Limites Climatiques et Floristiques des Régions Steppiques et Sahariennes

Limites Climatiques et Floristiques des Régions Steppiques et Sahariennes

INTRODUCTION GENERALE

  La biodiversité biologique est la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres systèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes (GIEC, 2002).L’Algérie comme les pays méditerranés est concernée et menacée par la régression des ressources pastorales et forestières. Cela provoque la perte du patrimoine naturel national. Ce dernier est caractérisé par une diversité biologique et paysagère d’importance mondiale.Cette diversité résulte d’un gradient croissant de la continentalité du climat qui s’étend du tell au Sahara. Cela permet le maintien et l’établissement d’une multiplicité paysagère remarquable renfermant deux autres domaines phytogéographiques entre le tell et le Sahara : ce sont les hautes plaines steppiques et l’Atlas saharien.Les monts des Ksour ou le district de l’Atlas saharien ksourien est un autre domaine biogéographique naissant de cette diversité écosytémique. Cet écosystème est marqué par l’empreinte de l’homme qui s’est sédentarisé et devenu agriculteur. Toutes ces activités et l’usage qu’il a fait de la nature ont aboutit à la destruction presque totale de la végétation originelle. Tout ce qu’il ya actuellement de « nature sauvage », ne correspond en fait qu’à des mosaïques successionnelles de dégradation (Withakker et Levin, 1977 in Aidoud, 1997).La sécheresse dans la région aride est un facteur abiotique aggravant. Il est de l’ordre de 18 à 27 % et la saison sèche a augmenté de 2 mois durant le siècle dernier d’après Nedjraoui et Bedrani (2008).

  Cette combinaison de causes va se percevoir sur la couverture végétale.La conservation de la biodiversité par le biais de la création de mises en défends ou de parcs naturels nous semble le meilleur outil. Cette réhabilitation consiste à protéger les habitats fragiles qui hébergent des éléments abiotique tels que le sol et substrats géologiques et ceux biotiques comme les plantes, les animaux et les microorganismes. Cela va permettre la sauvegarde et la remontée biologiques des espèces.Cependant, les paysages qui ont subit une forte pression anthropique peuvent se transformer en des unités désertisées où domine la formation d’ensembles dunaires, des regs et hammadas. Ces milieux sont caractérisés par une réduction plus ou moins irréversible du couvert végétal. Ils n’ont plus la faculté, même soustraite à l’action des agents de sa détérioration de retrouver son niveau antérieur de productivité.Parmi les chercheurs qui ont étudie la région des monts des Ksour, on peut citer : Hochreutener (1901), Maire (1916), Kadik, (1987), et le bureau d’étude chargé de la classification du Djebel Aïssa en parc national INGECO (1998). Cet aspect de recherche a fait aussi l’objet de travaux de fin de cycle, notamment le mémoire de magister et d’ingéniorats dont Bouallala (2006).

Rôle et utilité des Les Parcs et Réserves Naturels 

  Bien que la création des parcs nationaux et autres aires protégés analogues ne constitue de nos jours qu’un des éléments de la conservation, elle représente le « noyau dur» de toute politique national et global destinée à préserver la nature et ses ressources (Ramade, 2000).

1-La conservation de la nature

La biodiversité et ses aspects
La biodiversité ou diversité biologique exprime la variabilité du monde vivant, dans toutes ses composantes et pour tous les niveaux d’organisation du monde vivant. L’homme fait partie intégrante de la biodiversité (Meureau, 2008). Son étude peut être abordée à des niveaux de complexité croissante, depuis les structures chimiques qui sont les bases moléculaires de l’hérédité jusqu’aux écosystèmes. La biodiversité englobe donc les écosystèmes, les espèces, les gènes, et leur abondance relative (MATE, 2003). La diversité génétique est la variabilité de la composition génétique des individus au sein des espèces et des populations ou entre ces dernières. La diversité des espèces correspond au nombre et à la variété des espèces présentes dans une zone donnée. La diversité des écosystèmes correspond à la diversité structurale et fonctionnelle des écosystèmes, qui sont présents dans une région.Cette diversité est plus difficile à évaluer que les deux premières car les limites entre les écosystèmes, ne sont pas nettes. La diversité des écosystèmes, résulte de la diversité des sols et des substrats géologiques, des climats, et de nouveaux autres facteurs. La diversité des paysages, qui est le résultat de la mosaïque crée par les écosystèmes en interaction peut être décrite en fonction de la surface des divers écosystèmes et de la distance qui existe entre eux (Dajoz, 2000).
Bases scientifiques de la conservation
Le maintien des équilibres écologiques fondamentaux comprend les cycles biogéochimiques, en particulier celui de l’eau, dont la préservation est une des conditions primordiales de la conservation, la production primaire et secondaire, la minéralisation de la matière organique dans les sols et les sédiments, l’accumulation et le transport des minéraux et de la biomasse.L’exploitation rationnelle des ressources naturelles est vitale. Car elle est impliqué dans le maintien des potentialités relatives à la production primaire et secondaire des écosystèmes, non seulement en protégeant les processus écologiques fondamentaux mais en ajustant les prélèvements dans les populations des espèces exploitées à un niveau correspondant au rendement maximum supportable.Pour préserver la biodiversité il est utile de prévenir l’extinction des espèces menacées, préserver autant de variétés que possible de plantes cultivées, d’arbres à bois d’œuvre, de races d’animaux ainsi que le maximum d’espèces sauvages apparentées, et de veiller à ce que les programmes de conservation in-situ protègent les plantes et les animaux sauvages apparentés aux espèces végétales ou animales économiquement utiles ainsi que leur habitat (Ramade, 2000).

2-Le développement durable
La biodiversité est indissociable du développement durable parce que l’essentiel de ce développement se fonde sur les multiples biens et services qu’elle fournit aux sociétés humaines (MATE, 2003). Ce concept de développement durable est né dans les années 1980. C’est un outil qui tente de concilier le développement économique avec les exigences d’une gestion écologique, non destructrice de la planète et ses ressources et qui permet de faire de l’écologie une véritable « économie de la nature » selon la définition de Haeckel in Dajoz (2000).

3-La recherche scientifique et l’éducation à l’environnement
Les parcs nationaux offrent des habitats intacts à la flore autochtone. Ils sont utiles pour la détente, l’éducation à l’environnement et la recherche. Le parc national est chargé « d’observer et d’étudier le développement de la nature et l’équilibre écologique », en tant que laboratoire à ciel ouvert. Aujourd’hui d’importantes recherches sont menées sur la biodiversité dans les parcs nationaux. Certaines études phytosociologiques établies apportent aujourd’hui une somme de connaissance non négligeable qui sert de guide pour l’établissement de plans d’action dans le cadre du plan de gestion lié aux études écologiques (Benkheira, 2007).

4-Action socio-économique
L’écotourisme parait en effet être un moyen pour valoriser les atouts naturels, socioculturels et paysagers. Cette activité économique serait encadrée et compatible avec les développements durables tout en générant des revenues pour les parcs et la population locale. L’écotourisme, jouerait ainsi un rôle primordial dans la protection des parcs (Harif et al ; 2008). Ces espaces naturels offrent un potentiel pour les activités récréatives .Par leur ressources intangibles de calme et de beauté, ils sont un milieu favorable à l’équilibre nerveux de l’homme du fait qu’ils constituent un antidote contre les contraintes de la vie urbaine et la pollution industrielle des villes modernes (UNESCO, 1990). Par l’amélioration du cadre de vie des habitants et de riverains du parc national, le gestionnaire vise deux objectifs complémentaires pour la conservation de la biodiversité.D’une part, il joue un rôle qui est le sien, c’est-à- dire, être un « moteur de développement » en matière d’agriculture de montagne, d’artisanat, d’autre part, en élevant le niveau de vie des habitants.

Principaux types d’aires protégées définis par l’UICN

  L’UICN a organisé les différentes aires protégées en six catégories de base. Les réserves particulières destinées à une protection spécifique (réserves de ressources naturelles,réserves anthropologiques et réserves aménagées d’utilisation multiple) sont toutes actuellement intégrées dans la catégorie 6.
Réserves naturelles intégrales (Catégorie 1)
Il s’agit d’écosystèmes remarquables présentant une importance scientifique nationale ou internationale. Ils renferment des habitas fragiles et des espèces parfois même des communautés tout entières menacées. Leur dimension doit être déterminée par la superficie minimale nécessaire pour assurer leur conservation. Le tourisme et l’accès  du public y sont généralement interdit afin d’assurer la perpétuation de processus écologiques fondamentaux.
Parcs nationaux (Catégorie 2)
Espace naturel protégé, de surface étendue dans lequel toute exploitation des ressources naturelles minérales ou biologiques est interdite ( chasse incluse a fortiori ), ainsi que tout aménagement urbano-industriel ou infrastructures routières – exceptées celles permettant l’ accès aux zones les plus visitées que le parc protège, dont l’impact doit être réduit au strict minimum (Ramade , 2008) .
Monuments naturels (Catégorie 3)
Cette catégorie correspond aux aires renfermant un ou plusieurs éléments particuliers d’importance nationale exceptionnelle dont la protection est justifiée par le caractère unique ou rare. Dans le meilleur des cas, l’élément à protéger est exempt de tout impact d’activité anthropique.
Réserves de nature gérées (Catégorie 4)
Encore dénommées réserves de gestion des habitats et des espèces. Ce type de zone protégée répond aux besoins d’une protection finalisée. Il implique à l’opposé des précédentes une intervention active au niveau de leur gestion.
Paysages terrestres ou marins protégés (Catégorie 5)
La vocation de cette catégorie d’aires protégées est assez large du fait de la grande diversité des paysages semi-naturels et généralement anthropisés -donc culturels- qui existent dans le monde.
Aires de ressources naturelles gérées (Catégorie 6)
Il s’agit de zones étendues, relativement isolées et inhabitées, d’accès difficile ou encore peu peuplée mais sur les quelles s’exerce dans le tiers-monde une pression de colonisation accrue. Ce sont des zones peu étudiées ou évaluées en règle général dont on connait mal les conséquences d’une mise en valeur agricole, forestière ou minières.
Régions biologiques (Catégorie 7)
Il s’agit de réserves anthropologiques ou’ les habitants vivent encore selon un mode de vie traditionnelle et qui n’ont pas encore été marquées par la technologie moderne. Il est assez évident que les zones d’ancienne civilisation comme le bassin méditerranée ou l’extrême orient, ne sont pas concernées par cette catégorie.
Régions naturelles aménagées à des fins d’utilisation multiples (Catégorie 8)
Les aires de cette catégorie sont vastes, elles englobent des territoires étendues convenant à la production sylvicoles, au pâturage, à la régularisation du cycle de l’eau dans le bassin versant, au maintien de la productivité de la faune terrestre et marine.

Etat des aires protégées algériennes

  La liste des aires protégées en Algérie a été adoptée par l’UICN. Cette liste ne possède pas tous les types d’aires protégées établies par l’organisme précité en 1994. En plus, plusieurs réserves intégrales sont incluent dans des parcs nationaux comme bien du patrimoine mondial (Parc du Tassili et Hoggar) ; et comme réserves de la biosphère (Parcs d’El-Kala et du Tassili). Cette carence concerne aussi la superficie .En effet, la superficie totale bénéficiant du statut de zone protégée est encore à l’heure actuelle extrêmement basse et ne représente que 0.2 % du territoire national avec une superficie d’environ 53.000.000 ha. Alors que la superficie identifiée comme nécessitant d’être protégée avoisine 8 % du territoire national. La liste est loin d’être exhaustive, car le réseau d’aires protégées a besoin d’être élargi de façon à assurer dans le long terme, la conservation d’au moins un exemplaire de chaque écosystème représentatif des patrimoines génétique de la faune et de la flore propres à l’Algérie (REAE, 2000).Cependant, quelques expériences réussies ont montré les rôles de la biodiversité sauvegardée au sein des parcs nationaux algériens, par exemple le parc national de Belemza à Batna, depuis plusieurs années, a entrepris dans une zone limitrophe située en zone périphérique, un programme de développement du pommier, en tant qu’arbre fruitier par excellence .Ce travail fournit aujourd’hui de bons résultats dont le premier consiste en des revenues très honorables pour les riverains. Le deuxième et le plus important, c’est que ces habitants du parc qui ont « bénéficie de la biodiversité », ne ressentent plus le besoin de couper du bois de feu ou de défricher les zones potentielles de terres à très faibles revenues.Un autre exemple concerne le parc national du Djurdjura, où un travail de sensibilisation entrepris avec les riverains contre les prélèvements anarchiques d’agrégats a donné des résultats en améliorant le niveau de vie des habitants (création d’emploi) grâce à sa propre pépinière des plants de merisier et de châtaigner qui sont distribuées aux habitants (Benkheira, 2007).

