L’IMPACT DE LA DEGRADATION de l’environnement SUR LE DEVELOPEMENT ECONOMIQUE

Fondement de la théorie de la rente foncière

                 Au début de sa vie sur terre, l’homme n’avait devant lui que l’immensité des forêts de tous les ressources naturelles, les terres étaient encore vaste et la rente dut être nulle. Jusqu’au XXe siècle, l’activité agricole a fortement dominée le monde économique, aussi la société a été marquée par une forte croissance démographique ; ces deux raisons ont principalement entraîné la rareté des terres. La valeur utilité de la terre a donc augmenté, d’où la naissance de la rente foncière. Ainsi, les premiers économistes ont souvent consacré l’essentiel de leurs réflexions à la théorie de la rente agricole ou foncière. La rente foncière est la rémunération payée aux propriétaires des terres à exploiter. Selon Ricardo, c’est la portion du produit de la terre qu’on doit au propriétaire pour pouvoir exploiter les facultés productives et impérissables de la terre. En effet, dans un régime de propriétaire privée de sol, l’utilisateur en contre partie de son droit d’usage est tenu à payer une certaine somme au propriétaire. Le paiement peut être pris sur un surplus en valeur que dégage l’activité économique mise en œuvre. Ce surplus est calculé par la différence entre le prix de marché du produit et le coût du capital utilisé que ce soit capital fixe ou circulant et les salaires versés. La théorie de la rente foncière a été appliquée dans le but d’égaliser les profits provenant de la terre entre les propriétaires du sol et les exploiteurs. En matière de rente foncière, suite aux conditions économiques inégales qui sont attachées naturellement et définitivement aux différentes parties du sol, David Ricardo a introduit la rente différentielle. D’autre part, Karl Marx n’a pas partagé la même idée, pour lui la rente elle est absolu.

L’enjeu des réserves naturelles sur les devises

                    Dans la partie précédente, il a été mentionné que le tourisme fait partie des sources de devises. Par ailleurs, le tourisme et les réserves naturelles tels que les faunes et les flores sont deux concepts très interdépendants. Les réserves naturelles sont des territoires plus ou moins intégralement protégé par des règlements et divers procédures accompagnées par des moyens physiques et de surveillance. La préservation a pour objectifs de conserver leurs richesses naturelles tels que les espaces, les espèces et objets géologiques rares, les milieux naturels particuliers. Souvent les réserves naturelles sont constituées par des éléments naturels remarquables ou en danger d’extinction. Ils sont classés dans les patrimoines de l’Etat et c’est une source de devise via le tourisme. En fait, l’existence des réserves naturelles spécifiques dans un pays influence principalement les touristes à visiter ce dernier. Or, l’arriver de ces étrangers favorise l’augmentation de devise circulant dans ce pays. L’exportation des services augmente donc; ceci se présente par le service de transport, la restauration, des guides,… ce qui pourrait ainsi être assimilé comme source de la croissance économique par l’augmentation du PIB. De ces faits, l’exploitation et l’utilisation des éléments de l’environnement sont des enjeux pour le développement économique. D’abord, l’exploitation de la terre est une source de revenus pour tous les agents économiques tels que les travailleurs, les exploiteurs et les propriétaires ainsi que l’Etat. La terre a aussi des rôles environnementaux et sociaux assurant le bien-être de la population. Quant au climat, les conditions climatiques font partie des facteurs déterminants la spécialisation par la dotation factorielle. D’autre part, compte tenu des richesses spécifiques qu’ils apportent, les réserves naturelles favorisent la croissance économique d’un pays par l’augmentation d’exportation surtout des services. Dans la première partie de cette analyse, il a été annoncé que les éléments de l’environnement sont des facteurs pouvant favoriser le développement d’un pays. Malgré cette caractéristique, ses éléments rencontrent des contraintes comme la rareté, ce qui a entraîné des débats sur la durabilité du développement qu’apporte ses ressources naturelles d’où la notion de développement durable.

