Pendant bien longtemps les échanges entre nations ne portaient que sur les biens et services, mais ces dernières décennies, nous assistons à l’apparition d’une nouvelle forme d’échange qui porte sur l’échange des facteurs de production, notamment le capital. Ces mouvements de capitaux qui consistent en des investissements directs étrangers (IDE), prennent une importance avec la mondialisation. Les IDE sont des éléments principaux de la stratégie d’internationalisation des entreprises, tandis que leur apport est essentiel pour la croissance économique, l’emploi, la balance des paiements, les transferts technologie. Ils représentent des effets bénéfiques sur les économies d’accueil. En effet, l’IDE n’est pas un phénomène récent, dès la moitié des années 80, les IDE ont contenue à accroitre considérablement. Depuis 1984, les IDE ont connu une croissance continue et régulière, passant d’un taux de croissance de 14% entre 1980/90 à 20% la décennie suivante 1990/2000 . Via les firmes multinationales, les flux de capitaux ont pu dépasser largement les flux de marchandises, favorisant d’importants échanges engendrés par un développement économique très remarquable.
Aperçu sur les IDE
Définition des Investissements Directs Etrangers(IDE)
Les investissements directs étrangers sont traités et définis par plusieurs économistes et organismes, dont nous retiendrons les plus importantes.
Définition générale
L’investissement direct étranger (IDE) ce définit par la prise d’intérêt dans l’entreprise ciblée par l’investisseur. Le seuil de 10% de contrôle directe est retenu par la convention. En deçà de ce seuil on parlera d’investissement de portefeuille. L’IDE peut être comptabilisé en flux (valeur des opérations enregistrées en balance des paiements au cours d’une année) ou en stock. Dans le deuxième cas, une convention de comptabilisation, valeur comptable ou valeur de marché, s’impose. Les flux financiers comptabilisés concernant :
• Les opérations en fonds propres (création d’entreprise, acquisition ou extension d’une entreprise existante, achat d’obligation convertibles en actions, subventions, financement de déficits d’exploitation, consolidation de prêtes immobiliers).
• Les prêts à long terme (plus d’un an) entre maisons mères et filiales.
• Enfin les flux financiers à court terme entre affiliées résultant de la gestion centralisée Des trésoreries au sein des groupes. »
Mais, celles données par les institutions internationales (FMI, OCDE, OMC) se sont les plus retenue .
Définition de l’IDE selon le FMI
« Les investissements qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct). Par intérêt durable, on entend qu’il existe une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise et que l’investisseur exerce une influence significative sur la gestion de l’entreprise. Les investissements directs comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise ». A partir de cette définition donnée par le FMI on peut dégager les éléments suivent :
◆La notion de la durabilité d’intérêt dans l’entreprise cible ;
◆L’exercice de pouvoir de contrôle et d’influence sur la gestion d’une entreprise Étrangère ;
◆Le transfert de gestion et de logique de production. Cependant, la définition de LOCDE ne diffère de celle du FMI que sur certain détail.
Définition de l’OCDE
L’OCDE donne pour sa part une autre définition de l’IDE qui ne diffère de celle du FMI que sur certains détails : «L’investissement direct est un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie (« l’investisseur direct ») afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise (« l’entreprise d’investissement direct») qui est résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct. L’investisseur est motivé par la volonté d’établir, avec l’entreprise, une relation stratégique durable afin d’exercer une influence significative sur sa gestion. L’existence d’un « intérêt durable » est établie dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote de l’entreprise d’investissement direct. »
Sous ce rapport, en peut distinguer trois types d’IDE
◆ La création d’une entreprise entièrement nouvelle dite « Greenfield » (investissement de création).
◆ La modification du statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et d’acquissions).
◆ Le réinvestissement des bénéfices de l’entreprise ayant obtenu l’IDE, ou d’autres transferts en capitale (emprunts et prêts à court ou à long terme réalisés entre la société mère et sa filiale implantée à l’étranger). La notion de prise de contrôle est donc déterminante, il y a investissement direct étranger s’il y a contrôle de 10 % ou plus des actions ordinaires ou des droits de vote. Si la prise de participation est inférieure à 10 %, la transaction sera classée dans les investissements de portefeuille.
Définition de l’OMC
« L’investissement direct étrangers, basé dans un pays donné (pays d’origine), qui acquiert des actifs dans un autre pays (pays d’accueil) avec l’intention de les gérer » L’IDE représente donc l’ensemble des ressources (apports au capital social, dotations, prêts, mise à disposition de trésorerie, de crédits commerciaux ou de bénéfices réinvestis) qu’un investisseur étranger laisse à la disposition d’entreprises avec lesquelles il est en relation.
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Table des matières
Introduction général
Chapitre l: L’évolution des IDE dans le monde
Section 01: Aperçu sur les IDE
Section 2: les flux et croissance des IDE dans le monde
Chapitre II: Attractivité des investissements directs étrangers
Section 1 : L’attractivité : Concepts et mesures
Section 2 : Les déterminants des investissements directs étrangers
Chapitre III : Politique d’investissement en Algérie
Section 01: Cadre réglementaire des IDE en Algérie
Section 02 : les flux des IDE en Algérie
Chapitre IV : L’analyse de l’attractivité des IDE en Algérie
Section 01 : les facteurs d’attractivité des IDE en Algérie
Section 02 : Les contraintes à l’attractivité l’IDE en Algérie
Conclusion général
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