LIMITES DU FINANCEMENT BANCAIRE

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Missions et activités de la BOA-MADAGASCAR

Missions de la BOA-MADAGASCAR

Le financement du développement rural et la mobilisation de l’épargne nationale étaient les objectifs principaux de la BTM. Vu souscet angle, son intervention se limite aux secteurs d’activités agricoles. Quant à la réalisation du second rôle, la banque a fait de son mieux pour être plus proche de ses clients en inaugurant bon nombre d’agences éparpillées dans toute l’île, plus précisément dans toutes lesgrandes villes.
La BOA-MADAGASCAR ne se penche non seulement aux opérations de collecte de dépôts et octroi de crédits mais aussi à la vocation d’être un instrument de politique économique au sein de la nation c’est à dire un instrument de politique monétaire.

Activités principales de laBOA-MADAGASCAR

Rappelons d’abord ce que c’est la banqu e avant de commencer à parler des activités de la BOA-MADAGASCAR.
La banque est une entreprise qui a pour rôle essentiel de recevoir des fonds que lui confient ceux qui n’ont pas l’usage immédiat des sommes dont ils disposent, et de prêter une partie des fonds ainsi recueillis à ceux qui en ont besoin.
Tout particulier ou toute entreprise désirant prendre contact avec une banque devra, en premier lieu, procéder à l’ouverture d’un compte de dépôt. Celle-ci est normalement considérée comme courant dans le cadre bancaire. Tiré de la définition précédente, la banque a donc pour activité principale d’offrir des services aux clients à savoir la collecte de dépôts et l’octroi de crédits.
En tant qu’établissement bancaire et suivant la définition prédite, la BOA-MADAGASCAR a sûrement pour activité principale de ecevoir des dépôts et d’octroyer différents types de crédits. Pour retenir la fidélité de sa clientèle, la banque lui offre un certain nombre de services qui devraient répondre à ses besoins. Les clients cherchent autant de sécurité pour leur fortune. C’est la raison pour laquelle ils s’adressent à la banque en y versant et en y retirant des fonds sur ordre.

Activités de l’agence

L’agence est une unité opérationnelle chargée de traiter différentes opérations bancaires. Pour ce faire, il y a ce que l’on appelle « front office » d’une part et « back office » d’autre part dont nous allons développer ci-après.

Front office

Comme son nom l’indique, il se trouve juste devant l’entrée de l’agence. Ceci est dû à l’accueil de la clientèle là où on peut avoir tous les renseignements nécessaires aux opérations bancaires. On y trouve donc un guichet et deux caisses. Les opérations effectuées au « front office » sont les opérations bancaires courantes à savoir :
– versement chèques
– versement en espèces
– virement simple
– retrait
– demande de position
– remise d’effet
– change manuel
– service chéquier
– accueil clientèle
En général, on y traite toutes les opérations de caisse. Il s’agit en effet des paiements et versements de chèques ou d’espèces aux guichets pour répondre toujours aux besoins de commodité et de sécurité de l’argent des clients. orsL du versement, le déposant est devenu créancier de la banque et cette dernière, quant à elle, effectue des encaissements pour ses clients. Elle effectue des paiements sur ordre de ses clients par le biais des chèques émis par ceux-ci et des ordres de virement qu’elle reçoit. I l y a aussi le paiement des effets y domiciliés.
On y effectue également l’ouverture de compte. L’ouverture d’un compte est un acte important. C’est, en règle générale, l’entrée en lationsre du banquier avec son client.
L’ouverture d’un compte est une manifest ation de confiance non seulement de la part du client mais également de la part du banquier. Labanque garde toujours le droit de refuser l’ouverture d’un compte à une personne qu’elle ne d ésire pas avoir comme client pour une raison ou pour une autre.
L’ouverture d’un compte reste primordial e avant toutes sortes d’opérations effectuées par la banque et le client. Le premier service offert par la banque est donc l’ouverture d’un compte. Le client peut choisir, pour l’ouverture de son compte, entre « dépôts à vue » et « dépôts à terme ». La disponibilité constante caractérise les « dépôts à vue ». En effet, le déposant peut maintenir la faculté de les retirer àtout moment. Ils sont divisés en deux types distincts :
– les comptes de chèques ou encore comptes personnels : ces comptes sont ouverts par la banque aux simples particuliers ou aux commerçan ts pour leurs affaires personnelles. Ils sont ainsi dénommés parce que leurs titulaires procèdent essentiellement à des règlements par chèque, ce qui n’exclut toutefois pas l’inscription au compte d’opérations de gestion de fortune mobilière telles que les achats et ventes de titres, les souscriptions, l’encaissement de coupons et de titres amortis.
On dit aussi « comptes de dépôts de fonds », à la b anque de France par exemple. Le minimum du premier versement est de 500 000 MGF.
– les comptes courants d’associés par abréviation c/c : ils représentent des sommes laissées à la disposition de l’entreprise par les associés en plus de leurs engagements irrévocables représentés par le capital. Lors d’uneétude de bilan, la plus ou moins grande pérennité de ces comptes permettra de les classer oits en complément des fonds propres ou pour le moins dans les dettes à long et moyen terme soit au contraire dans l’exigible à court terme.
Le taux maximum de rémunération des comptes courants d’associés ne doit pas excéder le taux de la banque centrale majoré de deux points.
En ce qui concerne les « dépôts à terme », il s’agit des comptes bloqués. Le déposant pourra fixer le délai de son placement, délai pendant lequel, il ne pourra pas le retirer. Il aura à sa disposition plusieurs possibilités de placement .
Ils sont divisés en trois types :
– le dépôt à terme, qui est un placement avec un seul versement et un seul retrait.
– le bon de caisse, que le particulier prête à la banque une somme déterminée, jusqu’à une date fixée.
– les certificats de dépôt négociable, qui sont des titres représentatifs de placement des fonds à terme, par la clientèle dans des conditions préalablement fixées par la banque.

