L’IDE dans le monde

L’IDE dans le monde 

historique et évolution 

Le commerce international excédait nettement les flux d’IDE dans le monde durant la période 1950- 1960. En 1970, les IDE grimpent et rejoignent le commerce mondiale qui de son côté enregistre une tendance à la baisse. C’est dans les années 80 que le véritable essor de l’IDE débute, plus précisément dans les milieux des années 80 et s’accélèrent de plus en plus en 1985 ; les flux entrants et sortants se multiplient à l’échelle mondiale, les montants passent de 50 milliards de dollars en 1985 pour atteindre les 200 milliards de dollars en 1989, puis elles s’accélèrent encore pendant les années qui suivent et atteint les 1400 milliards en 2000. Durant les années suivantes, les montants ont baissé, 825 milliard de dollars en 2001 et 566 milliards en 2003, la crise financière de 2008-2009 contribuera pour sa part à la diminution des flux, elle chute de 31% en 2009.Dans les années après la crise, elle progresse de nouveau ; malgré les conséquences de la crise, une augmentation de 15% est enregistrée en 2010 et une hausse de 20% en 2011 qui s’établit à 1612 milliards de dollars environ. Elles baissent de 18% en 2012, et enregistrent une hausse de 3% en 2013 pour s’établir à 1363 milliards de dollars. Elles baissent à nouveau en 2014, une baisse de 8% qui peut s’expliquer par d’éventuels facteurs notamment la fragilité de l’économie mondiale et les instabilités politiques dans certains pays et l’incertitude qui en résultent.

Les entrées d’IDE dans les pays développés ont baissés en 2014 résultant notamment d’un important désinvestissement aux USA ; contrairement dans les pays européennes, elles se sont accrues de 13% pour s’établir à 267 milliards de dollars ; les flux dans les économies en transition ont également subi une baisse plus de la moitié de son niveau précèdent à la suite du conflit ukrainien. Dans les pays en développement, les entrées ont atteint 700 milliards de dollars représentant 56% du total dans le monde, elles ont connu une hausse sans précédente notamment dans le continent asiatique ; en Amérique latine, on enregistre une baisse et en Afrique, on compte peu d’entrées. Pour sa part le continent asiatique a vu ses entrées d’IDE grimper ces dernières années notamment en Chine, les flux d’IDE vers ce pays s’ajoutent aux flux de l’union européenne, des USA et du Japon(les flux nord-nord) et reflète son extrême importance dans le monde.

Depuis 1980, la croissance des flux d’IDE s’est considérablement accru exception faites pour les années 1990 et 2001 notamment durant lesquelles les flux se sont décrus au niveau mondial, cette augmentation des flux reflète une internationalisation croissante de la production et une forte intensité de la concurrence internationale. Mais les flux sont mal repartis au niveau international que ce soit les flux entrants ou les flux sortants. Ce sont les pays développés à économie du marché qui interviennent le plus dans les mouvements d’IDE en tant qu’émetteur et même en tant que récepteur,

Sur la période 1996-2000, les pays développés ont été à l’origine de 90 % des flux sortants d’IDE, d’autre part, ils ont reçu 70 % des flux entrants d’IDE. Les USA ont été les premiers investisseurs représentant 17.4% des flux suivi du Royaume Uni avec 16.2% des flux et les pays de l’union européenne représentant 60% des flux. En terme de réception, ce sont les États-Unis qui qui ont reçu la part la plus importante soit 23.8% suivi par le royaume Uni aves 8.3% d’IDE entrant et 37% pour les pays de l’Union européenne.

On remarque que les flux d’IDE sont concentrés géographiquement dans les pays développés comme l’USA et les pays de l’union européenne principalement, les IDE sont les faits des pays développés ; mais la Chine est une exception, étant un pays en développement elle se hisse au rang des pays développés avec des flux entrants relativement importantes. La répartition des flux montrent clairement que les principaux pays investisseurs sont les pays développés avec de grandes capacités économiques et possédant des ressources financières et technologiques importantes, de plus ces pays sont très étendues géographiquement et donc une importante taille des marches à l’intérieur de ces pays qui est un déterminant de l’IDE et en plus la population ont des revenu élevé. La capacité économique est un facteur déterminant pour les pays investisseurs et l’étendue des marches un facteur déterminant pour les pays récepteurs, et par ces faits l’IDE serait nécessairement les faits des pays développés.

Néanmoins de leurs côtes, les pays en développement réalisent des investissements non négligeables à l’étranger si on se tenait aux chiffres : en 1999, les stocks d’actifs détenus à l’étranger par les pays développés représentaient 19 % de leur PIB contre 10 % pour les pays en développement; d’autre part, tandis que les stocks d’actifs détenus par l’étranger dans les pays développés représentaient 14,5 % de leur PIB, cette part atteignait 28 % pour les pays en développement.

Le poids des investissements étrangers dans l’économie locale est donc beaucoup plus important pour les pays en développement que pour les pays développés, bien que les pays en développement reçoivent relativement des montants d’investissements étrangers beaucoup plus faibles. Tenir compte des PIB entre chaque pays atténue la différence entre pays développés et pays en développement De même, dès lors que l’on raisonne en proportion du PIB, il apparaît que les pays en développement réalisent des importantes investissements à l’étranger, la croissance des IDE réalisés à l’étranger par les pays en développement, corrigée de l’effet taille mérite d’être soulignée ,les stocks d’actifs détenus à l’étranger par les pays en développement représentaient 1,9 % de leur PIB en 1985 ; en 1999, ils en représentent plus de 10 %. Un nombre croissant d’entreprises originaires de pays en développement sont en effet devenues des multinationales.

Les principaux modalités de l’IDE se trouve être les IDE par fusion ou acquisition qui consiste respectivement à prendre le contrôle d’une unité étrangère à l’étranger en fusionnant avec elle ou en achetant directement une entreprise étrangère. Ces deux modes d’implantation à l’étranger, ont constitué la modalité privilégiée par les entreprises et tout particulièrement dans les pays développés. A la fin des années 80 et surtout au début des années 1995, les ventes des entreprises situes dans les pays développés à des acteurs étrangers ont représenté 80% des flux entrants d’IDE dans ces pays développés. Mais ces opérations de ventes se distinguent principalement en 1990 par rapport aux années 80. Durant les années 1999, on a recensé des méga-opérations qui s’élevaient au nombre de 100 et plus et dont les valeurs représentaient 60% des valeurs de fusion-acquisition au niveau internationale, ces méga opérations sont en faites des fusions acquisitions mais a des montants supérieur à 1 milliards de dollars. Citons pour illustrer l’absorption de Mannesmann situé en Allemagne par Vodafone air-touch situé en Royaume Uni au cours de l’année 2000 représentant un montant de 200 milliards de dollars.

Dans les pays en développement, les IDE réalisés sont dominés en partie par les investissements en installations nouvelles, les acquisitions ont cependant connu une hausse, les ventes d’entreprises situés dans les pays en développement à des acteurs étrangers représentaient 10% en 1987 et enregistre une hausse en 1990, elles représentent 30% des IDE entrants. Dans les pays d’Europe occidentales, elles connaissent également une hausse malgré les fluctuation des opérations de fusion-acquisitions qui s’expliquent notamment au timing des privatisations, au cours des périodes 1996-1998, les opérations de fusion-acquisitions s’élevaient de 25% à 30% et en 2000, elle s’établit à 65% des IDE entrants. Au niveau mondial, on constate une multiplication de la valeur des fusions-acquisitions durant les périodes 1990-2000, en 1990 elle était de 150 milliards de dollars et passe à 187 milliards en 1995 et atteints 1150 milliards de dollars en 2000. L’augmentation du nombre de ces opérations croit également de 10% par an entre 1980 et 1999 et selon la répartition de l’IDE, l’accroissement des nombres d’opérations de fusions-acquisitions croit selon que le pays est développé ou en développement. Les pays de l’union européenne particulièrement ont effectués le 3/5 de leurs opérations de fusionacquisitions durant la période 1998 et 1999 dans les pays développés et durant la même période de nombreuses entreprises américaines ont été acquis par des acteurs étrangers. En 2002, 90 des 100 premières firmes à l’étranger sont des firmes qui siègent dans les pays de la TRIADE (USA-Union Européenne-Japon), ce classement s’opère selon leurs montants d’actifs à l’étranger. Plus de la moitié de ces firmes opèrent dans les secteurs de l’automobile, du pétrole et des matériaux électroniques et électriques. Elles tiennent un rôle crucial dans la production mondiale ; en 1999 elles représentent 12% des actifs, 16% des chiffres d’affaires et 15% des effectifs à l’étranger de tout l’ensemble des multinationales dans le monde (CNUCED, 2001) ; pour l’année 2000, la CNUCED dénombre 63000 firmes multinationales qui opèrent dans le monde à travers 820000 filiales dans différentes pays. C’est durant la période 1995-2000 que le nombre a surtout multiplie, elle était de 39000 firmes en 1995 avec 279000 filiales mais en 2000, leur nombres ont considérablement augmenté d’une part et d’autres mais surtout pour les filiales.

