L’historique de la logistique
Les quantités de déchets ménagers (DM), produites annuellement en Algérie sont estimées à 8,5 millions de tonnes. Un algérien en zone urbanisée génère quotidiennement environ 0,7 kg de déchets. Dans les grandes villes, cette production est proche de 0,9 kg/jour/habitant (Kehila, 2010). Ces chiffres sont alarmants au vu de la gestion actuelle des déchets qui se résume en un seul mot d’ordre « tous les déchets en décharge ». On est loin de l’idéal de gestion intégrée des DM préconisée pour les pays en développement (PED). Au niveau de la wilaya de Tlemcen, une quantité de 285 tonnes/jours (Kihal, 2015) est produisent par le grand groupement de Tlemcen (GGT), cette quantité est reçue par le centre d’enfouissement technique (CET) de (Saf Saf) qui élimine les déchets sans triage ou traitement et valorisation, ce qui provoque l’émission de biogaz à effet de serre et de grands volumes de lixiviat non traité actuellement. La mise en place d’un programme de recherche est l’une des solutions parmi d’autres pouvant traiter un aspect de l’environnement urbain, la propreté. Il se résume comme suit:
– Composter la partie fermentescible pour minimiser le stockage des déchets dans les décharges, éviter l’émission de biogaz et réduire les volumes de lixiviat produits;
-Apporter des amendements organiques pour la fertilisation des sols et la nutrition des végétaux puisque la wilaya a une vocation agricole;
-Simultanément faire la preuve que la recherche scientifique universitaire peut être appliquée industriellement. Les déchets organiques à recycler sont à l’origine d’un nouveau flux de retour de consommateur final vers les producteurs tels les agriculteurs, c’est-à-dire mettre une boucle fermée d’une chaine logistique directe. Cependant, lors de la récupération de ces déchets, l’étape de la collecte se considère comme étant le précurseur qui donne un lancement efficace de cette chaîne inverse. La problématique du transport est un domaine de recherche encours en développement, une petite amélioration dans une heuristique va affecter positivement le cout de revient d’un produit. Une meilleur conception des réseaux de collecte, va réduire la distance parcourue par le camion, le cout de transport et gagner le temps.
Notre mémoire est structuré par cinq grands chapitres :
– Le premier chapitre est consacré à l’étude bibliographique sur la chaîne logistique inverse, en évoquant les différents concepts d’une chaîne logistique et sa gestion.
– Le deuxième chapitre est consacré à l’étude bibliographique sur les divers déchets et le compostage des déchets organiques, en indiquant les différentes techniques de compostage, la valeur agronomique du compost qui améliore les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols.
– Le troisième chapitre présente la problématique et l’état de l’art, il s’agit d’un problème de localisation des points de collecte de déchets, former les amas de tel sort en respectant la capacité limité du camion , le problème de la distance des chemins et l’étude technico-économique de la station de compostage.
– Le quatrième chapitre consiste à concevoir une chaine logistique inverse en passant par deux modèles. Le premier modèle CCCP (capacitated centered clustering problem) ou nous allons regroupez les points de collecte les plus proches en terme de distance. Dans Le deuxième modèle On cherche à prendre des décisions d’affectation afin de minimiser les couts de transport tout en respectant une répartition quotidienne, qui tient compte des quantités récupéré auprès des amas.
– Le cinquième chapitre est consacré à concevoir et dimensionner une station de compostage écologique Grâce au logiciel Sweet Home 3D version 5.3, capable de recevoir et traiter 40 Tonnes de déchets par jours équivalant à 15 000 T/an, aussi nous aborderons l’investissement, en étudiant l’aspect technico- économique et financière, pour déterminer la faisabilité et la rentabilité de tel projet de recyclage.
Définitions et généralités
Qu’appelle-t-on la reverse logistique et quel est le champ d’appellation? « L’intérêt grandissant envers la réutilisation des produits et des matières est une conséquence d’un changement de mentalité au sujet de l’environnement ces 10 dernières années. La réduction des déchets est devenu un sujet primordial dans tous les pays industrialisés ou non. Dans l’esprit de réduire l’enfouissement et l’incinération des déchets, des efforts sont fait pour réintégrer les produits usés dans les processus de production industriels ; et ce, pour qu’ils aient plusieurs utilisations successives. Le concept de cycle remplace petit à petit la vision économiste et « linéaire » que nous avions sur la vie des produits. » Fleischmann (2000) .
