L’évolution de la politique linguistique algérienne

L’évolution de la politique linguistique algérienne

L’Algérie se caractérise par une situation linguistique riche et complexe au même temps. Cette complexité fait d’elle une véritable source de recherches. Son champ linguistique se compose fondamentalement de l’arabe classique ou conventionnel pour l’usage de l’officialité, l’arabe dialectal la plus courante est considéré comme la langue de majorité, la langue française utilisée dans le domaine scientifique et technique ainsi l’enseignement supérieur, et le tamazight (le berbère) qui se compose elle-même de plusieurs parlers et des langues locales et régionales. Dans le paysage linguistique algérien, on désigne le berbère et ses variétés langagières ; et aussi l’arabe dialectal ; comme des langues maternelles et majoritaires, les plus utilisée dans la vie quotidienne, mais ignorer par le discours officiel du pays, contrairement à l’arabe classique qui véhicule l’officialité de l’Etat, mais elle n’est pas pratiquée quotidiennement.

L’Algérie et comme tous pays maghrébin, il a vécu une période de colonisation française dès 1830, ce qui a permet à la langue française d’occuper une place très importante, elle a pu véhiculer même l’officialité du pays durant la période coloniale. Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, l’Etat algérien a adopté une nouvelle politique, une politique d’arabisation, autrement dit, la valorisation de la langue arabe. Pour qu’elle puisse avoir le statut unique d’une langue nationale et officielle du pays, parce que le lendemain de l’indépendance l’administration algérienne est restée complètement francisée. Le but est d’avoir une arabisation totale, dévaloriser le statut de la langue française et éliminer les autres minorités linguistiques existent en Algérie.

Le champ linguistique algérien est en cours d’évolution et continu toujours d’avoir des changements important. Le rôle jouer par la langue arabe et la langue française tant que langues utilisables dans les multiples domaines (éducation, administration, économie…) d’un coté, et d’un autre coté, l’arabe algérien et le berbère dans la communication quotidienne font de sa situation sociolinguistique un véritable champ de recherche.

Malgré cette complexité, l’Algérie a adopté une politique d’unilinguisme qui consiste à favoriser une seule langue dans tous les domaines (juridique, politique, sociale…). Cette situation sociolinguistique en Algérie a fait l’objet de multiples travaux. Nous voudrions d’abord savoir est ce que la francophonie occupe une place réelle en Algérie ? Nous essayons aussi de définir qu’est ce qu’une politique linguistique ? Autrement dit, donner une définition pour le concept « politique linguistique » d’une manière générale, et quel est sont rôle ? Que pouvons-nous dire de glottopolitique ? Nous passons à étudier la politique linguistique en Algérie ; la politique adopté par l’Etat après l’indépendance pour protéger l’identité et la culture algérienne. L’application de ce projet a été commencée juste après l’indépendance politique de l’Algérie. Le premier président annonce le lendemain de l’indépendance dans le premier discours « nous sommes des arabes, nous sommes des arabes ; nous sommes des arabes ». Après quelques années, une nouvelle notion adoptée par l’Etat. Le passage d’une politique linguistique à la glottopolitique. Nous étudions les constitutions algérienne depuis 1963 jusqu’à nous jours, dans le but de savoir le statut occupé par chaque langue sur le plan officiel. Basant sur l’importance donnée à la langue arabe pour véhiculer l’officialité de l’Etat. Existe-il d’autres langues mentionnées à coté de l’arabe dans les constitutions ? Quel est le statut occupé par la langue française dans ces textes ? La langue arabe garde toujours le même rôle dans toutes les constitutions ? Le tamazight comme langue d’une communauté importante des habitants à pu marquée son existence dans les textes officiels ? Nous nous proposons d’analyser les préambules de chaque constitution et les articles qui indiquent les principaux pôles de l’identité algérienne, qui son l’Islam et la langue arabe, plus tard l’amazighité.

Nous intéressons aussi de faire une comparaison afin d’avoir l’évolution et les changements portée à chaque constitution. Comme nous nous basant sur le respect de l’ordre chronologique.

HYPOTHESES

Plusieurs réponses préalables peuvent être formulées à partir de notre problématique. Mais nous attèlerons à poser quelques unes s’inscrivant dans une démarche historique et en prenant les événements politico-culturels ayant caractérisé l’Algérie dans son histoire le recouvrement de son indépendance.
– La consécration de l’arabe dès l’indépendance est due à un passé glorieux (l’âge d’or de la civilisation musulmane) duquel se réclame le Monde arabe dont l’Algérie ;
– La marginalisation du berbère est justifiée par des considérations d’unité nationale, c’est-à-dire un seul peuple une seule langue ;
– La reconnaissance de tamazight du moins partiellement est le fruit des pressions des revendications linguistiques et identitaires et au contexte politique qui prévaut en Afrique et au Moyen-Orient actuellement ;
– L’exclusion du français serait due au fait que cette langue est rattachée au colonialisme inhumain de la France.

