L’énorme inégalité existant dans le monde à travers le continent Nord et Sud, explique le développement de l’investissement international dans le monde. La division internationale du travail et l’énorme inégalité en matière de technologie et de ressources naturelles a intensifié son développement. L’investissement à l’étranger existait déjà bien beaucoup d’année auparavant, les avancées technologiques ont gagné du terrain et profitant à ceux qui l’acquiert notamment les grands pays industrialisés, l’inégalité et la diversité se creuse d’avantage entrainant une interdépendance des économies et débouche vers une expansion des investissements internationaux.
Dans les économies du marché, le secteur privé est le principal moteur de croissance, il peut entretenir et accélérer la croissance si l’environnement économique favorable y est réuni. Face à l’insuffisance des ressources stratégiques utiles dont nécessairement les matières premières, dans un contexte de mondialisation de l’économie et dans le cadre d’une concurrence très poussée, les entreprises privés se tournent vers les pays qui procureraient des avantages à leurs activités dont nécessairement la disponibilité des facteurs de production et leur cout. L’investissement international est également une décision commerciale pour faire face à la concurrence de la part de certaines firmes ou pour protéger ou agrandir leur part de marché, on appelle cela le phénomène de délocalisation qui consiste à transférer les activités dans différentes lieux en fonction des couts nécessairement.
Dans le contexte actuel de la mondialisation dans laquelle le libre-échange et la libre circulation des biens et services, des personnes, des capitaux sont régulières dans l’économie et dans le cadre de l’affaiblissement de l’aide internationale, les acteurs du développement accorde un intérêt très particulier pour l’IDE qu’ils considèrent comme un moyen pour résoudre le problème de l’insuffisance de ressources financières dans les pays en développement. Les investissements directs à l’étranger constituent certainement l’un des aspects les plus visibles de la mondialisation, elle progresse à un rythme phénoménal depuis le début des années 80 rendant le marché mondial plus concurrentiel. La majorité des IDE entrepris par les grandes firmes sont localisés dans les pays en développement, l’attrait grandissant des pays en développement tient en partie à la gamme d’actifs «créés» qu’ils offrent aux investisseurs.
APPROCHE THEORIQUE
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance économique peut se définir comme une augmentation durable de sa dimension accompagnée de changements structurels importants et conduisant à l’amélioration du niveau de vie , mais aussi une augmentation de la productivité globale et par tête dans une économie donné. La croissance du revenu par habitant est une condition première de l’amélioration de l’ensemble des principaux éléments constitutifs du domaine économique : la consommation, l’appareil de production, les échanges extérieurs, l’activité des pouvoirs publics, la répartition du produit et du revenu, et la réduction de divers déséquilibres. La croissance résulte donc essentiellement en une évolution de la production publique ou privé, du niveau de vie et donc de la consommation. La majorité des écoles de pensées et des manuels des théories économiques situent l’origine de la croissance à la première révolution industrielle. Adam Smith fut le premier à s’y intéresser suivi de Ricardo, Marx et Malthus, après eux de nombreuses théories de croissance ont émergé. La croissance est un concept limité et exclusivement quantitatif et auquel on préfère parfois le concept beaucoup plus étendu de développement qui prendra en compte les aspects qualitatifs.
Les théories de la croissance
La théorie de croissance postkeynésienne ou théorie d’HARROD-DOMAR
Le modèle de croissance Harrod-Domar s’inspire des travaux de Keynes et s’interroge sur les possibilités d’une croissance équilibrée, les modèles de Domar et Harrod vont chercher à rendre compte des conditions et caractéristiques essentielles de l’équilibre d’une économie capitaliste en croissance. L’investissement joue une double influence sur l’économie ; du côté de la demande, elle détermine le niveau de revenu et la demande globale via le multiplicateur et du coté de l’offre, elle accroit les capacités productives via toujours le multiplicateur. Pour qu’il y ait croissance équilibrée, il faut que les revenus supplémentaires engendrés par l’effet multiplicateur permettent d’absorber la production supplémentaire obtenue. En d’autres termes, l’augmentation de revenu doit être égale à l’augmentation de capacité. Un investissement net produira un ajustement de long terme sur l’offre qui augmentera le niveau de capital et donc les capacités productives, et par ailleurs l’investissement produira un ajustement de court terme sur la demande et déterminera la demande via le multiplicateur et fera en dernier lieu augmenter l’offre et donc l’offre et la demande augmente et on est en équilibre.Le taux de croissance est fonction du rapport entre le taux d’épargne et le taux d’investissement mais Harrod affirme que cette relation de croissance fondé sur le rapport entre taux d’épargne et le coefficient du capital est instable (fil du rasoir), « la croissance économique est par nature instable ». Par ailleurs le taux de croissance qui permet d’équilibrer l’offre et la demande des biens peut être différent de celui qui permettra de maintenir le plein emploi (taux de croissance naturel) .Si le premier est supérieur au second alors le rythme élevé de croissance pourra produire une grande récession et diminuer le chômage, dans le cas inverse l’économie tend vers le plein emploi mais susceptible de créer une dépression du fait de l’insuffisance de la demande.
