L’IMPACTDE L’ACTIVIE AGRICOLE SUR LA NAPPR D’ENNAYA
Hydrogéologie
INTRODUCTION
De point de vue hydrogéologique la plaine d’Hennaya domine dans la dépression miocène qui s’étant de la frontière Algéro-Marocaine de l’Ouest jusqu’à Sidi Bel Abbes à l’Est, elle est limitée au Sud par les massifs dolomitique de Tlemcen qui constitue le principal réservoir des monts de Tlemcen. Les formations aquifères, tant par leur nature lithologique que par leur extension dans l’espace, occupent une place importante dans notre présente étude, car elles influent sur le fonctionnement hydrogéologique de celles-ci. Ainsi, cette partie a pour but de comprendre l’impact des variations climatiques, dans le temps, et la variation de la lithologie dans l’espace, sur le comportement hydrodynamique de la nappe d’Hennaya. Les relevés piézométriques, effectués pendant 02 campagnes (01 en hautes eaux et 01en basses eaux) et la détermination des paramètres hydrodynamiques de l’aquifère (la transmissivité et la perméabilité) renseignent sur les caractéristiques de l’écoulement et le comportement de la nappe, permettent de cerner le risque de pollution et de protéger la nappe aquifère.
PROPRIETE AQUIFERE DES FORMATIONS
On utilise les sondages qui sont réalisés dans la plaine pour étudier l’aquifère. En dehors de la nappe profonde des dolomies de Tlemcen, la nappe sus-jacente est représentée par le Mio-Plio-Quaternaire [Medane & Bekadi, 2004]. Dans la région concernée par l’étude, les seules formations susceptibles d’être aquifère dans la nappe Mio-plio-quaternaire sont : Les grés du Miocène ; Les alluvions Plio-Quaternaire. Ces formations sont représentées sous forme de facies continues ou biseautés latéralement, pour cela nous allons décrire chaque formation à part afin de déterminer la nappe existante [Hayane, 1983]. De bas en haut, on distingue : Les grés tortoniens Ce sont des grès fissurés jaune avec par endroits de minces poussées marneuses. Les grès sont assez durs, mal limités. Localement ce tortonien peut avoir des faciès différents représentés par des argiles plus ou moins sableuses, ce qui explique la complexité géologique de la ville de Tlemcen. Et c’est justement au niveau de ces smectites ou argiles gonflantes par excellence, qu’un grand nombre de désordre géotechnique de la ville sont enregistré, dues aux tassements et aux retraits. Gonflement surtout pendant les dernières décennies de sécheresse. L’épaisseur de cette formation varie de 20 à 30 mètres. Les conglomérats de la plaine d’Hennaya Au Sud de la plaine, des conglomérats surmontent les grés tortoniens avec lesquels ils forment un horizon aquifère commun. Vers le Nord-est, ils représentent la couche aquifère de base et surmontent les marnes helvétiennes (figure II.2), qui forment le substratum imperméable de la nappe. Aux débouche des sources d’Ain Ouehab et Ain Boukoura, l’eau des conglomérats sort par des fissures assez larges. Par leur état caverneux, ils peuvent être pris pour du karst. Ces conglomérats sont surmontés, au Sud, par des travertins [Hayane, 1983].
Les travertins
Ils constituent des puissants dépôts disposés en terrasses et s’avançant en hautes falaises (plateau de Lalla Setti). Leur épaisseur peut dépasser les 60 mètres. Ces dépôts proviennent de la dissolution interne des massifs calcaires dolomitique, témoignent de l’importance des résurgences.
LES EMERGENCES
Les sources du Mio-Plio-Quaternaire apparaissent au niveau des points bas des affleurements aquifères des formations conglomératique, gréseuses et alluviales du Miocène et du Plio-Quaternaire. La plupart des sources constituent des sources pérennes. Ceux sont les exutoires les plus bas des aquifère. Ils sont donc pas le siège de circulations profondes vers les régions basses
comme celle de la plaine d’Hennaya.
AIN BOUKOURA
Il s’agit du principal exutoire de la nappe. C’est une source captée qui sert à l’alimentation en eau potable de l’agglomération d’Ain Yousef. Les eaux sortent par trois griffons. Son débit moyen est de l’ordre de 13 L/s (31-01-2011) [A.N.R.H.Tlemcen communication orale].
AIN OUEHAB
De part son importance, c’est la deuxième source de la nappe d’Hennaya. Elle n’est pas captée et a un débit moyen de 6,6 L/s (31-01-2011). Les eaux émergent par cinq griffons dans les fissures des conglomérats au contact des marnes helvétienne [A.N.R.H.Tlemcen communication orale].