METHODOLOGIE

Chaque objet d’étude en linguistique exige une méthode à suivre bien précise par le chercheur. La méthodologie que nous allons adopter dans notre recherche est fondée sur une étude sociolinguistique et la coexistence de plusieurs variétés langagières. Pour mener à bien cette étude nous avons basé sur quelques notions principales, pour mieux comprendre les principes fondamentales d’une politique linguistiques. Plusieurs concepts qui renvoient à la politique linguistiques citant l’assimilation linguistique, aménagement linguistique glottopolitique …

La politique linguistique menée en Algérie est considérée comme une politique de valorisation, rendre compte à la langue arabe et éliminer la langue de colonisateur, autrement dit, la décolonisation linguistique. La situation sociolinguistique algérienne se caractérise par sa complexité. L’objet de notre travail consiste à étudier tous les textes et tous les discours politiques qui parlent de la langue ; les langues qui participent dans la construction de paysage linguistique algérien. Dans la première étape, la partie théorique, nous étudions la Francophonie ensuite on passe à définir les concepts clés et le statut des langues en Algérie. Dans la seconde, la partie pratique, nous nous intéressions de faire une étude de toutes les constitutions algériennes. Nous analyserons tous ce qui est dit à propos de la langue soit d’une manière directe où bien indirecte. Donc dans cette étapes nous nous intéresserons à relever les unités lexicales qui renvoi à la langue(s), et puis les étudiés dans leurs contextes prenant par exemple le segment « arabe » qui est présent et indiquer dans toutes les constitutions, soit pour désigner la langue arabe, pour désigner le peuple arabe, le pays arabe, le monde arabe (etc.) Notre but est donc, de montrer le statut donné aux langues par l’Etat on utilisera une analyse dite lexicale, des textes et des discours politiques.

La francophonie

La francophonie est un terme qui englobe l’ensemble des personnes et institutions qui emploient la langue française dans les différents usages. L’usage diffère dans une personne à l’autre, comme une langue maternelle, langue d’apprentissage, d’administration (etc.). Elle renvoie aussi aux pays ou bien régions qui se réunirent dans l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF). Cette notion est apparue pour la première fois en 1880 dans l’ouvrage France, Algérie et colonie. Son auteur, le géographe français Onésisme Reclus (1837-1916) l’a employé pour désigner les espaces géographiques où la langue française était parlée.

Francophonie et francophonie

Pour différencier entre les deux sens de cette notion (francophonie), les grammairiens ont opté pour deux types de formes à savoir la majuscule et la minuscule au niveau de la première lettre du mot.

La Francophonie avec un grand F

Francophonie désigne l’ensemble des groupes, de gouvernements, de pays ou instances officielles qui ont en commun l’usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges. Dans ce cas de figure, la Francophonie est associée à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Institutionnellement la Francophonie « est une construction pleinement politique à partir de solidarité sur la langue » .

La francophonie avec un petit f

En revanche, le mot francophonie renvoie à l’ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent partiellement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications.

L’espace francophone

Lors de l’année francophone internationale Québec1994, cette expression a été présentée comme une réalité non exclusivement géographique ni même linguistique, mais aussi culturelle. Elle réunit toutes celles ou tous ceux qui, de près ou de loin, éprouvent ou expriment une certaine appartenance à la langue française ou aux cultures francophones qu’elles ou qu’ils soient de racine slave, latine, ou créole, par exemple. Cette définition d’espace francophone pourrait paraitre floue, mais aussi peut-être féconde. Floue dans le sens où ces propos ont été tenus il y a plus de deux décennies néanmoins elle peut constituer un point de départ pour de nouveaux chercheurs afin de mettre en évidence d’autres aspects de la francophonie.

Le français comme langue maternelle

La notion de français langue maternelle désigne les locuteurs qui le parlent (la première langue acquise par une personne). En France on cite (82%), au Canada (23,2%), en Belgique (41%), en Suisse (18,4%) et dans la principauté de Monaco (58%). Avec ces seuls pays, on ne compterait que 75 millions de francophones. Les locuteurs du français existent aussi dans les autres pays francophones comme l’Afrique (22Etats), des Antilles et des États-Unis (1,7 million), d’Océanie, on compterait environ de 110millions de locuteurs francophones .

Le français comme langue seconde

Le français occupe une grande importance dans le monde comme une langue maternelle et aussi comme une langue d’enseignement. L’enseignement de cette langue dans les pays non-francophones joue un rôle remarquable dans la construction et l’émergence de concept francophonie. Le statut du français diffère dans un pays à l’autre :
– Dans les pays où le français a acquis le statut de langue officielle, coofficielle ou de langue administrative, il est enseigné comme langue seconde
– Dans les pays où le français ne dispose aucun statut officiel, comme les Etat- Unis, en Colombie, au Royaume-Unis ou au Laos, il est enseigné comme langue étrangère.
– Dans les pays où le français est l’unique langue officielle, il estµ enseigné à tous les élèves dès le primaire en tant que langue seconde, il est principalement enseigné au primaire, parfois au secondaire.

Le statut juridique du français

Le français est une langue officielle avec 57 Etats dans 29 pays (contre 59 Etats et 50 pays pour l’anglais), pour cela elle demeure la deuxième langue sur le plan politique. Etats membres de la francophonie est 54, alors qu’elle occupe dans ces pays la place d’une langue administrative, une langue d’enseignement, une langue de justice, une langue des médias, une langue du commerce ou des affaires et une langue de l’armée (etc.). Le statut juridique du français est très vaste dans le monde parce qu’il ne se limite pas uniquement aux payes où le français est considéré comme une langue officielle ou co-officielle, mais aussi à un certain nombre non souverain, comme par exemple dans des cantons suisses ou des provinces canadiennes. Autrement dit, cette langue bénéficie d’avantages dans certain nombre d’Etat ou territoires malgré qu’ils ne soient pas officiellement de la langue française.

La langue française unique langue officielle

La langue française occupe le rôle d’une langue officielle dans plusieurs pays et dans les multiples continents. En Europ, le français est l’unique langue officielle en France, dans la principauté de Monaco et au grand-duché de Luxembourg. En Afrique, il est la seule langue officielle au Bénin, au Burkina Faso, en République centrafricaine, au Congo Brazzaville, au Congo-Kinshasa, en Cote d’Ivoire, au Gabon, en Guinée, au Mali, au Niger, à la réunion (FR), au Sénégal et au Togo. En Amérique, il occupe ce statut en Martinique et Guadeloupe, SaintBarthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane française. En Océanie, c’est dans les territoires français d’outre-mer (TOM) qu’il jouit de ce même statut : Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, les iles Wallis-et Futuna. Le français est aussi une langue officielle dans la communauté française de Belgique, dans la province de Québec, dans les cantons suisses de Genève, de Neuchâtel, de Jura et de Vaud.

Conclusion générale :

Dans ce travail, nous nous sommes basés sur l’étude du statut des langues algériennes dans les textes officiels. Nous avons essayé d’expliquer les discisions prises par l’Etat à propos des langues, spécialement le berbère et l’arabe. Après l’indépendance politique du pays ; une importance particulière a été donnée à l’arabe comme l’unique langue nationale et officielle du pays dans le but de la promouvoir et de réduire de l’influence du français. Les autres langues donc qui participent à la construction du champ linguistique algérien sont réduites en seconde zone. Le français comme langue de l’ex- puissance coloniale ayant véhiculé durant la période de l’occupation l’officialité du pays et le berbère langue d’un bon nombre des locuteurs ne connaitront pas le même sort. Car même si le français n’est pas inscrit dans les textes, il demeura longtemps langue d’enseignement (presque de toutes les matières) en revanche le berbère a été interdit à l’école et n’a aucune existence dans l’administration.

 

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Table des matières

Introduction
1. Préambule
2. Problématique
3. hypothèses
4. méthodologie
Chapitre l
1. La Francophonie
1.1. La Francophonie et la francophonie
1.1.1. La Francophonie avec un grand F
1.1.2. La francophonie avec un petit f
2. l’espace francophone
2.1 Les Etats où le français est langue officielle
2.2. Le français comme langue maternelle
2.3. Le français comme langue seconde
3. Le statut juridique du français
3.1. La langue française unique langue officielle
3.2. Le français comme langue co-officielle
4. Histoire de la Francophonie
5. Les sommets Francophones
6. Les Etats membres de la Francophonie
6.1. Le drapeau de la Francophonie
7. Les autres organisations internationales
8. La francophonie en Algérie
Chapitre ll
1. Politique linguistique, glottopolitique, planification et aménagement linguistique
2. Politique linguistique entre implicite et explicite
3. Les principes d’une politique linguistique
3.1. Le principe de territorialité
3.2. Le principe d’individualité
3.3. Le principe de personnalité collective
4. aménagement linguistique
4.1. L’aménagement du code et du statut
5. Les multiples statuts d’une langue
5.1. Le statut d’une langue officiel
5.2. Le statut d’une langue co-officiel
5. 3 Le statut d’une langue nationale
6. Politiques linguistiques en Algérie
6.1. La politique d’arabisation
6.2. L’évolution de la politique linguistique algérienne
Chapitre lll
1. Corpus et méthode d’approche
1.1. Chois du corpus
2. La chronologie des constitutions algériennes depuis l’indépendance
3. L’étude des constitutions
3.1. La constitution de 1963
3. 2 Le statut occupé par les langues
3.3. L’adverbe « toute fois »
3.4. Les principes fondamentaux cités en1963
3.5. La langue française dans la constitution de 1963
4. La constitution de 1976
4.1. L’apparition de l’adjectif socialiste
5. La constitution de 1989
6. La constitution de 1996
6.1. L’apparition des deux thèmes « arabité » et « amazighité »
7. La réforme constitutionnelle de 2002
7.1. Les évènements de 20 avril 1980
8. La réforme constitutionnelle de 2008
9. La constitution de 2016
9.1. Les constants des constitutions
9.2. Les modifications des constitutions
Conclusion

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