L’IMPACT DES POLLUANTS SUR LA SANTE DE LA REPRODUCTION

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Les déchets agricoles

Ils regroupent les déchets provenant de l’élevage (lisiers), des cultures (pailles, cannes, tiges, feuilles), des industries agro-alimentaires (sucreries, distilleries, laiteries, salaisons, abattoirs, etc.), de l’agriculture et de la sylviculture.
Beaucoup de ces déchets sont liquides et à ce titre, peuvent être généralement considérés comme des effluents. Certains d’entre eux sont utilisés sur place en raison de leur richesse en matières organiques. Dans cette catégorie, nous pouvons citer les déjections d’élevage, les déchets des cultures et de la forêt.
Les activités agricoles utilisent les déchets qu’elles produisent, mais aussi les déchets issus d’autres activités, comme les boues issues de l’épuration des eaux usées.
Aucune réglementation spécifique n’est prévue pour ces types de déchets. Toutefois, l’agro-alimentaire nécessite l’emploi de matériels, récipients, et substances qui, une fois utilisés, ne sont pas biodégradables et risquent d’être abandonnés, polluant ainsi sous diverses formes le milieu naturel [107 ; 110].

Les déchets industriels

Ils regroupent :
– les déchets industriels inertes : ils ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante en cas de stockage.
En général, ils sont constitués d’éléments minéraux stables qui n’interagissent pratiquement pas avec l’environnement. Mais ils sont produits en très grande quantité. Ils résultent de certaines activités d’extractions minières ou de déblais de terrassement, de démolition (gravats, terres, sables, etc.).
Ils peuvent être utilisés pour le remblaiement et les travaux routiers. Leur recyclage permet de limiter l’extraction de granulats naturels.
– les déchets industriels banals (DIB) : assimilables aux déchets ménagers, sont constitués de papiers, cartons, plastiques, bois, métaux, verres, matières organiques, végétales ou animales. Ils résultent, soit de l’utilisation d’emballages, soit de rebuts ou de chutes de fabrication.
Ces déchets peuvent être valorisables par recyclage, par fermentation ou par incinération avec récupération d’énergie.
– les déchets industriels spéciaux (DIS) : sont caractéristiques de l’activité industrielle (métallurgie, pétrochimie, industrie pharmaceutique, etc.) ; parmi ces déchets, on trouve des goudrons, des solvants organiques, des résidus chimiques organiques et d’autres déchets de l’industrie chimique comme les acides, les bases, les sels de métaux lourds solubles dans l’eau ainsi que des boues provenant de l’industrie du traitement et du décapage des métaux.
Ces déchets se différencient des déchets ménagers et agricoles par les problèmes liés à leur nature et leur diversité. Certains d’entre eux, très polluants et dangereux, nécessitent une élimination par des procédés élaborés.
Toutefois, il est intéressant de remarquer qu’ils renferment pour la plupart des éléments qui, une fois récupérés (traitements spécifiques), constituent des matières premières dans d’autres activités [107 ; 110].

Les déchets biomédicaux

Les déchets biomédicaux sont produits principalement par les structures sanitaires.
Il y a 3 types de déchets engendrés par l’activité hospitalière :
¾ Les déchets à risque proviennent :
– De la chirurgie, de l’obstétrique, de la gynécologie, du laboratoire d’anatomo-pathologie (exemple : petits déchets anatomiques, petits membres amputés, placenta, etc.) ;
– Du laboratoire de biologie, de bactériologie, de virologie, de parasitologie (exemple : tissus et cultures) ;
– Des services de maladies infectieuses, de l’hépatologie, de l’unité d’isolement. Ce sont les déchets tels que les pansements, aiguilles, seringues, excréta issus de patients septiques justifiant leur isolement, etc.
¾ Les déchets spécifiques hospitaliers sont issus de différents services autres que ceux précités. Il s’agit de la cardiologie, de la maternité, de l’ophtalmologie, etc. Ces déchets peuvent comprendre les plâtres, les produits périmés, les objets à usage unique, etc.
¾ Les déchets domestiques sont les déchets hôteliers, de restauration, d’administration, de jardins, etc. Ils constituent en fait des déchets assimilables aux déchets ménagers [86].

Selon leur nature

On distingue principalement 4 types :

Les déchets biodégradables ou compostables

Ils regroupent les déchets pouvant subir un processus selon lequel les composés chimiques qu’ils contiennent sont détruits par des organismes vivants (micro-organismes par exemple). Il s’agit des résidus verts, des boues d’épuration des eaux, des restes alimentaires, etc. [107].