AIN HENNAYA
Elle émerge des grés tortoniens de la plaine d’Hennaya. C’est une source de débit faible [Medane & Bekadi, 2004]. Le tableau ci-dessous résume les points d’émergence de la plaine d’Hennaya. Les valeurs de débits, mesurées aux niveaux de ces sources, montrent que la source d’Ain Boukoura constitue le principal exutoire de la nappe d’Hennaya. De par son importance, la source d’Ain Ouahab est la deuxième source de la nappe.
ROLE DE LA STRUCTURE
La tectonique joue un grand rôle dans l’hydrogéologie de la région d’où l’écoulement des eaux souterraines dans l’aquifère dépend de la densité de fracturation, de la fréquence des interconnections entre les multiples systèmes et réseaux de fracturation, du sens du prolongement des couches, de la présence ou non de grandes failles drainantes et du degré de karstification dans les massifs carbonatés (figure II.4 et II.5). [Collignon, 1986 in Medane & Bekadi, 2004]. Collignon, (1986) a pensé que les grés et les conglomérats, plus épais au pied des reliefs, peuvent former des aquifère intéressants alimentés latéralement par les dolomies jurassiques. Cela a des conséquences hydrogéologiques importantes. Les grés miocènes n’ont une épaisseur notable qu’après des reliefs. Des que nous nous éloignons de ceux-ci, les marnes miocènes forment un ensemble imperméable d’épaisseur très considérable, plus de 660m,selon les mesures géologiques , sous la plaine d’Hennaya [ENAGEO ; rapports, 1983 et 1984 in collignon, 1986 in Medane & Bekadi, 2004].
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERALE
I.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2. CARACTERISTIQUE MORPHOLOGIQUE ET HYDRODYNAMIQUE
I.3. ETUDE DES FORMATIONS GAOLOGIQUE
I.3.1. ANALUSE LITHO-STRATIGRAPHIQUE
I.3.1.1. Le secondaire
I.3.1.2. Le tertiaires
I.3.2. ETUDE LITHOLOGIQUE A PARTIR DES DONNEES DES SONDAGES DE
RECONNAISSANCES
I.3.3. ANALYSE STRUCTURALE
I.3.3.1. Phases envisagées
I.3.3.2. Unités structurales
I.1. ETUDE DE CLIMAT
I.4.1. ETUDES DES PARAMETRE CLIMATIQUE
I.4.1.1. Les précipitations
I.4.1.2. Les Températures
I.4.2. LES INDICES CLIMATIQUE
I.4.2.1. Indice d’aridité annuel de De Martonne
I.4.2.2. Indice d’aridité mensuel de De Martonne
I.4.2.3. Quotient pluvio-thermique d’EMBERGER
I.4.3. DEFICIT D’ECOULEMENT
I.4.4. EVAPOTRANSPIRATION REELLE
I.4.5. EVAPOTRANSPIRATION POTENTIEL
I.5. RESSOURCES EN EAU ET L’ASSAINISSEMENT DES EAUX DANS LA
REGION DE SITE ETUDIE
I.4.1. EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA COMMUNE D’HENNAYA
I.5.2. SCHEMA DE PRINCIPE D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE
I.5.2. SCHEMA DE PRINCIPE D’ASSAINISSEMENT
I.6. CONCLUSION
CHAPITRE II : HYDROGEOLOGIE
II.1. INTRODUCTION
II.2. PROPRIETE AQUIFERE DES FORMATION
II.3. LES EMERGENCES
II.3.1. AIN BOUKOURA
II.3.2. AIN OUEHAB
II.3.3. AIN HENNAYA
II.4. ROLE DE LA STRUCTURE
II.5.PIEZOMETRIE
II.5.1. INVENTAIRE DES POINTS D’EAU
II.6. CONCLUSION
CHAPITRE III : HYDROCHIMIE
III.1. INTRODUCTION
III.2. MOYENS ET METHODES D’ANALYSE
III.2.1. CAMPAGNES DE PELEVEMENTS
III.2.3. METHODE DE TRAVAIL
III.2.3.1. Mesures in situ
III.3. INTERPRETAION DES RESULTATS DES ANALYSES
III.3.1. PARAMETRES PHYSIQUES
III.3.2. PARAMETRE CHIMIQUE
III.3.3. CARTOGRAPHIE HYDROCHMIQUE
III.4. CONCLUSION
CHAPITRE IV : L’IMPACTDE L’ACTIVIE AGRICOLE SUR LA NAPPR
D’ENNAYA
IV.1. INTRODUCTION
IV.3. OCCUPATION DU SOL
IV.4. LES CLASSE DE PROFONDEUR DES SOLS ET LEURS
CARACTERISTIQUES
IV.5. IMPACT DE L’ACTIVITE AGRICOLE SUR LES EAUX SOUTERRAINES
IV.5.1. PRODUCTION DES NUTRIMENTS
IV.6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENARALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBIOGRAPHIE
Annexe I : CONTEXTE GENERALE
Annexe II : HYDROGEOLOGIE
Annexe III : HYDROCHIMIE
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