Les ressources naturelles rares

a- Les facteurs de la rareté des ressources environnementales : Souvent, on a tendance à considérer que les ressources naturelles sont rares surtout dans le monde économique. Faisons ainsi suite à notre analyse par les facteurs qui provoquent cette rareté. Trois facteurs provoquent principalement cette situation :
– la rareté provoquée par la demande,
– la rareté provoquée par l’approvisionnement,
– la rareté d’origine structurelle.
 La rareté provoquée par la demande : Depuis 1950 jusqu’à nos jours, une remarquable croissance démographique a été connue dans le monde. En effet, selon le rapport de l’ONU en 1950, la population mondiale était de 2,6 milliards ; puis 5 milliards en 1987 ; 6 milliards en 1999 ; 7 milliards d’habitant en 2011 et jusqu’à 7.6 milliards en 2017. Ainsi, ces rapports nous permettent de constater que la population mondiale a augmenté de temps en temps, ce qui a provoqué la variation de la demande de la même façon. Cette situation a donc entraîné la rareté des ressources naturelles qui servent à satisfaire les besoins humains. Les ressources disponibles sont devenues inférieur par rapports aux exploitants et ou aux consommateurs.
 La rareté provoquée par l’approvisionnement : Il s’agit ici de la dégradation de l’environnement qui peut être également un facteur de la rareté. Suite à une exploitation non modérée de ces ressources et la mauvaise gestion au niveau de l’exploitation de ces éléments, leur nature valeureuse se perd. Leurs apports dans l’exploitation comme la fertilité des sols, l’abondance de l’eau minérale, l’air pur, la bonne qualité des produits exploités tendent à se dégrader sans règlement et entraînera cette rareté. Ainsi, la mauvaise gestion de la génération présente favorisera la rareté des produits dans la future.
 La rareté d’origine structurelle : La mal répartition dans l’utilisation des ressources au niveau de la société est une des causes de la rareté des ressources naturelles dans un pays donné. Tels est le cas dans la répartition des terres pendant la période du système de l’Apartheid en Afrique du Sud, ce système a permis aux blancs d’occuper les 87% des terrains et seulement les restes que détiennent les noirs. Ainsi, les terres c’est-à-dire les ressources qu’occupent les noirs sont devenues rares.
b- Quelques illustrations montrant la rareté des ressources naturelles : Précédemment, des informations sur les facteurs provoquant la rareté des ressources naturelles ont été apportés, abordons maintenant la suite par des illustrations pouvant démontrer la rareté de ces ressources. D’une part, compte tenu de la caractéristique des ressources naturelles sur sa durée de régénération après son exploitation c’est-à-dire les conditions de renouvellement ou non, les ressources sont qualifiés des biens rares. Cette situation peut être démontrée par l’augmentation de temps en temps des prix de ses ressources ainsi que ceux des produits manufacturés. Ce fait est expliqué par la loi de l’offre et de la demande qui stipule que plus l’offre est inférieure à la demande, plus le prix augmente. Prenons le cas du pétrole qui est une ressource non renouvelable, il ne se régénère qu’après plus de 50 ans, ainsi la quantité des produits diminue au fur et à mesure qu’on exploite, il demeure ainsi de plus en plus rare. Ce qui s’explique par un accroissement continu du prix de baril. D’autre part, ces ressources naturelles sont surtout utilisées comme des matières premières. Ils sont exploités et consommées pour satisfaire les besoins humains. Ils servent de matières nécessaires dans divers activités économique comme dans les secteurs industrielles, secteurs agricoles,… qui participent dans le développement d’un pays. Ainsi, une de la situation nous permettant de constater aussi que les ressources sont de plus en plus rare est illustrée par la courbe ci-dessous. (Figure 1).

L’économie écologique

                 L’objectif de ce courant est d’appliquer à l’analyse économique les connaissances du système vivant. Il s’agit de la thermodynamique qui a été transposé à l’économie par Georgescu- Roegen (1971). Cet auteur pose l’existence de contraintes absolues qui s’opposent aux possibilités de substitution entre les ressources naturelles et le capital physique que le progrès technique peut offrir. Ce courant défende l’idée que la croissance illimitée est impossible (voir Daly 1991 et Daly, Townsend 1993). Il a pour objectif de recueillir tous les renseignements au niveau de la consommation matérielle de notre société et à l’évolution réelle de ce niveau. Il s’agit donc de la prise en compte des flux physiques échangés entre l’économie et l’environnement (Ayres 2003). Ce principe afin de vérifier que le stock de capital total c’est-à-dire le capital physique et capital naturel est constant.

