles dans une certaine conception du monde qui devient déterminante dans l’organisation des places. En parlant, en supposant un arrière-plan idéologique, on prend la posture de celui qui sait de quoi il parle et qui formule implicitement un désir de faire reconnaître la pertinence et la validité des systèmes discursifs proposés. Ces systèmes sont décisifs pour les rapports qui s’y inscrivent entre les discours et les statuts : la portée illocutoire du langage permet d’élaborer un ordre de discours qui, implicitement, influe sur le système des places puisque celui qui parle souhaite voir reconnues ses énonciations et réclamer la place qui y correspond, tandis que celui qui écoute doit comprendre l’arrière-plan et l’intention qui s’y cachent pour que l’attribution des places se fasse correctement.
Flahault insiste sur le fait que la valeur illocutoire des énoncés est ce qui permet d’acquérir ou de défendre une place dans l’interaction verbale. En énonçant un système discursif, le locuteur pose « un discours qui vise à circonvenir ou prévenir tout autre discours possible» (110); sur le plan identitaire, cela permet d’installer convenablement le rapport de places dans l’interaction . Ainsi, l’acte illocutoire prend la forme d’une demande adressée à l’interlocuteur pour parler de la place souhaitée et se voir reconnu comme fondé à tenir le discours qui y correspond. Ce principe, qui met en relation les concepts de système discursif et de places, met l’accent sur tout ce qui se joue au niveau illocutoire : « [Renonciation du sujet parlant vaut alors comme insigne donnant à reconnaître à l’autre les marques lisibles d’un certain rapport sien à la complétude » (101). Pour qu’un rapport de places fonctionne correctement, la condition première se résume au fait que le sujet parlant doit produire les insignes nécessaires dans un système discursif reconnu comme pertinent et correspondant à la bonne place dans la formation sociale des individus pour accéder à la complétude, tel que nous le décrirons ci-après.
L’insigne et la notion de pertinence
Flahault définit l’insigne comme étant une manifestation verbale, dont la nature se trouve entre celle de l’indice et du signe, qui a pour charge d’attester et cautionner la place d’où l’on parle : « l’insigne est marque d’une place » (101). L’insigne, qui sousentend un rapport à la complétude par la relation entre le sujet parlant, le discours et la situation, est porteur de la demande d’être reconnu, par l’autre, fondé à occuper la place d’où l’on parle ou d’où l’on croit (devoir) parler : Toute parole, en tant qu’elle est illocutoire, c’est-à-dire qu’elle s’appuie en dernière instance sur un « qui tu es pour moi, qui je suis pour toi », implique une demande de reconnaissance et une réponse à cette demande. Toute demande de reconnaissance passe par des conditions imposées et ne reçoit de réponse positive que si celui à qui elle s’adresse reconnaît que le « demandeur » remplit bien la condition à laquelle il prétend satisfaire, est bien porteur de l’insigne dont il se veut détenteur. Cette condition, cet insigne ne sont rien d’autre que la marque d’un rapport à la complétude, variable suivant la place dont ils constituent le corrélat. (104) Un des principes fondamentaux de la théorie de Flahault est l’importance de parler seulement de la place où il est possible de tenir le discours attendu, donc d’émettre des énoncés inscrits dans des systèmes discursifs valables et reconnus. Cela marque l’importance pour le locuteur de produire des insignes clairs et pertinents puisque le destinataire est le seul à pouvoir reconnaître ou non le rapport de places que renonciation installe entre eux. La reconnaissance du rapport par autrui est instaurée par renonciation, par ce qui est en jeu dans le système discursif.
La notion du tiers et la reconnaissance
La question du tiers est, selon Flahault, un élément déterminant dans tout échange de paroles. Ce tiers a comme fonction de reconnaître la place souhaitée par l’interlocuteur, reconnaissance qui se fonde sur la détention des signes qui correspondent à la demande encourue. La mise en place d’une conversation entre deux interlocuteurs peut donc avoir lieu uniquement si leurs paroles sont cautionnées par un élément tiers. Cette instance peut s’incarner sous diverses formes. Dans le cas où une conversation met en scène deux sujets qui se retrouvent seuls dans leur face à face, on considère que « l’interlocuteur peut être à la fois celui qui met le locuteur en danger de se voir dénié l’insigne dont il se prévaut, et le témoin susceptible de « répéter aux autres, à tout le monde, ce qui s’est passé » » (66). L’interlocuteur représente ainsi les autres. Dans le cas où une conversation se déroule dans un espace public ou devant un certain nombre d’individus, le tiers est défini comme étant « tout le monde – précisément parce qu’il n’est pas n’importe qui » (66), c’est-à-dire tous ceux devant qui un participant de l’échange doit paraître apte à recevoir la reconnaissance. L’instance tierce peut se situer ailleurs, soit dans la situation même où sont mis en présence les interlocuteurs : L’instance tierce est également à considérer comme la situation qui met en présence les interlocuteurs, ou plus précisément ce qu' »on » dit qu’est cette situation : chacun des deux interlocuteurs étant assujetti à ce discours d’un « on » universel (qui se confond pour lui avec la réalité de la situation). La place à laquelle chacun se sent convoqué (partant, la place qu’il attribue à l’autre) lui est alors assignée par le « on » ; mais chacun pense qu’elle lui est commandée par la simple considération de ce qu’est la réalité objective. De même, les paroles que chacun prononce, il s’efforce de les inscrire pertinemment dans l’ordre du discours qui convient à la place qu’il se voit occuper.