Le modèle de croissance néoclassique ou le modèle de SOLOW
L’investissement dans le capital technique est la principale source de croissance. L’investissement par tête permet de combler la dépréciation du capital par tête existant, plus il y a d’investissement, plus il y a d’équipement plus performant à la disposition des travailleurs et plus on peut produire d’avantage. Mais à un moment l’augmentation de la production ne sera plus proportionnel à l’augmentation du capital par tête, l’augmentation de la production va se ralentir, c’est le principe des rendements décroissants, la croissance par tête va cesser, c’est ce que Solow appelle l’état régulier . On retrouve dans le modèle certains hypothèses de type néoclassique : toute l’épargne est investie, les rendements sont décroissants, le capital est substituable au travail selon les couts respectifs. Tant que l’état régulier n’est pas atteint, un investissement supplémentaire pourra toujours être source de croissance, l’investissement par tête détermine les niveaux de production dans chaque pays, et ainsi le niveau de croissance, un pays aura toujours une croissance élevé si le pays effectue beaucoup d’investissement. Par ailleurs, il considère la fonction d’épargne et le progrès technique comme exogène. Le progrès technique est issue des universités par les recherches scientifiques, c’est pourquoi il la qualifie d’exogène. Le modèle néoclassique prend en compte dans son analyse le capital humain sur toutes ses formes : niveau d’éducation, expérience, santé. Il ajoute un investissement en capital humain à l’investissement en capital technique, l’investissement en capital humain est un investissement decourt terme, une formation peut rendre le travail plus efficace et ainsi il peut contribuer à stimuler la croissance sans qu’on ait besoin pour autant de progrès technique. L’investissement en capital humain génère des rendements constants contrairement à l’investissement en capital technique qui tient compte des rendements décroissants et ainsi l’état régulier est peu à peu repoussé et la croissance cesse de ralentir.
Théorie de la croissance endogène
Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique n’est pas une donnée. L’accumulation des 4 facteurs suivant permet de produire la croissance : le capital technique, le travail, la technologie et le capital public, c’est pourquoi on parle de théorie de la croissance endogène,
-Le capital physique se réfère aux équipements auxquelles investissent les firmes pour la production des biens et services. Une analyse de Romer (1986) propose une modèle qui repose sur les externalités entre firmes, si une firme investit dans des nouveaux équipements , elle accroit sa production et aussi de ses concurrents ou non ; ce fait s’explique par un phénomène d’ apprentissage dont certaines formes sont les renouvellement des équipements, entretien ,adoption de techniques innovantes ,formation des travailleurs , en outre les retombés des investissements faites dans les équipements ne peuvent être accaparés par la firme totalement à cause des externalités, il s’étend aux autres firmes. En outre, l’investissement dans des équipements innovants permettent de produire d’avantage donc agit sur la croissance mais en plus il stimule le progrès technique indirectement.
-La technologie implique des conditions économiques favorables à sa production et son extension, la production de produit technologique nécessite un grands temps et donc des couts importantes à sa mise en œuvre mais une fois accomplit elle peut être multiplié aisément mais le risque pour son inventeur réside dans le fait que ses concurrents peuvent s’accaparer ses bénéfices, des bénéfices technologiques. Les bons technologies suscitent l’apparition d’autres, les chercheurs peuvent être multipliés, leur nombres s’expliquent par la capacité du pouvoir public à les rémunérer .Ainsi si on étendait les savoirfaire à d’autres, les capacités productives peuvent ne pas subir une baisse contrairement aux postulats du rendement décroissant. Le rôle de l’Etat est de financer les recherches et la diffusion de connaissance et de technologie.
-Les firmes emploient des travailleurs qui ont chacun leurs propres compétences acquises au cours des formations ou cursus universitaire, l’investissement dans des formations professionnels ou universitaires effectués soient par l’entreprise, soit par l’individu lui-même ou soit par l’Etat (envoi de boursier à l’étranger) peut accroitre considérablement la capacité productive de la firme.
-Le capital publique se réfère aux infrastructures de transports ou télécommunications, ce sont des capital techniques mais elles ont été instaures par le biais de l’investissement étatique et de quelques collectivités locales, elle comprend également les investissements faites dans le secteur de l’éducation et de la recherche.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
1- Introduction
2- Les théories de la croissance
3 – Les étapes de la croissance de ROSTOW
CHAPITRE 2 : L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER
1- Généralités et définition de l’IDE
2- typologie, forme d’IDE et mesure
3- La Firme multinationale et la multinationalisation
PARTIE2 : OBSERVATION EMPIRIQUE
CHAPITRE1 : L’IDE DANS LE MONDE
Introduction : historique et évolution
CHAPITRE2 :L’IDE DANS LES PAYS DEVELOPPES
CHAPITRE3 : L’IDE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
PARTIE 3 : L’IDE A MADAGACAR
CHAPITRE 1 : REALITES A MADAGASCAR SUR L’IDE
1- Introduction :
2- Les principales branches d’activités investis
3- Impact de l’IDE sur la croissance économique
4- Impact de l’IDE sur le développement économique et social
CHAPITRE 2 : IDE ET STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
1- Stratégie pour réduire la pauvreté
2- Stratégie pour accélérer la croissance
3- Stratégie de développement socio-économique
CONCLUSION