L’IMPACT DE LA POLITIQUE AGRICOLE SUR LA PAUVRETE RURALE

Mesure et seuil de pauvreté

                     Le seuil de pauvreté est un instrument de mesure utilisé pour évaluer le bien-être et déterminer qui est pauvre et qui ne l’est pas. Donc une personne est considérée comme pauvre lorsqu’elle vit en dessous de seuil de la pauvreté. Ces seuils peuvent être définis de manière absolue ou relative. Le concept absolu de la pauvreté fait référence à un niveau de vie défini en termes absolus. Elle est en général mesurée par la valeur, en termes réels, d’un niveau donné de marchandises assurant une forme quelconque de subsistance minimum, par exemple, revenu minimal requis pour vivre décemment. Les individus sont considérés comme pauvres lorsque leur niveau de vie est inférieur à un plancher acceptable. Le concept relatif de la pauvreté, quant à lui, renvoie à un niveau de vie défini par rapport à la position d’autres personnes dans la distribution revenus/dépenses. En ce sens, le seuil de pauvreté n’est plus tant perçu comme un minimum physiologique, de survie, que comme un minimum social de participation à la communauté nationale, qui doit donc suivre l’évolution de la société. Le seuil de pauvreté est déterminé par rapport aux niveaux de vie de la population. Être pauvre, c’est avoir un revenu très inférieur à celui dont dispose la plus grande partie de la population. Distinguerons également différents qualificatifs de la pauvreté selon l’approche privilégiée pour son appréhension.
 La pauvreté monétaire : Une personne est considérée comme pauvre lorsque les ressources sont inférieures à un certain seuil de revenus. La pauvreté en conditions de vie, on prend en considération les manques de nature existentielle et/ou matérielle ainsi que manques de nature sociale et/ou relationnelle vis-àvis de l’emploi, des loisirs, de la famille, des divers liens familiaux, amicaux, sociaux.
 La pauvreté administrative, ou reconnue : Une population est pauvre si elle bénéficie d’aides sociales, particulièrement de minima sociaux. Il s’agit d’une pauvreté que, d’une certaine manière, l’administration reconnaît à travers l’attribution d’un statut et le versement d’un revenu de redistribution.
 La pauvreté subjective ou ressentie : Au-delà d’éléments concrets de mesure de la pauvreté, il est possible d’interroger les personnes sur la perception qu’ils ont de leur position dans une structure sociale donnée, du niveau de vie en dessous duquel Ils se considéreraient comme pauvres, du risque de pauvreté qu’ils pensent en courir pour eux-mêmes ou pour leurs proches, mais aussi sur les difficultés financières qu’ils rencontrent et leurs conditions de vie.

La pauvreté rurale comme la distribution inégale des ressources

                La plupart des paysans survit sur la production agricole, le facteur principal de la production sont donc de la terre et les forces de travail. L’agriculture est la base de l’activité au monde rural, le problème c’est que la majorité de la population rurale a été touchée par l’insuffisance des ressources pour produire, c’est-à-dire comme le facteur de production, alors la production agricole n’est pas suffisant pour survivre, dans ce cas, ils n’arrivent pas à satisfaire leur besoins quotidienne. Alors, ces paysans-là vont chercher d’autres activités hors de l’agriculture, pour pouvoir vivre, il y a donc des paysans choisissent de travailler en journalier. Des auteurs ont montré que la distribution des ressources au milieu rural a connu des inégalités, « Les paysans pauvres sont les travailleurs sans terres ». Ils travaillent en journalier chez riche, pour gagner de l’argent pour satisfaire leur besoins. Les paysans riches qui ont plus des terres exploités et les pauvres survivent avec de salaire journalier. Mais, ce dernier a touché de peine car leur salaire ne correspond pas à la quantité de travail offert, donc la richesse des paysans riches ne cesse pas d’augmenter et les pauvres restent pauvres. La répartition inéquitable des ressources donc entraine progressivement la différence massive entre les pauvres et les riches, mais les pauvres constituent la majorité de la population rurale ; leur production ne suffise pas leur besoins physiologique, ils n’assurent pas généralement leur autosubsistance. La dispersion entre les paysans riche et les paysans pauvres est devenue de plus en plus éloignée par de moyen d’exploitation. Ce phénomène social au milieu rural explique brièvement la pauvreté rurale, c’est-à-dire la concentration de richesse au minoritaire de la population.