La notion de face
Nous ajouterons ici la notion de face à celle de place, pour parfaire la constitution des principes généraux de la dimension identitaire. Comme dans la partie précédente, nous ferons un exposé des fondements théoriques (Goffman, Kerbrat-Orecchioni, Levinson et Brown) qui explicitent des enjeux identitaires liés au concept des faces, dont notamment la figuration, l’embarras et la politesse, puis nous analyserons leurs rôles dans la pratique dialogale au cinéma par le biais de quelques exemples filmiques.
« Perdre la face ou faire bonne figure » selon Goffman
Le sociologue Erving Goffman s’est intéressé, dans les années 1970 et 1980, à l’étude des interactions face à face et à l’analyse des éléments rituels inhérents à ces rencontres sociales. C’est avec l’ouvrage Interaction Ritual : Essays on Face-to-Face Behavior (1967) qu’il pose les jalons de la notion de face. En précisant qu’il n’aura pas comme assise les bases de la psychologie, Goffman développe un modèle minimal du sujet assurant une circulation comportementale ordonnée et susceptible de prévoir les directions prises par un individu en interaction pour agir efficacement. Autrement dit, « ce qu’une personne protège et défend, ce en quoi elle investit ses sentiments, c’est une idée d’elle-même, et les idées sont vulnérables, non pas aux faits matériels, mais à la communication » (1988 : 40). Tout comme avec Flahault, c’est l’interaction, le face à face et les enjeux identitaires posés en creux dans les échanges de paroles qui, chez Goffman, nous intéressent.
L’embarras
Une interaction peut s’évaluer selon divers critères. Parmi ces critères, nommons l’échelle dont les bornes sont l’aisance et la confusion. Entre ces deux modes de comportement se situe l’embarras, position qui nous intéresse tout particulièrement puisque très présente dans les œuvres filmiques. À coup sûr, l’embarras et ses diverses formes représentent un état qui met, à divers degrés, l’identité en péril. Pour Goffman, l’embarras, la confusion et le malaise ont des valeurs et des impacts similaires tandis que la gaffe et le faux pas ont une portée moins menaçante et risquent ainsi de moins menacer la face des participants. Le déroulement d’une interaction verbale étant imprévisible, puisqu’elle se construit au fur et à mesure et met en scène diverses faces et diverses lignes d’action, l’embarras peut survenir de plusieurs façons : Dans certains cas, l’embarras paraît avoir un caractère abrupt et paroxysmique : l’apparition soudaine de l’événement troublant est immédiatement suivie d’une poussée d’embarras, puis d’un lent retour au calme précédent, le tout dans les limites d’une même rencontre. […] À l’autre extrême, nous voyons parfois que l’embarras se maintient au même niveau tout au long d’une rencontre. On parle alors d’une situation inconfortable ou déplaisante, et non d’un incident embarrassant, quoiqu’elle devienne naturellement une cause d’embarras pour un ou plusieurs de ses participants. L’embarras brutal est souvent intense, alors qu’un malaise prolongé est généralement léger et à peine apparent.
