Acquisition et composition du fonds documentaire de l’antenne de Lillers
Les réunions d’acquisition
Environ une fois par mois, le responsable d’antenne et les assistants de conservation se rassemblent pour une réunion d’acquisition. Chacun apporte le liste des documents repérés principalement dans Livres Hebdo et sur le CD-Rom Electre et dont il estime qu’il serait intéressant pour la bibliothèque de les acquérir.
Chaque titre proposé fait l’objet d’une brève discussion, chacun donnant son avis sur la nécessité ou non d’acquérir tel ou tel document. Différents éléments peuvent alors être pris en compte : les demandes des lecteurs, le suivi d’une série, la reconstitution d’un fonds en remplaçant les livres abîmés ou la nécessité de développer un domaine. La Bibliothèque Départementale de Prêt achète principalement des livres « tout public ». Ses acquisitions respectent la pluralité des opinions politiques et des convictions religieuses. Par contre, elle n’achète pas de livres scolaires et universitaires.
Les acquisitions de livres de jeunesse et de bandes dessinées proviennent en grande partie des offices.
Chaque document est acheté en un ou plusieurs exemplaires en fonction de sa nature et de son prix. Les romans et livres pratiques sont généralement commandés en trois exemplaires (un exemplaire pour chaque bibliobus), alors que les beaux livres, les livres d’art par exemple ne sont achetés qu’en un seul exemplaire car ils sont souvent chers et moins fréquemment empruntés.
Une fois le choix effectué, il reste à passer commande auprès des fournisseurs.
Les fournisseurs
La Bibliothèque Départementale de Prêt passe commande auprès de deux types de fournisseurs : les fournisseurs qui appartiennent au marché et les fournisseurs hors marché. Les premiers sont choisis par le Conseil général. Ce sont les libraires qui offrent les pourcentages de réduction les plus avantageux qui obtiennent le marché. La B.D.P est alors tenue de commander une partie de ses livres auprès de ces libraires. Ainsi, par exemple, la librairie Brunet à Arras est le fournisseur de la B.D.P de Lillers pour les livres adultes.
A côté des « achats sur marché », la B.D.P effectue aussi des « achats hors marché ».
Les fournisseurs hors marché sont choisis librement par la B.D.P mais ce choix est toujours fonction des remises accordées.
Composition du fonds documentaire
Afin de satisfaire les divers publics qu’elle est amenée à desservir, la Bibliothèque Départementale de Prêt a un fonds documentaire composé de romans et documentaires pour adultes, d’albums, de romans et de documentaires pour enfants et adolescents, de bandes dessinées et de livres en langues étrangères. L’antenne du Centre commence également à constituer un fonds de livres-cassettes.
Depuis plusieurs années, la B.D.P achète des livres large vision à destination du public malvoyant. Cette initiative a d’ailleurs été récompensée en 1996 par la Fondation de France dans le cadre de l’opération « Gros caractères ».
Les périodiques par contre ne sont pas très nombreux. L’antenne de Lillers est abonnée à une cinquantaine de titres, comme par exemples Géo, L’Histoire, Pays du Nord, Rustica, La Chasse…, des revues dont les informations ne sont pas trop vite périmées.
Enfin, un fonds professionnel d’environ 430 livres est à le disposition du personnel. Au total, l’antenne de Lillers possède près de 150 000 documents (sans les revues). La Bibliothèque Départementale de Prêt du Pas-de-Calais dispose donc de moyens humains, matériels et budgétaires importants pour mener à bien sa mission essentielle : inciter les municipalités à créer une bibliothèque afin de permettre le développement d’un réseau de lecture publique.
Le désengagement du prêt direct et du prêt aux établissements scolaires
Le prêt direct : rapprocher de la lecture des populations qui en sont éloignées géographiquement
Afin de rapprocher l’offre de lecture des populations qui en sont éloignées géographiquement, les bibliobus se rendent dans les communes rurales du département qui comptent moins de 10 000 habitants et sont dépourvues de bibliothèque. A bord du bibliobus, les usagers, accueillis par le chauffeur et l’assistant de conservation, choisissent parmi les 3 000 documents proposés ceux qu’ils vont emprunter gratuitement pour une période de trois semaines.
