L’image comme mode de communication

L’image comme mode de communication

DÉCLENCHEUR

Genèse personnelle

La photographie m’a d’abord servi comme moyen de communication. Photographier est pour moi un geste d’amour, une manière de pénétrer ceux et ce qui m’entourent dans quelque chose qui s’apparente à la fragilité, à l’intimité, mais aussi à la confiance et au dévoilement.

L’ancrage

« Oh! Bouge pas, je vais chercher l’appareil! ». Quand mon père allait chercher son appareil photo, c’était le signe que quelque chose d’important se passait. Je sentais alors qu’on allait écrire un petit bout d’histoire. Pour moi, les nombreux albums qui ont trôné durant des années en haut du bureau bleu étaient notre histoire familiale, la vraie, celle qui valait la peine d’être conservée puis regardée à nouveau. C’était le résumé en images de nos vies, comme famille et comme individu. Bourdieu (1965) a écrit que la photographie « vient remplir des fonctions qui préexistaient à son apparition, à savoir la solennisation et l’éternisation d’un temps fort de la vie collective ». (Bourdieu 1965) Lorsque j’ouvrais ces albums devant une personne extérieure à la famille, c’était de la fierté qui émanait de ces images et une grande confiance que j’offrais. Un mélange idéal d’émotion pour raconter une autre fois ces précieuses histoires qui m’ont construite, pour revisiter et parfaire mon identité.
Vers l’âge de 12 ans, quand mon père a accepté de me montrer comment utiliser son appareil, c’était d’abord un grand signe de considération. Mon regard valait maintenant la peine d’être développé et surtout il m’accordait sa confiance pour faire attention à son précieux capteur d’Images. La fierté de son regard lorsque j’avais pris une bonne photo représentait autant de fleurs dans le jardin de mon développement.
À !’ado!escence, la rencontre de Prudan Thouin fut significative sur le pian créatif. Cet enseignant en arts plastiques très doux nous laissait beaucoup de liberté. Avec lui, j’ai appris !a photo noir et blanc et l’émerveillement du travail en chambre noire. Il nous invitait à nous promener un peu partout sur le terrain de l’école avec !es appareils photo.
Je n’avais pas besoin de plus pour me sentir estimée et pour acquérir une certaine maturité.

Mon lien avec l’univers des Premières Nations

Val-d’Or en Abitibi-Témiscamïngue est une ville au cœur de la rencontre allochtone/autochtone, car elle est près du Lac Simon et de Kitcisakik, deux communautés afgorsquines dans le parc La Vérendrye. Jusqu’en 2007, tous les enfants de Kitcisakik partaient toute l’année scolaire dans des familles d’accueil allochtones de Val.
d’Or, pour leur permettre de fréquenter un établissement scolaire Le cheminement de la plupart de ces jeunes les amenait à fréquenter l’école Le Transit, l’endroit même où j’ai plongé dans le monde de l’enseignement en 2004.
Durant l’été 2006, j’ai participé à un forum jeunesse en Abitibi-Témiscamingue et c’est là que j’ai pu entendre une jeune fille algonquine de Kitcisakik réciter un poème.
Elle évoquait, dans sa langue maternelle puis en français, ce qu’elle vivait dans sa communauté. Je fus troublée de constater que des réalités si différentes se vivaient en parallèle à ma vie d’occidentale, à côté de chez moi. J’ai soudainement pris conscience que je les avais côtoyées toute ma vie, mais que je ne les connaissais que par les préjugés. Plutôt que de voyager dans des pays étrangers, j’ai voulu voyager parmi les peuples invisibles (Desjardins 2008) qui m’entouraient.

Naissance d’une méthodologie de recherche

C’est également en 2006 que j’ai vu un documentaire intitulé Nés dans un bordel de Zana Briski et Ross Kauffman (2004), qui m’a révélé toute la portée sociale, voire politique, que pouvait receler l’acte de photographier. Proposer à des jeunes de photographier leur quotidien permet de mettre en lumière leurs espoirs, leurs problématiques, leurs valeurs, etc. Ce qui constitue une approche fondatrice dans mes recherches actuelles. La photographie avait encore beaucoup à m’apprendre sur elle même.
Conférence de Doris PAPATIE et Raymond LAUZON, Conseil de bande de Kitcisakik « Kitcisakik : d’une communauté « sans » enfant à « cent » enfants » durant l’ACFAS 2010.
Une idée est née de ce trajet : faire des ateliers photo pour rencontrer et donner Sa parole visuelle aux jeunes des Premières Nations. J’avais envie de découvrir qui ils sont en leur offrant un outil qui a été si bénéfique pour moi, si stimulant pour acquérir une confiance en-soi et pour structurer une expression créative.