Les éléments constitutifs de l’analyse inancièref

Objectif de l’analyse financière

Les objectifs de l’analyste déterminent largement l’orientation de ses investigations et la gamme des instruments qu’il cherchera à mettre e n œuvre. Or, ces objectifs sont eux-mêmes liés au contexte dans lequel le diagnostic setrouve inscrit. Il est ainsi nécessaire de passer en revue les circonstances dans lesquelles le recours à un diagnostic financier s’avère utile voire nécessaire. Malgré la diversité des situations quisuggèrent ou exigent la mise en œuvre d’une telle démarche, on peut dégager de façon relativement synthétique les préoccupations majeures qui s’y expriment et qui donnent tout leur sens à l’ensemble des développements techniques permis par l’analyse financière. Ceci est l’objet principal de l’analyse financière c’est-à-dire en déduire les performances de l’entreprise.

Contexte du diagnostic et orientation de l’analyse

Il revient aux banques et aux autres établissements de crédit, le mérite d’avoir conçu et expérimenté les premiers outils et les premières méthodes de diagnostic financier. Soucieux de se doter de critères susceptibles de guider leurs décisions en matière d’octroi de crédits, les banquiers ont ainsi cherché à élaborerdes instruments d’analyse principalement orientés vers l’étude de la solvabilité des emprunteurs. Depuis ses origines, l’analyse financière a cependant connu une extension remarquable de son champ d’application et une large ouverture de sa gamme d’objectifs.
De ce fait, les situations qui peuvent justifier le recours à ses outils et à ses méthodes apparaissent profondément différenciées.
· Selon que le problème du diagnostic est posé à l’intérieur de l’entreprise ou par un partenaire externe,
· Selon que l’analyse est orientée vers la prise de décisions concrètes ou qu’elle s’inscrit dans un processus d’information.

L’analyse financière interne

Primo, les indications fournies par l’analyse financière interviennent couramment dans les processus d’élaboration, d’évaluation et de contrôle des décisions de gestion. Deux exemples peuvent illustrer une telle contribution.
· L’appréciation de la capacité de financement de l’entreprise permet d’évaluer la compatibilité des besoins liés à un important projet d’investissement avec le montant de ressources déjà acquises à l’entreprise ou su sceptibles d’être obtenues par emprunt ou augmentation de capital.
· L’analyse rétrospective des emplois et ressources sert de support pour l’élaboration des projets et des prévisions relatives au plan d’investissement (cf. annexe III) et de financement (cf. annexe IV). Secondo, l’analyse financière fournit des indicateurs ou des documents synthétiques qui permettent le suivi et le contrôle interne de c ertaines opérations.
· Elle contribue à l’établissement des tableaux de bord qui comportent le plus souvent des ratios financiers.
· Ses indications permettent un rapprochement et la mise en lumière d’écarts éventuels entre les réalisations observables de l’entreprise sur une période ou une date donnée et les objectifs que les dirigeants avaient arrêtés à priori. Ainsi peut-on mettre en parallèle les valeurs prévues et les valeurs obtenues pour certains ratios, les prévisions d’emplois et de ressources du budget d’investisseme nt et d’opérations financières avec les emplois et les ressources effectivement constatés…