Selon l’importance de la commune, son étendue et le nombre d’usagers inscrits, le bibliobus peut avoir un ou plusieurs points de stationnement dans la commune et rester pour une durée plus ou moins longue. Ainsi, par exemples, à Houlle* le bibliobus ne stationne qu’à un seul endroit, sur la place, pour une heure ; à Cauchy à la Tour* le bibliobus s’arrête une heure place de l’Eglise et une heure place de la Mairie ; à Isbergues* le bibliobus stationne un quart d’heure à un premier point puis deux fois une demi-heure à deux autres points.
Ce service permet aux populations d’accéder gratuitement à la culture, à la lecture.
Un service qui satisfait pleinement ses usagers
Pour évaluer la satisfaction des usagers du prêt direct quant au service proposé et connaître leurs pratiques et attentes en matière de lecture, j’ai réalisé, avec l’aide du personnel de l’antenne de Lillers, une enquête auprès des usagers du prêt direct du secteur de Lillers (voir questionnaire d’enquête en annexe 2).
Devant ce constat et pour inciter à la création de bibliothèques, la B.D.P mène depuis quelques années une politique de désengagement progressif des services de prêt direct et de prêt aux établissements à « publics spécifiques » (centres de vacances, centres pour handicapés, maisons de retraites, entreprises privées…) et en particulier aux écoles maternelles et primaires qui représentent la majeure partie de ces établissements.
Comme le prêt direct, le prêt aux établissements scolaires, même s’il a tendance à diminuer, demeure une activité importante. Une fois par an, au lieu de deux autrefois, les bibliobus se rendent dans les écoles maternelles et primaires des communes du département qui, en principe, ne possèdent pas de bibliothèque. Chaque classe monte tour à tour à bord du bibliobus choisir des livres qui resteront à l’école durant un an. Si l’école comporte peu de classes (3 ou 4), les élèves et enseignants peuvent emprunter chacun deux livres mais si l’école compte cinq ou six classes, chacun n’emprunte qu’un livre.
Pour éviter toute concurrence, lorsqu’une bibliothèque se crée dans une commune, cela implique le retrait des services de prêt direct et/ou de prêt scolaire. Le désengagement de la B.D.P à l’égard du prêt aux établissements scolaires est parfois mal accueilli, comme par exemple à l’école primaire de la commune d’Allouagne. Allouagne* possède une bibliothèque d’association (l’Amicale Laïque) située au centre de la commune, à quelques centaines de mètres de l’école primaire et de l’école maternelle mais les locaux trop étroits et surtout les horaires d’ouverture (le mercredi de 14 h 30 à 16 h 00 et le samedi de 14 h 00 à 16 h 00) ne permettent pas à la bibliothèque d’accueillir les classes. Par conséquent, la B.D.P poursuit le prêt de livres à l’école primaire. Lorsque, le 27 novembre 1997, Henri GRANDE, Carole COMPIEGNE et moi sommes allés renouveler le prêt scolaire, un instituteur, qui est aussi bénévole à la bibliothèque, a regretté ce désengagement à l’égard des écoles nous disant que, pour lui, le bibliobus constitue un tremplin permettant aux enfants d’avoir un contact avec les livres et de les amener à la bibliothèque. Carole lui a alors expliqué que les responsables de la bibliothèque devaient faire un effort, par exemple en aménageant les horaires d’ouverture, pour permettre aux enfants de se rendre à la bibliothèque avec leur classe. Beaucoup de petites bibliothèques accueillent les scolaires. La récente bibliothèque de Lambres-les-Aire* par exemple, reçoit des classes une heure tous les lundis après-midi et les vendredis matin. Les élèves, accompagnés de leur instituteur, viennent emprunter des livres et découvrir les éventuelles expositions.
Le désengagement du prêt direct est parfois lui aussi mal perçu par les usagers.
L’enquête réalisée auprès des usagers du prêt direct du secteur de Lillers révèle que si 58% des lecteurs sont favorables à l’ouverture d’une bibliothèque dans leur commune, près de 25% y sont opposés, la plupart craignant qu’une bibliothèque ne puisse leur offrir un choix de livres comparable à celui proposé par le bibliobus. Surtout, comme le souligne un lecteur, beaucoup d’usagers sont tellement habitués au bibliobus qu’ils auraient du mal à se rendre en bibliothèque. Lorsque, le 24 juin 1998, Georges MONTUELLE et moi avons effectué la dernière tournée de prêt direct à Lorgies pour récupérer les livres appartenant à la B.D.P, la commune de 1 142 habitants s’étant dotée en début d’année d’une bibliothèque, Georges a incité les lecteurs à se rendre désormais à la nouvelle bibliothèque. Beaucoup d’usagers nous ont dit qu’ils regrettaient l’arrêt du passage du bibliobus et qu’ils craignaient ne pas retrouver à la bibliothèque de Lorgies autant de livres et surtout autant de nouveautés que dans le bibliobus.
Dans ce processus de substitution, la Bibliothèque Départementale de Prêt a un rôle important d’information, de conseil et d’aide auprès des élus locaux pour les inciter à s’impliquer dans le développement de la lecture publique dans leur commune et pour les aider à mener à bien leur projet de création de bibliothèque.
La B.D.P informe, conseille et aide les élus locaux dans leur projet de création de bibliothèque.
En vertu de la loi du 22 juillet 1983 « les bibliothèques municipales sont organisées et financées par les communes » et « le département peut apporter aux communes qui le demandent son soutien à l’exercice de leurs compétences » (loi du 2 mars 1982)1. Sensibiliser les élus et les amener à contacter la B.D.P Afin de ne pas donner l’impression de s’ingérer dans les affaires de la commune, ce n’est pas le responsable d’antenne de la B.D.P qui contacte les élus locaux pour les inciter à créer une bibliothèque dans leur commune, il faut que l’initiative vienne des maires eux-mêmes.
Pour susciter l’intérêt des élus et les amener à rencontrer le responsable d’antenne, différentes méthodes peuvent être utilisées, mais la meilleure occasion de rencontrer des élus locaux est l’inauguration d’une nouvelle bibliothèque. Lorsqu’une bibliothèque se crée dans une commune, le responsable d’antenne conseille d’inviter à l’inauguration les maires des communes voisines. C’est ainsi que, par exemples, lors de l’inauguration de la bibliothèque de Saint-Omer-Capelle en mars 1998 étaient présents de nombreux maires, adjoints et conseillers municipaux des communes voisines2 ; de même, lors de l’inauguration de la bibliothèque de Tatinghem en 1994 étaient présents les maires des communes de Saint-Martin-au-Laërt, Longuenesse, Moulle, Clairmarais, Moringhem, Salperwick, Leulinghem et Serques, toutes voisines de Tatinghem.
Les inaugurations sont l’occasion de sensibiliser les élus à leur rôle pour développer un service public de lecture dans les communes. Le responsable d’antenne invite alors les élus à le contacter pour tout projet de création de bibliothèque.
Un premier rendez-vous pour définir les objectifs de la future bibliothèque
Lorsqu’un projet de création de bibliothèque émerge dans une commune de moins de 10 000 habitants, le maire contacte l’antenne de la B.D.P dont il dépend pour obtenir un rendez-vous avec le responsable d’antenne. Au cours de ce premier entretien, le maire expose son projet et les moyens dont il dispose : le local disponible pour abriter la bibliothèque, les personnes susceptibles de s’occuper de la bibliothèque. .. Le responsable d’antenne attache une grande importance à la fonctionnalité du local prévu pour accueillir la bibliothèque. L’idéal est d’avoir un local permettant de distinguer une section enfants, une section adultes, une salle pour les animations, une salle pour l’équipement des livres et les tâches internes et un espace pour la consultation sur place, le tout se trouvant au rez-de-chaussée. Mais rares sont les locaux permettant de répondre à ces exigences. Dans les petites communes, les bibliothèques sont souvent aménagées dans une pièce d’une ancienne école, ou dans une pièce de la mairie. Outre la fonctionnalité du local, l’éclairage, le chauffage et les conditions de sécurité sont également des éléments importants à prendre en considération.
Au cours de ce rendez-vous, le responsable d’antenne remet au maire des catalogues de mobilier de bibliothèque en insistant particulièrement sur la nécessité d’avoir des étagères spécialement conçues pour les bibliothèques.
Ce rendez-vous, qui dure environ une heure à une heure et demie, ne garantit pas la création d’une bibliothèque. Un projet de création peut mettre des mois, voire plusieurs années à se concrétiser, il arrive même que le projet soit abandonné.
Le travail de démarchage auprès de élus pour les convaincre de l’utilité de créer une bibliothèque demande beaucoup de patience.
Dans cette phase d’élaboration du projet, les aides du Conseil général constituent souvent un argument incitatif très fort.
Les aides financières du Conseil général : un argument d’accompagnement fort
Les moyens budgétaires des communes de moins de 10 000 habitants ne leur permettent généralement pas d’envisager la création et le fonctionnement complet d’une bibliothèque sans aide extérieure. C’est pourquoi, le Conseil général du Pas-de-Calais a mis en place un dispositif d’aides financières. Là aussi, la B.D.P a un rôle important d’information et de conseil auprès des municipalités. Le responsable d’antenne renseigne les élus sur les subventions auxquelles ils peuvent prétendre et les aide à constituer leurs dossiers de demande.
La politique du Conseil général est d’aider financièrement les communes qui manifestent la volonté de s’impliquer dans le développement de la lecture publique. Mais pour bénéficier de ces aides, il faut respecter un certain nombre de critères.
Descriptif des aides accordées par le Conseil général du Pas-de-Calais
Les communes ayant décidé la création d’une bibliothèque peuvent, sous certaines conditions, bénéficier des subventions du Conseil général du Pas-de-Calais qui couvrent une partie des dépenses liées à l’aménagement de la bibliothèque et à l’acquisition d’ouvrages. Subventions qui complètent l’aide de la D.R.A.C*, qui est une aide à la construction du bâtiment.
Seules les bibliothèques disposant d’un local spécifique, d’un personnel formé et d’un budget d’acquisition, donc les bibliothèques municipales et les bibliothèques-relais, peuvent prétendre aux subventions du Conseil général.
L’aide à la création de bibliothèques
En 1991, le Conseil général du Pas-de-Calais a mis en place une aide destinée à soutenir les communes dans leurs efforts pour se doter d’une bibliothèque. A partir du moment où les communes sont en mesure de justifier d’un certain nombre de critères concernant la surface du local abritant la bibliothèque, la qualification du personnel et les horaires d’ouverture au public, elles peuvent bénéficier d’une aide à la création de bibliothèques (voir annexe 3 ).
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, la subvention forfaitaire s’élève à 50 000 francs, à laquelle s’ajoutent 5 francs par habitant. Pour les communes de 10 000 à 20 000 habitants, la subvention est de 150 000 francs.
Les communes de plus de 20 000 habitants peuvent elles aussi prétendre à une aide tenant compte de leur situation spécifique mais plafonnée à 150 000 francs.
Constatant après quelques années de fonctionnement de ce dispositif que les villages de moins de 2 000 habitants présentaient peu de demandes de subventions, alors qu’ils représentent la grande majorité des communes, le dispositif d’aide défini en 1991 a été aménagé en leur faveur en 1996. Ce nouveau dispositif favorise la création de « points lecture » dans les communes de moins de 2 000 habitants ne disposant pas d’un local suffisamment spacieux pour accueillir une bibliothèque4. Désormais, les communes de moins de 1 000 habitants peuvent bénéficier d’une subvention de 10 000 francs et les communes de 1000 à 2 000 habitants une subvention de 20 000 francs ; ces aides pouvant atteindre 50 000 francs plus 5 francs par habitant suivant la surface du local. L’obtention de ces aides est accordée sur des critères mieux adaptés aux moyens de ces petites communes (voir annexe 4).
Une fois crée, la bibliothèque peut alors demander une aide à l’acquisition d’ouvrages.
L’aide à l’acquisition d’ouvrages
Pour aider les bibliothèques à constituer ou à développer leur fonds documentaire, le Conseil général leur propose une aide à l’acquisition d’ouvrages couvrant 50% de la dépense dans la limite d’une dépense maximale de 10 000 francs et sous réserve que 25% du coût total des factures présentées concernent des acquisitions d’ouvrages à destination de la petite enfance (0 à 6 ans).
L’aide à l’acquisition d’ouvrages peut être sollicitée tous les ans alors que l’aide à la création de bibliothèques n’est accordée qu’une seule fois.
Toutes les demandes de subvention sont à adresser au Président du Conseil général et sont étudiées par la Commission Permanente sur la base de l’avis émis par la Direction de la Lecture Publique Départementale.
Par ces aides, le Conseil général n’entend pas agir à la place des communes mais les aider, les soutenir lorsqu’une volonté se manifeste. Ainsi, l’obtention de l’aide à l’acquisition d’ouvrages implique un effort financier de la part de la commune qui doit doter la bibliothèque d’un budget d’acquisition.
Le prêt de livres aux établissements « tous publics »
Composition du réseau des bibliothèques desservies par la B.D.P
Sous l’expression « établissements tous publics » sont regroupés les trois types de bibliothèques composant le réseau des bibliothèques desservies par la B.D.P. Chaque type de bibliothèque est caractérisé et différencié par une série de critères. Ainsi, on appelle Bibliothèque Municipale toute bibliothèque disposant d’un local spécifique, d’un personnel constitué de professionnels des bibliothèques et d’un budget d’acquisition. Les Bibliothèques- Relais ont un local spécifique, un personnel composé de bénévoles formés par la B.D.P et un budget d’acquisition. Enfin, les Bibliothèques Tout Public sont des bibliothèques ouvertes à un large public mais qui n’ont pas de local spécifique, pas de personnel formé ou pas de budget d’acquisition. Ces dernières sont les plus fréquentes. Toutes ces bibliothèques peuvent demander à bénéficier du service de prêt de livres de la B.D.P destiné à compléter et renouveler leur fonds documentaire. Compléter et renouveler le fonds documentaire des bibliothèques
Le fonds documentaire propre aux petites bibliothèques est constitué pour l’essentiel de dons de la part des habitants de la commune. Ces livres sont acceptés par les responsables des bibliothèques qui, voyant les étagères se remplir de livres, ont l’impression de posséder un fonds documentaire riche. Mais souvent, ces livres sont anciens, abîmés et ont peu de chance d’être empruntés.
Afin d’aider les bibliothèques à proposer aux lecteurs un fonds documentaire satisfaisant, en plus de l’aide à l’acquisition d’ouvrages accordée par le Conseil général, la Bibliothèque Départementale de Prêt prête régulièrement aux bibliothèques de son réseau des livres en dépôt en complément de leur fonds propre.
Les dépôts de livres adultes et enfants sont renouvelés deux fois par an. Les responsables des bibliothèques sont avertis du passage du bibliobus trois semaines à l’avance, ce qui leur laisse le temps de réunir et classer les documents qui vont quitter la bibliothèque suivant la liste des titres que leur envoie la B.D.P.
Lors de l’échange, un ou plusieurs responsables de la bibliothèque montent à bord du bibliobus choisir parmi les 3 000 livres, les 750 qui resteront à la bibliothèque pour six mois. Chaque bibliothèque peut emprunter jusqu’à 750 livres pour adultes et 750 livres pour enfants et ce, quelque soit le type de bibliothèque, l’importance de la commune et le nombre de lecteurs inscrits à la bibliothèque. De son côté, l’assistant de conservation veille à ce que le choix des livres soit équilibré et qu’aucun genre ne soit oublié. Pendant ce temps le chauffeur du bibliobus « refiche » les livres qui quittent la bibliothèque et vérifie que tous les livres soient bien rendus. Cette opération de « défichage » et de « refichage » des livres se pratique encore à l’antenne de Lillers de la B.D.P alors qu’elle est désormais évitée à Dainville et Wimereux grâce à l’informatisation et aux ordinateurs portables embarqués à bord des bibliobus. Depuis 1997, le prêt d’ouvrages est régit par un système de conventions.
Le conventionnement des services de prêt
Le prêt d’ouvrages aux établissements « tous publics », comme le prêt aux collèges, aux établissements scolaires et le prêt direct, est régit depuis janvier 1997 par des conventions.