CONCLUSION
Tout au long de cette thèse, nous avons voulu donner de la valeur à la composante dialogale au cinéma. Estimant qu’elle mérite d’être approchée avec la même attention que les autres éléments filmiques, nous avons cherché à montrer qu’elle peut effectivement être vue dans une perspective qui dépasse largement ses qualités fonctionnelles et narratives. Le dialogue est pour nous le signe d’une pratique où se jouent implicitement bien des choses : par exemple, la relation interpersonnelle s’y définit autant que l’identité des interlocuteurs s’y négocie, les structures de l’interaction non seulement informent sur l’usage de certaines règles conversationnelles, mais signifient aussi des enjeux implicites qui se lisent dans le fonctionnement même des conversations. Ainsi, les personnages à l’écran sont des êtres de paroles qui, par leurs interactions verbales, définissent bien plus que leur rapport au langage. Les échanges de paroles au cinéma sont notamment un lieu de sociabilité et une façon de prendre sa place dans le monde.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE LE MODÈLE SEMIOTIQUE
CHAPITRE I L’AXE IDENTITAIRE
1.1 Le rapport de places selon Flahault
1.1.1 Système discursif et rapport de places
1.1.2 L’insigne et la notion de pertinence
1.1.3 La notion du tiers et la reconnaissance
1.1.4 Les quatre registres de détermination des rapports de places
1.1.5 Le sentiment d’exister et la parole échangée
1.1.6 Le fonctionnement des rapports de places
1.2 La notion de face
1.2.1 « Perdre la face ou faire bonne figure » selon Goffman
1.2.2 Le ménagement des faces par la figuration
1.2.3 L’embarras
1.3 La politesse et les interactions verbales
1.3.1 La politesse et les faces : le modèle de Brown et Levinson
1.3.2 La politesse et les menaces dans les échanges de paroles
1.3.3 Le fonctionnement de la politesse linguistique
1.4 Conclusion de l’axe identitaire
CHAPITRE II L’AXE CONVENTIONNEL
2.1 Le principe de coopération et les maximes conversationnelles de Grice
2.1.1 Transgression et exploitation du principe de coopération
2.1.2 Implicitation conventionnelle et implicitation conversationnelle
2.2 Le principe de pertinence de Sperber et Wilson
2.2.1 Intention, inference et hypothèse
2.2.2 La notion de rendement : une question d’effort et d’effet
2.3 Les travaux d’Austin et de Searle
2.3.1 Énoncés performatifs et actes illocutoires : réagir face à
l’implicite
2.3.2 Les actes de langage indirects
2.3.3 Enjeux et risques du langage en actes : une affaire de capacités
2.3.4 Valeur illocutoire et marqueur de force
2.3.5 Étude de cas : la promesse
2.4 Conclusion de l’axe conventionnel
CHAPITRE III L’AXE ÉPISTÉMIQUE
3.1 L’arrière-plan et l’intentionalité selon Searle
3.1.1 La notion de réalité sociale
3.1.2 Le langage et les faits institutionnels et sociaux
3.1.3 Les règles et la causalité d’arrière-plan
3.2 La présupposition selon Ducrot
3.2.1 La valeur implicite de la présupposition
3.2.2 La présupposition comme condition de possibilité du discours
3.3 Multiples voix, multiples points de vue : le plurilinguisme selon Bakhtine
3.3.1 Plurilinguisme et diversité sociale des langages
3.3.2 Stylistique : stratification, diversité et intention
3.4 Conclusion de l’axe épistémique
DEUXIÈME PARTIE ANALYSE DE CORPUS
CHAPITRE IV DU MODÈLE À L’ANALYSE : L’IMPLICITE DIALOGAL ET LE FILMIQUE
4.1 Posture interprétative du scheme basé sur l’analyse de la
forme filmique
4.1.1 Première opération : saisir l’organisation narrative du film
4.1.2 Deuxième opération : analyser les composantes stylistiques
4.1.3 Troisième opération : dégager la pratique dialogale du film
à partir du modèle sémiotique et de la forme filmique
4.2 Posture interprétative du scheme opératoire basé sur l’étude des
personnages et de la situation de parole
4.2.1 Opérations pour l’étude des personnages et de la situation
de parole
4.3 Conclusion
CHAPITRE V DISCOURS AMOUREUX ET CRISE EXISTENTIELLE : ÉTUDE DE LA PAROLE PARTAGÉE DANS LE FILM QUÉBEC-MONTRÉAL
5.1 Possibilités et risques de l’usage de l’implicite pour exister
5.2 Couples au bord de la crise de nerfs
5.3 Conclusion
CHAPITRE VI ILS SE PARLENT, MAIS NE DIALOGUENT PAS : ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DISCURSIVE DU FILM J’AI TUÉ MA MÈRE
6.1 La frontière réinventée entre l’implicite et l’explicite dialogal
6.2 Une question de comportements discursifs
6.3 La (re)définition singulière de certains principes conversationnels
6.4 Conclusion
CHAPITRE VII LA FORCE DE L’AVEU COMME INTRIGUE CINÉMATOGRAPHIQUE
7.1 Vibrer au rythme 6u film et de la parole
7.2 L’aveu et la tension narrative au cinéma
7.3 Conclusion
CONCLUSION
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