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RAPPELS SUR LES PATHOLOGIES BUCCO-DENTAIRES
La carie dentaire
Selon l’OMS, la carie dentaire est définie comme un » processus localisé d’origine externe apparaissant après l’éruption des dents, qui s’accompagne d’un ramollissement des tissus durs et évolue vers la formation d’une cavité [47]. C’est une maladie multifactorielle dont le développement dépend de l’ingestion des hydrates de carbone, des micro-organismes de la plaque adhérente à la surface des dents, de la durée de l’influence exercée par les facteurs nocifs cariogènes et des propriétés inhérentes à la structure des tissus dentaires.
La carie dentaire compte sans aucun doute parmi les maladies les plus répandues et les plus fréquentes à l’heure actuelle dans le monde. Selon l’OMS, 60 à 90% des enfants scolarisés dans le monde et près de 100% des adultes ont des caries [51].
Au Sénégal, même si elle n’est pas inscrite comme cause de mortalité, elle se place au premier rang en termes de morbidité. Ainsi une étude transversale de type descriptive réalisée chez des enfants scolarisés dans la région de Dakar montre une prévalence de 41,8% ; un indice CAO moyen de 0,644 ; une proportion des dents cariées de 65%, de 32,2% pour les dents absentes et de 2,7% pour les dents obturées [24].
Les parodontopathies
Ce sont des maladies infectieuses chroniques, épisodiques, spécifiques d’un site et sont caractérisées par un nombre déterminé de destructions localisées de l’attache gingivale. Elles sont caractérisées par une inflammation gingivale, formation de poches parodontales, destruction du ligament parodontal et de l’os alvéolaire et de mobilisations dentaires progressives [16].
Les parodonpathies sont des affections multifactorielles. Les facteurs sont d’une part d’ordre local et représentés par les bactéries pathogènes (facteurs initiaux), les restaurations iatrogènes, les malpositions dentaires, une architecture gingivale défavorable et un irritant physique ou chimique, et d’autre part d’ordre général comme les endocrinopathies, les maladies digestives entrainant une modification de la flore bactérienne, les maladies sanguines, les maladies du système nerveux, la grossesse et l’utilisation de contraceptifs oraux.
Les parodontopathies au même titre que la carie dentaire constituent un véritable problème de santé publique dans les pays en développement. Des parodontopathies sévères ont été relevées chez 15 à 20% des adultes d’âge moyen (35-44 ans) [50].
Aussi, une étude observationnelle de type transversale réalisée dans la région de Dakar montre que la parodontite chronique touche 15 % de la population répartie en 9% pour la parodontite chronique localisée et 6% pour celle généralisée. Par contre la parodontite agressive touche 5% de cette population répartie en 3% pour la forme localisée et 2% pour celle généralisée [16]
Les traumatismes alvéolo-dentaires
Les traumatismes alvéolo- dentaires sont tous des traumatismes accidentels, dus aux chocs directs et indirects portés sur le système alvéolo-dentaire. Trois enfants sur dix subissent un choc pendant l’âge préscolaire. La prévalence des traumatismes en denture temporaire est plus élevée que les accidents en denture permanente et elles sont souvent ignorées ou non prise en charge. Cependant les conséquences tant sur les dents temporaires elles-mêmes que sur les germes successionnels peuvent être considérables. D’étiologies multiples (accidents, sports, rixes…), la majorité des traumatismes intéresse le bloc incisivo-canin supérieur et leur traitement nécessite le plus souvent une prise en charge pluridisciplinaire, incluant endodontie, orthodontie, chirurgie et prothèse [36].
Les anomalies dento-maxillo-faciales
Ce sont des variations dimensionnelles des bases osseuses alvéolaires pouvant entraîner un préjudice esthétique et/ou fonctionnel. Ces anomalies peuvent avoir des conséquences défavorables sur la denture, le parodonte et l’ATM. Elles peuvent être liées à la fonction (les habitudes déformantes, la déglutition, la phonation, la respiration), à la morphologie (anomalies dentaires de forme, de situation et de nombre, anomalies alvéolaires). [12].
Ce sont des conséquences esthétiques et parfois fonctionnelles, entraînent une forte demande de traitements orthodontiques mais ne relèvent généralement pas, à proprement parler, de la pathologie.
Au Sénégal une étude chez les enfants d’âge scolaire montre qu’entre 17% et 30% des enfants ont clairement exprimé le besoin d’un traitement orthodontique [37].
La fluorose dentaire
Elle se définit comme étant une lésion dyschromique et structurale des tissus durs de la dent consécutive à une ingestion chronique de fluor supérieure à la dose optimale comprise entre 0,5 et 1,5 mg/l pendant la période de la formation de la dent. Les premiers cas de fluorose furent découverts en 1916 dans le Colorado par Mac et Black qui constatent des taches dentaires appelées ‘’émail moucheté’’ chez 80% des habitants. [13].
La fluorose dentaire est une atteinte qui sévit sur un mode endémique dans de nombreuses régions du monde et particulièrement dans les pays aux sols riches en fluor [35].
Ainsi une étude menée dans la commune de Fatick, zone de fluorose endémique, montre que plus de la moitié des élèves (51%) présente une fluorose manifeste. Ceci est associé à une forte présence de fluor dans l’eau de boisson de ladite commune [11].
Les cancers buccaux
Ils sont fréquemment liés à la consommation excessive d’alcool et de tabac et constituent également une préoccupation de santé publique importante selon l’OMS avec une incidence variant de un à dix cas pour 100 000 habitants dans la plupart des pays. La prévalence du cancer buccal est relativement plus élevée chez les hommes, les personnes âgées, et chez les personnes peu instruites et à faible revenu. Le diagnostic est souvent tardif avec un mauvais pronostic [51].
OFFRE DE SOINS ET ACCESSIBILITE
La santé bucco-dentaire est une partie intégrante de la santé générale. Cependant de ces différentes définitions nous retiendrons celle de KEREBEL : « la santé bucco-dentaire est l’absence de toute anomalie morphologique ou fonctionnelle des dents et du parodonte, ainsi que des parties voisines de la cavité buccale et des diverses structures qui jouent un rôle dans la mastication et se rattachent au complexe maxillo-faciale.» [22].
La santé bucco-dentaire dépend des facteurs sociaux et environnementaux et aussi, fortement, de ceux liés au mode de vie. Ces facteurs constituent des risques pour la plupart des maladies chroniques ou au contraire des facteurs protecteurs, comme une exposition appropriée aux fluorures ou une bonne hygiène. Les maladies bucco-dentaires peuvent être qualifiées de problèmes de santé publique majeurs en raison de leur prévalence et de leur incidence élevée dans toutes les régions du monde et par le fait que, comme pour toutes les maladies, elles atteignent principalement les populations défavorisées et socialement marginalisées. Il faut également prendre en considération les effets qu’elles peuvent avoir en matière de douleur, de déficience fonctionnelle et de détérioration de la qualité de vie [33].
La cavité buccale est souvent le siège de nombreuses pathologies qui sont soit spécifiques, soit en rapport avec une maladie générale et parmi celles-ci, la carie dentaire et les parodontopathies sont les plus fréquentes, mais aussi nous avons les anomalies orthodontiques et la fluorose qui sont moins fréquentes.
La fréquence de ces pathologies justifie la nécessité d’une offre de soins de qualité.
Offre de soins
La politique de la DSBD suit le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2009-2018 qui privilégie la stratégie de la prévention par la prise en charge intégrée des maladies avec une composante communautaire. Cette approche permet ainsi de promouvoir au niveau communautaire des changements de comportements qui concourent à l’amélioration de la qualité de vie des populations, au regard des objectifs déclinés dans le document de politique nationale de santé communautaire. Les objectifs fixés sont les suivants :
• Renforcer l’accès aux soins bucco-dentaires à toute la population sénégalaise surtout la plus démunie ;
• Améliorer la qualité des soins bucco-dentaires dans les formations sanitaires;
• Renforcer la prévention des affections bucco-dentaires ;
• Améliorer les aptitudes et connaissances du personnel dentaire ;
• Améliorer le système d’information sanitaire sur les affections bucco-dentaires;
• Renforcer le partenariat avec le secteur privé et les instituts de formation (UCAD, ENDSS) ;
• Améliorer le cadre institutionnel des services de santé bucco-dentaire du niveau central et des districts sanitaires ;
• Développer la recherche opérationnelle.
Une bonne politique de santé bucco-dentaire permet de minimiser les affections bucco-dentaires.
La politique de santé bucco-dentaire est traduite opérationnellement par un plan d’action stratégique dont l’évaluation a permis de corriger les imperfections et de faire des propositions tendant à atteindre les objectifs fixés.
Les services dentaires sont localisés au niveau des zones urbaines ce qui ne milite pas en faveur de la décentralisation et de l’accessibilité des structures au niveau des zones rurales. Dans ces zones, la prise en charge des pathologies bucco-dentaires est quasi nulle, les ICP et les SFE n’ont pas la compétence requise pour la prise en charge des pathologies bucco-dentaires.
Il existe des structures bucco-dentaires dans tous les Etablissements Publiques de Santé de niveau 1, 2 et 3 ainsi qu’au niveau des centres de santé et des districts excepté les nouvelles créations.
Ces services sont dirigés par un personnel composé de chirurgiens-dentistes et de techniciens supérieurs en odontologie.
Avec une moyenne de 25 chirurgiens-dentistes formés par année, le Sénégal est en dessous des normes de l’OMS (1CD/10000 habitants) avec un ratio de 1 CD/ 38000 habitants [9].
Au Sénégal, une étude descriptive et transversale relative aux prestations offertes a été menée dans la région de Dakar et concernant l’ensemble des institutions de protection sociale établi à Dakar. Ainsi, toutes les institutions prennent en charge les traitements conservateurs et les extractions. Cependant, pour les mutuelles, on note une faible proportion (6,6%) ne prenant pas en charge des soins conservateurs. La prise en charge des soins prothétiques est assurée avec des pourcentages relativement faibles par les institutions d’entreprises et les institutions interprofessionnelles et elle est absente pour les mutuelles de santé [14].
Les soins orthodontiques sont souvent plus motivés par l’esthétique que par le caractère fonctionnel de la denture et leur couverture aussi demandent beaucoup de moyens. Cela peut expliquer l’absence de leur prise en charge dans le tableau de prestation des mutuelles et le faible pourcentage d’institutions d’entreprises prenant en charge ces soins [14]. L’offre et l’accessibilité aux soins restent deux termes indissociables.
Accessibilité
Selon Picheral, l’accessibilité aux soins « c’est la capacité matérielle d’accéder aux ressources sanitaires et aux services de santé, elle présente au moins deux dimensions : matérielle et sociale. L’accessibilité traduit la possibilité de recourir aux prestataires de soins et n’a donc qu’une valeur potentielle (desserte). Surtout fonction du couple distance / temps donc de la proximité ou de l’éloignement du cabinet médical, de l’établissement de soins et de la longueur du trajet à effectuer. Indicateur social (inégalités) et indicateur de santé fréquemment utilisés, l’accessibilité est une condition de l’accès aux soins mais ne détermine pas à elle seule le recours aux soins effectifs (c’est à dire l’utilisation effective du système). L’accessibilité se dit aussi de la possibilité financière de recourir à des services de santé (couverture, assurance sociale) ou à une innovation médicale (pratique, technique, équipement, diffusion). La plus grande accessibilité est ainsi un des objectifs premiers de tout système de santé dans sa dimension sociale (équité). Dans les deux cas, l’accessibilité est maintenant considérée comme un déterminant de santé et un éventuel facteur de risque » [39].
L’auteur fait référence à deux dimensions : géographique et économique. Concernant l’accessibilité géographique, c’est la notion de distance temps entre l’usager et la ressource sanitaire qui est privilégiée au sens de la capacité à produire un recours. Concernant l’accessibilité financière ou économique, on doit remarquer que plusieurs choix de services sont en général possibles et donc arbitrés dans un système de santé concurrentiel (libéral) et mixte, ou qu’on a affaire à un choix obligé mais gratuit (contraint) [50].
• Accessibilité Géographique
Selon Brunet « c’est la capacité à être atteint par une clientèle, un message un service. Elle dépend de l’état des moyens de transport et représente un coût : le monde entier est accessible en tous ses points mais le coût d’accès peut être très élevé [6].
La politique de l’État est encore basée sur les soins de santé primaires. Elle s’appuie, entre autres, sur la volonté déclarée des Etats à Alma Ata de corriger les inégalités flagrantes dans la situation sanitaire. Les temps d’accès les plus longs aux soins concernent les régions rurales à faible densité de population.
Cette situation est la résultante d’une mauvaise répartition des structures sanitaires et des personnels de santé ainsi que des équipements de haute technologie, ce qui dès lors crée un déséquilibre de la carte sanitaire avec une trop forte concentration à Dakar. Il ressort de la seconde enquête Sénégalaise auprès des ménages (DSP 2004) que l’accès aux services de santé est encore difficile au Sénégal, surtout pour les soins d’urgence. Selon les résultats de l’enquête, seuls 57% des populations sont à moins de 30 mn d’un service de santé. Le taux est à 86,5% à Dakar mais tombe à 41,2% en milieu rural du fait des difficultés de transport [26].
Une répartition inégale des structures de soins et donc des personnels de santé reste un vrai obstacle à la politique de santé. On peut noter un déséquilibre de la carte sanitaire qui est synonyme d’une concentration des potentialités du secteur dans la région de Dakar [41].
• Accessibilité Financière
On ne saurait apprécier cette notion sans l’approcher au contexte socio-économique actuel. Bon nombre d’observateurs s’accordent pour dire que le Sénégalais vit aujourd’hui dans un contexte de pauvreté chronique. Le Sénégal a rejoint depuis l’année 2005 le groupe des Pays les Moins Avancés (PMA). La tendance à la progression de la pauvreté a été remarquée dans les années 90. Ensuite l’on a constaté une amélioration au début des années 2000 avec un taux de croissance économique de l’ordre de 4,3 (EDS IV). Toutefois, l’enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (ESPS) réalisée en 2005 révèle que 50,8 % des Sénégalais vivent encore au-dessous du seuil de la pauvreté avec des disparités géographiques et spatiales mais également sexospécifiques importantes [43].
• Accessibilité Socio-culturelle
Pour Fassin (1988) la médecine est un ensemble de pratiques sociales. Pour une analyse plus complète de l’accessibilité aux soins, la prise en compte des déterminants socioculturels est une nécessité [18]
L’interaction entre les demandeurs de soins et l’espace hospitalier constitue en général une trajectoire complexe et éprouvant que les populations hésitent à entreprendre. L’accueil en urgence ou non représente pour de nombreux patients le premier obstacle à franchir du fait de l’inexistence d’un cadre qui lui est dédié, de la quasi-absence de personnel à certaines heures et des difficultés de communication pour une bonne compréhension des besoins et une orientation correcte des malades [43].
• Accessibilité Technique
L’accessibilité est représenté par la disponibilité de l’offre de service qui est matérialisé par des infrastructures, de personnels techniques et des matériels adéquats qui restent insuffisants sur le plan sanitaire en général et sur le plan bucco-dentaire en particulier. Malgré les efforts consentis par les autorités sanitaires ces dernières années, le nombre de fauteuils dentaires restent insuffisant. En 2014, on dénombrait 110 fauteuils installés dont 79 dans les districts et 31 au niveau des hôpitaux régionaux. En plus, la majorité des structures publiques de soins bucco-dentaires sont sous-équipées avec un équipement souvent obsolète.
En effet sur les 96 structures de soins du pays, 62 ne disposent que d’un seul fauteuil dentaire. Dans 16 d’entre eux, il est dénombré un total de 21 fauteuils non fonctionnels [34]. Douze districts sanitaires n’ont pas encore de cabinet dentaire et cela accompagné du nombre insuffisant de chirurgien-dentiste.
Programme d’appui à l’offre et la demande de soins au Sénégal (PAODES)
Le PAODES, Programme d’Appui à l’Offre et la Demande de Soins au Sénégal, est une intervention, financée pour quatre années par la coopération belge. Elle se déroulera dans la région médicale de Thiès, Diourbel, Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Cette intervention fait partie d’un programme dans le secteur de la santé de la coopération belgo-sénégalaise d’une valeur totale de 21 000 000 EUR. S’inscrivant dans la politique sectorielle du pays et ayant comme objectif général de renforcer durablement et globalement le secteur de la santé au Sénégal et singulièrement dans les cinq Régions Médicales ciblées. Le PAODES s’inscrit dans une vision à long-terme. La volonté du Ministère de la Santé de réaliser une assurance maladie universelle pour sa population avec un appui de la coopération belge est très ambitieuse et exigera une mise en œuvre graduelle probablement durant au moins 10 années à venir.
Ce programme est centré sur le renforcement des capacités du pays partenaire, afin de garantir un pilotage adéquat de la politique nationale de santé. Ce renforcement comprend les capacités au niveau central pour définir les politiques de santé et les capacités du niveau opérationnel pour les tester et les capitaliser par la suite pour le reste du pays.
Le PAODES est basé sur des principes que sont un accès équitable aux soins, une approche systémique, une vision complémentaire offre et demande, une contribution à stimuler les partenariats et une flexibilité dans l’exécution en respectant le modèle de ‘double ancrage’ (au niveau central et au niveau opérationnel)
L’intervention du PAODES se déroule pour le niveau opérationnel dans les régions de Thiès, Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine. Les activités seront mises en œuvre au sein des régions, dans les districts sanitaires, avec la prise en compte systématique des collectivités locales, tant par l’offre que par la demande.
