Le secteur élevage et le secteur agricole concernent la majorité de la population à Madagascar. Apres l’agriculture, l’élevage présente la deuxième activité, dans laquelle il y a la prédominance de l’élevage extensif de bovins dont 85% sont des races locaux : « les zébus » (MINEL, 2014). Ils peuvent être trouvés partout à Madagascar mais son importance varie sensiblement suivant une région à une autre, ils sont en grand nombre dans la partie Nord-Est, la côte-Ouest et l’extrême Sud.
Historiquement, le bœuf à bosse, dont leurs vraies origines n’ont pas été encore identifiées, devient des animaux domestiques et rapidement, il devient comme quelque chose de valeur, un des piliers économique malgache. Cependant, le zébu occupe une place très importante au sein de la société, il est omniprésent dans la vie quotidienne des malgaches, tout le monde veut les posséder en quantité, il procure une considérable force de travail pour les cultivateurs, leur viande est la plus consommée et on peut dire une de base de l’alimentation malgache.
Depuis ces quelques dernières années, les éleveurs qui ne disposent pas des étables, ni des réserves de nourriture mais se contentent seulement à la pratique du feux de brousse pour revigorer les pâturage en saison sèche (Gerald D,1974); font face à des graves problèmes : le mode d’élevage traditionnel s’avère défavorable pour les produire suite à l’accroissement démographique qui fait réduire le pâturage naturel, les feux de brousse qui est une pratique très destructrice et est interdite par la loi , les maladies des bétails qui n’ont pas connu une soins vétérinaire. L’augmentation en nombre des zébus n’arrive pas à suivre celle de la population qui est déjà de 3fois supérieur. Toutefois, du côté de la demande en bœuf de la population locale et de l’extérieur qui représente tous les besoins en zébu des différents demandeurs qui peuvent être les cultivateurs, les consommateurs des viandes et l’exportateur, elle ne cesse d’accroitre. La dégradation et la mutation dans cette filière deviennent de plus en plus incontournables.
Présentation
Le marché aux zébus : « tsenan’omby »
Par la définition du ministère de l’élevage le tsenan’omby « c’est un espace aménagé ou non destiné à favoriser et à sécuriser les transactions commerciales du bétail. Un marché à bétail est dit aménagé lorsqu’il comporte un minimum d’infrastructures comme une clôture, des boxes, un quai d’embarquement équipé de balance, une salle de réunion (ou hangar) pour le bureau local, une adduction d’eau potable(ou un forage). Un marché à bétail non aménagé ne comporte pas ce minimum d’infrastructures.» .
La plupart des communes à Madagascar possèdent un marché si certaines d’autres n’ont pas encore mais les deux endroits considérer comme le plus grands marchés aux zébus sont : ceux d’Ambalavao et de Tsiroanamandidy .Tout commerce du zébu ne peux effectuer que sur un marché appelé aussi « marché contrôlé des bestiaux », toute transaction hors de ce marché n’est donc possible que pour des achats pour une cérémonie traditionnelle ou coutumière sous un contrôle de sefo fonkotany sinon tous échanges sont considérés comme forme de violation de loi qui peuvent entrainer la saisie du bétail par les autorités suite à des contrôles et donc une mise en fourrière.
➤ Le marché d’Ambalavao.
Il se situe au sud Est de la région Haut Matsiatra et à 56km au sud de Fianarantsoa sur une superficie de 2ha qui a été créé vers l’année 1916. Le marché s’y tien 2fois par semaine, le mercredi et jeudi matin ; des milliers de bêtement sont exposées, négociées et vendues, on estime près de 2000 bœufs [IMES ,2005] transitent par le marché d’Ambalavao qui la majorité vient d’Ihosy et du grand sud et les principaux acheteurs sont les négociants d’Antananarivo ou leur intermédiaire. Les bœufs achetés sont transportés à Fianarantsoa à Antsirabe ou vers la capitale après certaine formalité.
➤ Marché de Tsiroanomandidy
Il est situé à 212km Ouest d’Antananarivo, dans la région Bongolava, chaque semaine des milliers de zébu transitent sur ce marché et sont acheminés à Analavory, Ambatonapoaka et la majorité c’est vers la capitale, les bétails vendues vient généralement des régions de l’Ouest.
