L’évolution de la politique patrimoniale

Patrimoine architectural

Le patrimoine architectural est un héritage culturel que nous a transmis le passé, il a une grande valeur spirituelle et transmet de la manière la plus expressive l’histoire de la civilisation humaine. Ce patrimoine constitue une partie essentielle de la mémoire des hommes d’aujourd’hui. Nous ne devons pas oublier que chaque époque a ses réussites; le problème est de savoir découvrir et apprécier ces réussites afin de les sauvegarder, de les mettre en valeur et de les intégrer harmonieusement au cadre de vie contemporain. Jusqu’à présent, notre intérêt pour le patrimoine architectural se focalisait sur les monuments et les constructions isolées. Mais on convient de plus en plus que, lorsqu’il est envisagé au plan de l’urbanisme, le patrimoine prend sa véritable valeur. La question revêt alors une grande importance car la vie d’aujourd’hui fait preuve d’un tel dynamisme -conséquence des progrès techniques et sociaux -qu’elle ne peut plus se dérouler normalement dans le cadre des villes existantes. Mais la conservation de ce patrimoine historique comporte, malgré tout, le risque d’arrêter la naissance d’une nouvelle créativité architecturale. Nous ne devons pas cependant nous montrer dogmatiques, ni agir sans avoir étudié les différentes solutions possibles, car si des siècles ont été nécessaires pour que l’homme édifie ce patrimoine architectural, quelques mois ou quelques semaines seulement suffisent pour le détruire à jamais. Quand nous tentons de mettre en valeur un ensemble ancien, nous devons chercher à comprendre et à retrouver l’esprit et les conditions de vie contemporaines de la conception et de la construction de ces monuments, afin de créer une atmosphère évocatrice. Ce patrimoine doit être apprécié et mis en valeur sous tous ses aspects : histoire, art, urbanisme, économie. Ainsi, il pourra être pleinement intégré dans la cité contemporaine comme élément culturel et comme élément actif du cadre de vie d’aujourd’hui et de demain. Ce n’est qu’ainsi que l’on arrivera à surmonter le conflit « ancien-nouveau ». L’héritage architectural ne constitue pas seulement un témoignage culturel et esthétique du passé, mais il doit être un élément constructif et une composante réelle du cadre de vie contemporain.

Patrimoine urbain

Le patrimoine urbain est un concept « Qui comprend les tissus prestigieux ou non des villes ou ensembles traditionnels préindustriels et du XIX siècle, et tend à englober de façon plus générale tous les tissus urbains fortement structurés. La notion de patrimoine urbain a été proposée pour la première fois par G.Giovannoni (vecchie città ed edilizia nuova.1931). »
Ruskin découvre durant les années 1940 la valeur mémoriale de l’architecture domestique à laquelle il accorde le même prix que l’architecture moderne. De ce fait, il s’oppose à la révolution industrielle qui a un impact négatif sur les villes traditionnelles n’approuvant pas sa transformation. « Supposons que dans le cadre d’un nouvel aménagement, on décide de réaliser, à des fins purement décoratives un paysage urbain, à la fois grandiose et pittoresque, qui servirait uniquement à la représentation et à la glorification de la commune. […] Pourrait-on jouir véritablement, sincèrement, de cette naïveté feinte, de ce naturel artificiel ? Assurément non. Les joies sereines de l’enfance sont refusées à une époque qui ne construit plus spontanément, au jour le jour, mais qui organise ses espaces rationnellement, sur la planche à dessin. Cette évolution est irréversible […]. La vie moderne, pas plus que nos techniques de construction, ne permet une imitation fidèle des aménagements urbains anciens, et il nous faut le reconnaître sous peine de tomber dans de vaines élucubrations. Les créations exemplaires des maîtres d’autrefois doivent demeurer vivantes pour nous autrement qu’à travers une imitation sans âme. Il nous faut examiner ce qu’il y a d’essentiel dans ces oeuvres, et l’adapter de manière significative aux conditions modernes. »
En 1889, Camillo Sitte souhaite remédier à la laideur de la ville industrielle avec son approche historique en considérant la ville historique dépassée par les exigences de la société industrielle. De ce fait, il propose une conservation muséale des centres anciens comme sources d’inspiration ainsi que comme référence.