L’analyse financière externe

Dans la préparation de certaines décisions, des partenaires extérieurs à l’entreprise peuvent également s’appuyer sur les indications fournies par l’analyse financière. L’illustration la plus classique de ce type d’appli cation est fournie par les procédures que les banques utilisent pour étudier les demandes de crédit qui leur sont soumises. Si diverses variables extra-financières sont couramment prises en compte (fortune personnelle des propriétaires de l’entreprise emprunteuse, possibilités de prendre des sûretés…), les outils de diagnostic financier jouent un rôle essentiel dans les « analyses de crédits ».
Mais l’étude de dossiers d’entreprises dans une optique d’analyse financière concerne aussi un ensemble de partenaires largement diversifié. Les gestionnaires de patrimoine, les gérants de portefeuille y recourent pour éclairereursl décisions d’acquisition ou de cession de valeurs mobilières. Les administrations nationales ou locales utilisent de telles démarches pour étudier les dossiers d’entreprises sollicitant certaines aides. Les tribunaux s’appuient notamment sur des indications fournies par l’analyse financière pour évaluer les possibilités de redressement d’une entreprise en difficulté. Enfin, le diagnostic financier constitue un volet indispensable dans une expertise ou dans une négociation visant à estimer la valeur d’une entreprise ou celle de ses titres à l’occasio n d’une fusion, d’une cession, d’une absorption, d’une introduction en bourse, d’une pri vatisation ou…d’une nationalisation avec indemnisation.

Information, communication financière et diagnostic

Si elle contribue à la préparation et au suivi des décisions de gestion prises (ou à prendre) par l’entreprise et ses partenaires, l’ana lyse financière joue également un double rôle dans les processus de communication interne et de communication externe de l’entreprise. D’une part, elle constitue la source d’indications élaborées à partir de l’information comptable et économique établie par l’entreprise. D’autre part, elle permet aux destinataires de l’information d’en assurer l’interprétation.
En premier lieu, l’analyse financière fournit des indications qui concernent des enjeux essentiels pour la communication et (éventuellement) pour des confrontations internes à l’entreprise. Ainsi la diffusion d’informations fin ancières significatives à destination des salariés par le canal de journaux d’entreprise ou de supports audio-visuels constitue une pratique fréquente relevant de l’initiative de la Direction. Elle s’inscrit alors le plus souvent dans un projet d’aménagement du « climat social » de l’entreprise (qui vise par exemple à susciter un effet de mobilisation ou à créer un sentiment d’appartenance…), voire de constitution d’une « culture d’entreprise » intégrant des valeurs socio-économiques et la perception des impératifs financiers fondamentaux.
L’information comptable et financière et son appréciation deviennent des enjeux dans les rapports internes à l’entreprise, tels qu’ils s ont façonnés par les dispositions juridiques en vigueur, par le style de management adopté par les dirigeants et le « climat » qui baigne les relations formelles et informelles entre les membres de l’organisation.
En second lieu, les informations comptables, économiques et financières ainsi que leur interprétation constituent l’objet essentiel de la communication financière entre l’entreprise et son environnement. Cette communication s’inscrit dans un cadre juridique précis qui définit les obligations d’informer auxquelles les entreprises doivent se plier. Mais par- delà le simple respect de ces dispositions, les entreprises qui souhaitent développer une relation active avec leur environnement financier définissent des politiques de communications volontaristes, cohérentes avec leur politique financière et leur politique générale.

L’appréciation des performances de l’entreprise

Dans la mesure où elle adopte un point de vue normatif et cherche à exprimer un jugement, l’analyse financière a besoin de s’appuyer sur des références auxquelles les caractéristiques financières de telle ou telle entreprise devront être rapportées et comparées.