Le pic d’activité pendant l’année de vente fonctionne entre le mois de juillet et de novembre. Le plus coûteux est de 1,2 millions Ariary mais le prix moyen est de 600.000AR à 800.000AR.Les veaux et les femelles sont moins présentés au marché pour la raison de reproduction et de multiplication (LE MAURICIEN, 2014). Cependant l’achat de 2ou3 zébu existe pour des raisons de travail agricole ou pour des évènements spéciales (décès, mariage, circoncision) [guide de voyage et de tourisme à Madagascar].
Le vol de bœuf
● Les voleurs de bœuf
Ils ont différents appellation quel que soit le pays, Dahalo, Mavo ou encore Malaso sont tous des noms pour désigner les voleurs de zébus.
Les Dahalo n’effectuent pas cette opération de vol sans avoir passé et assuré par son druide, c’est le «Ombiasy », pour prendre des amulettes auxquelles les Dahalo reposent leurs croyances. Des différentes plantes sont utilisées comme amulettes, ce sont : Andriona antiballe, les Somokotra genre de drogue à fumer contre la fatigue, un petit miroir servi comme un radar, et l’Hazomanga pour vaincre le peur.
D’habitude, ils s’habillent en short tergal et de couverture en flanelle sur la tête, chaussures en plastique ou «kiranil», et d’un petit sac qui contient les amulettes ainsi que des armes : pistolet de fabrication locale, et des couteaux. (H.RASAMOELINA, 1991).
● Le vol
Le vol de bœuf n’est pas un phénomène étrange, il existe déjà depuis la période royale à Madagascar.
Au début, le vol de bovin est une coutume chez certaines ethnies de la partie sud de Madagascar qui ne veut pas dire que dans d’autre région ce phénomène n’existe pas mais c’est qu’il ne frappe pas l’île avec la même intensité confirme encore H.RASAMOELINA.
Chez les Bara (ethnie) par exemple le nombre de zébu volé par un homme célibataire qui envisage une demande en mariage d’une femme prouve sa bravoure et son virilité aux yeux de ses futurs beaux-parents. Pour eux, les jeunes hommes doivent réussir au moins une fois de voler des zébus pour pouvoir accéder dans le monde des adultes. La possession de grand nombre de zébu présente une valeur, une supériorité au niveau de la société, il est donc important et ambition de tout le monde de l’avoir beaucoup. Son origine volé ou acheté n’est pas importante pour dire que volé des bœufs n’est pas avoir pour les vendre c’est pour les posséder en plus par rapport aux autres. Toutefois, le voleur agit en petit groupe voir seul, et pendant la nuit, avec arme simple et ils ne causent pas de violence (ne tuent, ne violent…) .
Actuellement, en plus de cette tradition, des troupes des bandits équipés des armes à feux (fusil, MAS 36, kalachnikov) ils peuvent être au nombre de 500, mènent de la terreur surtout à la population rurale, le vol envahit le pays. Les voleurs osent passer le jour en ramassant tous les zébus sur leurs passages. Les autres font sortir les bétails de leur étable et les restes empêchent les portes et les fenêtres des villageois.
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Table des matières
Introduction
Chapitre I : CADRE D’ETUDE
Section I : Présentation
a. Le marché aux zébus : « tsenan’omby »
Le marché d’Ambalavao
b. Le vol de bœuf
Les voleurs de bœuf
Le vol
c. Blanchissement du bovin
Section II : Revue du document
A. la situation de l’offre et de la demande sur le marché de zébu
Du côté de l’élevage
Demandes
B. Lien entre augmentation du demande et l’accentuation du vol des zébus
Chapitre II : Méthodologies et résultats
Section III : Méthodologies
i. Sur les collectes des données
ii. Sur l’enquête
iii. Limite de l’étude
Section IV : Résultats
1. La rareté de l’offre sur le marché, insatisfaction de la demande
2. La faille d’une forte demande (vol) de zébu sur le développement économique de Madagascar
Conclusion
BIBLIOGRAPHIES ET WEBOGRAPHIES
TABLE DES MATIERES
Résumé