Les actions d’intervention

La revalorisation :C’est l’action de revaloriser, rendre sa valeur, donner une valeur plus grande.
La restructuration :C’est une opération par laquelle un ensemble organisé voit sa structure organisationnelle remaniée en vue d’atteindre une nouvelle configuration. Le terme est principalement utilisé en urbanisme et en architecture pour désigner le réaménagement d’un espace, d’un quartier ou d’un bâtiment.
La réhabilitation :C’est « un ensemble de travaux visant à transformer un local, un immeuble ou un quartier en lui rendant des caractéristiques qui les rendent propres au logement dans des conditions satisfaisantes de confort et d’habitabilité, tout en assurant de façon durable la remise en état du gros œuvre et en conservant les caractéristiques architecturales majeures des bâtiments. »
La réhabilitation consiste en l’amélioration de l’habitat et aussi en la restructuration interne d’un édifice en le divisant et en lui ajoutant par exemple un ascenseur, de ce fait, elle s’oppose à la restauration car cette dernière implique le retour à l’état initial du bâtiment.
La restauration :Selon le dictionnaire encyclopédique la restauration c’est réparer, remettre en un état premier. Son but principal est la conservation des valeurs historiques et esthétiques du monument ainsi que le respect des documents anciens et authentiques.
La revitalisation et la réanimation :C’est « le fait d’équilibrer entre les lois du développement économique, les droits et les besoins des habitants et la mise en valeur de la ville conçue comme un bien public». L’opération de revitalisation urbaine est une action visant à l’intérieur d’un périmètre défini, l’amélioration et le développement intégré de l’habitat.

Les acteurs locaux intervenant sur le patrimoine 

Acteurs politiques : C’est l’ensemble des autorités publiques, les institutions communales, régionales ou nationales. C’est eux les décideurs vu qu’ils sont les élus du peuple mais parfois ils n’ont pas assez de connaissances dans certains domaines.
L’équipe technique : Ils sont concernés par la planification urbaine et la conception. Ils peuvent être représentés par des architectes, urbanistes et ingénieurs. Ces acteurs ont une connaissance dans leur domaine d’intervention.
Les acteurs économiques : C’est l’ensemble d’entrepreneurs, ce sont les investigateurs qui ont un rôle dans la dynamique urbaine.
Les agents sociaux : Ce sont les différentes sociétés, associations et institutions publiques ou privées, leur rôle est l’intégration dans la phase de diagnostic et la phase de l’action en coordonnant leur intérêt avec l’intérêt public.
Les habitants : Leur rôle se résume à l’échange de l’information, il doit y avoir l’initiative des débats, des enquêtes dans les différentes phases du processus d’intervention.

