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LES TIC FACE A LA MONDIALISATION
L’économie mondiale repose de plus en plus sur les TIC, d’autant plus qu’une intégration, régionale et mondiale, voulue attire esd investissements. Elle constituera de cette façon une solution pour la réduction du « fossé numérique », caractérisé par l’appropriation tardive des TIC par certains pays.
Évolution des technologies
L’innovation, le progrès, les technologies de différentes sortes, etc…sont des mots qui font peur. On a l’impression qu’ils submer gent très vite, surtout quand on en parle sans les connaître. Qu’est-ce qui sont consid érées comme technologies de l’information et de la communication ?
NTIC au début puis abrogé en TIC. L’appellation estapparue vers la fin des années 80. On leur impute souvent l’adjectif numérique. En effet, elles sont représentées au moyen de chiffres ou de signaux à valeurs discrètes. Ce sont les chiffres 0 et 1, des petits et indivisibles éléments, appelés « bit ». haqueC lettre qui s’écrit sur l’écran d’un ordinateur est représentée par ces éléments.
Si on donnait des exemples de TIC, ce qui viendrait à l’esprit serait ordinateurs et communications. Ce sont les deux technologies reines de l’âge de l’information. Combinées dans les réseaux, elles sont la base du Web. Sont classés TIC : le PC (Personnal Computeur) ou connu communément ordinateur, tous les accessoires habituels qui vont avec dont l’imprimante, la photocopieuse, le fax, le scanner, les lecteurs CD, VCD, DVD, l’onduleur,…autrement dit le s matériels informatiques. De même les postes récepteurs tel la radio et la télévision. On met aussi de nos jours des journaux en ligne. Ce qui amène à Internet qui offrent des services, ou la messagerie électronique (e-mail). Les plus tendances sont les téléphones mobiles, les GSM, les téléphones fixes…Il y a aussi les appareils photos numériques. Dans le domaine de la santé, la plus célèbre est le scanner qui remplacele radiomètre et autres. Ce ne sont que les exemples fréquents, il y en a bien d’autres. Bref, les TIC ne s’agissent pas seulement des matériels et équipements, tous les services offerts le sont aussi. Ce sont surtout les informations offertes qui font des matériels physiques des TIC. Pour que ces technologies évoluent, il a fallu des investissements et des renforcements de capacité. Les TIC sont en fait latechnologie qui s’est répandue la plus vite, il n’en est pas moins pour leur appropriation . Ces technologies ont permis à tout le monde de s’approprier de façon simultanée les mêmesinformations. Internet est un exemple de réseau de télécommunication qui véhicules flux d’informations, donc cet accès aux mêmes informations. Ainsi, le « G8 », composé des 8 pays les plus riches, a proposé à Okinawa une charte affirmant que « les TIC sont en train de devenir un des principaux facteurs de la croissance de l’économie mondiale ». Il est évident que les TIC ouvrent des opportunités considérables pour leséconomies en développement.
Après avoir vu comment les TIC ont évolué, elles sesont aussi éparpillées partout dans le monde. Elles se sont intégrées danstous les domaines engendrant une similarité et un parallélisme avec la mondialisatio.
Les TIC et la mondialisation
En quelques mots, la mondialisation se définirait comme une intégration croissante entre les économies mondiales. Ces dernières années, l’intégration d’un pays dans le processus de la mondialisation est devenu une des priorités du gouvernement. L’appropriation de ce pays en TIC favorisera la réalisation de celle-ci. Il s’agit donc d’une interrelation étroite entre TIC et mondialisation.
La mondialisation se manifeste par une intégration globale des échanges. Ceci concerne les marchés, les capitaux, ainsi que les technologies. Toute une économie est susceptible de changer par la même occasion.
Dans ce processus d’intégration, les réseaux vont ’étendres et se densifier. La mondialisation va donc de pair avec la révolution technologique. Une nouvelle ère des réseaux va naître. Ces réseaux sont prometteurs pour le rattrapage économique des pays en développement, ce que réclame cette mondialisation.