Les causes de la dégradation des sols à Madagascar

                 La dégradation des sols peut être définit comme étant la baisse de la capacité actuelle et/ou future des terres à supporter la vie humaine. Souvent cette destruction se présente par l’érosion. Trois éléments sont classés comme facteurs favorisant cette situation tels que le vent, l’eau et l’homme. Par ailleurs, les deux premiers éléments sont gérer souvent par l’homme, c’est en fonction de leur action que ces derniers peuvent être facteur de la dégradation. En effet, suite aux déforestations qui a toujours été un problème dans l’environnement naturel à Madagascar, le déboisement et les feux de brousse, …effectuées par les être humains, l’eau et le vent sont déstabilisés, ils peuvent être abondant par rapport au normal et peuvent ainsi entraîné l’érosion. En somme, les principaux facteurs de la destruction du sol sont les activités effectuées par l’homme. Ces activités qu’ils pensent les effectuer afin d’augmenter leur production, compte tenu de la croissance démographique existante. Comme exemple la pratique de la culture sur brûlis ; à Madagascar, cette technique qui devient de plus en plus importante favorise autant cette dégradation. Selon le rapport du ministère de l’environnement, de l’écologie et des forêts (MEEF), environ 270000 hectares ont été rasé par les feux de brousse au début du mois de novembre 2017 si elle est à 80000 hectares pendant tous le mois d’octobre. Cet activité se présente presque chaque année, en octobre 2016 la surface touchée est égale à 24000 hectares et 58000 entre le mois d’Aout et de septembre. D’autre exemple, le déboisement pour la fabrication des meubles et de charbon qui est encore le principal combustible utilisé par la majorité des peuples Malagasy fait aussi partie de ces facteurs.

Manifestation des changements climatiques

                    Selon le DG du service de la Météorologie malgache, Samueline RAHARIVELOARIMIZA : « Depuis ces 100 dernières années, toutes les stations du service de la météorologie à Madagascar n’ont cessé de constater une augmentation de la température », en moyenne il y avait une augmentation de 1° C de celle- ci. Ainsi, une des manifestations du changement climatique se trouve au niveau de la température. Par ailleurs, la durée de la saison de pluie a également diminué de temps en temps suite à son retard. En effet, si normalement il doit pleuvoir pendant environ cinq mois, les séances de pluies ne dure que deux à trois mois, ce qui a entrainé la sécheresse. Le cas le plus remarqué était constaté l’année 2016, la saison de pluie qui commence normalement en mois de novembre pour la zone centrale n’est arrivée qu’en fin Janvier. Un autre exemple le cas de la région du sud qui a été également marqué par l’insuffisance des pluies et qui ont même entraîné des crises alimentaires des peuples dans cette région. Des changements par rapport au cyclone a été constatés, il est devenu de plus en plus à forte intensité et entrainant donc plus des dégâts très importants.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : LA PLACE DE L’ENVIRONNEMENT DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Chapitre I : Les éléments de l’environnement facteur de développement économique : la . terre, le climat, les réserves naturelles
I- La terre comme source de richesse nationale : Théorie de la rente
1- Fondement de la théorie de la rente foncière
a- La rente différentielle de Ricardo
2- Le rôle de la terre dans l’économie
II-Le climat facteur déterminant la dotation factorielle : Théorème d’ HOS
1- La dotation factorielle
2- L’idée de base dans la théorie d’Hecksher, Ohlin et Samuelson
3- Le climat et la dotation de facteur
III- Les réserves naturelles : Faunes et flores, manent des devises
1- Notion sur les devises
2- L’apport des devises dans l’économie nationale
3- L’enjeu des réserves naturelles sur les devises
Chapitre II : L’environnement et le développement durable
I- La rareté des ressources naturelle exploitable
1- Les ressources naturelles exploitables
a- Les facteurs de la rareté des ressources environnementales
b- Quelques illustrations montrant la rareté des ressources naturelles
II- Approche économique sur le développement durable
1- Notion de développement durable
a- Définition
b- Histoire et origine du concept
c- Objectifs
d-Mise en œuvre du développement durable
2- Pensées économique sur le développement durable
a- Dilemme entre croissance et environnement : Un débat entre économistes
b- Les modèles économiques du développement durable
PARTIE 2 : LA DESTRUCTION DE L’ENVIRONNEMENT A MADAGASCAR ET SES IMPACTS DANS SA VIE ECONOMIQUE
Chapitre I : La situation de l’environnement naturelle Malagasy actuellement
I – La dégradation des sols
2-Manifestation de la dégradation
II – Les changements climatiques
1- Situation climatique du pays
2- Manifestation des changements climatiques
III- La désertification dans la majorité des rgions malgaches
Chapitre II : Les impacts des dégâts environnementaux au niveau économique
I-Réduction de la production agricole et crise alimentaire
II-Le déficit commercial
III-Dépréciation de l’Ariary
CONCLUSION

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