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Table des matières

Introduction générale
1-Introduction
2- Problématique
3-Hypothèses
4-Objectifs
5-Objet de recherche
6-Intérêt de recherche
7-Méthodologie de travail
I-Chapitre 1 partie théorique : Approche théorique
Introduction
1. Définition des concepts
1.1- Patrimoine
1.1.1 Patrimoine architectural
a-Monument
b-Monument historique
c-Les sites
d-Les ensembles historiques
1.1.2.Patrimoine urbaine
A-Ville historique
B-Noyau historique
C-Quartier historique
D-Centre ancien
 Secteur sauvegardé
 Médina
E-centre historique
F-Les abords
 Les remparts
 La porte de la ville
G-Friche urbaine
H-Friche industrielle
I-Friche commerciale
J- Ruines
2. Les actions d’intervention
2.1. La revalorisation
2.2. La restructuration
2.3. La réhabilitation
2.4. La restauration
2.5. La revitalisation et la réanimation
3. Les acteurs internationaux intervenants sur le patrimoine
3.1. Les organismes de protection du patrimoine
3.1.1. UNESCO
3.1.2. ICCROM
3.1.3. ICOMOS
3.1.4. ALESCO
3.1.5. ISESCO
4. Les acteurs locaux intervenant sur le patrimoine
4.1. Acteurs politiques
4.2. L’équipe technique
4.3. Les acteurs économiques
4.4. Les agents sociaux
4.5. Les habitants
5. La législation
6. L’évolution de la politique patrimoniale
6.1. A l’échelle internationale
6.1.1. Les chartes
A- Charte d’Athènes
B- La Charte de Venise
C- La charte de Wasnington
D- La charte du patrimoine bâti vernaculaire
E- La charte internationale pour la gestion du patrimoine archeologique
F- La charte internationale du tourisme culturel
6.2. A l’échelle nationale
6.2.1. Période coloniale
6.2.2. Période post indépendance
6.2.3. Période actuelle
7. Article sur l’artisanat
Conclusion
II. Chapitre 2 : Approche analytique
Introduction
1. Analyse du centre historique de la ville de Tlemcen
1.1. Approche géographique
1.1.1 Caractéristiques physique et géographique
1.1.2. Contraintes du groupement
1.2. Lecture historique
1.3. Approche socio-économique
1.4. Analyse typo-morphomogique
1.4.1. Structure urbaine
A- Tissu vernaculair
B-Tissu colonial
1.4.2. Les éléments de la typo morphologie
A- Les remparts
B- Les portes
C- Les places
D-Les mosquées
E- Les fondouks
F- Le quartier
1.5. Types d’artisant du centre ancien de Tlemcen
1.6. Délimitation du centre historique de Tlemcen
1.7. Problématiques du centre-ville
1.7.1. Problématique générale du centre-ville
Conclusion
2. Analyse du fragment
2.1. Délimitation des abords
2.1.1. Critères de délimitation
2.2. Approche géographique
2.2.1. Situation et délimitation
2.3. Approche historique
2.3.1. Quartier Bab Zir
2.3.2. Bab Sidi Boumedien
2.3.3. Mosquée Sidi Lahcen
2.4. Approche socio-économique et démographique
2.4.1. Lecture démographique
2.4.2. Lecture économique
2.5. Approche urbanistico-architecturale
2.5.1. Analyse de la trame viaire
A. Les éléments et les parcours structurants
B. Nature des voies
2.5.2. Analyse de la trame parcellaire
2.5.3. Analyse du bâti
A. La typologie du bâti
B. Etat des hauteurs
C. Equipements
D. Répartition des fonctions
2.6. Diagnostic urbain
2.6.1. Potontialités du fragment
2.6.2. Problèmes du fragment
2.6.3. La stratégie d’intervention
A. Les objectifs
B. Les principes
2.7. Analyse thématique urbaine
2.8.Conclusion
III. Chapitre 3 : Approche architecturale 
Introduction
1. Définition du thème
1.1. Pour qui
1.2. Pour quoi
1.3. Comment
1.3.1. Programme de base
2. Analyse du site
2.1. Situation géographique
2.2. Topographie du terrain
2.3. Ensoleillement et vents dominants
2.4. Analyse typo-morphologique et fonctionnelle
2.4.1. Accessibilité
2.4.2. Flux mécanique
2.4.3. Etat des hauteurs
2.4.4. Analyse fonctionnelle
2.4.5. Etat de fait
2.5. Analyse architecturale
3. Analyse des exemples
4. Principes de la genèse
4.1. Respect de l’environnement
4.2. Détermination des axes de composition
4.3. Détermination de l’accessibilité
4.4. Le parcours
4.5.La lisibilité
4.6. La continuité urbaine
4.7. La fragmentation
4.8. L’articulation
4.9. La perméabilité
4.10. L’intégration
4.11. La centralité
5. La genèse su projet
5.1. La première étape
5.2. La deuxième étape
5.3. La troisième étape
5.4. La coupe fonctionnelle
6. Références stylistiques
7. Programme spécifique
8. Description du projet
9. Le fonctionnement du projet
10. Approche technique
Conclusion
IV. Conclusion générale 
Bibliographie 

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