Aperçu sur l’historique de la logistique
La notion de chaîne logistique inclut le terme « logistique » qui vient d’un mot grec qui signifie l’art du raisonnement et du calcul (Pons, 1996). Cette logistique est apparue en premier lieu dans un contexte militaire qui concernait tout ce qui est nécessaire (physiquement) à l’application sur le terrain des décisions stratégiques et tactiques. Certains remontent même jusqu’au temps d’Alexandre le grand (Engles, 1978) et ils mettent en évidence le sens qu’il avait pour gérer la chaîne logistique de son armée. On peut dire qu’Alexandre le grand était un précurseur. Après la logistique militaire apparait la logistique industrielle, celle-ci repose plus particulièrement sur les activités de soutien à la production. Elle est apparue à la fin de la seconde guerre mondiale, notamment avec la reconversion dans les entreprises des spécialistes militaires de la logistique. Le concept de logistique a évolué depuis, avec l’évolution du marché et des systèmes industriels. Aujourd’hui, le terme « logistique » recouvre des interprétations diverses, et certains pensent que le concept de la logistique est une problématique en soi (Moller, 1995).
Définition de la chaîne logistique
Une chaîne logistique peut être vue comme un réseau d’installations qui assure les fonctions d’approvisionnement en matières premières, de transformation de ces matières premières en composants puis en produits finis, et de distribution des produits finis vers le client (Lee et Billington, 1993). La figure 1 représente une chaîne logistique selon cette vision. Elle montre les différentes fonctions par rapport aux acteurs (fournisseur, producteur, assembleur, distributeur, client) sans pour autant distinguer qui est en charge de la réalisation de chaque fonction.
Définition de la chaîne logistique inverse
La logistique inverse peut être définie comme le mouvement des produits des consommateurs vers le producteur à travers une chaîne de distribution. Elle fait référence à la gestion de la chaîne logistique et des activités mises en œuvre pour réduire, gérer et disposer des déchets issus d’activités industrielles. Elle répond à la nécessité de retirer du service les produits après usage et de les traiter en les détruisant, en les transformant ou en les recyclant. La logistique inverse regroupe donc plusieurs activités comme la collecte des déchets, la localisation des points de recyclage/ entreposage, mais aussi la gestion des stocks et l’intégration des produits issus de la logistique inverse au niveau des industries dérivées, ou encore l’optimisation de la valorisation de la récupération, etc.
La chaîne logistique verte se définit comme étant une démarche visant à réduire l’empreinte environnementale d’un produit, et ce, tout au long de son cycle de vie. Le niveau d’intérêt pour cette démarche devient de plus en plus important et les entreprises sont de plus en plus préoccupées par les questions environnementales. Selon Pohlen et Farris(1992) «le mouvement des produits du consommateur vers le producteur à travers une chaîne de distribution ». Kroon et Vrijens (1995) proposent une définition de la logistique inverse comme « faisant référence aux talents de la gestion de la logistique et les activités requises pour réduire, gérer et disposer les déchets dangereux et non dangereux provenant du matériel d’emballage et des produits. De plus, elle inclut la distribution inverse ». Alors que Fleischmann et al (1997) basé dans leur définition sur les aspects de la planification de la production, gestion de stock et de la distribution. Ils mentionnent que la logistique inverse « contient les activités logistiques, jusqu’au bout, pour les produits usagés qui ne sont plus requis par les usagers jusqu’aux produits qui peuvent être réutilisables dans le marché ». Une autre définition est donnée par Stock (1998) comme étant « le rôle de la logistique dans les retours de produits, la réduction de source, le recyclage, la substitution de matériaux, la réutilisation de matériaux, la disposition des déchets, le reconditionnement, la réparation et la remise à neuf». Dowlatshahi (2000) motionne que la logistique inverse est « un processus dans lequel un manufacturier accepte systématiquement des produits ou des pièces précédemment expédiés du point de consommation pour possiblement les recycler, les remettre à neuf ou en disposer.» Selon Grellier, (2008) la logistique inverse, comme son nom l’indique, se réfère aux activités de logistique d’une organisation mais dans un sens inversé à ce qu’il peut être dans la logistique traditionnelle. La logistique inverse est un concept émergent qui, depuis une dizaine d’années, se rencontre dans la littérature sous différents termes : logistique inversée, reverse logistics, gestion de la récupération des produits, logistique à rebours, logistique négative, etc…
Donc la logistique inverse intègre la distribution inverse qui englobe les retours d’un produit découlant de sa réutilisation, son recyclage ou sa disposition, dans le but de redonner une nouvelle vie aux produits usagés.
les facteurs de motivation
Pourquoi les produits doivent être retournés ? La quantité de déchet produit augmente chaque jour, et la législation rend responsable le producteur de ses produit en fin de vie. Dans ce contexte il devient impératif d’organiser les retours. C’est ainsi qu’est née une nouvelle forme de management : « le traitement de tous les produits usés et abandonnés par le consommateur, les composants et matières dont une entreprise est légalement, contractuellement ou d’une autre manière tenue responsable » (Thierry et al, 1995 [22]). Nous allons ici détailler les contraintes et les contextes qui peuvent pousser une entreprise à prendre la décision de retourner un produit. Cette description est inspirée de De brito and Dekker 2002 [5].
Point de vue de l’entreprise (entité qui reçoit le produit) Trois raisons possibles :
– Un gain économique
Prenons l’exemple de pièces métalliques arrivées en fin de vie. Elles ont fait la fortune de certains ferrailleurs depuis des dizaines d’années. Dans un autre domaine les objets à fort niveau électronique, dont le cycle de vie est en général plutôt court, arrivent souvent en fin de vie avec une valeur intrinsèque résiduelle forte (exemple des machines à laver).
– Une obligation législative
Des lois récentes sur la responsabilité des industriels et des vendeurs dans la récupération de produits en fin de vie donnent lieu à de nouveaux flux en provenance du client.
– Un comportement des industriels.
La logistique inverse s’inscrivant dans le domaine du développement de l’environnement, elle motive de plus en plus les industriels soucieux de leurs images. Point de vue du client (entité qui envoie le produit).
Tout d’abord considérons les différentes les différents clients possibles :
– Une usine
Les retours en provenance d’une usine peuvent venir de plusieurs problèmes, un surplus de matériel, un défaut de qualité, un arrêt de production du produit, dans ce cas il est souvent possible de réinjecter les produits finis ou semi-finis dans la production initiale.
– Un maillon de la distribution
Le retour peut être ordonné pour des raisons de qualité, des raisons sanitaires.
– Le consommateur
Les garanties, les réparations, la fin d’utilisation, ou la fin de vie du produit sont autant de raisons que les consommateurs créent un flux de retours vers l’entreprise productrice ou un service spécialisé dans l’après-vente. Le client est en début de la logistique inverse c’est lui qui fait le premier pas, c’est pourquoi il est important que le client trouve une contrepartie (financière ou matérielle) au fait de s’être séparé d’un produit.
Les étapes de la logistique inverse :
La figure ci-dessous représente les principales étapes de la logistique inverse
a) Barrière : c’est le point d’entrée dans le système de la logistique inverse .c’est l’étape de la reconnaissance de retours et l’opération des transactions comptables nécessaires. Rogers et Tibben-Lembke (1998) mentionnent que cette première étape est cruciale pour réussir à gérer le système et assurer sa profitabilité. Ils ajoutent qu’il faut faire la séparation des produits défectueux ou sans garantie dès leur arrivée.
b) La collecte : c’est l’acteur principal de l’approvisionnement du réseau logistique inverse. cette étape sert à récupérer le produit qu’auprès le client ; son rôle est d’acheminer les produits usagés vers ces centres de traitement.
c) Le tri : consiste à examiner et tester le produit après la réception. déterminer son état afin de décider où le produit ira pour l’étape suivante.
d) Choix de traitement : le produit récupérer peut être renouvelé ou retiré. S’il est renouvelé, la durée de vie du produit peut-être prolongée (Remise à neuf, réparation ou réutilisation) ou les matières premières qui le composent recyclées (recyclage de pièces en matière première, réutilisation de pièces, reconfiguration du produit pour une autre application).
Principaux processus impliqués dans la stratégie de récupération
Les activités reliées au traitement des produits récupérés peuvent se répartir sous trois grandes classes (Thierry et al, 1995), soient : la réutilisation directe, la valorisation et l’élimination.
La réutilisation
La décision d’utiliser à nouveau un produit récupéré, dans un but similaire à celui pour lequel il a été conçu originalement, résulte de la sélection de l’alternative de la réutilisation. En fait, les produits retournés et orientés vers cette décision seront revendus parmi les produits neufs. On peut regrouper, sous cette classe, les différentes alternatives suivantes (Rogers et TibbenLembke, 1999) :
• Revente du produit comme neuf : Le produit retourné n’a pas été utilisé. Il ne nécessite aucun remballage et n’a pas à être remis en état.
• Revente du produit après ajustement : Le produit retourné peut être revendu comme neuf après avoir rajouté des composants manquants.
• Revente du produit après remballage : Le produit retourné doit être remballé, puisque l’emballage est endommagé ou manquant.
• Revente du produit dans un « Outlet Store » (magasin à rabais) : Certaines unités d’affaires écoulent leur marchandise à bas prix via de tels points de vente, ce qui leur permet de conserver un certain contrôle sur leurs produits.
• Revente du produit sur un marché secondaire : Quelques compagnies se spécialisent dans le rachat de marchandise qui ne peut pas être revendue à l’état neuf au niveau d’un acteur régulier de la chaîne d’approvisionnement ou d’un magasin à rabais.
• Don de charité : Le produit retourné peut encore servir, mais il ne peut pas être revendu sur le marché principal ou un marché secondaire. Dans cette situation, la compagnie peut recevoir un crédit d’impôt pour la donation.
Réparation
La réparation à lieu lorsque certaines opérations sont nécessaires pour remettre en état de fonctionnement le produit retourné (Thierry et al, 1995).
Reconditionnement
Le reconditionnement est l’alternative retenue afin de ramener le produit récupéré à un certain niveau de qualité fixé par l’organisation (Thierry et al, 1995).
Réassemblage
Le réassemblage se distingue du reconditionnement par des opérations de remise en état plus importantes. Les standards de qualité sont alors aussi rigoureux que ceux établis pour les produits neufs (Thierry et al, 1995).
Cannibalisation
La cannibalisation consiste à désassembler, partiellement ou entièrement, les produits récupérés afin d’en retirer des éléments constitutifs pertinents à une réutilisation ultérieure. De telles pièces peuvent être désignées sous le générique de pièces valorisées. Elles permettront d’alimenter les activités de la chaîne régulière d’approvisionnement ou encore celles du réseau de la logistique inversée. Les pièces valorisées pourront alors servir à une utilisation identique à leur fonction originale ou pour une toute autre fonction. Évidemment, les pièces ainsi récupérées nécessitent parfois d’être réparées ou encore d’être reconditionnées avant de les réintroduire sur le marché. La qualité de ces pièces peut dépendre de l’utilisation qui leur est prévue et, de ce fait, du niveau de réinsertion dans la chaîne logistique, intégrant la logistique inversée (Thierry et al, 1995).
Recyclage
Le recyclage est l’option retenue lorsqu’un produit est réduit à ses éléments de base afin d’isoler les matériaux (papier, plastique, acier, aluminium, etc.) qui le composent, lesquels pourront éventuellement servir à la production de nouveaux produits (Rogers et TibbenLembke, 1999 ; Thierry et al, 1995).
La valorisation
La valorisation est un terme générique utilisé pour désigner les activités de réparation , de reconditionnement , de réassemblage , de cannibalisation et de recyclage ayant pour objectif la réutilisation éventuelle des produits récupérés dans une fonction similaire ou différente à celle pour laquelle ils ont été originalement conçus.
