L’hivernage 2014 a ngourane ouolof (departement de kebemer)

Le Sénégal est un pays caractérisé par deux saisons : une saison sèche qui se déroule de novembre à avril et une saison humide appelée hivernage qui s’étend de mai à octobre. C’est durant l’hivernage que le Sénégal reçoit l’essentiel de ses précipitations. Ces dernières sont marquées par une répartition spatio-temporelle particulière. Elles ne cessent de varier de manière significative d’une année à l’autre. Elles sont fortement influencées par « la série des années sèches que connaît le Sahel depuis 1970 » .

L’hivernage 2014 a été particulier, car il a tardé à démarrer et les quantités de pluie reçues ont été inférieures à celles des années passées (par exemple 2013). Ses conséquences se sont fait ressentir surtout dans la partie nord du pays où l’activité dominante est l’agriculture surtout pluviale. L’agriculture sénégalaise est étroitement liée à la pluie.

Dans certaines parties du nord du pays, comme les régions qui se trouvent dans les alentours du fleuve Sénégal, les populations pratiquent l’agriculture irriguée et peuvent cultiver pendant les 12 mois de l’année. Ainsi, elles peuvent remédier aux contraintes que leur impose la pluviométrie. En revanche, dans d’autres zones comme celle du Ferlo, les populations sont obligées d’attendre la saison des pluies pour cultiver. Ainsi, l’agriculture sous pluie est la plus pratiquée. Malgré ces contraintes, ces régions à faible pluviométrie comme Louga participent à la production nationale, car les paysans accordent une grande importance à l’agriculture.

Dans la commune rurale de Ngourane Ouolof, avec ses 40 villages, la culture de l’arachide, du mil et du niébé est dominante. De par sa situation géographique et son manque de ressources en eau, le retard de la pluviométrie de l’année 2014 n’a pas manqué d’avoir des impacts sur la production agricole.

PROBLEMATIQUE

Le contexte

L’hivernage 2014 au Sénégal a accusé un retard qui n’a pas manqué de susciter des inquiétudes en particulier dans le monde paysan. En effet, l’étroite relation entre l’agriculture et le climat ne laisse pas indifférente les populations et les autorités.

Les changements climatiques auxquels nous assistons sont dus à différents facteurs parmi lesquels l’activité humaine, c’est-à-dire l’augmentation de l’effet de serre d’origine anthropique. Ces perturbations, que le climat subit à l’échelle mondiale, se manifestent entre autres par la baisse de la pluviométrie, la fonte des neiges, l’élévation du niveau de la mer, etc. Ici, ce qui nous intéresse, c’est la baisse de la pluviométrie. En effet, l’hivernage 2014 est parti pour être parmi les plus courts. Jusqu’au mois d’août, on n’avait pas noté une pluie significative. Cette situation est semblable à celle de 1998. Ainsi, le journal l’Observateur (quotidien sénégalais) a parlé du « syndrome de 98 ». Selon le même journal, en 1998 on était resté jusqu’au 5 août sans recevoir de pluie à Dakar.

Selon le quatrième rapport du GIEC, publié en 2007, la répartition des précipitations s’est modifiée au cours du XXe siècle. En particulier, les précipitations auraient fortement augmenté dans l’est de l’Amérique du Nord et du Sud, dans le nord de l’Europe et dans le nord et le centre de l’Asie, tandis qu’elles diminuaient au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une partie de l’Asie du Sud. Les conditions sont sévères et d’une extrême variabilité dans le Sahel. Elles expliquent, en grande partie, la fragilité des milieux naturels et conditionnent l’équilibre précaire entre l’homme et son environnement » (JUNCKER et al.) .

Concernant l’hivernage 2014, l’ACMAD (Centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement) avait publié des prévisions suite au forum du 2 mai 2014 qui s’est tenu à Bamako. Les experts se sont prononcés sur la qualité de l’hivernage dans la zone où se trouve le Sénégal : « Les prévisions des précipitations pour les périodes de juinjuillet-août et juillet-août-septembre 2014 en zone soudano sahélienne se présentent comme suit.

Le choix de la commune rurale de Ngourane Ouolof

La commune rurale de Ngourane Ouolof se trouve dans la partie nord du Sénégal, plus précisément dans la région de Louga . Le climat y est de type sahélien continental, avec deux saisons : une saison sèche longue de huit mois (d’octobre à mai) et une saison des pluies courte de quatre mois (de juin à septembre).