Les déchets recyclables

Ce sont des déchets pouvant être soumis à un recyclage, c’est-à-dire à une réintroduction dans un cycle de la production dont ils sont issus ou en substitution d’une matière première dans un autre. Ils sont représentés par les matériaux de construction, les métaux, les matières plastiques. Notons que ces déchets recyclables peuvent être réutilisés tels quels dans d’autres domaines [107].

Les déchets radioactifs

Ce sont des substances qui ne sont ni réutilisables ni recyclables dans les conditions techniques et économiques. La particularité de ces déchets tient au fait qu’ils contiennent des éléments radioactifs (radionucléides) en quantité telle que leur rejet ou dispersion dans l’environnement n’est pas autorisé.
Ils sont localisés dans les secteurs suivants (centrales nucléaires, centres d’enregistrement et de traitement des minéraux, centres de retraitement des combustibles irradiés, centres de récupération des isotopes, hôpitaux, industries, universités et centres de recherche) [14].

Les déchets ultimes

Ils résultent ou non d’un traitement de déchets, c’est-à-dire de déchets « qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux » ; eux seuls devraient encore pouvoir être mis en décharge [105].

Selon leur dangerosité

Les déchets dangereux

Un déchet est dit dangereux quand il est susceptible de causer des effets négatifs significatifs chez l’Homme ou sur l’environnement physique et biologique. Ainsi, les déchets dits dangereux peuvent être corrosifs, caustiques, toxiques, cancérigènes, tératogènes, explosifs, inflammables, porteurs de germes pathogènes.
Ils sont le plus souvent considérés comme toxiques car contiennent des éléments polluants (chrome, mercure, arsenic, etc.).
Cette famille regroupe :
– les déchets industriels spéciaux (DIS), essentiellement d’origine industrielle ; mais également en quantité non négligeable
– les déchets de soins à risque infectieux (DSARI) perforants ou non. Ce sont les déchets coupants, piquants, tranchants, les pièces anatomiques, les bandages, les écouvillons ou compresses imprégnées de sang, les déchets venant de patients en isolement infectieux (y compris les résidus alimentaires), les flacons de vaccin utilisés ou périmés, le linge de lit et les matériels contaminés, les excréta humains, etc. [95].
– les déchets de soins à risque autre qu’infectieux constitués de réactifs de laboratoire, de détergents, de thermomètres à mercure, d’amalgames dentaires, etc. ;
– les déchets ménagers spéciaux (DMS).
En raison de leur toxicité, la gestion de ces déchets dangereux fait l’objet de précautions particulières en matière de collecte, de transport et de traitement. Certains d’entre eux sont soumis à des contrôles et des réglementations spécifiques, surtout pour les productions de déchets industriels toxiques en grande quantité, où il existe des filières d’élimination adéquates.
Mais ceci n’est pas toujours le cas, du moins au niveau de la collecte pour les déchets toxiques produits en petite quantité par un grand nombre de détenteurs. Ces derniers regroupés sous le terme générique de « Déchets Toxiques en Quantité Dispersée » (DTQD) et dont la toxicité peut être importante, se retrouvent rapidement dans le milieu naturel ou sont mélangés aux déchets municipaux et banals. Leurs principales sources de production sont schématiquement : les artisans et industries de petite dimension (imprimeurs, garagistes, teinturiers, etc.), les laboratoires médicaux, les agriculteurs (phytosanitaires), certains établissements d’enseignement.

Les déchets non dangereux

Anciennement appelés « déchets banals », les déchets non dangereux sont d’une manière générale ceux qui ne présentent aucune des caractéristiques relatives à la dangerosité (toxique, explosif, corrosif, etc.). Il s’agit des :
¾ Déchets ménagers autres que spéciaux ;
¾ Déchets issus des activités économiques assimilables aux déchets ménagers : ce sont les déchets issus de l’artisanat, des commerces, des bureaux et petites industries ou d’établissements collectifs (éducatifs, socio-culturels, militaires, pénitentiaires, hospitaliers, etc.) et utilisant les mêmes circuits d’élimination que les déchets des ménages. Il s’agit également de l’ensemble des déchets produits par les entreprises industrielles, commerciales et artisanales, qui peuvent être de nature très diverses.
Ce sont :
– les déchets inertes,
– les déchets industriels banals (DIB).