Dans les pays en développement, on remarque également une augmentation des acquisitions faites par les originaires de ces pays, à tels point qu’en 1999, on a recensé 3 multinationales originaires des pays en développement classé parmi les 100 premières firmes mondiaux. Les firmes dans ces pays en développement, opèrent surtout dans les secteurs du bâtiment et travaux publics, dans des industries de production alimentaires et des industries de boisson.

L’IDE dans les pays développés 

L’internalisation des activités a permis d’exploiter des nombreux avantages et fait accélérer le rythme de diffusion et de transfert de technologie au sein mêmes des pays développés par les flux croisés. Les imitations et les apprentissages s’intensifient et résultant des créations de nouvelles technologies et de nouveaux techniques de production qui vont permettre d’accélérer la croissance de la productivité au sein des entreprises et par la même occasion elle va stimuler la croissance économique. En 2000, les pays de l’OCDE représentaient plus de 80% de l’IDE mondial à l’étranger, l’essentiel de cette activité consistant en fusions et acquisitions (y compris les opérations de privatisation) d’entreprises existantes (OCDE, 2002), En 1998, les États-Unis et les pays de l’Union européenne détenaient plus des trois quarts des stocks totaux d’IDE de la zone OCDE en provenance et à destination de l’étranger. Parmi les pays de l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France étaient les plus gros fournisseurs et destinataires ainsi que les Pays-Bas, un autre investisseur majeur, tandis que l’Union économique belgo-luxembourgeoise représentait un hôte relativement important pour les entreprises étrangères. Au Japon les sorties d’IDE sont très supérieures aux entrées.

Les entreprises qui s’engagent dans la réalisation de l’IDE possèdent manifestement des ressources financières et technologiques élevé, les technologies tiennent un grand rôle, elles permettent la croissance de la productivité et de la production et accélère dans certaines mesures la croissance économique et la croissance permet son accumulation, si on suppose que la technologie contribue une part à la croissance économique alors l’IDE contribue positivement à la croissance des pays qui connaissent déjà la croissance. Pour les pays d’accueil, les IDE sont, comme les investissements en général, un facteur de croissance (effet sur la demande globale, mais aussi effets sur les capacités de production d’après la théorie de croissance keynésienne).

Les IDE sont apparus dans un contexte de concurrence rude entre les grandes firmes qui engagent des moyens importantes pour dominer le marché et dans un contexte d’imperfections des marchés, les IDE dans certains pays se substituent même à l’exportation et renforce les échanges internationales.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
1- Introduction
2- Les théories de la croissance
3 – Les étapes de la croissance de ROSTOW
CHAPITRE 2 : L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER
1- Généralités et définition de l’IDE
2- typologie, forme d’IDE et mesure
3- La Firme multinationale et la multinationalisation
PARTIE 2 : OBSERVATION EMPIRIQUE
CHAPITRE1 : L’IDE DANS LE MONDE
Introduction : historique et évolution
CHAPITRE2 :L’IDE DANS LES PAYS DEVELOPPES
CHAPITRE3 : L’IDE DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
PARTIE 3 : L’IDE A MADAGACAR
CHAPITRE 1 : REALITES A MADAGASCAR SUR L’IDE
1- Introduction :
2- Les principales branches d’activités investis
3- Impact de l’IDE sur la croissance économique
4- Impact de l’IDE sur le développement économique et social
CHAPITRE 2 : IDE ET STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
1- Stratégie pour réduire la pauvreté
2- Stratégie pour accélérer la croissance
3- Stratégie de développement socio-économique
CONCLUSION

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