Revue de littérature

                  Des nombreux auteurs montrent que le moyen de surmonter sur la pauvreté au milieu rurale est d’améliorer le secteur agricole, et l’agriculture est la meilleure solution pour le problème d’insuffisance de besoins quotidienne des paysans au milieu rurale. Donc il y avait de plusieurs auteurs depuis le XVIème siècle. Selon les physiocrates, avec son père fondateur François Quesnay, seule la terre peut créer de la richesse. Cette place important de la terre était bien expliqué dans son tableau économique. Malgré qu’à l’époque, la notion de la pauvreté était encore moins développée, cette idée de l’importance de la terre comme source de la richesse reflète le problème de la pauvreté rurale actuelle. Autrement dit, l’agriculture joue le rôle important de fournir des richesses, et donc de la réduction de la pauvreté rurale. Cet auteur affirmait donc que pour créer la richesse de nation, il faut améliorer l’agriculture. Rostow a aussi montré que le secteur agricole prend un rôle moteur de la croissance. Ici, il n’y a pas la réduction de la pauvreté sans dépasser le premier stade ; c’està-dire, la condition préalable de démarrage est née au sein de la société traditionnelle, laquelle est fondée sur le développement du secteur agricole. En plus, grâce au progrès techniques, l’activité agricole peut générer de surplus nécessaire à la croissance. Ainsi, l’agriculture favorise l’épargne, et donc du niveau de l’investissement. En fin, le rôle important de l’agriculture est non seulement pour assurer la sécurité alimentaire par rapport à l’augmentation de la population, mais aussi de la formation de revenu excédentaire constituant le capital nécessaire à la mise en place du secteur moderne et d’atteindre une consommation de masse. Arthur Lewis et Fei et Ramis ont préconisé que l’existence de la capacité du secteur agricole a dégagé la main d’œuvre. Cet model est appelé, model dualiste qui explique l’économie de développement en distinguant deux types de secteurs ; le secteur moderne ou secteur industrielle et le secteur précapitaliste ou bien le secteur agricole. Cette approche peut donc entrainer une vision sur le phénomène de la pauvreté en milieu rurale. Lewis met en relief la capacité de l’agriculture à libérer la main d’œuvre au profit du secteur industriel. Selon lui, le secteur moderne et le secteur traditionnelle sont bien distingués et voir même opposes ; le premier est caractérisé par une forte productivité du travail, et le second est dominé par l’agriculture, avec une productivité marginale faible. Ici, la pauvreté peut se présenter dans le monde rural, par le fait de l’abondance de la population qui reste au secteur agricole. Dans ce cas, la main d’œuvre est abondante et donc le salaire devenu faible. Fei et Ramis ont fait une model particulier de celui de Lewis. Amartya Sen a montré son idée que, la préoccupation importante n’est pas seulement de comment faire exister de la totalité de nourriture, mais l’accessibilité des individus ou des familles sur cette nourriture. Donc, l’existence des nourritures sur le marché ne peut pas supprimer les problèmes des ménages sans le moyen pour les acquérir. Cela aussi montre la manifestation de la pauvreté rurale. Ainsi la croissance de la production agricole est une condition de la sécurité alimentaire et la réduction de la souffrance liée à la pauvreté. Karl Marx a affirmé que la révolution agricole est très importante, elle est favorisée par le changement du droit de propriété. D’après lui, un droit de propriété bien définie peut accélérer le développement de l’agriculture. Ces différents auteurs affirment que l’amélioration du secteur agricole est la condition préalable de sortir la misère au milieu rural, en mettant de la politique agricole suffisant.

