L’IFREMER de Boulogne Sur Mer

L’IFREMER de Boulogne Sur Mer

Historique

Avant l’existence de l’IFREMER, la ville de Boulogne Sur Mer avait déjà un centre consacré à la mer et à la pêche, depuis plus d’un siècle.
En effet, une station appelée la Station Aquicole fut fondée en 1883. Elle était située au coeur de l’activité portuaire des pêches boulonnaises, dans le quartier Capécure. C’était la première station française de ce type, entièrement consacrée à la recherche scientifique et technique appliquée à la pêche et destinée à  » travailler par tous les moyens au progrès des pêches  » du premier arrondissement maritime de France.
Cette station fut le résultat des efforts et des financements de la part de la ville de Boulogne Sur Mer et de la Chambre de Commerce locale. Une fois construite, la Station Aquicole fut remise au Ministère de l’Agriculture qui l’administra et la dota d’un budget annuel. En outre, une subvention destinée à l’exécution des recherches en mer fut régulièrement accordée à l’établissement par le Ministère de la Marine. Après la Première Guerre Mondiale, la Station Aquicole fut détruite. Le gouvernement décida en 1919 de construire un établissement public, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, et rattaché au Ministère de la marine Marchande : L’Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (OSTPM).
Mais pendant les années d’après guerre, les vieux statuts de l’OSTPM datant de 1919 ne répondaient pas aux défis nouveaux qui s’imposaient à la France, tels que : la reconstruction de ses outils de production et de transformation, les nouvelles techniques introduites dans le domaine civil, la compétition internationale, la nécessité de mettre en œuvre des programmes de recherche de haut niveau,… Le recrutement de personnes formées aux métiers de la recherche marine et la fourniture des laboratoires bien équipés ainsi que des navires modernes et performants amenèrent à la création de l’Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (ISTPM), en 1954. Cet établissement public fut toujours rattaché au Ministère de la Marine Marchande. Reconnu comme véritable institut de recherche, l’ISTPM permit de garantir un vrai statut à ses personnels et d’attirer des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens.
Un siècle après la fondation de la Station Aquicole, en 1984, l’ISTPM fusionne avec le Centre National pour l’Exploitation des Océans (CNEXO). Ce nouvel organisme, doté de moyens importants a permis de compléter le dispositif de recherche halieutique nationale implanté dans la ville. Cette dynamique nouvelle s’est concrétisée par le positionnement à Boulogne Sur Mer d’un Centre Régional au même titre que Brest, Nantes et Toulon.
La mise en œuvre d’un bassin d’essais de chaluts, en 1991, est encore venue renforcer le potentiel de recherche.

Les services et laboratoires

Le Centre IFREMER de Boulogne Sur Mer est composé de: un laboratoire Ressources Halieutiques ( R.H. ) qui assure le suivi de la pêche en Mer du Nord et dans La Manche. Ses recherches permettent d’améliorer les connaissances sur la biologie, l’écologie et la dynamique des stocks exploités et dans le même temps de définir les caractéristiques de l’exploitation qu’exercent sur eux les flottilles régionales, nationales et européennes. Elles sont menées sur une base annuelle pour intégrer les variations naturelles de la ressource et l’impact de la saisonnalité des activités halieutiques.

La bibliothèque

Après une présentation de l’IFREMER et du centre de Boulogne Sur Mer, dans lequel s’est déroulé mon stage, une description de la salle de bibliothèque et de son fonctionnement m’a paru importante.

Une bibliothèque particulière

La bibliothèque du centre IFREMER de Boulogne Sur Mer est particulière sur plusieurs points : le heu, le fonds documentaire, le statut, le public et la situation géographique. Premièrement, la première particularité réside au niveau de sa localisation dans l’entreprise. Elle est située dans une salle, à l’intérieur des locaux du centre. Elle est assez spacieuse : environ 80 mètres carrés de surface utilisable. Elle est ouverte au personnel de l’IFREMER qui peut venir chercher un document à tout moment. Tous les ouvrages sont apparents, accessibles et empruntables.
Puis, l’originalité réside dans le fonds documentaire. En effet, elle présente un fonds spécialisé sur les sciences de la mer, en particulier sur tout ce qui concerne l’océanologie, l’halieutique, l’environnement littoral, la technologie de la pêche. Si la bibliothèque est tournée vers la pêche, c’est à cause de la situation de Boulogne Sur Mer : la ville est le premier port de pêche français.
Ensuite, la bibliothèque n’a pas d’indépendance : elle dépend entièrement des bibliothèques de Brest pour ce qui concerne les monographies et de Nantes, pour les publications en série. La personne qui s’occupe de la bibliothèque est appelée correspondante documentaire. Elle est le lien entre les bibliothèques principales et les usagers de l’annexe de Boulogne Sur Mer. Elle partage son temps de travail entre le secrétariat et la bibliothèque. Dans les autres centres et stations, sauf à Brest et à Nantes, les correspondants documentaires sont secrétaires ou techniciens de laboratoires. Ces personnes sont formées régulièrement à Brest, par les documentalistes.
La bibliothèque est ouverte au public extérieur sur rendez-vous et deux après-midis par semaine.

Les services et laboratoires

Le Centre IFREMER de Boulogne Sur Mer est composé de: un laboratoire Ressources Halieutiques ( R.H. ) qui assure le suivi de la pêche en Mer du Nord et dans La Manche. Ses recherches permettent d’améliorer les connaissances sur la biologie, l’écologie et la dynamique des stocks exploités et dans le même temps de définir les caractéristiques de l’exploitation qu’exercent sur eux les flottilles régionales, nationales et européennes. Elles sont menées sur une base annuelle pour intégrer les variations naturelles de la ressource et l’impact de la saisonnalité des activités halieutiques.

Le fonctionnement

La politique de gestion

La bibliothèque de l’IFREMER de Boulogne Sur Mer ne possède pas de politique de gestion propre. Comme cela a été expliqué auparavant, elle est « gérée » par les bibliothèques de l’IFREMER de Brest : pour les monographies, et de Nantes : pour les publications en séries. Il faut rappeler que la documentaliste n’est qu’une correspondante documentaire.
Brest possède sa politique de gestion qu’elle étend sur toutes les bibliothèques annexes : la bibliothèque principale gère le personnel documentaire et elle contrôle la saisie des ouvrages par le logiciel documentaire informatique MINISIS. 3 Ce logiciel est mis en réseau dans toutes les bibliothèques annexes et permet la mise en commun de tous les fonds. Grâce à ce système, il est facile de trouver un ouvrage qui se situe ailleurs que dans la bibliothèque de l’IFREMER de Boulogne Sur Mer. Tous les documents sont en libre-accès. Ils sont empruntables par les agents de l’IFREMER – il suffit de remplir une fiche de prêt – et consultables sur place par les visiteurs: les étudiants ( sauf s’ils sont amenés à revenir souvent à la bibliothèque pour la rédaction d’un mémoire, d’une thèse), les enseignants, les professionnels de la pêche, les particuliers.

La politique d’acquisition

La bibliothèque n’a pas de budget propre. Les acquisitions se font à la demande, le plus souvent, du personnel scientifique de l’IFREMER.
L’IFREMER possède sa propre édition : ses livres édités sont donnés à tous les centres de documentations de l’organisme. La documentaliste en reçoit deux exemplaires ;elle en expose un dans une vitrine située dans le hall d’entrée pendant six à huit mois, selon les arrivées des ouvrages, et enregistre le deuxième dans le fonds de la bibliothèque. Si un chercheur est intéressé et désire avoir l’ouvrage pour lui, il en fait la demande à la documentaliste qui peut lui en faire parvenir un, gratuitement : cela n’est pas fréquent, le livre de la bibliothèque suffit.
La vitrine d’exposition des livres de l’IFREMER attire les visiteurs, un catalogue leur est fourni et ils peuvent passer une commande auprès de la documentaliste.
Un agent d’un laboratoire, le directeur ou même la documentaliste peuvent être intéressé par des livres non édités par l’IFREMER, vus dans des catalogues de librairies, spécialisées ou non. Dans ce cas, la documentaliste en fait l’achat et saisit l’ouvrage dès sa réception dans la base de recherche informatique avant de le prêter à l’intéressé. Mais ce type d’acquisition reste inhabituel.
Un laboratoire peut vouloir un ouvrage pour son bien personnel. Dans ce cas, il l’achète avec la subvention qu’il reçoit pour ses recherches, et le livre lui appartient. Ce livre est mis dans un endroit au laboratoire.
En ce qui concerne les périodiques, la documentaliste fait une liste des journaux ou des revues demandés ou utilisés et l’envoie à la bibliothèque de l’IFREMER de Nantes.
Celle-ci les achète ou renouvelle les abonnements en fonction du crédit qu’elle possède.
Les publications en série disposées à la bibliothèque du centre IFREMER de Boulogne Sur Mer sont inventoriées dès leur réception et saisies informatiquement si elles sont nouvelles, étant donné que toutes les bibliothèques de l’IFREMER n’ont pas le même fonds de périodiques.