Le stockage des déchets

Le stockage constitue l’étape de l’élimination des déchets. Le recours à l’élimination ne doit être envisageable que dans le cas où aucune autre alternative ne peut être appliquée. La mise en décharge, devient donc l’étape ultime et inévitable dans la chaîne de traitement et de gestion intégrée des déchets.
Cette méthode d’élimination des ordures ménagères est basée sur un enfouissement des déchets, effectué de façon rationnelle afin d’éviter tout risque de nuisance [83]. La décharge peut donc être nommée, Centre d’Enfouissement Technique (CET) ou encore Centre de Stockage des Déchets Ultimes (CSDU). En effet, depuis le 1er Juillet 2002, dans certains pays européens, seuls les déchets ultimes sont admis en décharge.
Un Centre de Stockage des Déchets Ultimes (CSDU), est une installation permettant de stocker les déchets acceptés en les isolant du milieu qui les entoure afin d’éviter toute contamination du sol et des eaux souterraines. Trois types de CSDU existent :
– Les CSDU de classe 1 sont habilités à recevoir des déchets dangereux stabilisés, ils sont construits sur des sols imperméables ;
– Les CSDU de classe 2 sont habilités à recevoir les ordures ménagères, les déchets industriels et commerciaux banals dont la partie valorisable a été extraite. Ces centres sont construits sur des sols semi-perméables ;
– Les CSDU de classe 3 sont habilités à recevoir les déchets inertes et peuvent être construits sur des terrains perméables.
Le stockage en CSDU de classes 1 et 2 se fait en casiers étanches. Les eaux de percolations (lixiviats) sont récupérées par un système de drainage et traitées avant le rejet dans le milieu. Le biogaz formé par décomposition de la matière organique des déchets, est généralement brûlé en torchères. Il peut subir également une valorisation thermique ou énergétique [107].
Cet aménagement permet un contrôle des décharges, limitant les transferts de pollution.
Dans les pays en développement, particulièrement en Afrique, les décharges ne bénéficient pas d’aménagement préalable. Ce sont des décharges sauvages, où les déchets sont déposés sur un terrain public à ciel ouvert, constituant ainsi une source importante de pollution et de nuisance. Par ailleurs, la récupération des métaux, des fibres ou des déchets alimentaires, se fait par des personnes (récupérateurs) non formées à la maîtrise des risques afférents aux déchets.
Un autre problème grave est celui de l’exportation vers les pays pauvres de déchets toxiques et/ou dangereux à des fins de traitement ou de mise en décharge [40]. D’où la nécessité d’une réglementation pour la bonne gestion des déchets surtout en Afrique.

Réglementation de la gestion des déchets

Par décision du 20 décembre 1993, la commission européenne a adopté la liste des déchets, dénommée Catalogue Européen des Déchets (CED), qui s’applique à tous les déchets qu’ils soient destinés à des opérations d’élimination ou de valorisation.
La réglementation prévoit que les Etats membres privilégient tout d’abord la prévention ou la réduction de la production des déchets et de leur nocivité en favorisant le développement de technologies propres et, ensuite, leur valorisation par le recyclage ou leur utilisation comme source d’énergie, en veillant à ce que ces procédés ne mettent pas en danger la santé de l’Homme et ne portent pas préjudice à l’environnement [28].
Le Code de l’Environnement Sénégalais insiste sur l’obligation d’une gestion écologiquement rationnelle des déchets, la responsabilisation des personnes physiques et morales (particulièrement les collectivités locales) et enfin le renforcement du contrôle des déchets toxiques. Il prévoit désormais que les déchets soient : «…éliminés ou recyclés de manière écologiquement rationnelle afin de supprimer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé de l’Homme, sur les ressources naturelles, la faune ou la flore ou la qualité de l’environnement » [104].