L’élimination
Cette décision de disposition des produits récupérés comprend notamment l’entreposage en lieu sécuritaire, pour les matières dangereuses, l’incinération et l’enfouissement. C’est généralement la société qui prend en charge et qui défraie pour l’élimination des produits inutilisés ou inutilisables. Pour sa part, le client entreprend le processus en plaçant le produit qu’il désire éliminer parmi ses déchets courants, lesquels seront collectés par un organisme public. Pour les organisations qui ne portent pas encore un intérêt aux activités de la logistique inversée, l’élimination demeure bien souvent l’alternative préconisée à l’égard des produits récupérés (Mason, 2002).
Les principaux indicateurs de la logistique inverse
Des indicateurs permettent de mesurer l’impact financier des retours sur l’entreprise et les autres acteurs de la chaîne logistique. Pour analyser la performance de la logistique inverse de son entreprise, il est possible de se référer à ces indicateurs :
a) La quantité de produits récupérés et revendus : quel pourcentage des produits entrant dans le système logistique inverse est revendu ? quelle est la valeur obtenue ?
b) Le pourcentage de matériel recyclé : sa valeur définit la part de produits recyclés de manière appropriée suite à un passage dans le circuit logistique inverse.
c) La perte : combien de produits et autres matériaux sont incinérés, mis en décharge ?
d) Le coût moyen de traitement par article : le ratio « coût total des équipements par mois / nombre d’articles » peut aussi servir à comparer l’efficience de plusieurs lieux de stockage, ou autres équipements.
e) Le pourcentage de coûts récupéré : L’entreprise maximise-t-elle la rentabilité des articles invendus ou retournés par les consommateurs ?
f) Distance parcourue : De manière générale, il est préférable de réduire au maximum les kilomètres parcourus par un article dans le circuit logistique inverse.
g) Energie utilisée dans la gestion des retours : cet indicateur est utilisé dans les programmes de développement durable. Il mesure la quantité et/ou le coût de l’énergie utilisée (fuel, électricité, etc.) lors des processus logistiques.
h) Le coût total de possession : il comprend le coût d’acquisition du produit, de sa revente, de son retour, de son transfert sur un marché secondaire (ou de son dépôt en décharge).
Présentation de problématique et état de l’art
Les problèmes liés à la gestion des déchets ménagers est l’augmentation de la production des déchets sous le triple effet (de la croissance économique, démographique et du niveau de vie), nous ont amené à penser a ce projet de valorisation des déchets organiques. Pour cela les notions de la chaîne logistique inverse sont nécessaires pour réussir les opérations de la collection et le transport dans une vision stratégique à moindre coût
Le recyclage des déchets alimentaires
L’état des chiffres montre qu’en Algérie, la quantité d’ordures ménagères en milieu urbain peut être évaluée à 328kg/hab./an (Kehila, 2010) pour une politique à la réalisation et la mise en exploitation de plus de 50 CET (Centre d’enfouissement Technique) sur l’ensemble du territoire national. Malheureusement, leurs principes de fonctionnement est d’enterrer les déchets sans leurs valorisation. Sachant que ces déchets contiennent plus de 62% de déchets alimentaires organiques équivalent à 200kg/habitant/an, une grande perte à des fins agricoles n’est pas exploitée.
Facteurs de motivation
Si le secteur de recyclage des déchets organiques est presque absent en Algérie, la croissance démographie, la hausse de consommation suite à l’amélioration du niveau de vie, l’expansion urbains et le développement des activités socio-économiques nous fait penser à réagir pour un environnement saint et propre. L’une des issus de valorisation des déchets ménagers alimentaires organiques c’est leurs exploitation pour la production de compost naturel où du point motivant c’est que son coût en produit fini est 6 fois moins chère que les engrais chimiques importer de l’étranger.
Description du projet de revalorisation des déchets organiques
Le cycle
Ces déchets alimentaires organiques sont dégradables et peuvent être valorisée soit pour faire le compost un engrais naturel riche en azote nécessaire pour le secteur agricole, soit pour extraire le biométhane par la technique de méthanisation. Si notre option du choix d’étude est celle du compostât, la réalisation de tels projet passe par une étape très importante ce qu’on l’appelle la conception de la chaîne logistique inverse qui baser sur la classification optimales des agrégeras des points de collecte des déchets puis l’optimisation du problème de transport entre les points de collectes et les unités de compostage pour qu’en fin réduire le coût de compostât compost en tenant en compte les affinités du soutien logistique et des processus de transformation. Ces mouvements de collecte, de transport et de transformation en compost entre dans un cycle répétitif dont il faut bien planifier chaque niveau d’opération. En premier dans ce chapitre on présente un état de l’art sur la chaîne logistique inverse inspiré de quelques revues de littérature.