Si tel est le cadre général des TIC, il nous faudraparler de leurs divers aspects.
LES DIVERS ASPECTS DES TIC
Les TIC se présentent sous leurs divers aspects au niveau de tous les domaines. Elles sont devenues d’importants outils de production, ou mieux encore facteurs de production. La croissance deviendra à ce stade fonc tion des TIC.
LES TIC DANS DIVERS DOMAINES
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication transforment autant les domaines de la santé et médecine, l’éducation et la formation, que le commerce. Les effets qui dominent sont les aspects positifs, leur intervention dans ces divers domaines a effectivement concouru à l’amélioration de la croissance.
Santé-médecine
La santé est un volet majeur pour assurer la croissance. Les TIC provoqueront un jour l’accessibilité de tous aux grands spécialistes. De ce fait, une amélioration de la santé est bien possible.
On trouve actuellement de plus en plus de sites relevant du domaine de la santé-médecine. Leur but est de faire connaître au grand public les actualités en la matière. Dernièrement, les nouveautés concernent la découverte des puces à ADN 2 et des empreintes génétiques dans ce domaine. La recherched’un parent biologique, ainsi que des éventuels criminels est devenue plus facile.
Dans quelques pays développés, dès sa naissance, unenfant possède son propre fichier, qui sera actualisé au fur et à mesure que cet enfant grandit. Le même cas commence à se faire sentir dans les pays en développement. A titre d’exemple, à Madagascar, on assiste à une informatisation du sys tème médical. Le médecin enregistre dans son ordinateur des renseignements sur son patient. Ce qui lui permet de suivre celui-ci tout au long de son traitement médical. D’ailleurs, les autres médecins y auront accès si le besoin se présente.
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Le marché de l’information va bouleverser le système médical en réduisant les dépenses de santé, les réseaux fourniront des procédures de qualité et rapides. Chaque professionnel se dote d’un ordinateur muni de logiciels adaptés à diverses interventions, les problèmes de santé publique seront contournés t e donc réduits. En effet, les symptômes, les régimes alimentaires sont des types d’information sur une maladie. Le médecin saura prévenir son patient, la population en peut que mieux se porter. Ceci aura un effet positif sur l’économie.
L’infrastructure est aussi indispensable que dans d’autres domaines. Des serveurs sont installés dans les hôpitaux, cliniques et cabinets médicaux. Des logiciels adaptés aux capacités de chaque centre médical vontpermettre les transmissions continues des données du laboratoire d’analyses et de la pharmacie vers le centre.
En outre, l’assistance des malades traités à domicile par une infirmière ne sera plus nécessaire car elle sera remplacée par des moniteurs. La révolution est perceptible à travers la qualité des soins et de la baisse du prix de la santé.
Les nouvelles technologies de la santé-médecine setraduisent aussi par les nouvelles versions des appareils et instruments médicaux. Ce sont de nouveaux modèles de tensiomètre électronique, les thermoscanns, lesélectroencéphalogrammes déjà même substitués par les scanners. Les types d’informations médicales sont de plus en plus automatisés.
Par ailleurs, des médecins dispersés partout dans el monde pourront se prononcer à distance sur le cas d’une épidémie, dessalles de conférence permettent un examen simultané des radios, des scanners ou des tests médicaux. On économise ainsi du temps. Dans certains pays, des systèmes vidéos multicaméras transmettent à distance le film des opérations en cours ailleurs.
L’éducation constitue aussi un domaine par lequel il faut commencer. On peut déjà constater une intégration massive des TIC danscelle-ci.
Education-formation
Les TIC transforment de façon considérable le domaine de l’éducation. Avec l’ascension de l’utilisation des ordinateurs, les c hercheurs appliquent les TIC à l’enseignement. Les enfants connaissent mieux ainsi leur planète et apprennent des cultures différentes.
