Soutenance mémoire
L’IMPLICATION DES UNIVERSITÉS DES LE DOMAINE DE LA MOBILITÉ
LA MOBILITÉ ÉTUDIANTE D’AUJOURD’HUI
Afin de pouvoir déterminer la place revenant aux universités dans la mobilité des étudiants québécois, il importe d’abord de bien définir ce qu’est la mobilité étudiante. Comme l’internationalisation de l’enseignement supérieur prend de plus en plus d’ampleur, la mobilité étudiante a subi une certaine évolution au fil des dernières années. Cette section explorera d’abord ce qu’est la mobilité aujourd’hui, à quel point elle est accessible et quels sont les facteurs de motivation à y participer pour les étudiants. Nous survolerons ensuite les nouvelles tendances et possibilités qui s’offrent aux étudiants et s’imposent dans ce domaine. Finalement, un regard sera porté sur le contexte québécois dans le but de bien intégrer ces notions à notre analyse.
Qu’est-ce que la mobilité étudiante?
Le meilleur point de départ pour comprendre ce qu’est la mobilité étudiante est la définition des étudiants en mobilité internationale retenue en 2009 par l’Institut de statistique de l’UNESCO et l’OCDE. Il s’agit des « personnes étudiant dans un pays étranger dont elles ne sont pas des résidents permanents ». Cette définition représente bien la forme classique de ce phénomène, soit le séjour à l’étranger. De ce concept plutôt simple en apparences, plusieurs critères peuvent être définis pour mieux le qualifier selon l’angle de recherche choisi. Dans le cadre de notre analyse, deux paires de critères nous apparaissent comme étant les plus représentatives de ce concept, soit la mobilité encadrée ou spontanée et la mobilité dite d’étude ou de diplôme. La mobilité encadrée est celle qui découle de programmes d’échange ou d’ententes bilatérales, tandis que la mobilité spontanée n’est issue que de la seule volonté et des efforts de l’étudiant. En ce qui a trait à la mobilité d’études, elle se caractérise par un séjour à l’étranger d’habituellement une ou deux sessions à l’intérieur du programme d’études de l’étudiant dans son établissement d’origine, tandis que celle dite de diplôme implique la poursuite d’un programme d’études complet dans un établissement à l’étranger et l’obtention d’une certification prenant la forme d’un grade la majorité du temps (Endrizzi, 2010). Ces types de mobilité mettent en lumière les deux grandes catégories d’étudiants qui optent pour une expérience d’études à l’étranger. Ces catégories se distinguent en fonction de l’objectif poursuivi, soient avant tout dans une optique de découverte culturelle, soit en tant que partie intégrale de leur cursus scolaire et professionnel.
Les facteurs de motivation
Outre les deux types de motivations que nous venons d’énoncer, plusieurs autres facteurs viennent influencer la décision des étudiants lorsqu’ils considèrent ou non d’aller de l’avant avec un projet de mobilité. La grande majorité des auteurs s’entendent pour dire que l’apprentissage d’une langue seconde est souvent le premier facteur déterminant pour les étudiants. Sans surprise et pour faire suite à l’un des trois phénomènes qui soutient l’internationalisation de l’enseignement supérieur présenté plus haut, la prédominance de l’anglais comme langue d’affaires et de communication dans le monde fait de son apprentissage et son perfectionnement un moteur certain dans le choix des étudiants de se placer dans une situation d’immersion. Du même coup, les étudiants ont généralement une base dans cette langue qu’ils ont développée dans leur pays d’origine (OCDE, 2015). De plus, cette omniprésence de l’anglais fait que les offres de cursus complets en anglais se multiplient sans cesse dans les universités de pays non anglophones partout sur la planète. Le graphique présenté plus bas, provenant du rapport annuel Regards sur l’éducation 2015 : Les indicateurs de l’OCDE et basé sur les données de Maiworm et Wächter (2014), illustre bien cette tendance dans les pays européens. Selon ces données, en moyenne, un tiers des établissements offrent la possibilité de suivre un programme d’études complètement en anglais malgré qu’il ne s’agisse pas de la langue officielle du pays où ils se trouvent. De ce fait et considérant que la langue anglaise est tout aussi importante dans les autres régions du monde, les étudiants désirant étudier à l’étranger tout en améliorant leurs capacités linguistiques dans cette langue ont le loisir de choisir leur destination selon d’autres critères qui leurs apparaissent importants.
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Table des matières
Remerciements
Résumé
Partie A : Présentation du stage réalisé
Présentation du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur
Présentation de la Direction des relations extérieures
Tâches, responsabilités et réalisations durant le stage
Partie B : Travail d’analyse
INTRODUCTION
Internationalisation de l’enseignement supérieur : enjeux et opportunités
1. LA MOBILITÉ ÉTUDIANTE D’AUJOURD’HUI
1.1 Qu’est-ce que la mobilité étudiante?
1.2 Les facteurs de motivation
1.3 Les obstacles
1.4 L’accessibilité
1.5 Une tendance vers la bidiplomation
1.6 Les « massive online open courses » (MOOC)
1.7 Le contexte québécois
1.7.1 Financement de notre modèle et statistiques
2. L’IMPLICATION DES UNIVERSITÉS DES LE DOMAINE DE LA MOBILITÉ
2.1 Multiplication des partenariats de recherche et financement
2.2 Émergence d’une approche mercantiliste
2.3 Impératifs issus de la mondialisation
2.4 Le rôle humaniste des universités
2.5 Valorisation de la mobilité sortante
2.6 Vers un renouveau dans la collaboration entre le gouvernement et les universités
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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