Les points de collecte (gisement de la matière valorisable)
Etape cruciale : l’opération de collection ou le ramassage des déchets alimentaires dans la ville de Tlemcen se fait après avoir localisé sur la carte géographique les endroits les plus riches de se type de déchets. Au départ et pour lancer cette chaîne inverse, notre choix s’est visé sur la collecte porte à porte dont les points de collecte sont :
• Les cités universitaires
• les cités militaires
• les cantines des écoles (primaires, secondaire et lycée)
• Les marchés des légumes et fruits
• L’Hôpital
• Les menuiseries
La raison pour choisir ces point de collecte est que nous réfléchissons à créer au départ une chaîne logistique inverse pilote de revalorisation des déchets ménagers qui peut être étendue dans la suite dans l’espace et dans le nombre des points de collecte. Notons que le secteur de valorisation des déchets alimentaires organiques en compostât est absent sur territoire national où l’élimination des déchets se fait au centre d’enfouissement technique épuisés par la quantité des déchets déversés quotidiennement. Alors pour quoi présenter dans ce projet un autre modèle de valorisation des déchets via une chaîne logistique inverse et durable. Pour cela nous présentons dans la suite un résumé de travaux liées au problème de conception et pilotage des chaînes logistiques.
Conclusion générale :
A la première partie nous avons traité le problème de localisation-allocation dans une chaîne logistique inverse. La structure de la chaîne étudiée est conçue de deux principales entités à savoir : points de collecte, centre de retraitements. L’étude du problème de localisation allocation est traitée d’une manière séquentielle en deux niveaux. Dans le premier niveau nous avons regroupé les clients en amas de clients. Le modèle du problème 1, donne une décision importante qui nous a permet de réduire les frais de transport et gagner le temps. Ensuite nous avons optimisé les coûts variables de transport entre les points de collectes et le centre de traitement. A la deuxième partie, nous avons dimensionné une station de compostage en casiers à aération forcée grace au logiciel Sweet Home 3D version 5.4 qui reçoit 40 T/jours, équivalant à 15 000 T/ans des déchets alimentaires organiques, puis nous avons effectué une étude technico économique en estimant tous les besoins techniques et humains nécessaires pour créer une entreprise. Pour un tel projet la Banque National d’Algérie (BNA) peut financer jusqu’à 80% de coût de projet, pour un crédit d’investissement à moyen terme allant de 3 à 7 ans. Le chiffre d’affaires annuel prévu nous a permis de rendre le cout du projet au bout de 7 ans, avec un cash flow important pour rassurer la pérennité de l’entreprise. Cette étude a prouvé que l’investissement au recyclage des déchets alimentaires organiques, pour les transformer au compost (amendement organique) qui est utilisé pour améliorer la nutrition des végétaux ainsi que les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols, est rentable.
|
Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Définitions et généralité
I.1 Avant propos
I.2 Aperçu sur l’historique de la logistique
I.2.1 Définition de la chaîne logistique
I.2.2 Définition de la chaîne logistique inverse
I.3 les facteurs de motivation
I.4 Les étapes de la logistique inverse
I.5 Principaux processus impliqués dans la stratégie de récupération
I.5.1 La réutilisation
I.5.1.1 Réparation
I.5.1.2 Reconditionnement
I.5.1.3 Réassemblage
I.5.1.4 Cannibalisation
I.5.1.5 Recyclage
I.5.2 La valorisation
I.5.3 L’élimination
I.6 La différence entre la logistique directe et la logistique inverse
I.7 Les principaux indicateurs de la logistique inverse
I.8 les décisions de la chaîne logistique inverse
I.9 Conclusion
Chapitre II : Le compostage des déchets organiques
II.1 Introduction
II.2 Définition du terme « déchet »
II.3 Classification des déchets
II.3.1 Gisement des dechets, cas des déchets du Grand Groupement de Tlemcen (GGT).
II.4 Gestion des déchets
II.4.1 La collecte
II.4.2 Tri des déchets
II.4.3 Traitement et valorisation des déchets
II.4.3.1 Traitement par élimination
a. L’incinération
b. La mise en décharge
II.4.3.2 La valorisation matérielle (recyclage)
II.4.3.3 Traitement biologique
a. La méthanisation
b. Le compostage
II.5 Processus du compostage
II.5.1 Compostage en anaérobie
II.5.2 Compostage en aérobie
II.5.2.1 Différentes phases du processus aérobie
II.5.2.2 Les paramètres du compostage (Vanai, 1995)
II.5.2.3 Densité ou masse volumique spécifique (T/m3)
II.5.2.4 Rendement en compost de la plateforme
II.6 Différents procédés de compostage
II.7 Déroulement du compostage
A. Compostage en andain à l’air libre
B. Compostage en casier à aération forcée
II.8 Avantages du compost
II.9 Conclusion
Chapitre III : Présentation de problématique et état de l’art
III.1 Introduction
III.2 Le recyclage des déchets alimentaires
III.3 Facteurs de motivation
III.4 Description du projet de revalorisation des déchets organiques
III.4.1 Le cycle
III.4.2 Les points de collecte (gisement de la matière valorisable)
III.5 État de l’art sur la reconfiguration de chaine logistique inverse
III.6 Présentation de problème
III.7 Conclusion
Chapitre IV : Résolution de problématique
IV.1 Introduction
IV.2 Hypothèse de résolution du problème de conception et pilotage de la chaîne logistique
inverse dédiée à la collecté des déchets ménagers
IV.2.1 Regroupement des points de collecte (formation des amas)
IV.3 Résolution de problème
P 1 : Capacitated centred clustering problem (CCCP)
P 1.1) Les paramètres du sous problème
P 1.2) La fonction objective
P 1.3) Ensembles des contraintes
P 1.4) Les variables de décision
P 1.5) Localisation de (centre de traitemainet)
P 2 .Problème de transport
P 2.1 Introduction
P 2.2 Problème de voyageur de commerce(TSP)
P 2.3 Formulation du modèle
P 2.4 Les paramètres du sous problème 2
IV.4 Conclusion
Chapitre V : Implantation d’une station de compostage
V.2 Etude technico-administrative
V.2.1 Le registre de commerce
V.2.2 Type de l’entreprise
V.2.3 Partenariat avec l’A.N.D.I : [V.1]
V.3 Etude dimensionnelle de la station de compostage
V.3.1 Evaluation de la production des déchets à composter
V.3.2 Dimensionnement de l’unité de compostage en casiers à aération forcée
V.3.2.1 Réception des matières premières
V.3.2.2 Stockage de déchets bruts
V.3.2.3 Broyage des déchets
V.3.2.4 Gestion du compostage
V.3.2.4.1 Gestion en lots
V.3.2.4.2 Système d’aération des andains et suivis du taux d’O2
V.3.2.4.3 Criblage et ensachage
V.3.2.4.4 Stockage du compost
V.3.2.4.5 Conditionnement du compost
V.3.2.5 Le contrôle des odeurs
V.3.2.5.1 Le lixiviat
V.3.2.5.2 Système d’arrosage
V.3.2.5.3 Biofiltres ouverts [V.3]
V.3.2.6 Bâtiment et génie civil
V.4 Etude techno-économique
V.4.1 Terrain
V.4.2 Bâtiment et génie civil
V.4.3 Equipements de production et outillage
V.4.4 Matériels de Bureau et informatique
V.4.5 Matériels roulants
V.4.6 Les frais du personnel
V.4.7 Fonds de roulement
V.4.8 Le coût du projet
V.5 Evaluation économique et financière
V.5.1 Le cout de revient
V.5.2 Le chiffre d’affaire
V.5.3 Charge d’exploitation
V.5.4 Capacité d’autofinancement (CAF)
V.5.5 L’amortissement technique
V.5.6 Le schéma de financement
V.5.7 Analyse des résultats et calcul du cash flow
V.6 Conclusion
Conclusion générale
Télécharger le rapport complet