Soutenance mémoire
Les infrastructures de transport occupent depuis de nombreux siècles une place importante dans la mobilité urbaine d’un territoire tant dans les pays développés que dans les pays sousdéveloppés et plus particulièrement en Afrique de l’ouest. Les villes connaissent un développement remarquable sur le plan démographique, spatial et économique .C’est ainsi qu’elles subissent un changement dans beaucoup de domaine tels que l’habitat, le travail et le commerce. Une ville est aujourd’hui un complexe spatial qui se modifie continuellement sous l’impulsion de tendances de nature socio-économique. De ce fait, la contribution de nouvelles infrastructures joue un rôle déterminant dans la mobilité urbaine. L’organisation territoriale n’est effective qu’avec un système de transport adapté et fiable permettant de rééquilibrer les disparités urbaines. Le transport routier occupe une place de choix dans la mobilité urbaine, car ce dernier permet non seulement la libre circulation des véhicules et marchandises, mais aussi des personnes et le déménagement. Les activités commerciales sont exercées par les transporteurs routiers.
Ainsi les infrastructures de transport représentent un indicateur de la bonne marche entrainant le développement économique de la ville de Thiès. En ce qui concerne notre zone d’étude, son cadre géographique se singularise par le site sur lequel est bâtie la ville, du fait de sa position sur l’axe Dakar- Saint-Louis au nord, Dakar-Kaolack au sud. On assiste aussi à un processus d’urbanisation avec la création de nouveaux quartiers dans la périphérie de la ville. Sa population ne cesse de s’accroitre. En effet, Thiès occupe la place de quatrième commune la plus peuplée du Sénégal après Dakar, Pikine, et Guédiawaye avec 309116 habitants en 2013.
PROBLEMATIQUE
Analyse du contexte
Beaucoup d’études ont montré que la plupart des grandes villes dans le monde sont confrontées à une croissance urbaine. Ce phénomène est un accroissement de la taille de la ville, d’après Pierre George 2004 « Certaines villes impliquant des processus complexes au plan de la distribution spatialisées de la croissance la consommation d’espace d’accrue sur les marges de la ville pour le développement de l’habitat des zones d’activités et la création d’équipements et d’infrastructures……» . De ce fait on assiste à un exode rural autrement dit la persistance d’amples courants migratoires des campagnes vers les villes qui entraine l’urbanisation et la migration internationale et le croit naturel.
En Afrique au sud du Sahara on assiste à une déséquilibre entre les capitales et les villes de l’intérieur, du fait d’une part de l’accroissement de la population et d’autre part de l’exode rural qui ne cesse de prendre de l’ampleur. La ville de Thiès a vu sa population croitre de façon remarquable. Elle est passée de 1100 habitants en 1883 à 309116 habitants en 2010. Cette évolution a été rapide parce que Thiès n’était qu’un modeste village peuplé de sérères nones ; c’est la réalisation du chemin de fer qui a suscité une expansion démographique avec la création de ses ateliers qui ont occasionné d’importants flux migratoires. Thiès connait aussi une croissance remarquable du fait de la création d’emplois dans les secteurs secondaires et tertiaires. Le taux de croissance de 1976- 1988 qui était de 3,6% est passé à 2,1% entre 1988 et 2002.
En 2010 le taux de croissance naturelle subit une chute pour atteindre 1,7% jamais observé dans l’histoire du peuplement de la ville de Thiès. Cette situation peut être expliquée par la fermeture de quelques usines qui a poussé certaines personnes à quitter Thiès au profit des autres localités les plus développées.
Les origines de la ville
Thiès était un petit village créée par une famille sérère none qui pratiquait de l’agriculture, de l’élevage et de la chasse. En 1860 ce fut la création de liaison Dakar-saint louis et de trois postes coloniales (Mbijine, Mboro, et lampoul) par Pinet LAPRADE qui occupe Thiès la même année et crée la fondation de la poste coloniale de Thiès pour la mise en place d’ordre militaire et aussi pour faciliter la communication. De 1880 à 1886, beaucoup d’événements ce sont passés à compter par l’ouverture de pistes reliant Thiès à Tivaoune et Taïba au nord, Pout et Sangalkam au sud en 1880. Il ya aussi l’arrivée des traitants venus échanger de la boisson contre du mil, ainsi Thiès commence à occuper une place remarquable pour les échanges commerciaux et celle des premières missionnaires catholiques (nord quartier escale).Le 27 octobre 1886 mort de Lat Dior damel du Cayor, héro national. D’autre part en 1860 on assiste à l’expédition de l’arachide par le chemin de fer à partir de Thiès (20.000tonnes), de ce fait la culture de l’arachide commence à prendre de l’extension.