LA PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES DECHETS

En Afrique

Cette région du monde compte aujourd’hui 300 millions d’urbains, contre 3 millions seulement au début du siècle dernier. Le taux d’urbanisation du jeune continent est passé de 10% en 1940 à un taux moyen de 33% en 2000 [99].
Une des conséquences de l’urbanisation est l’augmentation proportionnelle de la quantité de déchets produits à celle du nombre de citadins. La ville d’Ibadan, au Nigeria, comptait 3 430 000 habitants en 1992 et 751 000 tonnes de déchets étaient produites cette année-là. En 2000, alors qu’elle compte 430 000 habitants de plus, la production de déchets s’est élevée à 845 000 tonnes [94].
De même, à Abidjan (Côte d’Ivoire), le volume de déchets produits est passé de 786 575 tonnes en 1990 à 920 895 tonnes en 1995. Durant cette période, la ville a vu son nombre d’habitants augmenter de 500 000 personnes, passant de 2,05 à 2,5 millions. Cette relation est vérifiée quasi systématiquement. L’augmentation de la production de déchets au sein d’une agglomération entraîne nécessairement la révision du mode de gestion et une adaptation du système à ces nouvelles quantités. A cela s’ajoute, le problème du changement de nature des déchets ménagers en milieu urbain. A l’ère de la mondialisation, le contact avec l’extérieur entraîne un changement dans la consommation des ménages et les déchets ne sont plus majoritairement organiques : on observe une augmentation de la proportion de verres, de tissus et de plastiques, ainsi que l’apparition de nouveaux déchets, les encombrants (électroménagers, carrosseries, pneus, etc.).
Les caractéristiques de l’urbanisation africaine (rapidité, symbole de modernisation et d’ouverture sur l’extérieur) entraînant un changement de nature des déchets, font que la gestion de ces derniers tend à se complexifier toujours plus.
L’arrivée massive de nouveaux habitants et l’extension souvent inorganisée du territoire urbain rendent la gestion des déchets compliquée et onéreuse. Les ratios déchets ramassés/déchets produits sont très souvent insatisfaisants, comme en témoignent les chiffres donnés dans le tableau I, extrait du rapport de Ta Thu Thuy, Pour une gestion efficiente des déchets dans les villes africaines, de 1998 [112].

Au Sénégal : le cas de Dakar

Politique de gestion des déchets

Comme pour la plupart des pays à travers le monde, le Sénégal n’échappe ni aux problèmes posés par l’augmentation continue de la production des déchets, ni aux conséquences que cela entraîne pour leur collecte, évacuation et élimination.
Dans le milieu rural, les déchets produits, constitués principalement de résidus agricoles ou d’origine domestique, sont souvent détruits par combustion à l’air libre ou par enfouissement pour amendement de sol.
Dans les zones urbaines, notamment dans l’agglomération de la ville de Dakar, la forte concentration des populations et des activités économiques est à l’origine d’une production importante et diversifiée de déchets dont la gestion nécessite la mise en œuvre de moyens importants et d’infrastructures adaptées.
Dakar, la capitale du Sénégal, regroupe près du quart de la population pour une superficie qui ne dépasse guère 0,3 % de la surface nationale. Il concentre à lui seul plus de 95 % des industries et des services du pays [34]. De plus, il est l’une des plus grandes métropoles d’Afrique de l’Ouest et présente à ce titre toutes les caractéristiques socio-économiques liées à la dynamique de l’urbanisation.
En milieu urbain, l’essentiel des déchets proviennent des ménages, des établissements industriels et des hôpitaux.