Les conventions, signées entre la B.D.P du Pas-de-Calais et ses utilisateurs tiennent lieu de lien contractuel et juridique. Signées pour un ou trois ans, ces conventions fixent les obligations, les engagements respectifs du Département et des collectivités desservies et instaurent une égalité de traitement de l’ensemble des relais de la B.D.P2 (voir annexe 5). La signature d’une convention régissant le prêt aux bibliothèques publiques est aussi un moyen de responsabiliser les élus locaux
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Table des matières
Introduction
Première partie
La Bibliothèque départementale de Prêt du Pas-de-Calais : présentation de la première B.D.P de France
Une longue histoire
1956-1966 : l’Association du bibliobus départemental
1966-1986 : expansion et expérimentation à la B.C.P du Pas-de-Calais
A partir de 1986, la Bibliothèque Départementale de prêt devient l’outil essentiel de la politique du Conseil général en faveur du livre et de la lecture
Le Pas-de-Calais : un département étendu et peuplé desservi par les trois antennes de la B.D.P 8
Une population inégalement répartie sur le territoire
Lieux d’implantation et zones de desserte des trois antennes de la B.D.P
Dainville : l’antenne Centrale
Wimereux : l’antenne du Littoral
Lillers : l’antenne du Centre
Un personnel nombreux
Présentation de l’équipe de direction de la Bibliothèque Départementale de Prêt du Pas-de-Calais
Présentation du personnel de l’antenne de Lillers
Acquisition et composition du fonds documentaire de l’antenne de Lillers
Les réunions d’acquisition
Les fournisseurs
Composition du fonds documentaire
Notes
Deuxième partie
La Bibliothèque Départementale de Prêt incite à la création de bibliothèques et soutient les municipalités dans leurs projets en faveur du développement de la lecture publique
Le désengagement du prêt direct et du prêt aux établissements scolaires
Le prêt direct : rapprocher de la lecture des populations qui en sont éloignées géographiquement
Un service qui satisfait pleinement ses usagers
Remplacer le prêt direct et le prêt aux établissements scolaires par la création d’une bibliothèque
La B.D.P informe, conseille et aide les élus locaux dans leur projet de création de bibliothèque
Sensibiliser les élus et les amener à contacter la B.D.P
Un premier rendez-vous pour définir les objectifs de la future bibliothèque
Les aides financières du Conseil général : un argument d’accompagnement fort
Descriptif des aides accordées par le Conseil général du Pas-de-Calais
L’aide à la création de bibliothèques
L’aide à l’acquisition d’ouvrages
Notes
Troisième partie
La Bibliothèque Départementale de Prêt soutient les bibliothèques de son réseau
Le prêt de livres aux établissements « tous publics »
Composition du réseau des bibliothèques desservies par la B.D.P
Compléter et renouveler le fonds documentaire des bibliothèques
Le conventionnement des services de prêt
Le renouvellement d’un dépôt est une occasion pour le personnel de la B.D.P de rencontrer les responsables des bibliothèques
La formation des bibliothécaires bénévoles
Une formation de proximité visant à améliorer le fonctionnement des bibliothèques du réseau
Des stages au contenu diversifié et complémentaire
Des bibliothèques vivantes grâce aux animations
La B.D.P prête des supports d’animation aux bibliothèques de son réseau
Les malles thématiques
Les expositions « panneaux »
Les modules d’animation
Des animations pour dynamiser les bibliothèques
La Bibliothèque Départementale de Prêt communique avec son réseau
Signet : le bulletin de liaison de la B.D.P
La publication d’outils bibliographiques
Notes
Quatrième partie
Vers la construction d’un réseau départemental de lecture publique structuré ?
Des résultats encourageants
Les demandes de subventions et les créations de bibliothèques progressent
Les bibliothèques fonctionnent mieux grâce aux efforts de tous
Les limites à la construction d’un réseau structuré de lecture publique
L’informatisation : un retard en voie d’être comblé
La modernisation tardive du fonctionnement de la B.D.P
L’équipement des bibliothèques en matériel informatique
La B.D.P soutient les bibliothèques informatisées ou en voie d’informatisation
La coopération intercommunale
… une solution contre l’isolement culturel
… qui a des difficultés à se développer dans le Pas-de-Calais
Notes
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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