L’exploitation agricole en milieu rural

L’agriculture a toujours été et reste encore de nos jours le secteur de refuge par exellence. Mais, malheureusement, malgré les efforts des agriculteurs, on observe une précarité et une insécurité alimentaire sévère au niveau des populations (PAM,2008).

Les causes de cette situation sont à travers entre autres dans :
– Le caractère rudimentaire de l’agriculture au Sénégal, caractérisé par la faiblesse des investissements agricoles en lien direct avec la question foncière, la faible disponibilité et la mauvaise qualité des intrans (semences, engrais, matériels agricoles), le faible niveau d’encadrement du secteur agricole et la forte pollution ;
– Le manque de volonté politique réelle, absence de financement agricole, l’état désastreux des routes et voies de deserte agricole décourageant les opérateurs du secteur à accroitre la production au Sénégal en général et dans la commune de Djibabouya en particulier.

La commune de Djibabouya est situé dans le plateau qui a des caractéristiques conformes à l’agriculture et se trouve dans le département de Sédhiou. Quatre types de sols les caractérisent : des sols Deck-Dior, des sols de bas-fond, des sols de Deck et des sols incultivables. Selon Paul Pélissier, la Casamance répond au mode de l’exploitation du milieu par une population dont la principale activité est l’agriculture. Elle justifie ainsi une volonté des populations de s’installer d’une part à proximité des terres inondables, d’autre part à proximité de forét qui fournit du bois de chauffage, de constructions, des pâturages.

Depuis plusieurs décennies, le monde en général et le Sénégal en particulier traverse et subit une multitude de crises telles que la désertification, la péjoration climatique, la dégradation des ressources naturelles en matière d’envahissement. Cette situation critique touche les activités agricoles et socio-économiques. Durant cette période la moyenne Casamance a aussi connu une baisse de la pluviométrie qui entraine un déficit de la production agricole, une réduction des superficies cultivables. On note ainsi l’abandon d’une grande partie des terres inondées du fait de la forte remontée de la salinisation. Ce qui pousse les paysans à se déplacer vers les terres situées sur le plateau entrainant ainsi la destruction des forets et la baisse de la fertilité des sols. La dégradation avancée des sols est due à l’intensification de l’érosion hydrique et de l’utilisation abusive des arbres entrant la désertification. A cela s’ajoute l’insuffisance des politiques d’exploitation agricoles cohérentes et précédentes dans le pays. Le fait d’avoir négligé le secteur agricole dans l’élaboration des politiques agricoles a eu des effets dans tous les domaines du développement au Sénégal.

C’est à partir des années 1980, que l’Etat du Sénégal a mis en œuvre des politiques et stratégies du développement dans le secteur agricole surtout en milieu rural. La politique agricole initiée par l’Etat du Sénégal et les bailleurs de fonds ainsi que les opérateurs économiques privés permettent la participation active des paysans pour le bon fonctionnement du secteur agricole avec la mise en place des plans d’ajustement structurels. La production céréalière est l’activité principale de consommation au Sénégal. Mais elle est très insuffisant ce qui entraine un déficit alimentaire. Pour combler ce déficit, l’Etat s’engage à l’importation des produits vivriers étrangers. La politique de sécurité alimentaire doit s’appuyer sur la relance de la production agricole, la maitrise de l’eau, l’intensification et la diversification agricole, l’amélioration de stockage et la transformation (Diouf J.). Cette nouvelle politique devait permettre de relever les défis du développement agricole au Sénégal en général et en moyenne Casamance en particulier. Jusqu’à la fin des années 1980, la politique agricole du Sénégal était tout d’abord une interventionniste et elle consiste à la mise en place de structure de promotion, de participation et de formation des populations rurales. Grâce au relais de l’encadrement des ruraux, l’Etat parvient à contrôler le secteur agricole. Les déséquilibres de l’économie Sénégalaise et les insuffisances des politiques agricoles précédentes ont conduit à la libéralisation du secteur avec l’adaptation à partir de 1984 de la nouvelle politique agricole (NPA). La libéralisation du secteur d’exploitation agricole est un important volet de la plupart des programmes d’ajustement structurel au Sénégal pour favoriser le redressement économique (FAO).

Depuis 2000 jusqu à maintenant, l’Etat du Sénégal a adopté une démarche de libéralisation et d’interventionniste à travers la loi d’orientation Agro-Sylvo Pastorale(LOASP)et les programme spéciaux. Au Sénégal , la plupart des documents de politiques agricoles suggèrent qu’ un taux de croissance économique globale d’ au moins 7% par an (vision 2020) est impératif pour créer suffisamment d’emplois,réaliser des gains substantiels de productivités ,améliorer sensiblement les conditions de vie des ménages et réduire la pauvreté de moitié d’ ici 2025.

CADRE PHYSIQUE DE LA COMMUNE DE DJIBABOUYA

PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DJIBABOUYA

La commune de Djibabouya est formée de deux sous- ensembles : un sous-ensemble côtier bordé par le Sougroungrou et un sous-ensemble continental entaillé par plusieurs vallées. Les zones définies remplissent les mêmes caractéristiques biophysiques. En fait chaque zone correspond à un village. L’histoire du peuplement de la localité révèle que les Mandingues originaires du Pakao furent les premiers habitants. Ce n’est qu’après que les Diolas sont arrivés. Ces ethnies cohabitent en parfaite harmonie dans la commune .