La difficulté du secteur agricole

               On dit souvent que les pays pauvres sont des pays à vocation agricole. Ils tirent leur revenu de l’agriculture. La majeure partie des pauvres vivent dans les espaces ruraux. Ce groupe de pays compte 417 millions de ruraux, essentiellement dans les pays d’Afrique subsaharienne. La proportion de la population rurale subsaharienne vivant dans des pays à vocation agricole est de 82 %. Selon Schuldz, il a y des liens étroits existent entre l’agriculture et la pauvreté dues à quatre caractéristiques inhérentes au secteur agricole, c’est-à-dire, les décalages biologiques entre intrants et produits agricoles, un environnement de haut risque, des problèmes d’action collective, et une faible élasticité de l’alimentation sur le revenu.
 les décalages biologiques entre intrants et produits agricoles : En premier lieu, les décalages biologiques entre l’utilisation des intrants et la consommation ou la vente des produits agricoles sont relativement importants dans les activités agricoles et d’élevage. Cela engendre des problèmes de prévision et gestion des flux monétaires au niveau des exploitants agricoles, ce qui amplifie les effets négatifs de la défaillance des marchés financiers sur les investissements et la productivité, défaillance qui d’ailleurs est à l’origine du marasme dans tous les secteurs, mais qui frappe durement et surtout le secteur agricole.
 un environnement de haut risque : Deuxièmement, ces décalages biologiques ajoutés à une dépendance très forte envers les facteurs exogènes tels que la pluie, les maladies phytosanitaires et l’invasion d’insectes nuisibles sont habituellement à l’origine de l’incertitude et du risque temporel pour les agriculteurs. Dans la mesure où de tels risques amènent ces agents à commercialiser des quantités réduites, une incertitude relativement grande entraîne donc une croissance plus lente des revenus escomptés (Rosenzweig et Binswanger, 1993).
 des problèmes d’action collective : En troisième lieu, l’agriculture dépend dans une très forte mesure des ressources naturelles dont l’exploitation nécessite une coordination pour ne pas opposer productivité et investissement. Il est rare que les producteurs dans d’autres secteurs rencontrent des problèmes de la même ampleur, et par la suite, passent beaucoup de leur temps et ressources à essayer de surmonter ces obstacles.
 une faible élasticité de l’alimentation sur le revenu : En dernier lieu, du fait que les consommateurs rencontrent des limites physiologiques à la consommation de denrées alimentaires, l’élasticité des revenus sur la demande pour la plupart des denrées agricoles est inférieure à un, conduisant à une détérioration continue des termes de l’échange agricole. Comme conséquence, les parts de surplus revenant à l’agriculture ont tendance à diminuer dans le temps ; il en résulte l’abandon de l’agriculture lorsque les populations deviennent plus riches. Ces quatre caractéristiques font de l’agriculture à une difficulté à s’améliorer, et les paysans pauvres qui s’activent à l’agriculture restent toujours à la caractéristique de pauvre. Ce pour ça que l’Etat intervient pour mettre la politique agricole afin de lutter contre la pauvreté au milieu rural.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1- CONCEPT SUR LA PAUVRETE ET LE POLITIQUE AGRICOLE
CHAPITREI- APPROCHE SUR LA PAUVRETE
I- Généralités
II- Concept sur la pauvreté rurale
CHAPITRE II- APPROCHE SUR LA POLITIQUE AGRICOLE
I- Notion sur la politique agricole
II- L’objectif de la politique agricole
III- Les moyens de la politique agricole
CHAPITRE III – LIEN ENTRE PAUVRETE ET LA POLITIQUE AGRICOLE
I- Revue de littérature
II- Le rôle de l’agriculture sur la pauvreté rurale
III- La difficulté du secteur agricole
PARTIE 2- ANALYSE D’IMPACT
CHAPITRE IV – LA PAUVRETE A Madagascar
I- La répartition de la population malagasy et la population pauvre à Madagascar
II- Les caractéristiques de la pauvreté à Madagascar
CHAPITRE V- LA POLITIQUE AGRICOLE MALAGASY
I- Réforme foncière et développement agricole
II- Madagascar Naturellement-Master plan MAEP 2005
III- MAP (Madagascar Action Plan) 2007
IV- Plan d’Action pour le Développement Rurale (PADR) de Madagascar 2013
CHAPITRE VI- L’IMPACT DE LA POLTIQUE AGRICOLE SUR LA PAUVERTE RURALE A MADAGASCAR
I- La place de l’agriculture dans l’économie malagasy
II- Résultat
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *