Soutenance mémoire
Aujourd’hui, Madagascar affirme sa volonté de sortir de la liste des pays sous-développés. L’élaboration du Madagascar Action Plan (MAP) en 2007 illustre bien cette volonté de se développer. Le MAP trace désormais le chemin à suivre pour parvenir au développement. Mais étant donné que la population à Madagascar est pour la majorité des ruraux, le développement rural sera un aspect du développement qui doit être considéré de près. Afin de réaliser ce développement rural qui n’est rien d’autre que le développement des régions, ces derniers devront participer à ce développement par leur propre développement. Pour cela, il leur appartient de mieux valoriser les ressources naturelles qui sont leurs atouts principaux et qui sont en abondance. Il leur faut en parallèle orienter ces exploitations en vue de leur faire participer au mieux à ce développement. Bien entendu, cela devra se faire en partenariat avec l’Etat central.
La croissance et le développement économique
La croissance économique
On ne peut définir la croissance économique sans introduire au préalable la notion d’agrégat économique. Cette dernière expression désigne des grandeurs macroéconomiques. Elles sont utilisées pour suivre l’évolution de l’économie au cours du temps. La production, la consommation sont des exemples parmi tant d’autres d’agrégats économiques.
La croissance est l’augmentation d’une grandeur macroéconomique. L’agrégat de référence pour la mesure de la croissance est le Produit Intérieur Brut (PIB). Le taux de croissance économique n’est rien d’autre que le taux d’accroissement du PIB. Ce taux peut être aussi bien positif que négatif, et dans certains cas nul. La formule utilisée pour calculer le taux de croissance d’une économie est donc :
Tx de cce = (PIBt-PIB0)/PIB0 .
L’opinion est très sensible à cette croissance. Elle sert notamment à évaluer la performance d’un Etat sur le plan économique. Afin de tenir compte de l’inflation, pour éviter l’illusion des citoyens, on effectue le calcul du taux de croissance sur la base du PIB au prix constant. Cela signifie qu’il faut prendre une année comme référence, laquelle année sera prise comme base et sera notée Année 0. Si entre cette année de base et une année t quelconque, les prix ont varié (ce qui est toujours le cas), il faut diviser le PIB de l’année t par l’indice d’inflation entre les deux dates.
Si on note I cette indice d’inflation, on peut décrire la formule définitive du taux de croissance :
Tx de cce (0, t)= ((PIBt/I) /PIB0 .
Le Développement économique
Développement et croissance désignent deux choses tout à fait différentes. Si la croissance se mesure par rapport au PIB, le développement est apprécié sur le niveau de vie de la population. Afin de classifier les pays selon leur degré de développement, des indicateurs de développement sont utilisés. Nous pouvons les qualifier selon qu’ils soient :
– Indicateur démographique : les caractéristiques suivantes sont fréquentes chez les pays sous-développés : forte natalité et mortalité, taux de mortalité infantile, taux de fécondité élevé, espérance de vie à la naissance faible. En plus de ces caractéristiques, la structure de la population permet de juger le niveau de développement de chaque pays ;
– Indicateur sociologique : il s’agit essentiellement du niveau de vie, de la scolarisation, le clivage social, le chômage, le travail des enfants et de l’analphabétisme ;
– Indicateur politique : les pays en développement sont caractérisés par une fréquence des régimes autoritaires, et d’une faible aspiration au développement ;
– Indicateur spatial : l’enclavement de certaines régions, l’insuffisance voire le manque des infrastructures de communication, la grande concentration des grandes agglomérations sont des caractéristiques des pays sous- développés.
Les économistes ne sont pas d’accord sur la définition exacte du mot développement. Les indicateurs cités ci-dessus sont subjectifs et ne tiennent pas compte de la volonté du peuple. L’indicateur universellement utilisé pour catégoriser chaque pays est l’Indicateur de Développement Humain (IDH). Il synthétise les différents indicateurs donnés ci-dessus. Ses trois composantes sont:
– L’espérance de vie à la naissance : c’est le nombre d’année que peut espérer vivre un bébé, compte tenue des statistiques des mortalités à sa naissance et en supposant que ces derniers ne se modifient au cours de son existence.
– L’indicateur de vie décent : c’est le PIB par tête.
– L’indicateur de connaissance ou du niveau de vie : taux d’alphabétisation et taux de scolarisation brute.
Relation entre Croissance et Développement
Il résulte des définitions précédentes que croissance et développement sont liés. Nous expliquons dans le présent paragraphe cette relation. La croissance est une condition nécessaire au développement. Il faut faire attention : nécessaire mais non pas suffisante. En effet, il peut arriver que la croissance soit accaparée par un seul secteur ou seulement quelques agents de l’économie. Pour les autres, les choses se passent comme si aucune croissance n’a existé. Donc, pour qu’il y ait développement suite à une croissance, il faut que les fruits de la croissance soient répartis le plus équitablement possible entre les divers agents de l’économie.
Cette relation de causalité est symétrique. De même que la croissance engendre le développement, le développement est facteur de croissance. Le développement se traduit par l’apparition dans l’économie des mains d’œuvre qualifiées, des infrastructures, etc. Ce sont des éléments qui contribuent à améliorer la productivité et encouragent les investissements privés. Cela va déboucher sur une augmentation de la production nationale, ce qui est la définition même du mot croissance. Le mécanisme va se répéter à l’infini et entraîne un cercle vertueux.
Les stratégies de développement
Le développement et sa pérennisation sont les soucis des dirigeants de chaque économie. Mais le gouvernement central n’est pas le seul concerné. C’est une affaire nationale où tout un chacun a ses parts de responsabilité.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LE SUD ET L’EXPLOITATION DE LANGOUSTES
Chapitre I : La croissance et le développement économique
Chapitre II : Fort-Dauphin
Chapitre III- L’exploitation de langoustes dans le sud
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DIAGNOSTIC DE LA FILIERE
Chapitre I : Les forces
Chapitre II- Les faiblesses
Conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS
Chapitre I : la langouste et l’économie malagasy
Chapitre II : Les politiques de l’Etat
Chapitre III- Recommandations
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