Les performances économiques et financières

A première vue, la notion de performance financière apparaît non comme la traduction d’une contrainte mais comme l’expression de finalit és que l’organisation se fixe à elle-même en toute liberté.
Dans le cas de l’entreprise, autant celle-ci subit l’impératif de solvabilité comme une contrainte absolue et permanente, autant elle semble bénéficier d’une réelle latitude dans la détermination du niveau de performance dont elle sepropose la réalisation.
C’est ce que suggèrent d’une part la variété des termes dans lesquels sont exprimés les objectifs de résultat et des indicateurs qui sont associés à ces objectifs, (taux de croissance du chiffre d’affaires, taux de rentabilité des capitaux propres, taux de croissance du bénéfice net, etc.…) et d’autre part, la dispersion des seuils qu antitatifs retenus d’une entreprise à l’autre.
Enfin, le caractère discrétionnaire de hoixc relatifs aux objectifs de performance peut être illustré par l’instabilité des résultats que’onl peut observer pour une entreprise lorsqu’on étudie son comportement sur plusieurs années. Il aparaît ainsi que certaines entreprises peuvent s’autoriser une baisse momentanée de leurs résultats, voire des pertes sur un ou plusieurs exercices, sans remettre en cause leur survie ni même leur croissance.

Principes d’analyse des performances

Le principe d’appréciation des performances financières consiste dans la comparaison entre :
· un indicateur monétaire exprimant les résultats déga és par l’entreprise, soit dans un de ses domaines d’activité, soit sur l’ensemble de ses opérations,
· et un indicateur monétaire relatif aux moyens engagés pour obtenir ces résultats.
Dès lors, les problèmes théoriques et opératoiresrencontrés, à propos de l’évaluation des performances concernent à la fois :
– le choix des indicateurs de résultats les plus adéquats pour traduire l’efficacité de l’entreprise,
– le choix des indicateurs relatifs au stock de moyens mis en œuvre.

Le non formalisme de certaines PME

Force est de constater que beaucoup de nombre d’entreprises seront désireuses de bénéficier du financement offert par la banque. Elles ont besoin de ce financement pour faire face ou répondre à certains besoins ressentis.
La BOA MADAGASCAR propose deux types de crédit à ses fidèles clients à savoir « le crédit de fonctionnement » qui est un crédit à court terme et le « crédit d’investissement », crédit à long et moyen terme. La différence se trouve donc au niveau de la durée du prêt. Mais il faut savoir que la banque n’accorde jamais de crédits aux entreprises oeuvrant dans l’informelle c’est-à-dire entreprise non formalisée n’ayant ni un registre de commerce, ni un numéro d’immatriculation fiscale etc. C’est de ce formalisme que la qualité de commerçant s’acquiert. Le fait d’être formel permet de procure certains avantages que ce soit pour l’entreprise elle-même ou pour le pays entier.
Ainsi, seules les entreprises formelles accèdent au financement de la banque. Cette dernière est obligée d’exiger ce formalisme pour faciliter le recours en justice en cas de problèmes tels que cessation de paiement, non respect de la convention à propos des garanties, de la protection découlant de l’acte de commerce etc.
Nous pouvons dire que le non formalisme constitue un énorme obstacle pour certaines PME. Ce qui leur rend difficile à l’accès au crédit bancaire.

Choix des établissements de crédit difficile

L’existence de plusieurs établissements de crédits octroyant des financements aux PME entraîne également une difficulté pour celles-ic. Il y a trop d’embarras de choix mais cela permet quand même, aux PME, de bien distingueret de faire la différence entre ces établissements de crédit prétendant être utiles durant la période néfaste. De ce fait, le fait du monopole n’apparaît pas dans ce cas. Cependant, cha que établissement de crédit adopte ses propres stratégies et ses propres conditions. Et c’est par ces dernières que les clients déterminent les meilleures d’elles-mêmes à traversle taux d’intérêt de l’établissement et la confiance qui s’y maintient. Ce sont les principaux critères requis par l’emprunteur sans parler des autres conditions de l’établissement. Il y a ceux qui pratiquent un taux plus ou moins élevé par rapport aux autres établissements de crédit que l’on peut dire compétitifs sur ledit domaine. Certaine banque adopte une politique d’ouverture en se prétendant « tout public », d’autre plus sélective.
De ce fait, il serait probablement plus complexe pour les clients de faire le choix, malgré les efforts déployés par les établissementsde crédits.