La construction de la nouvelle résidence de l’administrateur colonial en 1893 qui est l’actuelle gouvernance a fait de Thiès le rôle de ville coloniale et de garnison en même temps que L’extension du camp militaire en 1894 et la construction de la prison de Thiès en 1896. L’installation des premiers libano-syrien fut en 1905. Au début de la guerre mondiale précisément en 1914 ce fut l’extension et l’aménagement du camp militaire. L’installation des ateliers de réparation du chemin de fer à Thiès, la fusion des deux entreprises de chemin de fer ont fait le site une ville ferroviaire. Cette dernière avec Le transfert des services de Dakar à Thiès, l’électrification de la ville et l’extension de la base aérienne face à cette situation, la ville va connaitre un important flux migratoire. La population passa de 3000 habitants en 1921 à 13000 en 1929.
Beaucoup d’infrastructures ont été construites durant la seconde guerre mondiale, à compter la construction de la base aérienne en 1940, la route Dakar-Thiès en 1952, le doublement de la voie ferrée Rufisque-Thiès, et l’inauguration de la place de France.
A partir de 1960 on assiste à un renforcement d’équipements avec la construction du lycée MalickSy en 1965, de l’école polytechnique en 1973 et en fin de 1981 la construction de l’hôpital régional et celle du stade Lat Dior. Voici en résumé l’historique de la ville de Thiès. Source: Centre culturel de Thiès situé à Nguinte .
La Situation géographique
La ville de Thiès couvre une superficie de 6882 ha. Elle est limitée à l’Ouest par Dakar, à l’Est par la région de Diourbel, au Nord par Tivaoune, au sud par Mbour.Sa population est de 317763 habitants. A l’instar des autres villes, Thiès constitue un des maillons de l’administration territoriale et locale. La ville est composée de: 3 communes d’arrondissements à savoir CA de Thiès Nord, la CA de Thiès Ouest et la CA de Thiès Est. (Décret N° 1344_2002 du 20 Novembre 2008 portant création de CA dans la ville de Thiès). De par sa position privilégiée, ville carrefour et sa proximité de Dakar, Thiès est un prolongement naturel de Dakar. Par ailleurs, avec le développement rapide de l’industrialisation et de plusieurs projets. La population de la ville de Thiès s’accroit rapidement du fait des villes de Mbour et de Tivaoune. La majorité des habitants appartiennent à l’ethnie sérère none, on note également la présence des wolofs, des peuls, des bambaras, des halpular, des manding etc. Sur le plan économique Thiès tire ses ressources essentielles dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme qui est un secteur dynamique dans la région. On remarque aujourd’hui un développement sur le secteur industriel relativement diversifié dont les branches dominantes sont l’industrie chimique, les mines et même l’automobile. La ville de Thiès constitue un pôle économique émergent grâce à sa position de carrefour et relais important en matière de transport terrestre et des échanges commerciaux au niveau national et international. De plus, c’est une zone d’attraction des populations avec ses nombreuses installations industrielles, touristiques et de la pêche pratiquée au niveau de Mbour et Kayar.
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Table des matières
Introduction Générale
I- PROBLEMATIQUE
II-OBJECTIF GENERAL
III-Méthodologie
PREMIERE PARTIE:EVOLUTION SPATIALE ET URBAINE DE LA VILLE DE THIES
CHAPITRE 1 : Présentation de la ville de Thiès
CHAPITRE 2 : ETUDE DEMOGRAPHIQUE ET SPATIALE A THIES
DEUXIEME PARTIE :ANALYSE DE LA MOBILITE ET LE TRANSPORT DANS LA VILLE DE THIES
CHAPITRE I: LES CARACTERISTIQUES DE LA MOBILITE
CHAPITRE 2 : LES FORMES ET MOTIFS DE DEPLACEMENT
TROISIEME PARTIE :L’IMPACT DES NOUVELLES INFRASTRUCTURES SUR LA MOBILITE URBAINE
CHAPITRE 1 : les raisons de la construction de nouvelles infrastructures routières
Chapitre 2: Impact socio-économique, et environnemental
Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE
