Soutenance mémoire
L’IMPLICATION DES SINGES DANS LE CYCLE SELVATIQUE DE LA DENGUE
Patas, hussard, singe rouge, pleureur
Description Le patas (Erythrocebus patas patas, Primate, Cercopithecidae), avec son corps svelte et ses longues pattes, est souvent surnommé « Lévrier du désert » (photo 4). C’est le singe le plus rapide (50 km/h). Le pelage est roux sur le dessus du corps, gris argenté dessous et sur les parties inférieures des membres. Les couleurs des femelles sont moins contrastées. La répartition très variable de poils blancs ou noirs sur la face rose rend les individus aisément reconnaissables. Le mâle adulte (8-10 kg) a le scrotum bleu vif et est deux fois plus grand que la femelle (4-5 kg).
Écologie Le patas est une espèce typique des milieux ouverts. Surtout adapté à vivre au sol, il mène une vie semi-terrestre et est également à l’aise dans les arbres. Les patas sont omnivores : ils mangent des fruits, des graines, de l’herbe, des insectes et occasionnellement des petits vertébrés. Ils sont diurnes, avec des phases d’alimentation dans la matinée et l’après-midi, et dorment la nuit dans les arbres. Durant les grosses chaleurs de la journée, ils font la sieste.
Organisation sociale Le patas vit généralement en bandes de 15 à 60 individus. L’organisation sociale est de type harémique : un seul mâle adulte contrôle jusqu’à plus de vingt femelles adultes accompagnées de leur progéniture. Les mâles quittent la bande à l’approche de la maturité sexuelle et vivent soit en solitaires, soit rejoignent des bandes de mâles célibataires, soit tentent de prendre le contrôle d’une bande hétérosexuelle, impliquant une forte compétition. Le patas a un grand domaine vital (jusqu’à 80 km²). Le mâle adulte, chef de bande hétérosexuelle, défend les membres de sa bande, plutôt qu’un territoire.
Comportement Le répertoire visuel est important et subtil, associant parades gestuelles comme les secouages de branches, les bonds, les » pieds au mur « , à des mimiques faciales variées. Le répertoire vocal est également varié. Le cri d’isolement, appel du jeune à la mère, ressemble à celui d’un bébé humain et vaut au patas son autre surnom de » Singe pleureur « . Le cri fort, un aboiement puissant émis exclusivement par le mâle adulte, est utilisé pour intimider les tentatives d’approche des mâles rivaux et rassemble les membres de la bande en cas de danger. Sa stratégie anti-prédateur est très efficace. Le mâle adulte se met en évidence, et tout en surveillant sa bande, détourne ostensiblement sur lui l’attention des prédateurs. Sa vitesse de pointe de 55 km/h, plus rapide que celle de ses prédateurs, le met lui-même rapidement hors de danger.
Singe vert ou callitriche
Description Le singe vert (Cercopithecus aethiops sabaeus, Primate, Cercopithecidae) est reconnaissable à son pelage gris vert olive, au dessous du corps blanchâtre. La face est noire avec des favoris blancs (photo 5). La queue est longue avec l’extrémité fauve. Seul le mâle dominant a le scrotum bleu vif (tableau 1).
Écologie On trouve le singe vert dans les habitats boisés, excepté dans les forêts humides et les semi-déserts. Il ne s’observe jamais loin des points d’eau. Bien qu’il soit souvent vu au sol, il ne s’éloigne pas des arbres qui lui procurent l’essentiel de sa nourriture et la sécurité. Omnivore opportuniste, il consomme fruits, graines, fleurs, feuilles, graminées, pousses, épines, écorce, gomme d’Acacia et aussi invertébrés et petits vertébrés : œufs d’oiseaux, oisillons, moineaux, tourterelles, lézards, rats, levrauts. Il est diurne, avec des phases d’alimentation le matin et l’après-midi.