Le choix de la commune rurale de Ngourane Ouolof est justifié par le fait que cette zone se trouve dans le domaine sahélien continental où la pluviométrie est faible et très instable. La zone se trouve entre les isohyètes 200 et 500 mm. Elle ne reçoit pas beaucoup de pluie. Cependant, elle fait partie des zones les plus agricoles du département de Kébémer. Les populations accordent une grande importance à l’agriculture qui est le secteur le plus important. Ainsi, nous essayerons de voir comment les populations parviendront-elles à s’en sortir malgré les contraintes que leur impose la pluviométrie.

La position géographique de la commune rurale de Ngourane Ouolof contribue à sa grande vulnérabilité. En effet, elle est située dans la partie nord du Sénégal, dans la région de Louga où il n’y a pas de fleuve ni de lac. Les populations n’ont pas beaucoup de ressources en eau leur permettant de pratiquer l’irrigation pendant la saison sèche. Même si certains villages possèdent des forages, ils ne pratiquent pas tous l’irrigation. Elle requiert d’importantes infrastructures.

Position du problème

La sècheresse que connaissent certaines régions de l’Afrique, plus particulièrement le Sahel, est due en grande partie au manque d’eau lié à un régime pluviométrique irrégulier et très faible. Depuis les années 1970, cette région ne cesse de voir ses quantités de pluies se réduire d’année en année. Ces dernières ont des conséquences néfastes sur l’agriculture qui est la principale source de revenus des populations rurales, d’où la nécessité de faire un état des lieux par des études approfondies. Ainsi, cette étude va nous permettre de connaître les impacts du retard de la pluviométrie sur la production agricole, mais aussi les moyens utilisés par la population pour y faire face.

PRESENTATION PHYSIQUE ET HUMAINE DE LA COMMUNE RURALE DE NGOURANE OUOLOF

La commune rurale de Ngourane Ouolof est située dans l’arrondissement de Sagatta Gueth, qui fait partie du département de Kébémer, dans la région de Louga. Elle se trouve à 7 km de Guéoul, 24 km de Kébémer, 27 km de Louga et 176 km de Dakar. Erigée en communauté rurale en 2008, Ngourane est limitée au sud par la commune rurale de Thiolom Fall, au nord par la commune rurale de Kelle Guéye et la commune de Guéoul, à l’ouest par les communes rurales de Diokoul Diawrigne et Bandègne Ouolof et à l’est par les communes rurales de Mbédiène et de Kanène Ndiob. Elle couvre une superficie d’environ 117 km2 . Avec l’acte 3 de la décentralisation, les communautés rurales du Sénégal sont maintenant devenues des communes rurales.

La structure géologique et pédologique

Ngourane Ouolof a un relief peu accidenté (moins de 10 m d’altitude) à l’exception de la partie occidentale avec un paysage dunaire. La fréquence du vent continental d’est ou harmattan assure l’existence de ces dunes, avec un déplacement des sables. Ces dunes rouges constituent le prolongement au sud des grands ergs du Trarza et du Brakna en Mauritanie. Elles sont les plus importantes et occupent la majeure partie du pays sauf à l’ouest. Témoins de la transgression nouakhchottienne, on les appelle dunes continentales fixées ou ogoliennes (Sambou P. C., 2009). La nature même de ce relief détermine le type de sols. La structure géologique découle de celle de la région de Louga ; la structure pédologique quant à-elle est dominée par les sols dior qui représentent plus de 99 % des sols de la zone.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
Première partie : Présentation physique et humaine de Ngourane Ouolof
Chapitre 1 : Cadre physique de la commune rurale de Ngourane Ouolof
Chapitre 2 : Les caractéristiques démographiques et socio-économiques
Deuxième partie : Evolution du flux de mousson et analyse de la pluviométrie de l’hivernage 2014
Chapitre 1 : Analyse de l’installation de la mousson au Sénégal
Chapitre 2 : Analyse de la pluviométrie de l’hivernage 2014 à Louga
Troisième partie : Les impacts et des stratégies d’adaptation
Chapitre 1 : Les impacts de l’hivernage 2014 sur la production agricole
Chapitre 2 : Les stratégies d’adaptation et leurs limites
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des cartes
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Annexes

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *