L’impact de l’urbanisation dans la gestion foncière

Les impacts sociaux

   La planification urbaine de la commue de Mbao constitue la première cause de changement intervenu dans le comportement de la démographie. La population a connu une forte augmentation notamment à partir de 1996 (cf.gra 1). Cette mutation sociale s’est manifestée par l’installation de plusieurs cités. Aujourd’hui la commune est divisée en plusieurs cités habitées et en construction tels que les projets de la ZAC et de Mbao ville Neuve qui accueilleront des milliers de personnes. Vue sa superficie importante et sa position stratégique par rapport au centre de la ville de Dakar, Mbao bénéficie d’une forte accessibilité grâce aux infrastructures routières (la RN1 et l’auto route à péage). Le plan de lotissement se dote des voies de communication reliant les différents sites d’habitat (cf carte 6). Le transport est très développé et la commune dispose de deux semi gares des bus de transport AFTU (bus TATA) à Petit Mbao et Grand Mbao. Le transport interne est organisé par des « taxis clando » qui sont positionnés dans trois arrêts stratégiques : Petit Mbao ; Grand Mbao et Keur Mbaye FALL. En effet ces impacts de l’urbanisation se manifestent dans le foncier par l’accaparement des terres entrainant même des recompositions sociales. En 2007, suite à l’Arrêté du préfet du département de Pikine instituant la restructuration des deux villages traditionnels de Petit Mbao et Grand Mbao, beaucoup de familles qui occupaient les rives des deux marigots étaient déguerpies. Ces populations avaient anarchiquement occupé les rives des marigots dont elles revendiquaient le droit de propriété (cf.ph 4). Cette opération a instauré un climat très tendu entre les autorités municipales et les populations locales. Les victimes devraient être relogées dans de nouveaux espaces viabilisés bien que la procédure reste sans suite du fait de l’absence d’assiette foncière. Selon l’entretien accordé à une autorité, 2500 personnes sont concernées par cette situation. D’autres enjeux sociaux sont relativement liés à l’avancée de la mer. Beaucoup de maisons sont détruites par l’érosion marine (cf phc 4 ). C’est une problématique majeure chez la population riveraine. Ces populations menacées sont dans une profonde tourmente caractérisée par l’absence de terres. Pour apporter des solutions à ce problème, la mairie avait entrepris un projet de construction d’un mur le long de la plage entre Grand Mbao et Petit Mbao (cfc ph 5). Cependant le projet n’a pas été poursuivi et le mur est sous la menace de l’érosion marine et risque de s’effondrer sous l’emprise des vagues. Cette situation risque d’entraîner dans le moyen et long terme des conséquences désastreuses car selon les études, la mer gagne chaque année la plage entre 2m à 3m. Nonobstant cette situation n’a pas daigné certains car des villas luxueuses apparaissent dans la zone (cf.phc 05).

Les impacts économiques

   Les effets néfastes de l’urbanisation sont mesuré dans le secteur de la pêche et le secteur agricole. Ces deux secteurs étaient les deux principales activités des populations. Cependant ces deux secteurs subirent les gouffres depuis l’installation de la zone industrielle dans la zone. Les usines implantées déversaient des déchets chimiques canalisés dans la mer. Ces installations tant déplorées par la population entraînent la pollution marine avec la disparition de certaines espèces halieutiques. La pêche qui se pratiquait à quelques mètres du littorale constitue aujourd’hui un vrai labeur des professionnels car ils parcourent des kilomètres pour avoir de Bonnes prises. En effet cette raréfaction des produits mène les jeunes à s’adonner dans d’autres activités. Certains effectuent l’émigration clandestine. Le secteur est devenu moins actif et moins compétitif dans la commune. Les pêcheurs parcourent des kilomètres pour prétendre avoir de bonnes prises Dans le domaine agricole, le même scénario tendanciel s’était posé. Les terres consacraient aux pratiques agricoles et qui en même temps constituaient de réserves foncières pour les populations menacées par l’avancée de la mer, étaient aménagées en zone d’habitat agrées aux personnes étrangères. En effet beaucoup de familles dont leurs terres étaient dans les zones d’extension sont menacées par ces accidents géomorphologiques.

Les impacts sur l’environnement

Généralité L’environnement demeure le domaine qui subit toujours les actions de l’homme. Sa gestion suscite une problématique engendrée par beaucoup de facteurs socioéconomiques. En effet les transformations économiques ne peuvent se faire sans la maîtrise des questions environnementales. Il se diversifie à travers des thématiques liées aux faits sociaux. On parle de l’assainissement, de la lutte contre le réchauffement climatique, la pollution marine ; la déforestation, l’exploitation abusive des sols. Dans les centres villes et les villes secondaires, les phénomènes frappants résident dans la gestion des ordures, l’assainissement dans le cadre général et également la protection de la nature face à la croissance urbaine. Ainsi dans la commune de Mbao, l’exploitation des zones par la production de l’habitat constitue le premier facteur d’agression environnementale et également le premier niveau des conséquences environnementales. La zone de Mbao appartient aux zones protégées de la région de Dakar et du Sénégal. Depuis le projet d’extension des villages de Petit Mbao et Grand Mbao, cette réserve forestière ne cesse d’être empiétée par la progression du bâti. Même les zones consacrées à l’agriculture ont disparu par conséquent le secteur est actuellement moins développé. La commune est aujourd’hui sous l’effervescence des coopératives d’habitat. C’est la zone périphérique proche de Dakar la plus administrée par beaucoup de sociétés nationales et privées pour mettre en œuvre des habitats à titre de coopérative.

La forêt de Mbao

   La forêt classée de Mbao constitue un des poumons verts de la région de Dakar. Ses aspects écologiques sont très développés avec un écosystème très diversifié. Son historique date depuis 1908 et en 1940, un arrêté portant son classement en zone de reboisement. Les premiers reboisements étaient du filao autrement appelé casuarina equitesifolia. Ce projet de plantation visait la protection par la stabilisation des sols menacés par les érosions. Ce projet continua son cours jusqu’en 1960 dont d’autres espèces étaient introduites : Anacardium occidentale ; Eucalyptus camadulensis (cf.tb 07). En effet elle joue un rôle très important et participe à l’amélioration des conditions climatiques de la région. On retrouve dans cette forêt certains animaux : singes ; varan et certains reptiles : boa, vipère, cobra et tant d’autres. Elle sert également de zone d’exploitation agricole et de chasse .Cependant cette forêt est depuis quelles que années confrontée à une forte occupation de l’habitat. Le bâti domine de plus en plus cette zone réservée de l’Etat. Ainsi le projet de Mbao ville neuve implanté dans cette zone constitue un illustre exemple. Ce projet est dans sa deuxième phase et certaines sources relevant de l’autorité municipale avancent l’exploitation incessamment de la petite réserve restante dans cette partie ouest pour des équipements et infrastructures socioéconomiques. De mêmes sources, cette réserve est un lieu de refuge de personnes males intentionnées. En outre le passage de l’autoroute à péage a causé dans cette forêt classée beaucoup de conséquences environnementales. Une grande partie des arbres a été abattu et certaines marres qui abreuvaient les animaux disparurent. Le tracé de cette autoroute dans la FCM vu le code de l’environnement n’a pas pris les aspects assignés au profit de l’intérêt économique . Cette loi de 1983 renforcée par le décret de 2001 détermine les mesures édictées pour le respect et la protection de l’environnement devenu un domaine de compétence transféré aux collectivités locales. Ces changements ont permis l’adoption de nouveaux instruments stratégiques tels que le P.N.A.F. et le P.A.F.S. L’abattage des arbres constitue une autre menace pour la forêt. Des réseaux fictifs assaillent cette forêt pour couper du bois de chauffe et des branches corsées pour des étaies. Ce phénomène prend de l’ampleur. Elle constitue également un lieu de dépotoir d’ordures ménagères pour les populations riveraines qui n’attendent pas dans la plus part les camions de ramassage. Ainsi pour pallier à cette situation, certains charretiers passent dans les quartiers inaccessibles pour collecter les ordures ménagères moins nant une taxe. En effet l’assainissement constitue une autre problématique dans les espaces urbains du Sénégal. Dans la commune de Mbao, ce sous secteur environnemental pose  difficultés aux populations. Il se caractérise par la gestion des ordures ménagères et le système d’évacuation des eaux de ruissellement et des eaux usées. L’espace communal est assiégé par l’ampleur des ordures ménagères (cf. ph 06). Les moyens de collectes sont moins tenants et définis à travers le système de ramassage des camions de collecte. L’Etat avait signé un protocole avec AMA Sénégal et approuvé le 18 Juillet 2006 pour installer une unité de traitement dans la zone et le ramassage des ordures ménagères. Cependant les camions de ramassage n’arrivent pas à assurer la couverture due à l’inaccessibilité surtout dans les villages traditionnels de Petit Mbao, Grand Mbao, Kamb, Petit Mbao. A keur Mbaye Fall, des latrines sont installées dans le quartier et des jeunes sont recrutés pour la collecte. Le deuxième facteur environnemental est le système d’évacuation des eaux usées et des eaux de pluie. La commune ne dispose pas d’un système de drainage des eaux usées. Les populations utilisent la méthode désuète pratiquement comme dans la plus part de la périphérie Dakaroise. C’est une technique qui pose problème dans quelques quartiers de la commune notamment à Keur Mbaye FALL extension, à Kamb, Gokh. Dans ces quartiers, la tenure pédologique et l’externalité de la nappe ne sont pas favorables à ces pratiques. Les populations font recours aux camions cureurs instantanément. Le seul réseau semi collecteur des eaux usées couvre le village de Grand Mbao, Petit Mbao, la cité Ndèye Marie et un autre est également réalisé dans la cité SIPRESS. Celui de Grand Mbao est semi collectif dont sa mise en Œuvre est issue des cotisations de 20000 fr cfa par habitat et subventionné par la mairie. Ces réseaux de drainage et d’évacuation des eaux usées sont versés dans la mer. Ce qui constitue un problème écologique. Ce phénomène a rendu la plage impraticable et est accentué par les tuyaux de déversement des produits et déchets toxiques des ICS et de la SARR. Un tel problème génère beaucoup de conséquences dans le moyen et long terme.

L’agression des deux marigots

   Le premier facteur d’endommagement des deux réserves naturelles de la commune de Mbao est le Bâti. La spéculation foncière exercée pendant l’avènement de l’extension de la commune a causé des conséquences pour la survie des marigots qui vu les changements climatiques, tendent à disparaître de plus en plus. Leur rôle est indémesurable du fait de leur importance dans la régulation des conditions climatiques et la conservation de certaines espèces biologiques. En sus, ils constituaient un milieu de pratique de la pêche artisanale pour les populations de Keur Mbaye Fall, Petit Mbao, Grand Mbao, Kamb. Aujourd’hui ces deux ressources naturelles sont alimentées par la pluviométrie et les eaux de ruissellement collectées par le canal de drainage construit le long de la RN1. Ces eaux remplissent les deux marigots mais participent à leur tarissement de plus en plus aigu. Les eaux drainées acheminent du sable et d’autres déchets (cf.ph c 07). Ce phénomène réduit la profondeur des marigots et pollue les eaux car certains habitants de Keur Mbaye Fall ont installé des branchements fictifs dans le canal pour déverser des eaux usées (cf. phc 07). C’est une situation qui s’accentue davantage au regard des autorités municipales. L’autre facteur envahissant et dangereux est la transformation du littoral des marigots en zone de dépotoirs d’ordures. Les populations riveraines se débarrassent de leurs ordures ménagères dans les marigots. Certaines déposent des gravas de constructions sous prétexte de protéger leur maisons contre l’humidité. Ces mêmes individus profiteront au cours des années pour élargir leurs périmètres fonciers.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRES PHYSIQUE ET DEMONGRAPHIQUE
CHAPITRE1 : CADRE PHYSIQUE ET DEMONGRAPHIQUE
CHAPITRE 2 : URBANISATION ET HABITAT
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : LES LITIGES FONCIERS
CHAPITRE 1 : LES LITIGES FONCIERS
CHAPITRE 2: L’HABITAT ET LES NORMES CONVENTIONNELLES
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE: LES CONSEQUENCES DE L’URBANISATION
CHAPITRE 1 : LES IMPACTS SOCIAUX ET ECONOMIQUES
CHAPITRE 2 :LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHQUES

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