L’éducation qui était basée sur la transmission home-homme du savoir n’a pas pour autant changé mais plutôt ajoutée par une nouvelle approche éducative : celle assistée par ordinateur. L’effet bénéfique sera perçu depuis l’école primaire, le lycée, l’université et les formations permanentes, les recyclages ou autres types d’enseignement puisque les nouvelles technologies y sont appliquées.
Les TIC permettent aussi le travail à distance. Les enseignants se servent des ordinateurs pour distribuer les sujets de devoir, ramasser les copies et les renvoyer notées. On en rencontre des cas similaires avec Internet, des sujets sont disponibles pour tous ainsi que des réponses pour les autres. Il sufit que l’élève ou l’étudiant « clique ». L’avantage est que la curiosité de ces derniers est stimulée, leur réussite est sous leur contrôle et non pas sous celui de l’enseignant. Ce qui implique qu’en plus du professeur et du livre, les outils d’analyse TIC pourront aider les étudiants à aiguiser leur intuition. Seulement, le risque est la perte du rôle du maître en tant que guide.
Mieux encore, des formations diplômantes sont actue llement disponible en ligne, des diplômes universitaires (DU), Licence ou Master (recherche ou professionnel). Par exemple, depuis 2004, l’Agence universitaire de la Francophonie appuie plus d’une trentaine de ce type de formation accessible partout dans le monde3
Tous les élèves et étudiants de par le monde aurontaccès aux mêmes degrés d’éducation, il n’est plus besoin de déplacement de son pays à un autre. La collaboration humains-ordinateurs ne peut qu’être ructueusef. Le fossé qui existe entre les pays disparaîtra peu à peu.
Les dangers sont la non maîtrise de ces évolutions par l’élève, et le risque de perte des vertus de l’enseignant.
Le commerce fait aussi partie des domaines importants d’une économie. Les échanges aboutissent presque toujours par des effets positifs. C’est cette échange qui serait faciliter par les TIC, auxquels se rapporte « électronique » ou le « e- ».
Commerce : le développement de l’e-commerce
Le commerce électronique ou « e-commerce » consisteen l’existence des achats et ventes en ligne. Les opérations les plus fréquentes sont celles sur l’informatique, la distribution, la décoration et le jardinage, l’audio-photo-cinéma, et surtout les services « rencontre » et « astrologie ».
Le commerce électronique mondial génère un chiffred’affaires de quelques 200 milliards d’Euro. D’ici 5ans, un tiers des transact ions bancaires devrait être virtuel, c’est-à-dire, mises en ligne. Aussi, par ce type de commerce, tout consommateur désireux d’opérer a accès à une base de données decatalogues, peut remplir des formulaires de commande, puis régler ses achats électroniquement. Des systèmes de sécurisation spécialisés (protocole ou par une carte à puce de type « e-cash ») protègent ces transactions. Le consommateur, le fournisseur et l’institution financière sont mis en interface en un seul message pour toutes opérations.
En 2003, le chiffre d’affaires du e-commerce en France est de 3,60 milliards d’euros ce qui représente une croissance de 60 % par rapport à 2002. En 2004, le secteur accélère sa progression avec un chiffre d’affaire en hausse de 62 % depuis une année. Dans la même optique, la croissance du nombre d’acheteurs (+38% en un an) est trois fois supérieure à la croissance du nombre d’internautes (+11%)4.
En observant ces chiffres, la vente à distance sera it d’ici quelques années préférée au commerce au détail.