Historique de la gestion des déchets

Depuis l’indépendance, le Sénégal a expérimenté plusieurs schémas de gestion des déchets ménagers. L’évolution de la gestion de ces déchets est comme suit :
– De 1960 à 1971 : Régie municipale directe
La collecte et le transport des déchets étaient assurés par les services communaux essentiellement à l’aide de charretiers.
– De 1971 à 1984 : Société Africaine de Diffusion et de Promotion (SOADIP) La SOADIP était une société privée qui avait signé un contrat de concession avec la commune de Dakar en utilisant une logistique moderne pour le nettoiement et la collecte des ordures.
Mais, dés le début des années 1980, la commune éprouve des difficultés pour honorer régulièrement les prestations de la société qui tombe en faillite et rompt le contrat en Mars 1984.
– De 1984 à 1985 : Communauté Urbaine de Dakar (CUD)
Après le dépôt de bilan de la SOADIP, la CUD nouvellement créée reprend en régie directe la gestion des ordures ménagères jusqu’en 1985.
– De 1985 à 1995 : Société Industrielle d’Aménagement urbain du Sénégal (SIAS)
Créée en Avril 1985, la SIAS, une société d’économie mixte avec une participation majoritaire de l’Etat, avait la concession pour la gestion des déchets ménagers.
Mais, à cause des retards de paiement, des problèmes internes de gestion et de l’avènement des mouvements Set-Setal, la SIAS est complètement asphyxiée et dissoute en octobre 1995.
– De 1995 à 2000 : Communauté Urbaine de Dakar (CUD)
La CUD, après une phase test de trois mois avait confié la maîtrise d’ouvrage délégué à l’Agence pour l’Exécution de Travaux d’Intérêt Public (AGETIP) qui faisait travailler plusieurs acteurs : les concessionnaires, la Coordination des Associations et Mouvements de jeunesse de la Communauté Urbaine de Dakar (CAMCUD), les Groupements d’Intérêt Economique (GIE) de quartier, le Consortium Sénégalo-Canadien, etc.
Avec des déficiences endémiques voire structurelles, la CUD est dissoute le 21 Juillet 2000.
– De 2000 à 2006 : Agence pour la Propreté de Dakar (APRODAK)
Avec la dissolution de la CUD, le Chef de l’Etat avait créé la Haute Autorité pour la Propreté de Dakar (PRODAK) qui, installée le 18 Juillet 2000, avait hérité de la gestion des ordures ménagères. Elle a évolué en une agence autonome et opérationnelle en mars 2001 : l’Agence pour la Propreté de Dakar (APRODAK).
L’APRODAK avait pour mission d’assurer la coordination, le suivi et le contrôle de la mise en œuvre du programme de gestion des déchets solides urbains de la région de Dakar, confié à des opérateurs privés et de mener des actions complémentaires de nettoiement, d’assainissement et d’hygiène en rapport avec les collectivités locales.
Avec la signature du contrat en 2001 entre l’Etat du Sénégal et AMA, l’APRODAK assurait le suivi et le contrôle de son exécution pour le compte du Ministère de l’Environnement.
– Depuis le 9 janvier 2006, avec la création de l’entente CADAK-CAR, l’Etat du Sénégal lui a transféré la gestion du programme de gestion des déchets solides urbains à Dakar [103].
Dés lors, l’Agence pour la Propreté de Dakar (APRODAK) s’est muée en Agence de la Propreté du Sénégal (APROSEN), qui est un organisme public d’appui-conseil et d’aide à la prise de décision dans le domaine de la salubrité. Elle vise à instaurer et maintenir un cadre de vie de meilleure qualité favorable au bien-être et à l’épanouissement des populations sur toute l’étendue du territoire national en assurant une veille permanente des normes et actions de salubrité publique [85].