Conditions insatisfaisantes

Lorsqu’on fréquente une institution financière, il y aura toujours des conditions à remplir et des procédures à suivre. La BOA MADAGASCAR octroie différentes sortes de crédits destinés aux PME qui sont en relation avecladite banque bien évidemment. Ces crédits sont catégorisés par « fiches produits ». ommeC toutes les autres institutions financières, la BOA MADAGASCAR dispose également de quelques principes de la politique de crédit.
Les principes énumérés ci-après ne sontpas exhaustifs mais donnent seulement quelques indications de base.
Premièrement, il faut être en ligne avec la stratégie c’est-à-dire qu’il faudrait privilégier au maximum possible les secteurs économiques, prendre considération de la taille des entreprises. Dans le plan triennal 2001/2003, il était indiqué que la BOA MADAGASCAR commencerait à développer le secteur PME en 2002. En effet, outre le fait qu’un grand nombre d’agents du réseau a reçu une formation sur le crédit et les aspects juridiques relatifs aux octrois de crédits, ce secteur présente un double intérêt :
– une division des risques, base de toute politique de crédit saine et pérenne,
– une rémunération plus attractive que les grandes entreprises et moins discutée. Il faudrait aussi privilégier les types de crédit itésc ci-après :
– pour le crédit à court terme : l’escompte local, l’escompte des lettres de crédit et la remise documentaire, et les ouvertures de crédit documentaire.
Par contre, du fait de la mobilité trop rapide ou du risque de mévente des marchandises, les avances sur marchandises sont remplacées par les découverts et la facilité de caisse ou de crédits spots ou collatéraux.
– pour le crédit à moyen terme : le plan triennal de développement prévoit de porter les encours à moyen terme trois fois plus.
Les crédits à moyen terme peuvent être roposés aux grandes entreprises comme aux PME.
Deuxièmement, il faut bien apprécier le risque du crédit. Les bilans des grandes entreprises sont majoritairement audités. Il n’en est pas ainsi avec les PME qui ne disposent pas toujours d’un comptable. D’où les conditions in satisfaisantes ressenties par les PME.
Troisièmement, la banque doit être suffisamment couverte par des garanties. C’est un principe constant de bonne gestion des risques bancaires. Certes, la décision ne sera pas bâtie sur les seules garanties. Celles-ci constituent néanmoins un garde-fou et, en principe, empêchent l’opérateur de faire n’importe quoi, souspeine de perdre son immeuble ou son fonds de commerce.
Quatrièmement, il faut respecter la réglementation en vigueur concernant par exemple le respect de la division des risques, une des dispositions de la réglementation bancaire.
Cinquièmement, adopter une attitude responsable. Rigueur et prudence doivent caractériser l’attitude du responsable devant une demande de crédit.
La banque pourrait bien rencontrer des difficultés dans l’appréciation du risque de crédit à cause de l’inexistence de la comptabilité des PME d’une part et l’insuffisance des opérations effectuées par ces dernières d’autre part.

L’inexistence de la comptabilité

Parmi les principes de crédit, il y a ce que l’on appelle « appréciation du risque de crédit ». Lorsque la banque parle de crédit, elle oitd obligatoirement penser à l’appréciation des risques de ce dernier. C’est une première réaction de sa part du fait que c’est l’argent qui fait tourner l’activité de la banque. Elle doit toujours penser aux remboursements effectifs du crédit prêté aux PME.
« Faire crédit, c’est faire confiance » dit-on couramment. Selon J.Ferronnière, « un banquier appelle opération de crédit, toute opération par laquelle, faisant confiance à son client, il accorde à celui-ci le concours de ses ca pitaux ou de sa garantie ».
Le banquier qui consent un crédit devrait avoir « l’intime conviction » qu’il correspond bien à un besoin de l’entreprise, que celle-ci pour ra y faire face dans le cadre habituel de son activité et sera en mesure de le rembourser normalement à son échéance s’il ne désire pas le renouveler.
Une partie de cette conviction se forgera en analysant les documents financiers annuels, le compte de résultat prévisionnel (cf. anexe V) et le plan de trésorerie (cf. annexe VI).
Et c’est là que se pose le problème. Cer taines PME ne disposent même pas d’un comptable. Elles ne seront jamais en mesure d’établir les documents financiers demandés par le banquier. La comptabilité est donc inaperçue dans l’activité de l’entreprise.
Il serait très difficile pour le banquier de donner son avis devant une telle situation.
Ainsi, s’ajoutent d’autres informations toutes auss i importantes :
– connaissance des dirigeants, de leur compétence technique ou académique et de leurs stratégies ou de sa politique commerciale ;
– structure de l’entreprise ;
– couple produit/marché et son évolution ;
– concurrence ; etc.
qui lui sont nécessaires afin d’avoir une vue globale de l’entreprise et ainsi être à même de porter un jugement sur le risque des crédits à mettre en place.

Insuffisance des opérations effectuées

La banque exige la confiance de son client en y attribuant toutes les opérations entretenues par celui-ci.
L’insuffisance des opérations effectuéesne permet pas à la banque de bien apprécier le risque de crédit. Ainsi, l’entreprise devrait centrer toutes les ressources financières à la banque pour que celle-ci puisse contrôler sa situation fin ancière et fonctionner dans l’ordre normal. Elle devrait toujours être en relation fréquente avec sa banque.
Le fait de ne pas effectuer des mouvements bancaires signifie la méfiance du client dans l’exécution de son activité à cause des incidents qui peuvent paraître (faute de caisse) or cela ne devrait pas se poser surtout en cas d’emprunt important.
Toutes les opérations financières de l’entreprise doivent passer à la banque en effectuant des opérations de crédit ou de débit, mais ce n’est pas toujours le cas. Pourtant si l’entreprise reste toujours en contact avec la banque c’est-à-dire devenue client, sans avoir connu des problèmes, ces informations constituent un des éléments d’appréciation d’octroi de crédit.
Certaines PME trouvent que le déplacement de son siège à la banque constitue une perte de temps et cela ne donne que des perturbations. Ainsi, elles préfèrent garder des liquidités dans leurs caisses, aussi à titre de réserves.
La réciprocité entre le client (confiance envers sa banque) et la banque elle-même (être réactive dans ses relations avec ses clients) justifie la relation pérenne banque/client.

Délai d’octroi de crédit trop long

Avant d’octroyer un crédit aux PME, il serait évident que les dossiers subissent quelques traitements effectués par le banquier lui-même pour que celui-ci puisse donner son avis. Voici les raisons qui font l’objet du retard de l’octroi de crédit :
· l’attente des accords.
· le déblocage.

Attente des accords

Lors d’une demande de crédit auprès d’une banque, le banquier doit préalablement consulter tous les dossiers concernant l’entreprise emprunteuse. Auparavant, on a déjà expliqué que la banque suit des principes pour mener à bien l’analyse de la demande de crédit. Il lui est très difficile d’en procéder car nombreuses sont les étapes à suivre pour pouvoir arriver à la conclusion générale qui n’est autre que l’avis concernant la demande. De ce fait, il lui faut du temps pour y parvenir.
L’analyse d’une demande de crédit nécessite les étapes préalables suivantes :
· les renseignements généraux :
– la respectabilité des actionnaires ou associés et esd dirigeants ne doit souffrir d’aucun doute,
– il faut décrire en détail l’activité de l’entrepris.
Pour le secteur primaire, il est important de connaître les cycles d’achat-transformation-vente et les clients.
Pour le secteur secondaire, il faut décrire les aspects approvisionnement, cycle de fabrication, les stockages moyens, le type de clientèle (petits, moyens, gros clients).
Pour le secteur tertiaire, deux problèmes se posent : les délais clients- fournisseurs, et le besoin de stocks disponibles.
Très fréquemment, ces informations sont très succinctes, voire inexistantes dans les dossiers.
· Le rapport mouvements/lignes de crédits :
Il faut qu’il y ait un équilibre entre eux. Dans le cas échéant, le banquier en tirera les conséquences et réduira probablement les lignes decrédit de l’affaire à moins d’obtenir un ajustement à la hausse des mouvements confiés en cas de faiblesse de ceux-ci.
Après ces analyses préalables, l’on procède à l’analyse financière de l’entreprise.
Les dossiers doivent comprendre les documents financiers ci-après :
– un bilan et/ou une situation bilancielle récente,
– les comptes d’exploitation de fin d’année et / ou intermédiaires.
Le banquier doit correctement étudier ces divers documents et par la suite accepte ou refuse la demande ainsi présentée.
De plus, le travail ne reste pas dans cette première observation, après avoir étudié les dossiers cités en objet, ces derniers doivent expressément passer à la Direction Générale pour donner le vrai verdict. Mais ceci est toujours précédé d’une analyse de la demande, pour une seconde fois. C’est la raison pour laquelle on subit le retard, étant involontaire de la part du banquier, de l’octroi de crédit.