Développement) affirme que pour les pays de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), la valeur des ventesélectroniques allait de 0,4 % à 1,8 % des ventes totales, en l’an 2000. Il s’avère donc que cette croissance du e-commerce a été moins importante que prévu, surtoutau niveau des entreprises naissantes. Aussi, la vente est moins fréquente que l’achat, et encore ceci se fait de façon limitée en fonction de la taille de l’entreprise. Les petites et moyennes entreprises ont moins recours à Internet, surtout pour les acha ts. Les ventes se font plutôt par échanges de données informatisées que par InternetCes. entreprises pensent à la non convenance de la nature de leurs affaires avec le e-commerce. Elles croient avoir besoin d’adapter leurs opérations à ce genre de commerce. Or, il y a écart de compétences en informatique entre celles des travailleurs et celles dont les entreprises de petites tailles ont besoin. Les pays en développement par contre ne se manifestent pas autant dans ce domaine. Ils sont plutôt réticents, comportement qui n’est pas sans fondement, puisque ce genre de commerce met en jeu plusieurs aspects plus ou moins risqués [ cf. Annexe IV pour le cas de Madagascar ].
Ces effets positifs des TIC dans tous les domaines ne s’obtiennent pas facilement. Derrière ces réussites, il y a des exigences. D’ailleurs, pour éviter les risques et les dangers des TIC, plusieurs conditions sont requises aux pays.
LES EXIGENCES DES TIC
Les TIC sont sensées valoriser le savoir, modifier la nature des métiers et l’organisation du travail, accélérer le rythme de développement en ayant accès aux nouveaux services. Si ces fonctions ne sont pas assurées, les TIC nuiront à la créativité nationale. Il faut donc prendre des mesures pour qu’elles puissent les assurer. Un exemple d’exigence des TIC est l’élaboration d’une politique adaptée pour chaque nation.
Les TIC sont susceptibles d’engendrer une fracture ou exclusion sociale, d’aggraver les inégalités des régions, c’est-à-dire constituent une menace pour la stabilité de la société, donc pour la paix. Les TICexigent une prise en charge de leur bon fonctionnement. Ce qui nécessite une organisation, en d’autres termes un marché.
Dans le processus de production, les TIC exigent aussi une nouvelle répartition des ressources dont les ressources humaines. Il s’ensuit de trouver celles qui sont compétentes, capables de développer le secteur. De même, elles supposent des investissements, qu’il faut encore attirer, dans des infrastructures concernant la connectivité, l’accès de tous, la promotion des compétences, pour assurer ainsi la compétitivité.
A quoi sert le marché ?
Existence d’un marché
Le marché est assimilable au lieu d’échange potentiel entre acheteurs et vendeurs. Chaque participant espère y trouver un avantage et même y faire un bénéfice par rapport à la situation où le marché ou l’échange est inexistant. Les demandes et offres se confrontent sur le marché.
En économie, il y a trois marchés essentiels : le marché des produits, le marché des capitaux, et le marché du travail. Le marché des TIC inclurait ces trois marchés dans la mesure où les TIC sont les produits, des capitaux sont mis en jeu dans l’échange et le partage de ces produits, ce marché permettrait l’ouverture du marché de travail. On appelle communément ce marché « marché de l’information ».
Le marché va surtout se porter sur l’information et la communication. Les TIC sont ici comparables aux marchandises, aux biens utiles, abordables par tous. En effet, le marché de l’information est l’ensemble des personnes, ordinateurs, communications, logiciels et services engagés dans les échanges d’informations. Ces derniers impliquent le traitement et la diffusion des informations selon des règles économiques identiques à celles qui régissent aujourd’hui le marché des biens matériels et des services.
Au niveau du marché, les ventes et les échanges se font librement. Ces opérations portent principalement sur l’information, les services, les données commerciales, les notes de services électroniques et images. Le marché de l’information joue sur les activités les plus banales. Bref, les modes de commerce traditionnels ont changé. Les transactions sont désormais automatisée.
Il existe sur ce marché une multitude de demandeurset d’offreurs, le marché est de ce fait concurrentiel, et ce à l’échelle mondiale.
A côté de ce marché, plus important est aussi l’exigence des TIC en compétences et en des utilisateurs qualifiés. Ce qui constitue encore un véritable obstacle pour les pays en développement.
Des compétences et des qualifications
Les TIC demandent des compétences. En effet, leurs impacts dépendent, en partie ou totalement, de leurs usages, c’est-à-dire de ce qui en sont fait.
Les connaissances humaines vont continuer de progresser et l’innovation va se poursuivre. Seulement, même si celles-ci pourront ffectera le monde, elles ne résoudront pas les problèmes si elles ne sont pas fficacement utilisées. On peut donc dire que l’invention d’une nouvelle technologie exi ge un bon usage.
Pour en tirer avantage, il faut adapter les compétences de la masse populaire, sensée être l’utilisateur et usagers des TIC. Pourmettre en œuvre le changement, trouver des compétences humaines est important. Celes-ci doivent être capables de créer des groupes et de bien mener les projets, avoir des leaders plus techniques que théoriques, pour la mise en place et l’explication concrète d’un nouveau système (d’information par exemple) au sein du groupe, d’un e entreprise ; ou d’une nation.
Par ailleurs, ces compétences ne dépendent pas seulement des utilisateurs. Il faut aussi que le pays soit apte économiquement pour pouvoir en profiter et en faire profiter à sa population. Les pays qui n’ont pas ces compétences requises ne pourraient pas les utiliser correctement, donc vont rester davantage à la traîne. En effet, il faut une économie assez puissante pour qu’une nouvelle technologie se fasse sentir.
Dernièrement, un reportage télévisé illustre cettedernière exigence. Ils ont étudié le cas du Brésil sur les problèmes de coûtsdu pétrole, de l’essence, bref des carburants. Le Brésil construit en ce moment des voitures (les « flex ») qui marchent non plus avec ces types de carburants, mais avec de l’alcool de canne à sucre. Ce pays a su exploiter sa richesse en canne à sucre pour remp lacer l’essence avec de l’alcool. Le pays consomme de moins en moins de pétrole, qui est en train de se tarir, et leur environnement est moins pollué. Cet exemple montre que le pays a assez de compétences pour que les TIC procurent des bénéfices. Non seulement ces compétences ont trouvé l’idée mais ils ont su la réalisé. Noneulement,s les nouvelles technologies ont permis cette réalisation mais ce sont surtout ces personnes qualifiées et compétentes qui ont servi. Mais encore, ces personnes n’ont pas pu réalisé leur projet si le Brésil n’était pas économiquement, et aussi financièrement, compétents.
Des compétences suffisantes constituent ainsi l’une des exigences des TIC. Les pays d’Afrique en manquent, et le développement d’un quelconque secteur grâce aux TIC, profite d’abord aux autres, notamment aux occidentaux.
Il appartient à l’Etat de trouver et exploiter ces compétences. L’Etat Malgache a-t-il pris cette conscience ?Ce qui nous amène au second chapitre de cette première partie. Il s’agit de la place des TIC, de leur importance et de leur mis en jeu, dans l’économie Malgache.
LA PLACE DES TIC A MADAGASCAR
Les technologies de l’information et de la communication sont là. Elles envahissent tous les pays du monde, aucun n’y échappe. Madagascar fait partie de la course. Le pays a donc une chance autant que les autres pour en tirer davantage de bénéfice, pour voir la productivité et la compétitivité de ses activités croître ainsi que son économie. C’est pourquoi l’Etat s’engage dansa lpromotion de l’utilisation massive des TIC. Cependant, au développement des TIC se confrontent des contraintes. Elles sont surtout présentent dans les pays à économie fragile et à risque, comme Madagascar. Ce qui ne laisse pas , par contre, inaperçu le fait qu’on espère beaucoup des TIC dans de tels pays.
La question est de savoir quelle importance l’Etat Malgache accorde à ces nouvelles technologies.
POLITIQUE DE L’ETAT SUR LES TIC
Du point de vue général, la politique de l’Etat surles TIC repose sur l’accès de toutes les régions aux réseaux de la poste et des élécommunications. L’Etat Malgache prend toutes ses responsabilités les concernant à travers le Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication. De cette façon, les gammes de prestations de celui-ci devront être élargies aux besoins de toute la population. Ceci se réalisera si les programmes de développement s’appuient sur une densification des infrastructures adaptées.
Les moins considérables des technologies dont le téléphone, la diffusion par la radio et la télévision, l’informatique et Internetne sont pas encore disponibles dans des régions enclavées faute d’infrastructures, de financement, et de coût profitable de ces équipements.
Il faut introduire et appliquer les TIC dans la vie non seulement économique, mais aussi sociale, du pays. Il en ressort du rôle de l’Etat, ou du gouvernement.
Madagascar en s’intégrant dans la société de l’information doit réviser sa connectivité internationale et attirer les investisseurs. Le pays est sensiblement à la traîne par rapport à ses concurrents et partenaires .
L’Etat dispose généralement de deux politiques : celle qui vise le court et moyen terme et celle qui est prévue pour le long terme.
LES POLITIQUES A COURT ET MOYEN TERME DE L’ETAT
Un pays a deux pouvoirs. : le législatif et l’exécutif. Le premier se charge des lois, dont sa vote et son adoption. Il appartient par contre à l’exécutif sa mise en œuvre.
Le pouvoir exécutif Malgache comprend à sa tête la présidence et le gouvernement. Au sein de ce dernier, les Ministères sont classés en fonction des différents domaines clés de l’économie. La télécommunication est de la compétence du Ministère des Télécommunication, des Postes et dealCommunication.
Le gouvernement et les TIC.
La politique de l’Etat sur les TIC est élaborée par le Ministère des Télécommunications, des Postes et de la Communication (MTPC). La prise de conscience sur les TIC a fait que ce dernier est devenu un organe important de l’Etat. Le Ministère met en place les réseaux, et assure la cordination avec l’internationale. Une autorité réglementaire l’accompagne dans des étudessectorielles, ou dans les recherches de subventions pour l’extension de ses services.
Le Ministère a pour mission d’une part d’améliorer la communication intra-étatique (à l’intérieur de l’Etat) et avec l’extérieur, et d’autre part d’assurer la promotion des nouvelles technologies.
Parmi les objectifs du Ministère sont la promotion et la garantie de l’accès à l’information pour tous et la libre expression dans les médias. De même, il lui appartient de promouvoir un cadre réglementaire qui incite auxdéveloppements des infrastructures et des services multimédia des technologies de l’information et de la communication.
Le Business Plan ou plan d’action du Ministère a un programme spécial TIC et société. L’un des principaux sous-programmes est l’appui aux programmes sectoriels et les programmes Information Communication. Ce qui confère aux TIC une plus grande place à Madagascar.
Un des projets du Ministère s’oriente vers la promotion de TIC pour tous, auquel l’Etat accordait une enveloppe moyenne de Ariary 7 000 000 (ou 35 000 000 Francs Malgache) chaque année depuis 2004. Le projet démarrait en 2003, la fin est prévu pour 2010. Les actions consistent en :
– l’accroissement de l’accès du milieu aux TIC,
– le développement le partenariat avec le secteur privé pour équiper et former l’Administration et les entreprises ;
– renforcer la capacité technique de tous les acteurs et éducateurs locaux ;
– étendre le réseau de télécentres ;
– généraliser l’utilisation des TIC dans l’éducation, la santé et la formation
Une des stratégies du gouvernement est la mise en œ uvre du document DSRP pour la réduction de la pauvreté. Quelle place ce ocumentd donne-t-il aux TIC ?
TIC et DSRP
La pauvreté frappe aux yeux à Madagascar. Elle devient une menace pour le pays, le plus touché est le monde le plus fragile. Il s’agit du monde rural, constituant la majorité du pays. En effet, comparé aux autres paysde la même région ou à travers l’international, Madagascar reste parmi les derniers. Le Document stratégique pour la réduction de la pauvreté (DSRP) de Madagascar viseà réduire cette pauvreté de moitié d’ici 10 ans. Il consiste donc à rendre les adminis trations et entreprises plus productives et compétitives, plus efficaces et modernes.
Aussi, la Déclaration du Millénaire à Madagascar espère conférer à chaque citoyen un niveau de vie décent. Ceci n’étant possible et réalisable que si les TIC ne s’installent et ne s’utilisent dans la société. Cesont aussi les TIC qui permettront d’avoir des citoyens instruits et éduqués, une gestion efficiente de l’Etat, une accessibilité de tous aux services de santé plus favorables, de meileures infrastructures sociales, une production croissante, et bien d’autres encore.
Dans le DSRP, au milieu rural est accordée la priorité, la grande majorité des Malgache (75%) étant dans ce milieu. En effet, il faut que celle-ci participe à l’économie. Or, la participation exige une compréhension des contenus des TIC, ceux-ci pourtant produits par les urbains, les intellectuels et des personnes en provenance des pays développés, rédigés en grande partie en langues étrangères (français et anglais) que les ruraux ne comprennent pas.
Le principal problème auquel l’Etat doit intervenir concerne la perception de la plupart des Malgache des TIC. En effet, ils les réduisent aux médias traditionnels, dont la radio et la télévision. Pour eux, la communication interactive et les services en ligne, quoique existent déjà, ne sont pas encore à leur po rtée. L’Etat devait en tenir compte dans sa stratégie. Une mesure prise est l’intégration des TIC déjà dans les écoles pour que le degré d’appropriation convienne à l’objectif fixé. De même, le gouvernement actuel priorise les routes, les ports et aéroports,la mise en place du Backbone national.
Ce sont là des infrastructures de communication et de télécommunications, conditions préalables au développement des TIC.
Le secteur privé aussi réajuste ses priorités en veurfa des TIC. Les deux principaux opérateurs dans les services de téléphonie mobile à Madagascar, ORANGE et MADACOM, appartiennent à ce secteur.
Les TIC représentent actuellement près de 20% des nvestissements privés, tous secteurs confondus. Selon l’étude réalisée dans lecadre de préparation de la politique nationale en matière de TIC, ces investissements se basent sur l’existence minimale d’une infrastructure pour des besoins standards de communication et de gestion de l’information. Ce montant peut dépasser les 30% lorsque l’on recherche une qualité et une productivité identique à celles des pays émergents. L’Etat assure donc un rôle d’impulsions, ses partenaires sont les acteurs du secteur privé.
Le secteur privé souhaite que soient partagés avecl’Etat les risques dans les projets TIC peu rentables notamment en zones rurales. Il propose à cet effet que soit
reformée la méthode du financement privé. Pour leecteurs privé, c’est un des moyens de favoriser l’esprit d’initiative et d’entreprenar iat national surtout au niveau des jeunes. Mais les entreprises estiment qu’un partenariat durable avec l’Administration doit passer par la mise en place de règles transparentes favorisant les investissements.
Si telles sont les politiques à court à moyen terme , l’Etat a aussi un plan de développement sur les TIC. Il a mis en place une politique nationale.
LA POLITIQUE NATIONALE A LONG TERME : PNTIC-D
L’intégration d’un pays dans la société mondiale del’information implique une politique nationale sur les TIC. C’est autour de ce principe que l’Etat a élaboré la PNTIC-D, avec l’aide des acteurs concernés. Il s’agit de la politique nationale des technologies de l’information et de la communication pour le développement, ou encore d’une politique et des stratégies pour le développement des TIC à Madagascar. Cette politique est l’expression d’une vision nationale s ur la place du pays dans la société de l’information. Les premières étapes ou draft zéro ed cette politique ont été effectuées en 2003, actuellement le document la renfermant devrait être entre les mains des investisseurs.
La PNTIC-D devait se conjuguer avec le DSRP. Elle relève donc du rôle de l’Etat. L’assise de la politique repose sur la volo nté de l’administration à relancer des initiatives ambitieuses. Pour cela, l’administration doit :
– promouvoir la gestion transparente des affaires publiques pour une meilleure participation des citoyens grâce aux TIC,
– favoriser l’appropriation de ces dernières par le personnel de l’administration, organiser et mettre en réseau toutes les institutions de la République.
Ce sont les premières conditions pour réussir la politique afin d’influer une dynamique de développement du secteur.
La PNTIC-D se présente comme suit : une vision stratégique qui constitue les enjeux et le défi permanent pour un développement urabled et rapide par les TIC, une démarche justifiée, un état des lieux faisant appaître les forces et faiblesses, les opportunités et menaces, la politique et les stratégies nationales adoptées, et enfin une présentation des acteurs.
Le document de la PNTIC-D est la référence pour legouvernement ainsi que pour les acteurs concernés. Les règles du jeu y sont précisées, les intérêts de chacun se font converger, le partenariat du public avec le privé sera plus facile pour assurer le développement des TIC.
Qu’apporte cette politique au développement des TIC ?
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Table des matières
PARTIE I : LA PLACE ACTUELLE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE
COMMUNICATION (TIC)
CHAPITRE I : IMPORTANCE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Section I : Quelques généralités autour des TIC
A. Le tournant des TIC
1. La société mondiale de l’information
2. Importance de l’information et de la communication
B. Les TIC face à la mondialisation
1. Évolution des technologies
2. Les TIC et la mondialisation
Section II : Les divers aspects des TIC
A. Les TIC dans divers domaines
1. Santé-médecine
2. Education-formation
3. Commerce : le développement de l’e-commerce
B. Les exigences des TIC
1. Existence d’un marché
2. Des compétences et des qualifications
CHAPITRE II : LA PLACE DES TIC A MADAGASCAR
Section I : Politique de l’Etat sur les TIC
A. Les politiques à Court et Moyen Terme de l’Etat
1. Le gouvernement et les TIC
2. TIC et DSRP
B. La politique nationale à Long Terme : PNTIC-D
1. La PNTIC-D ou Politique Nationale des Technologies de l’Information et de la
Communication pour le Développement
2. Les apports de la PNTIC-D
Section II : Les contraintes et les effets attendus des TIC
A. Les contraintes
1. Les contraintes matérielles
2. Les contraintes liées au degré de développement du pays
B. Les effets attendus des TIC
1. Impacts de l’usage des TIC sur les services publics
2. Les autres effets attendus des TIC
PARTIE II : MADAGASCAR ET LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA
COMMUNICATION (TIC)
CHAPITRE I : L’EVOLUTION DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Section I : Les TIC à Madagascar
A. Etat des Lieux des TIC à Madagascar
1. Contexte général à Madagascar
2. Niveau d’appropriation et taux d’utilisation des TIC
B. Madagascar dans l’Ocean Indien
1. Cas de La Réunion et de l’île Maurice
2. Cas de Madagascar
Section II : Les domaines majeurs des TIC à Madagascar et leurs conséquences
A. Les TIC à Madagascar à travers deux domaines
1. Santé-médecine
2. Education-Formation
B. Les Conséquences des utilisations des TIC
1. Au niveau individuel
2. A l’échelle du pays
CHAPITRE II : APPROCHE ANALYTIQUE DES TIC ET LES PERSPECTIVES
Section I : Apports et Limites des TIC
A. Les Apports des TIC
1. Les TIC pour la croissance
2. Autres avantages perçus des TIC
B. Les Limites des TIC
1. Les problèmes liés aux TIC à Madagascar
a. Le Coût des TIC
b. Les problèmes d’infrastructures et leurs conséquences
2. Le Fossé ou la fracture numérique
Section II : Solutions et Perspectives d’amélioration de la situation des TIC à Madagascar
A. Les Solutions
1.Les solutions urgentes
2.Des propositions face aux problèmes posés par les TIC
B. Les Perspectives des TIC à Madagascar
1. Les dangers de l’information
2. Le devenir des TIC
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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