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Table des matières

RÉSUMÉ
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER DÉCLENCHEUR-Problématique-
CHAPITRE 1 DÉCLENCHEUR
1.1 Genèse personnelle
1.1.1 L’ancrage
1.1.2 Mon lien avec l’univers des Premières Nations
1.1.3 Naissance d’une méthodologie de recherche
1.1.4 Dématérialisation de la photo et recherche de sens
1.2 Responsabilité artistique et sociétale
CHAPITRE SECOND PLEINE OUVERTURE – Les assises conceptuelles-
CHAPITRE 2 PLEINE OUVERTURE
2.1 Les assises conceptuelles
2.1.1 La photographie
2.1.2 Représentation photographique des Premières Nations
2.1.3 État de la photographie actuelle
2.1.4 La révolution numérique (argentique/numérique) et la recherche de
sens
2.1.5 Les nouvelles technologies comme démarche dialogique
2.1.6 De l’art à la communauté
2.1.7 Jeunes des Premières Nations
2.1.8 Pédagogie Freire
2.2 Ancrage artistiques contemporaines
2.2.3 Artistes des Premières Nations en art actuel
2.2.4 Photographie des Premières Nations
2.2.1 Sur la scène mondiale
CHAPITRE TROISIÈME : LUMIÈRE – MÉTHODOLOGIE
CHAPITRES 3 LUMIÈRE
3.1 Cadre méthodologique
3.1.1 Anthropologie visuelle (appliquée)
3.1.2 L’image comme mode de communication
3.1.3 Bio documentaire
3.1.4 Photographie documentaire / photographie communautaire
3.2 Le photovoice comme méthodologie
3.3 Du photovoice à la plateforme internet / De l’expérience au concept expérimenté
3.4 L’autodétermination (empowerment) individuel comme méthode
3.5 Démarche : comprendre en créant et créer pour comprendre
3.5.1 Contexte d’apprentissage ; philosophie de rencontre
3.5.2 L’empathie ou entrer dans un dialogue authentique
3.5.3 Éthique d’action
CHAPITRE QUATRIÈME DÉVELOPPEMENT- Résultats
CHAPITRE QUATRIÈME DÉVELOPPEMENT- Résultats
CHAPITRE 4 DÉVELOPPEMENT
4.1 Résultats
4.1.1 Terrain de recherche-création
4.1.2 Problématique et exploration de création
4.1.4 Problématique spécifique : espace virtuel
4.1.5 Exploration acquise : L’atelier Prête-moi tes yeux
4.1.6 Exploration prototype: Dispositif Internet
4.2 Processus de création I ; L’atelier Prête-moi tes yeux
4.2.1 Sa description, son contenu
4.2.2 Amorces terrain
4.2.2.1 Mil-Métiers : prise de conscience de mon rôle
4.2.2.2 Arvida ; la dynamique de groupe
4.2.2.3 Uashat : l’importance du temps
4.3 Participants : Pessamit
4.3.1 Accès au terrain
4.3.2 Site de recherche : communauté
4.3.3 Groupe d’âge et profil académique
4.3.4 L’autoreprésentation positive
4.3.5 Perspective: Comment cette expérience en appel une autre
4.4 Processus de création II : Exposition en deux temps
4.4.1 Les participants : Les jeunes, les intervenants et la population
allochtone
4.4.2 Premier temps : Exposition Publique dans un lieu significatif pour
solidifier les liens sociaux
4.4.3 Deuxième temps : un portail Internet pour échanger des images et
des réalités de différentes communautés.
4.4.3.1 Site internet
4.4.3.2 Rencontres virtuelles ponctuelles
4.4.4 Troisième temps : un dispositif installatif qui expose le tout
4.4.5 Description esthétique de l’installation
4.4.6 Description du déroulement
4.4.7 Retour critique sur l’expérience
4.4.7.1 Analyse avec Ses concepts-dés
4.4.7.2 Défis et améliorations à apporter au dispositif
4.4.7.3 Potentiel et limite de la plateforme
CHAPITRE 5 TEMPS DE POSE – Conclusion
Chapitre 5 Temps de pose
5.1 État de mère
5.2 Acquis
5.3 Perspectives de recherche et de concept
5.4 Recommandations
BIBLIOGRAPHIE
Annexes
Annexe 1 Situation d’apprentissage et d’évaluation de l’atelier Prête-moi tes yeux
Annexe 2 Formulaire d’affranchissement des droits d’auteur autorisant la publication de photos

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