Le fonds documentaire

Le fonds de la bibliothèque est constitué majoritairement de monographies et de périodiques. Il provient de dons des laboratoires ou de personnes voulant se débarasser de leurs ouvrages, d’achats, et d’abonnements. Les monographies, environ 3100 documents, forment jusqu’à 70 % du fonds. Elles regroupent les livres et des documents internes, comme les thèses.
Les abonnements des périodiques sont financés en majorité par le centre de Nantes, la bibliothèque en compte environ 110.Le classement utilisé est le Classement Universel Décimal (C.D.U.). Il permet un rangement facile des ouvrages et repérable pour les usagers.
D’autres documents constituent le fonds :

Les cassettes vidéos

Il y en a environ 140. Elles sont rangées dans une armoire fermée à clé, à l’extérieur de la salle de bibliothèque. Ce sont généralement des productions de l’IFREMER et leur durée de film va de 10 minutes à 1 heure environ. Il est possible de les visionner sur place, surtout pour les agents du centre ou de les emprunter. Dans ce cas, l’usager passe un contrat écrit avec la documentaliste. ( Annexe 3 ) Chaque cassette est répertoriée sur un fichier papier avec son titre, son année, sa durée.
-les cartes maritimes et les atlas: environ 30.
-les cédéroms
Alors que le cédérom est un support en pleine expansion, il est presque inexistant en bibliothèque. Les quelques cédéroms présents sont essentiellement des catalogues de périodiques.Trois seulement traitent de pêcheries, de la reconnaissance du phytoplancton et un autre est une encyclopédie des ressources marines de la Mer Méditerranée. Cela s’explique par le fait que toutes les informations marines sont disponibles sur l’Intranet et l’Internet. Pour les scientifiques, ce système leur offre plus de facilité à obtenir leurs informations : c’est un gain de temps et de déplacement.

Les « tirés à part » et la littérature grise

Il existe plusieurs types de  » tirés à part » : principalement, ce sont des articles de revues diverses, parfois en langue étrangère, des petits ouvrages d’une dizaine de pages, inclassables : ce ne sont pas des périodiques, ni des monographies, mais ils traitent des thèmes de la bibliothèque. Ils sont rangés dans des boîtes d’archives par ordre d’arrivée.
Au niveau de la littérature grise, les rapports prennent beaucoup d’importance : beaucoup sont des rapports internes des laboratoires de l’IFREMER, des rapports de statistiques, des comptes rendus de réunions ou des campagnes en mer…, mais aussi des rapports externes, écrits par des étudiants ayant effectué un stage dans un des laboratoires

Ses missions

L’accueil du public

Bien que la documentaliste ne soit que deux après-midis par semaine dans la bibliothèque, elle reste disponible pour toute personne qui a besoin d’aide, que ce soit un agent du centre ou un visiteur. En effet, accueillir ne veut pas dire laisser la porte de la bibliothèque ouverte. Il faut être à l’écoute de l’usager, comprendre sa demande pour ensuite l’aider dans sa recherche.
Un utilisateur vient généralement avec un thème précis et avec une idée de support. La documentaliste peut par la suite, élargir son champ de recherche en lui présentant l’ensemble des possibilités qu’offre la bibliothèque.
Une sensibilisation des gens se fait aussi lors de journées mondiales, comme par exemple « Sciences en fête « , par des propositions de documentations ; maquettes de l’IFREMER, descriptions des travaux des laboratoires.
L’accueil se fait aussi par la présentation du local, la disposition des livres, des revues et par la disponibilité de la documentaliste.

La recherche de l’information dans les publications en série

La documentaliste épluche quotidiennement les journaux locaux. Elle relève les articles utiles et en fait des copies pour le directeur du centre et pour les laboratoires. Elle en garde ensuite un exemplaire dans des classeurs, consultables en accès libre. Ces classeurs portent le titre des journaux desquels sont extraits les articles. Pour les journaux plus scientifiques et en langue étrangère, la documentaliste avoue son manque de temps et de connaissances scientifiques, elle avertit de la rentrée du magazine ou journal à ses collègues et demande parfois leur aide pour la pertinence et l’utilité du périodique dans le fonds documentaire.

La nécessité de désherber le fonds

Du fait que la bibliothèque se trouve dans un centre de recherche, elle possède de nombreux ouvrages accumulés dont l’information n’est plus actuelle ou ne rentre pas dans la spécialité du fonds. Il devient plus qu’utile de trier les différents documents puis de réfléchir sur ce qu’on va en faire.