Le Sahara

  Terme géographique consacrée par l’utilisation française, ne veut pas dire désert. Ce dernier se dit « khla » et non « sahra » qui signifie inculte par opposition à la terre cultivée (Messaoui, 2002 in Kouzmine, 2007). Le Sahara est le plus grand du désert mais également le plus extrême où les conditions désertiques atteignent leur plus grande âpreté (Ozenda, 1991).L’aridité du climat se marque à la fois par la discontinuité de la végétation et par l’apparition des plantes caractéristiques adaptés à la sécheresse (UNESCO, 1963). Cet espace saharien est caractérisé par une uniformité des topographies. La rencontre de l’espace saharien algérien et l’Atlas saharien se fait par d’immenses glacis et piémont, de la frontière marocaine à la frontière tunisienne. L’altitude moyenne saharienne est de 300 m à l’exception du massif de l’Hoggar. Le Sahara algérien compte trois grands massifs dunaires, à savoir : le grand erg oriental (nord-est) qui déborde sur le sud-ouest tunisien, à l’ouest le grand erg occidental, au sud –ouest, l’erg Iguid et l’erg Chech (Guendouz-Benrima, 2005). Selon le Houérou (1990), la subdivision du Sahara sur le plan de l’altitude permet de distinguer trois zones principales : Le Sahara septentrional à pluies d’hiver où les plantes et les animaux méditerranéens représentent plus des 2/3 des effectifs à la fois en nombre d’espèces et en individus. Le Sahara méridional à pluies d’été avec une majorité de plantes et d’animaux d’origine ou d’affinité tropicales.Le Sahara central est une zone de transition où les deux autres se fondent en un quasi-vide biologique, avec des pluviosités annuelles extrêmement basses et parfois nulles. La flore et la faune sont pauvres dans ces conditions. Dans ce qui suit, nous allons prendre en considération le découpage biogéographique de Quézel et Santa (1962), ainsi que la nouvelle description et caractérisation des unités phytochorologiques de l’Algérie du nord Meddour (2010). Le territoire du Sahara est exclu de cette dernière nomenclature. nLa lecture de la carte (fig.6) des sous-secteurs phytogéographiques de l’Algérie du nord, permet de situer l’Atlas saharien oranais ou occidentale (AS1)- dont la région d’Ain Sefra est la ville importante- et les sous- secteurs limitrophes à savoir : les hautes plaines de l’ouest (du sud oranais et sud algérois) qui délimitent l’Atlas saharien de l’ouest au nord, et le sous-secteur du Sahara occidentale (SS1) qui le délimite au sud. Cependant, cette hiérarchie nomenclature de la carte de zonage des unités de niveau soussectoriel « souffre » des dénominations administratives désuètes (utilisation des termes régionaux,oranais, algérois etc.), qui font rejouer les appartenances héritées de la période coloniale, entités géographique incongrues de nous jours. Donc il serait préférable de désigner les sous-secteurs comme des districts qui sont conformes à la hiérarchisation phytogéographique. Cette définition des secteurs et districts reposent sur la présence des taxons stricts (Meddour, 2010).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1 – LES PARCS ET RESERVES NATURELS : APPROCHE BIBLIOGRAPHIQUE
Introduction 
 1.1 Rôle et utilité
 1.2 Classification des Aires Protégées
 1.3 Les Parcs dans le Monde
 1.4 Les Parcs en Algérie
 1.5 La Gestion des Aires Protégées

Conclusion
2 – BIOGEOGRAPHIE DE L’ATLAS SAHARIEN OCCIDENTAL
Introduction
 2.1 Cadre Biogéographique
 2.2 Limites Climatiques et Floristiques des Régions Steppiques et Sahariennes
 2.3 Dynamique des Milieux Naturels de l’Atlas Saharien

Conclusion
3 – ANALYSE PHYTOGEOGRAPHIQUE DE LA REGION D’AIN SEFRA
Introduction
 3.1 Les Milieux Physiques de la Région d’Ain Sefra
 3.2 Climat et Bioclimats
 3.3 La Flore Régionale

Conclusion
4 – ANALYSE PHYTOECOLOGIQUE DU DJEBEL AISSA
Introduction
 4.1 Le Bioclimat du Djebel Aïssa
 4.2 Les Groupements Végétaux du Djebel Aïssa
 4.3 Transect Phytogéographique du Dj. Aïssa

Conclusion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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