Le PAODES a comme objectif d’améliorer durablement l’état de santé des populations défavorisées des régions de Diourbel, Kaffrine, Kaolack, Fatick et Thiès, mais aussi de faire bénéficier à ces populations d’un accès équitable à des soins de qualité et d’un bon niveau de protection sociale et cela par une tarification forfaitaire. Celle-ci est plus précisément une tarification forfaitaire subsidiée sous condition qu’il convient d’expliquer :
D’une part, le principe de la tarification forfaitaire est de proposer pour un groupe de maladies ou pour un service de santé donné (par exemple, la consultation au poste de santé ou l’hospitalisation en pédiatrie au Centre de Santé) un tarif fixe qui inclut toute la prise en charge de l’épisode maladie. En outre un tel système de tarifs forfaitaires implique la prévisibilité des coûts pour le patient, facilite la gestion financière des structures de santé ainsi que la maîtrise des coûts des services et induit une amélioration importante de la transparence du système. D’autre part, pour encourager l’utilisation rationnelle des échelons du système sanitaire, le PAODES propose également de subsidier l’offre au second échelon (Centre de Santé) sous certaines conditions. Il s’agit ici de permettre au patient de ne payer qu’une partie du tarif forfaitaire indiqué, le reste étant payé au Centre de Santé (CS) par le PAODES sous condition que le patient soit référé par le premier échelon du district sanitaire qu’est le Poste de Santé (PS) (sauf urgence véritable). Les tarifs forfaitaires seront donc subsidiés sous condition d’utilisation de l’échelon le plus adéquat du système sanitaire. Le patient reste libre de court-circuiter le premier échelon et d’avoir directement accès au médecin du CS, même si cela n’est pas nécessaire. Il ne sera alors pas subsidié et devra payer l’entièreté du coût réel moyen/tarif forfaitaire de la consultation ambulatoire (examens complémentaires et traitement inclus). Ce subside est donc indissociable de la tarification forfaitaire et est une mesure temporaire qui doit être progressivement déplacé vers l’assurance maladie (demande de soins). Il a pour but de faciliter l’accès financier aux soins et de renforcer le système de référence. Notons encore que le subside est particulièrement élevé pour les groupes vulnérables, en attendant qu’ils puissent être pris en charge par un système de prépaiement fonctionnel et subventionné (assurance maladie subventionnée).
Cette intervention de la tarification forfaitaire subsidiée associé à celle des mutuelles de santé aboutit à une réduction considérable du cout des soins pour le patient comme le montre le schéma ci-dessous.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GÉNÉRALES SUR LE SENEGAL ET RAPPELS SUR LES PATHOLOGIES BUCCODENTAIRES
I. GÉNÉRALITÉS SUR LE SENEGAL
1.1. Présentation Physique
1.2. Découpage administratif
1.3. Système de santé
II. RAPPELS SUR LES PATHOLOGIES BUCCO-DENTAIRES
2.1. La carie dentaire
2.2. Les parodontopathies
2.3. Les traumatismes alvéolo-dentaires
2.4. Les anomalies dento-maxillo-faciales
2.5. La fluorose dentaire
2.6. Les cancers buccaux
III. OFFRE DE SOINS ET ACCESSIBILITE
3.1. Offre de soins
3.2. Accessibilité
3.3. Programme d’appui à l’offre et la demande de soins au Sénégal
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE EPIDEMIOLOGIQUE
I. PROBLEMATIQUE
II. OBJECTIFS
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
III. METHODOLOGIE
3.1. Type d’étude
3.2. Cadre d’étude
3.3. Population cible
3.5. Echantillonnage et taille de l’échantillon
3.6. Variables de l’étude
3.7. Collecte des données
3.8. Saisie et analyse des données
IV. RESULTATS
4.1. Résultats descriptifs
4.2. Résultats Analytiques
V. DISCUSSION
5.1. Spécifications personnelles (caractéristiques sociodémographiques)
5.1.1. Sexe
5.1.2. Age
5.1.3. Catégories socio-professionnelles
5.2. Moyens préventifs
5.2.1. Bâtonnet frotte-dent
5.2.2. Brossage
5.3. Offre de soins
5.3.1. Lieu de consultation en cas de problème dentaire
5.3.2. Motif de la consultation
5.3.3. Types de soins dispensés aux patients
5.4. Accessibilité
5.4.1. Accessibilité Géographique
5.4.2. Accessibilité financière
5.5. Satisfaction
5.5.1. Temps d’attente
5.5.2. Satisfaction au niveau de l’accueil
5.5.3. Satisfaction au niveau des soins
5.4. Renoncement
5.5. Raison du renoncement
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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