La dégradation des documents

Certains documents se sont dégradés à cause des mauvaises manipulations humaines, de la poussière, de la lumière solaire (décoloration des couvertures, jaunissement des pages) et par le fait qu’ils sont parfois mal remis dans les rayons. C’est pour cela qu’il est indispensable de les trier, de les réparer, voire les éliminer. Selon Françoise Gaudet, une bibliothèque annexe devrait « purger continuellement et systématiquement son fonds » 4.
L’élimination est donc une nécessité pour la bibliothèque, d’abord parce qu’elle ne peut ni ne doit devenir une bibliothèque de conservation ; ensuite, pour faire de la place, surtout lorsqu’il n’y a pas de réserve ou de magasin.

Pourquoi faut-il désherber?

Le désherbage est une opération qui consiste à mouvementer des ouvrages dans le but de faire vivre le fonds. Les mouvements peuvent être des retraits et des refoulements en réserve.
L’important est de comprendre la nécessité de cette opération documentaire. Premièrement, cette opération permet de gagner de la place et de l’argent: les ouvrages abîmés coûtent beaucoup en restauration et en rehure. Us prennent de la place dans les rayonnages et ne suscitent pas l’intérêt ni l’envie d’être consultés par les usagers.
Deuxièment, la documentaliste et l’usager gagnent du temps puisque l’encombrement des rayonnages en fait perdre dans la recherche d’un document précis.
Enfin, le désherbage améliore l’aspect général de la bibliothèque: par exemple, les livres sales ou détériorés peuvent être remplacés. Ceci peut rendre la bibliothèque plus attirante et plus fonctionnelle.
Il faut comprendre qu’un désherbage n’est pas forcément synonyme de la destruction des documents: cela peut se traduire aussi par une rétribution des documents écartés à d’autres bibliothèques ou centres de documentation pour conforter leurs fonds.

Les problèmes rencontrés

Lors du premier tri des documents du fonds, j’ai été confronté à quelques problèmes concernant les usagers, la place dans la salle, au niveau de la connaissance scientifique, ainsi qu’à la condition des documents retirés des étagères.

Le public

Le premier problème que j’ai rencontré a été de connaître les besoins de chacun des usagers. Cela a été difficile à cause de la période dans laquelle s’est effectué le stage. En effet, la période estivale est le moment des congés des scientifiques et le moment idéal pour effectuer des missions en mer. Les étudiants ou enseignants sont en vacances, mais, il y a parfois des visites des particuliers qui viennent chercher des renseignements sur un coquillage trouvé ou un poisson péché. Il m’a été difficile de réaliser un questionnaire ou des entretiens sur les besoins des usagers, selon ma première idée. Pour réaliser mon travail, j’ai fait confiance à la documentaliste et aux fiches de prêt qui m’ont renseigné sur la fréquence des emprunts des ouvrages.
Comme nous l’avons déjà cité, la bibliothèque du centre est une annexe et elle ne possède pas de réserve. Il est tentant alors de tout garder. Malheureusement, la bibliothèque fait partie d’un centre de recherche où la science évolue très vite. L’information est vite périmée. Il est impossible de garder tous les documents, même en pensant qu’ils peuvent avoir une valeur historique: cela tue l’information, surcharge les étagères, rend les recherches difficiles et n’incitent pas les usagers à venir consulter les documents.

La connaissance scientifique

Le principal problème pour effectuer l’opération du désherbage a été de connaître le langage scientifique. En effet, venant d’une filière littéraire, j’ai du m’adapter à la scientificité du fonds.
Les premières semaines du stage ont donc été consacrées à « l’apprentissage » du langage des sciences. Des dictionnaires, divers documents préparés par la documentaliste ont été mis à ma disposition. Mais, c’est la présence et la disponibilité de la documentaliste et des quelques chercheurs qui m’ont fourni une aide très précieuse, tout au long du stage.