Déblocage retardé

Ce n’est qu’après la décision du responsable de crédit et de la Direction Générale qu’il y a déblocage des fonds. En principe, il devrait y avoir un entretien entre le client et son banquier avant de fournir les dossiers nécessairesà la demande de financement et surtout pour que le banquier, issu de cet entretien, puisse proposer les types de crédits adéquats aux besoins financiers de l’entreprise.
Quel que soit le cas, l’analyste de crédit examine la situation financière des clients pour évaluer la recevabilité de leur demande, leur solvabilité, l’existence de garanties suffisantes. Il analyse les risques et évalue la rentabilité de l’investissement pour la banque.
Dans le cas des crédits aux particuliers, il peut assurer l’ensemble des opérations, de la constitution du dossier jusqu’à la décision. Il intervient sur un type de crédit spécialisé (immobilier le plus souvent). Il analyse l’évolution du compte du client et, en fonction du capital investi, calcule le rapport entre ses revenus et les remboursements prévus.
Dans le cas des crédits aux entreprises,il intervient soit dans l’analyse des risques pour une clientèle diversifiée, soit pour l’étude de certains risques très spécifiques et importants. Après avoir vérifié la recevabilité de la demande,il analyse les documents financiers, calcule un certain nombre de ratios à partir du bilan et ex amine l’évolution du compte d’exploitation.
Tout ceci s’avère indispensable avant de parvenir au déblocage du fonds. C’est tout à fait logique si l’analyste de crédit prend tout son temps pour étudier le dossier pendant une durée plus ou moins longue.
Ainsi, il existe deux critères successifs nécessaires à l’aboutissement de l’accord et au déblocage du crédit décrits ci-après :
– En premier lieu, la banque doit être favorable à la demande et appose par la suite la formulation de l’accord de crédit. Les dossiers complets comportant l’avis du responsable de l’agence sont transmis à la Direction Générale afinque la demande soit bel et bien accordée définitivement.
– En second lieu, le responsable de la direction concernée autorise la mise en place et les garanties pour pouvoir débloquer les fonds après les diverses appréciations. Il y a ensuite la signature des actes par les deux parties : banque et client.

Influence de l’environnement

Le facteur environnemental le plus influent d’une activité financière est, sans aucune hésitation, le facteur économique. Comme nous le savons tous, les entreprises malgaches sont actuellement désireuses d’un financement. La crise de 2002 les a beaucoup affectées. Elles en ont besoin pour redémarrer et surtout développer ’économiel de notre pays. Désormais la situation économique malgache est encore épuisée dufait de l’instabilité de la monnaie malgache qui a provoqué l’inflation d’une part et les conséquences néfastes de la crise d’autre part.
Tout ceci pourrait être l’origine des difficultés rencontrées par les entreprises mais il faut les surmonter. La présence d’un faible rendement de l’entreprise et de la persistance de l’inflation influent les PME à l’accès au financeme nt bancaire.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA BOA MADAGASCAR ET L’ANALYSE DU FINANCEMENT BANCAIRE
CHAPITRE I : Présentation de la BOA MADAGASCAR
Section 1 : Historique des banques malgaches
Section 2 : BOA MADAGASCAR
Section 3 : Missions et activités de la BOA MADAGASCAR
CHAPITRE II : Théorie générale sur l’outil « analyse financière »
Section 1- Généralités sur l’analyse financière
Section 2- Les éléments constitutifs de l’analyse financière
DEUXIEME PARTIE : LIMITES DU FINANCEMENT BANCAIRE
CHAPITRE I : Problèmes rencontrés au niveau des PME
Section 1- Difficulté d’accès au crédit bancaire
Section 2- Conditions insatisfaisantes
Section 3- Délai d’octroi de crédit trop long
Section 4- Influence de l’environnement
CHAPITRE II : Problèmes rencontrés au niveau de la banque
Section 1- Insuffisance d’appréciation de risque
Section 2- Gestion des ressources humaines non satisfaisante
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS D’AMELIORATION ET SOLUTIONS RETENUES
CHAPITRE I : Solutions concernant les PME
Section 1- Sensibilisation pour l’accès au financement bancaire
Section 2- Amélioration des conditions
Section 3- Respect du délai de dépôt du dossier
Section 4- Amélioration de la situation environnementale
CHAPITRE II : Solutions concernant la banque
Section 1- Amélioration de la gestion des risques
Section 2- Ressources humaines
CHAPITRE III : Solutions retenues et résultats attendus
Section 1- Solutions retenues
Section 2- Résultats attendus et recommandations générales
CONCLUSION GENERALE

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