L’impact de l’urbanisation sur le foncier dans la commune de Mbour

Après les indépendances les pays d’Afrique francophones de l’Ouest ont hérité des structures politiques et administratives centralisées. C’est l’Etat qui était chargé de définir les politiques de développement dans tout le territoire. C’est à partir de la fin des années 1970, que les institutions financières internationales en l’occurrence la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire Internationale (FMI) vont imposer des politiques d’autorités dans la gestion des affaires publiques. En effet les Etats ont adopté des politiques d’aménagement et de décentralisation du territoire afin de réduire les disparités qui existaient entre les territoires. Ainsi d’après le dictionnaire l’aménagement du territoire désigne une organisation d’ensemble d’un territoire national du point de vue de l’implantation des équipements nécessaire aux populations et la mise en valeur des ressources naturelles. L’aménagement est l’ensemble des actions menées par les publics ou privés qui interviennent sur un territoire donné. Il désigne à la fois l’action d’une collectivité sur un territoire et le résultat de cette action. Pour MERLIN (P), l’aménagement est un ensemble d’actions concertées visant à disposer avec ordre, les activités les constructions, les équipements et les moyens de communication sur un territoire. En effet, depuis son accession à l’indépendance, le Sénégal opte une politique d’aménagement et de décentralisation afin de pouvoir réduire les disparités entre les régions, les communes, et les populations. C’est ainsi que depuis 1972, le Sénégal a poursuivi une politique de décentralisation et de démocratisation. Il s’agira d’un transfert par l’Etat de certaines compétences aux collectivités locales. Les compétences affectées aux collectivités locales sont : l’aménagement, l’urbanisation – l’habitat, la santé, la population et l’action sociale, les cultures, le sport et le loisir, la planification, l’environnement et la gestion des ressources naturelles et les domaines. L’objectif est de leur permettre d’avoir une meilleur perception des problèmes locaux afin d’assurer une bonne politique de proximité. Elle vise également à une bonne instauration des programmes de développement économique et social d’intérêt local. De ce fait le domaine qui est l’une des compétences transférées, sa gestion et son enjeu suscite de réelles tensions.

Genèse de la commune de Mbour

Située dans la région de Thiès, la ville de Mbour est le principal centre urbain de la Petite Cote. Son importance remonte au début du XVIIIème siècle. C’est à cette époque que les populations venaient du Sine, où les guerres faisaient ravages, se déplacèrent vers la cote pour y trouver des lieux d’implantation plus favorable. Les premiers arrivants furent sérères, ensuite vinrent les socés qui partagèrent longtemps les espaces de cultures avec les premiers occupants. Ce furent les socés qui qui baptisèrent l’emplacement « BUUR », du nom de leur village d’origine. L’endroit était propice au développement de la pêche et de l’agriculture, d’autres migrants vinrent s’y installer :

– Les lébous du Cap-Vert ;
– Les toucouleurs de la Vallée du fleuve Sénégal
– Les ouolofs des localités environnantes (Dakar, Rufisque, Saint Louis) .

Vers les années 1940, un groupe d’immigrants maures s’installa dans le quartier de «Mbour Maure ». Avec l’installation de l’administration coloniale, Mbour se transforma rapidement en un centre actif de la traite arachidière et en nœud d’échanges au niveau commercial. En 1922, elle devient le chef-lieu administratif de la sous-région et fut érigée en commune en 1926. Aujourd’hui, la ville de Mbour occupe une place importante dans le système socioéconomique de la région de Thiès. Elle continue à attirer des populations venant de l’extérieur et à jouer un rôle central dans les flux d’échanges commerciaux. Son dynamisme économique provient essentiellement de l’essor des activités halieutiques et du secteur touristique.

SITUATION DE LA COMMUNE DANS SA REGION

La région de Thiès est comprise entre la latitude 14°02’ et 15°27’Nord et la longitude 16°09’et 17°12’ Ouest. Elle couvre une superficie de 6601km², soit 3,35% du territoire national. La région est divisée en trois départements : Mbour (1607km²) Tivaoune (3121km²) et Thiès (1873km²). Située à 83 km de Dakar, Mbour constitue le chef-lieu du département du même nom. Elle est à 73 km de Thiès sa capitale régionale. Sa localisation en bordure de mer, entre le Cap-Vert et la pointe de Sangomar, lui confère de nombreux atouts, au vu du développement des activités touristiques tout le long de la petite côte et surtout grâce aux fortes potentialités offertes par les activités de la pêche, la transformation et la commercialisation des produits halieutiques. Elle joue également un rôle de centre d’échanges et de commerce très important dont le rayonnement va au-delà de la région de Thiès. Mbour est traversé par la Route Nationale n°1 Dakar-Kaolack et la Route Départementale n°101 vers Joal-Fadiouth. Plusieurs embranchement non loin du centre urbain la relient à Thiès. Tout le trafic en provenance de Dakar et du Nord du pays et se dirigeant vers le Sud et l’Est passe par Mbour, qui assure donc naturellement le rôle de relais et de carrefour dans les échanges avec les autres parties du Sénégal.