Cadre institutionnel

Plusieurs acteurs institutionnels et organisations professionnelles sont interpellés par la gestion des déchets municipaux et industriels banals. Si les collectivités locales sont responsables de la gestion des déchets ménagers et assimilés, il revient aux unités industrielles concernées les responsabilités de la gestion des déchets industriels dits banals, donc assimilables aux ordures ménagères [85].
Le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) est chargé de l’élaboration et de l’application de la politique environnementale. En milieu urbain, la structure la plus impliquée est la Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC). Elle a pour mission, dans le domaine de la gestion des ordures, d’aider les collectivités locales à faire face à la collecte des déchets, à leur transport et à leur traitement.
Trois agences nationales jouent également un rôle important dans la gestion des déchets. Opérationnelle depuis 1998, l’Agence de Développement Municipal (ADM), contribue à l’amélioration de la gestion des communes en finançant la réalisation d’infrastructures et d’équipements. Son action dans la gestion des ordures ménagères s’effectue à travers le financement de la voirie qui doit permettre une amélioration de la collecte des déchets. L’Agence pour l’Exécution de Travaux d’Intérêt Public (AGETIP) contre le sous emploi est une agence de maîtrise d’ouvrage mise en place en 1989 par la Banque Mondiale et le gouvernement sénégalais. Elle travaille avec des Groupements d’Intérêt Economique (GIE) (dont elle a souvent appuyé la création) en leur confiant notamment des travaux de pré-collecte des ordures ménagères et de nettoiement des places publiques. L’AGETIP soutient ces actions en fournissant du petit matériel à ces opérateurs. Enfin l’Agence pour la Propreté de Dakar (APRODAK) qui, créée en 2001 afin d’assurer la maîtrise d’ouvrage du programme de gestion des déchets solides urbains, confié à des opérateurs privés, de suivre et de contrôler la mise en œuvre des actions complémentaires de nettoiement, collecte et traitement des ordures ménagères dans les agglomérations de la région de Dakar, devient depuis 2006 une agence nationale : l’Agence de la Propreté du Sénégal (APROSEN).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. LES DECHETS
1.1. Définitions
1.2. Classifications
1.2.1. Selon leur origine
1.2.1.1. Les déchets ménagers
1.2.1.2. Les déchets agricoles
1.2.1.3. Les déchets industriels
1.2.1.4. Les déchets biomédicaux
1.2.2. Selon leur nature
1.2.2.1. Les déchets biodégradables ou compostables
1.2.2.2. Les déchets recyclables
1.2.2.3. Les déchets radioactifs
1.2.2.4. Les déchets ultimes
1.2.3. Selon leur dangerosité
1.2.3.1. Les déchets dangereux
1.2.3.2. Les déchets non dangereux
1.3. Etapes de gestion des déchets
1.3.1. Le tri
1.3.2. La collecte
1.3.3. Le traitement
1.3.4. Le stockage des déchets
1.4. Réglementation de la gestion des déchets
2.1. En Afrique
2.2. Au Sénégal : le cas de Dakar
2.2.1. Politique de gestion des déchets
2.2.1.1. Historique de la gestion des déchets
2.2.1.2. Cadre institutionnel
2.2.1.3. Organisation du système
2.2.1.4. Fonctionnement du système
2.2.1.5. Lois et Réglementations
2.2.2. Problèmes liés à la gestion des déchets
2.2.2.1. Institutionnels
2.2.2.2. Réglementaires
2.2.2.3. Techniques
2.2.3.4. Financiers
2.2.3.5. Socio-culturels
3. LES DECHARGES
3.1. Les décharges contrôlées
3.2. Les décharges non contrôlées
3.3. Les différents polluants présents dans les décharges
4. LA SANTE DE LA REPRODUCTION
4.1. Définition
4.2. La reproduction
4.2.1. Le système reproducteur masculin
4.2.2. Le système reproducteur féminin
4.2.3. La grossesse
4.3. Le système neuro-endocrinien
4.5. La perturbation endocrinienne
4.6. Les effets reprotoxiques
4.6.1. L’avortement spontané
4.6.2. La mortinatalité et la mortalité néonatale
4.6.3. L’accouchement prématuré
4.6.4. Le retard de croissance intra-utérin.
4.6.5. La malformation congénitale
4.6.6. La stérilité
5. L’IMPACT DES POLLUANTS SUR LA SANTE DE LA REPRODUCTION
5.1. Les perturbateurs endocriniens
5.1.1. Les produits naturels
5.1.1.1. Les phytoestrogènes
5.1.1.2. Les mycotoxines
5.1.2. Les produits de synthèse
5.1.2.1. Les phtalates
5.1.2.2. Les dioxines et furanes
5.1.3. Les polychlorobiphényles
5.1.4. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques
5.1.5. Les pesticides
5.2. Les substances toxiques pour la reproduction
5.2.1. Les métaux lourds
5.2.2. Les gaz
1. BUT – OBJECTIFS
1.1. But
1.2. Objectif général
1.3. Objectifs spécifiques
2. CADRE D’ETUDE
3. METHODOLOGIE
3.1. Stratégie d’approche
3.1.1. La transdisciplinarité
3.1.2. La participation communautaire
3.1.3. L’intégration du genre
3.2. Type d’enquête
3.3. Population d’étude
3.4. Echantillonnage
3.4.1. Définition de l’unité statistique
3.4.2. Critères de sélection
3.4.2.1. Critères d’inclusion
3.4.2.2. Critères de non inclusion
3.5. Taille de l’échantillon
3.6. Outils et méthodes de recueil des données
3.7. Déroulement de l’enquête
3.7.1. Phase préparatoire
3.7.1.1. Atelier participatif d’information
3.7.1.2. Atelier méthodologique
3.7.2. Phase d’enquête
3.9. Saisie et analyse des données
3.9.1. Etude descriptive
3.9.2. Etude analytique
4. RESULTATS
4.1. Description de la population d’étude
4.1.1. Profil socio-démographique
4.1.2. Facteurs d’exposition
4.1.3. Antécédents gynéco-obstétricaux
4.2. Etude analytique
4.2.1. Lien entre le profil socio-démographique et les antécédents gynéco-obstétricaux
4.2.2. Lien entre les facteurs d’exposition et les antécédents gynécoobstétricaux
5. DISCUSSION
5.1. Profil socio-démographique
5.2. Facteurs d’exposition
5.3. Antécédents gynéco-obstétricaux
5.4. Lien entre le profil socio-démographique et les antécédents gynécoobstétricaux
5.5. Lien entre les facteurs d’exposition et les antécédents gynécoobstétricaux
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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