Les documents triés ou retirés du fonds documentaire

Un premier tri a été fait dans la bibliothèque, tous ouvrages confondus, amenant à réfléchir sur un nouveau problème : que faut-il faire des documents retirés des étagères, qui n’ont plus leur place dans le fonds documentaire ? Faut-il les éliminer étant donné qu’il n’existe pas de réserve?
Il a été impensable d’archiver, puisque comme nous l’avons vu auparavant, le centre IFREMER de Boulogne Sur Mer ne possède pas de réserve. Le désherbage effectué a été simplement le retrait des documents des rayonnages : aucun n’a été refoulé dans un magasin.
Une fois le tri effectué, il a fallu réfléchir sur leur condition.
Pour résoudre le problème du traitement d’un stock rapidement encombrant, Françoise Gaudet et Claudine Lieber soumettent plusieurs options: les échanges, le don, la vente et le pilon.les échanges ou les transferts de documents.
Les échanges et les transferts des ouvrages, des périodiques ou d’autres supports d’informations sont possibles entre les bibliothèques, les centres et les stations IFREMER.
Les documents restent dans les fonds mis en commun grâce au logiciel MINISIS. Nous gardons toujours une trace des ouvrages et cela permet aussi de compléter des collections de livres ou de publications en série.
Par contre, il est plus difficile d’effectuer cette opération vers d’autres types de bibliothèques : tout dépend de la valeur informationnelle de l’ouvrage que nous retirons du fonds.

Le don

Au début du stage, Madame Hutin et moi-même pensions donner quelques ouvrages anciens et désuets pour la bibliothèque scientifique, à la Bibliothèque Municipale de Boulogne Sur Mer. Cette bibliothèque possède des réserves spéciales pour ce genre d’ouvrages. Cette solution a été proposée au responsable du centre. Elle n’a pas été totalement acceptée car le directeur considère que ces livres font partis du patrimoine de l’IFREMER de Boulogne Sur Mer, dont il serait dommage de s’en séparer. Le don est une opération coûteuse : elle demande des moyens financiers, des moyens humains et du temps. Madame Hutin est seule à s’occuper de la bibliothèque, en plus de son travail de secrétariat. Faire un don veut dire s’occuper des transports de livres, établir une liste des dons et aussi les trier. Pourtant, il est dommage de détruire des ouvrages, sachant qu’ils pourraient être utiles dans des pays qui en auraient besoin. Mais qui lirait ou utiliserait des ouvrages scientifiques contenant des informations désactualisées ?

LE DESHERBAGE: UNE SOLUTION POUR UN MEILLEUR USAGE DES DOCUMENTS

C’est la première fois que la bibliothèque du centre subit le désherbage. Je me suis renseignée à la bibliothèque de Brest, mais possédant de grands magasins, les ouvrages désuets sont retirés de la salle publique et archivés. Le même système est appliqué à la médiathèque de Nausica à. Je n’avais donc aucun modèle déjà appliqué dont j’aurais pu m’inspirer.
Il a donc été nécessaire d’établir quelques règles avec la documentaliste et avec l’accord du directeur administratif de L’IFREMER de Boulogne Sur Mer.

Mise en place d’une politique de conservation

La politique de conservation a été définie avec pour but de mettre en place une bibliothèque de référence pour le public de l’IFREMER: scientifiques, étudiants en sciences maritimes… Elle a été élaborée avec l’aide de la documentaliste puisqu’elle connaît bien le contenu de la bibliothèque et les besoins des usagers. Cette politique définit les critères d’élimination et peut répondre à certaines questions qu’on se pose pour assurer une gestion du fonds de manière cohérente.

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Table des matières
INTRODUCTION
1. L’IFREMER
1.1. L’organisme
1.1.1. Généralités
1.1.2. Sa vocation
1.1.3. Le domaine de l’IFREMER
1.2. L’IFREMER de Boulogne Sur Mer
1.2.1. Historique
1.2.2. Les services et laboratoires.
1.3. La bibliothèque
1.3.1. Une bibliothèque particulière
1.3.2. Le fonctionnement.
1.3.3. Les missions de la documentaliste.
2. ANALYSE DE LA BIBLIOTHEQUE
2.1. Les usages de la bibliothèque
2.1.1. La circulation des informations
2.1.2. La recherche de l’information par les usagers
2.2. La nécessité de désherber le fonds documentaire
2.2.1. La dégradation des documents
2.2.2. Pourquoi faut-il désherber ?
2.3. Les problèmes rencontrés p.
2.3.1. Le public
2.3.2. Le manque de place
2.3.3. La connaissance scientifique
2.3.4. Les documents triés et retirés du fonds
3. LE DESHERBAGE: UNE SOLUTION POUR UN MEILLEUR USAGE DES DOCUMENTS 
3.1. Mise en place d’une politique de conservation
3.1.1. Critères d’élimination des documents
3.1.2. Critères de conservation des documents
3.1.3. La méthode IOUPI
3.2. La pratique du désherbage
3.2.1. L’importance d’une « réglementation » écrite
3.2.2. L’épuration des monographies
3.2.3. Le désherbage des périodiques
3.2.4. La conservation des rapports
3.3. Entre les théories et la pratique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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