Organisation sociale Au Sénégal, les bandes, multi-mâles et multi-femelles, comptent de 10 à plus de 100 individus. Cette extrême variabilité, unique chez les Cercopithèques, est liée aux conditions de disponibilités alimentaires. Si le milieu est riche, les singes verts vivent en petits groupes sur de petits domaines vitaux réunissant l’essentiel de la diversité végétale de la région. Le mâle dominant les défend matin et soir à l’aide de parades territoriales très ritualisées. Le reste de la bande peut participer. Si le milieu est pauvre, de très grandes bandes se partagent les ressources sans compétition. La hiérarchie des mâles est liée à leur charisme, leur aptitude à former des coalitions. Les mâles quittent leur bande et gravissent la hiérarchie de la bande d’accueil en faisant la cour aux femelles.
Comportement Le répertoire comportemental du singe vert a été bien décrit : quelques 36 sons et 60 gestes ont été décrits. Les vocalisations d’alarme distinguent les prédateurs peu ou très dangereux, aériens ou terrestres et les serpents. Les mâles règlent les conflits interindividuels par des parades de dominance en se grandissant de profil, la queue recourbée sur le dos, et les conflits territoriaux par des bonds, un aboiement inspiré-expiré et une exhibition thoracoabdominale mettant en évidence l’abdomen blanc, le pénis rouge et le scrotum bleu. Les relations privilégiées sont maintenues par de fréquents épouillages mutuels. Les jeunes sont portés sous le ventre et pris en charge par différentes femelles dès leur plus jeune âge. Les jeux, apprentissage de la vie adulte, sont très variés.
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Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Technique immunoenzymatique (ELISA) |
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Table des matières
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1 LA DENGUE EN AFRIQUE
1.1 HISTORIQUE
1.2 ETIOLOGIE
1.3 FORMES CLINIQUES
1.4 REPONSES IMMUNITAIRES ET DIAGNOSTIC DE LABORATOIRE
1.5 DONNEES ENTOMOLOGIQUES
1.6 EPIDEMIOLOGIE
2 ETUDE DE L’IMPLICATION DES SINGES DANS LE CYCLE SELVATIQUE DE LA DENGUE DANS LA REGION DE KEDOUGOU (SENEGAL ORIENTAL)
2.1 HYPOTHESES DE TRAVAIL
2.2 MATERIELS ET METHODES
2.2.1 Chronologie de l’étude
2.2.2 Sites d’études
2.2.2.1 Région de Kédougou
2.2.2.1.1 Cadre géographique
2.2.2.1.2 Faune et flore
2.2.2.1.3 Climat
2.2.2.1.4 Dégradation du milieu naturel
2.2.2.2 Sites de capture
2.2.2.2.1 Singes sauvages
2.2.2.2.2 Singes domestiques
2.2.3 Espèces étudiées
2.2.3.1 Babouin de Guinée
2.2.3.1.1 Description
2.2.3.1.2 Écologie
2.2.3.1.3 Organisation sociale
2.2.3.1.4 Comportement
2.2.3.2 Patas, hussard, singe rouge, pleureur
2.2.3.2.1 Description
2.2.3.2.2 Écologi
2.2.3.2.3 Organisation sociale
2.2.3.2.4 Comportemen
2.2.3.3 Singe vert ou callitriche
2.2.3.3.1 Description
2.2.3.3.2 Écologie
2.2.3.3.3 Organisation sociale
2.2.3.3.4 Comportement
2.2.4 Protocole d’étude de terrain
2.2.4.1 Prospection
2.2.4.2 Mise en place des pièges et capture
2.2.4.3 Protocole de prélèvement
2.2.5 Techniques biologiques utilisées
2.2.5.1 Technique immunoenzymatique (ELISA)
2.2.5.2 Isolement sur cultures cellulaires et IFI
2.2.5.3 Extraction de l’ARN et RT-PCR
2.2.6 Analyse des données
2.3 RESULTATS
2.3.1 Singes
2.3.2 Sérologie par ELISA
2.3.3 IFI
2.3.4 RT-PCR
2.4 DISCUSSION
2.4.1 Particularités des arbovirus
2.4.2 Echantillonnage
2.4.3 Limites des méthodes diagnostiques
2.4.4 Conclusion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE.
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