RELIEF ET SOLS 

Le relief est essentiellement plat et se caractérise cependant par endroit dans sa partie nord-ouest, des bassins versants à fort dénivellement occasionnant des érosions pluviales dans ses parties basses

Les sols dominants sont :
-les sols ferrugineux tropicaux lessivés : pauvres en humus ou deck-dior qu’on retrouve sur les plateaux et qui sont favorables aux grandes cultures (céréales, arachides…),
-les sols ferralitiques rouge du Continental Terminal : ils sont assez profonds et homogène avec un taux d’argil commpris entre 15 et 25% .Ces sols dominent le plateau et portent un manteau forestier peu dense de palmiers et un peu plus riches que les premiers et favorables aux cultures céréalières et de plantations,
-les sols hydromorphes : leur caractéristique majeur reste l’engorgement rapide en eau pendant la saison des pluies . Ils sont organiques et moyennement humifères . Ces sols ont une nature et une évolution étroitement influencées par la durée d’action de la nappe et sa fluctuation dans le profil . Ils sont en effet lourds, à texture argilo sableuse, très adaptés à la riziculture .
– les sols halomorphes : ils présentent des teneurs en sel soluble très variable dans les différents horizons du profil. Dans cette catégorie, on peut distinguer les sols de mangrove développés sur vases marines inondées en marée haute . Leur PH est généralement acide. A ces sols succède une frange de sols à forte concentration saline. Ce sont les tannes souvent nues, impropres à la culture. Il faut noter que les terres du plateau ont été durant ces dernières années de plus en plus envahies par le sel, du fait des déficits hydriques occasionnés par la baisse de la pluviométrie. Ce phénomène se traduit par le tarissement des mares destinées à l’abreuvement du bétail en saison sèche.

LE CLIMAT 

Le climat de type soudanien est caractérisé par une saison séche et une saison pluvieuse (hivernage) qui dure respectivement sept(07) mois (octobre à mai) et cinq (05) mois (juin à octobre). Les vents dominants sont l’harmattan et les alizés continentaux qui soufflent en saison séche et les vents de mousson dont l’influence marque l’avénement de la saison des pluies. Ces vents constituent des facteurs favorisant de feux de brousse. La température qui tourne autour de 27°c passe par un minimum en décembre et38°c un maximum en avril et mai. Au cours de ces 10dernières années la moyenne de la pluviométrie se situe autour de 1000mm avec 68jours de pluies.

VEGETATION

Différents grands types de végétation se distinguent dans la commune :
● La forét dense demi-séche :cette forét à feuilles caduques et à deux étages est caractérisée par des espéces à affinité guinéenne telles que le Cailcédrat Khaya senegalensis, le Mampatan Parinari excelsa, le Fromager Ceiba pentandra, l’Iroko Chlorophora regia, le Tomboiro Antiaris africana, le Ditakh Detarium senegalense et le Tali Erythrophleum guineense ainsi que le palmier à huile Elaeis guineensis et par un sous-bois dense formé d’arbriseaux, lianes,…
● La forét claire :Ce sont des peuplements ouverts dont les cimes sont plus ou moins jointives. Les arbres ont une hauteur de 10 à20 m pour un couvert de 40 à 60%. L’étage dominant les espèces suivant : le Caicédra Khaya senegalensis, le Linké Afzelia africana, le Fromager Ceiba pentandra, le Vène Pterocarpus erinaceus, le Kapokier Bombax costatum, le Nété Parkia biglobosa, le Santan Daniellia oliveri,… Le sous-bois est généralement composé de Combrétacées Combretuim sp. Cette formation forestière, sous l’effet des agressions dont elle est victime (surexploitation ligneuse, défrichements agricoles, feux de brousse et surpàturage), tend à se dégrader progressivement : c’est ce qu’on appelle la « savanisation ».
● La savane arborée : les arbres et arbustes sont disséminés. La hauteur des arbres se situe entre 8 et 12 m pour une densité de couvert de 25 à 35% . Cette formation comprend comme espèce dominantes Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Ficus glumosa, Elais guineensis, Borassus aethiopium, Ficus glumosa, diverses combrétacées Combretum sp…
● La palmeraie :le Palmier à huile Elaeis guineensis est très répandu en Moyenne Casamance, soit à l’état isolé, soit en bouquets assez serrés. Le vif intérét porté au palmier à huile par les populations locales en raison de ses fruits(noix, huile) et du vin de palme que l’on peut en tirer explique sa présence à proximité des villages et son extension dans les terrains de culture. Avec l’impact de la sécheresse, une certaine régression de la palmeraie a été enregistrée, due tant à la baisse de la nappe phréatique, qu’à la surexploitation des sujets.Le Ronier Borassus aethiopum se comporte également très bien dans la région mais il n’a cependant pas bénéficié du même « respect » que le palmier à huile de la part des populations lors des défrichements, du fait que son bois est très apprécié dans les constructions rurales pour sa grande résistance aux termites.
● La mangrove : une végétation qui est présente aux abords du fleuves Soungroungrou et à coté dominés par les Paléruviers Rhizophona et Avicennia .

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Table des matières

I. INTRODUCTION GENERALE
II. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1. CONTEXTE
2 JUSTIFICATION
III. PROBLEMATIQUE
IV. REVUE LITTERAIRE
V LES OBJECTIFS
VI LES HYPOTHESES
VII METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE :PRESENTATION DE LA ZONE
CHAPITRE 1 : CADRE PHYSIQUE DE LA COMMUNE DE DJIBABOUYA
CHAPITRE 2 : LE CADRE SOCIO -ECONOMIQUE
DEUXIEME PARTIE :RESULTATS DE L’ENQUETE SUR L’AGRICULTURE DANS LA COMMUNE DE DJIBABOUYA
CHAPITRE 1 : POLITIQUES AGRICOLES
CHAPITRE 2 : RESULTATS DE L’ENQUETES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES IMAGES
ANNEXE

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