LA COMMUNE DANS SON SITE

LE SITE NATUREL

L’analyse du site fait référence aux données caractéristiques du milieu naturel. Elles sont relatives au relief et à la géologie, au climat, à l’hydrogéologie et à la végétation.

RELIEF ET GEOLOGIE
La commune de Mbour est implantée sur un site en demi-cuvette fermée à l’ouest par l’océan Atlantique. La configuration du relief de la ville de Mbour offre de réelles possibilités pour le développement de la pêche et du tourisme. En effet, l’aspect général de la côte présente une plage linéaire et plate de sable fins d’une largeur moyenne de 100m. Un tel site est favorable au développement de ces activités et à l’implantation humaine.

LE CLIMAT
Le climat de la ville s’inscrit dans celui du climat tropical caractérisé par l’alternance d’une saison sèche qui dure environ 9 mois et d’une saison pluvieuse comprise entre juin et septembre. De novembre à mai, la petite côte subit l’influence de l’alizé maritime et du courant froid des Canaries qui rafraichissent les températures moyennes et diminuent l’humidité de l’air Comme pour l’essentiel de la petite côte, le climat de Mbour est particulièrement agréable pendant la saison sèche, car elle se trouve à l’abri de la houle de l’océan Atlantique, au sud de la pointe de la presqu’île du Cap-Vert .

L’HYDROGEOLOGIE
La ville de Mbour est située sur les formations géologiques d’âge secondaire et tertiaire qui sont composées pour l’essentiel de calcaires et de grés. Les séries de bassin sédimentaire renferment des eaux souterraines à plusieurs niveaux. Les nappes phréatiques sont localisées dans le grés du Continental Terminal ou dans des calcaires de l’Eocène. Selon P. Michel (1977), les calcaires de Paléocène, par suite de leur karstification, constituent un aquifère dans la région de Mbour et plus encore autour du massif de Ndiass. Ce phénomène géologique a aussi permis la formation des réserves d’eau potable importantes pouvant servir à l’alimentation de la ville.

LA VEGETATION
En absence de relief élevé et de réseau hydrographique, le facteur climatique joue un rôle déterminant sur la flore locale. La ville de Mbour est située à la limite des domaines sahéliens et soudanais, avec une végétation composée de savanes arbustives. Les principales essences rencontrées sont : Acacia Albida, Mayteruis senegalensis, Anona senegalensis, Eragrostis tremula, Balanites aegyptica, Acacia Sénégal, Acacia seyal…Le tapis herbacé est fait de graminées annuelles où domine le Cenchrus biflotus. Des arbres d’alignement (calcédrats, néems) sont implantés le long des artères principales du centre-ville, conférant au paysage urbain un cachet particulier. Cependant, cette végétation est de plus en plus dégradée, car les arbres vieillissants ne sont pas remplacés.

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Table des matières

INTRODUCTION
I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II. PROBLEMATIQUE
III. METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE
PREMIER CHAPITRE : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
I- Genèse de la commune de Mbour
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES ACTIVITES ECONOMIQUES A MBOUR ET LEUR IMPACT SUR L’URBANISATION RAPIDE DANS LA COMMUNE DE MBOUR
A. L’ACTIVITE DE LA PECHE
B. LE SECTEUR TOURISTIQUE
C. LES INDUSTRIES EXISTANTES
D. LE COMMERCE
E. LES SERVICES
F. L’ARTISANAT
G. LE TRANSPORT
H. L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE
DEUXIEME PARTIE
PREMIER CHAPITRE : ETUDE DU FONCIER
I. L’ETAT DU FONCIER : DOMAINE NATIONAL
II- LES TENDENCES D’EXTENSION
DEUXIEME CHAPITRE : LE STATUT DES TERRES
A- LES DIFFERENTES DOMAINES DE L’ASSIETTE FONCIERE DE MBOUR
B- LES NATURES JURIDIQUES DES TERRES URBAINES
C- LES ACTEURS QUI INTERVIENNENT DANS LA PRODUCTION FONCIERE DE LA COMMUNE DE MBOUR
C- LES DIFFICULTES DANS LA PRODUCTION FONCIERE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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