L’étude du lien entre le marché des changes et le secteur réel

Le marché des changes

Le marché des changes est un « lieu » abstrait où s’effectuent les transactions sur devises. Intégré au plan mondial, impliquant toutes les places financières, il fonctionne de façon permanente 24h/24. Il a connu un essor remarquable ses vingt dernières années. En effet, vers la fin du 20ème siècle et au début du 21ème siècle, il apparut un nouveau concept qui est la mondialisation. Il est donc de plus en plus question de la conquête du marché international, et c’est pour cela que la compétitivité internationale est devenue le mot d’ordre de la politique économique des gouvernements.

Les motivations des acteurs sur le marché 

Sur un marché, il y a toujours des acteurs qui en assurent le bon fonctionnement. Et pour que ses acteurs s’intéressent à un marché, ils ont besoin d’une motivation.

Motivations

Sur le marché des changes, les banques, les entreprises ou les investisseurs agissent pour des motivations généralement classées en trois catégories :
➤ La couverture ;
➤ L’arbitrage ;
➤ La spéculation.

La couverture :
Elle consiste à éliminer le risque en liquidant une position existante ou en créant une position strictement symétrique. Les gains de l’une compensant les pertes de l’autre. Le principe est de prendre une position inverse à la position naturelle, induite par l’actif étranger en possession (usine, matière première à acheter, recettes à l’exportation, etc.). Le but étant d’annuler ou de diminuer le risque de change. C’est une technique très utilisée par les professionnels. C’est par exemple, le cas d’un investisseur institutionnel européen qui a décidé d’acheter des actions américaines. Il est alors en risque de change car si le dollar baisse, la contrevaleur en euro de ses titres américains baissera. Pour s’immuniser de ce risque, il va alors vendre le montant équivalent en dollars des actions qu’il vient d’acheter. Cette opération sera réalisée à l’aide d’un swap de change.

L’arbitrage
C’est la réalisation d’un profit effectuée par un opérateur généralement parfaitement informé et assez expérimenté pour tirer partie des imperfections d’un marché. Il s’agit d’anticiper les mouvements du marché grâce à une observation plus ou moins avancée de l’environnement financier, économique et politique. L’intérêt de l’anticipation des mouvements de change est la spéculation. Supposons qu’a un instant donné, un opérateur obtient les trois cotations suivant :
– dollar/euro: 0.85
– dollar/ariary: 2200
– ariary/euro: 0.000335 .

Il va d’abord:
– vendre le dollar contre l’euro à 0.85
– acheter le dollar contre l’ariary à 2200

Ces deux opération équivalent à acheter l’ariary contre l’euro à :
0.85/2200=0.000386 ariary.

En même temps, il va acheter l’ariary contre l’euro sur le marché à0.000335 et réaliser ainsi un profit de :
0.000386-0.000335=0.000051 euro par ariary.

Ce type d’arbitrage a le grand mérite d’être simple et facile à comprendre. Il est en fait impraticable étant donné la rapidité de circulation de l’information et l’efficience quasiment parfaite du marché des changes.

La spéculation
Souvent confondue avec l’arbitrage, elle consiste à conserver ou créer une position dans le but d’en tirer profit. Un investisseur haussier sur le dollar achètera celui-ci dans l’espoir de le revendre plus cher dans le futur. Une telle prise de position ne va pas sans risque : si ses anticipations se révèlent erronées, il peut être contraint de les revendre à un prix inferieur et supportera donc une perte.

Les spéculateurs occasionnels ou professionnels conservent leurs positions pour des durées variables qui peuvent aller de la seconde au mois, voire même plus. Il existe des spéculateurs involontaires. Par exemple, c’est le cas des banques qui cotent des cours de change à leur client sans être assurées de pouvoir se couvrir.

Les acteurs 

Les acteurs du marché des changes sont classés en cinq catégories :
➤ Les banques ;
➤ Les entrepreneures ;
➤ Les investisseurs institutionnels ;
➤ Les banques centrales ;
➤ Les courtiers.

Les trois premiers sont alternativement spéculateurs, hedgers, ou arbitragistes. Les banques centrales agissent pour des motivations bien spécifiques tandis que les courtiers jouent un rôle par fois négligé.

Les banques
Dans les zones monétaires comme la zone euro, les résidents sont obligés de réaliser leurs opérations de change avec les banques ayant qualité d’intermédiaire agréé. Cette disposition renforce le rôle de ces dernières sur le marché des changes. Les banques, qui sont des participants majeurs au marché des changes, peuvent être tour à tour arbitragistes, « hedgers » ou spéculateurs. Il est bien sûr toujours malaisé de définir la motivation qui dicte l’exécution de telle ou telle opération. Rien en effet ne ressemble plus à une opération de change qu’une opération de change. Le plus souvent, les banques commerciales, dont la vocation est de tirer profit d’opérations réalisées avec une clientèle d’entreprise commerciale ou industrielle, seront principalement des « hedgers ». Cela signifie qu’elles retourneront relativement rapidement les achats ou ventes de clientèle sur le marché. Elles le feront dans des délais variables : le plus souvent en quelques secondes ou quelques minutes pendant les quelles elles adoptent un comportement de spéculation. Ce comportement peut être dicté par l’impossibilité de couvrir exactement et dans l’instant toute les opérations, mais peut être délibéré dans le but d’améliorer le profit né de l’activité clientèle. Pour d’autres banques, dites de « trésorerie », l’activité clientèle ne représente qu’un apport marginal, les profits étant dérivés quasi exclusivement de prises de position. Ces banques, nées avec la dérèglementation, sont des structures légères capables de réaliser des profits ou des pertes importants assez rapidement et ce d’autant plus que le marché est agité et les écarts de cours rapides et importants. Au cœur de l’innovation financière, les banques commerciales ou les banques de trésorerie sont bien placées pour entretenir une activité d’arbitrage, en utilisant leur savoir-faire et leur présence sur de nombreux marchés.

Enfin, signalons un fait parfois occulté : les banques sont aussi des entreprises et les plus importantes, ayant une stature internationale, peuvent intervenir sur le marché des changes pour leur compte propre en tant qu’investisseur ou emprunteur.

Les entreprises
Exerçant une activité d’importation et d’exportation ou de négoce libellée en devises, elles ont une vocation naturelle à intervenir sur le marché des changes. A celle-ci s’ajoute celles, de plus en plus nombreuses, qui empruntent en devises ou celles qui ont développées une activité de spéculation. La plupart des entreprises n’interviennent sur le marché que par l’intermédiaire des banques pour des raisons réglementaires ou pratiques. Une de ses raisons est l’importance des transactions ou la nécessité d’utiliser les conseils des spécialistes placés en permanence sur le marché. Les importateurs, en risque à la hausse de la devise du contrat ou les exportateurs en risque à la baisse peuvent adopter une attitude prudente de « hedger » et couvrir systématiquement leur risque de change. Ce faisant, elles s’assurent un prix connu et certain exprimé dans leur monnaie nationale, mais se privent de la possibilité de tirer partie d’une évolution favorable de la devise. Prenons comme exemple pour illustrer ce propos, un exportateur de vanille ayant obtenu un contrat en euro qui peut amener le trésorier à différer sa couverture. Il adopte alors un comportement de spéculateur dans l’intervalle de temps où il reste en position. Si au contraire, il anticipe une baisse de l’euro, il couvrira sa position en vendant l’euro contre du dollar. Si l’euro s’échange à ce moment sur le marché contre 1.2$, et dix jours plus tard, son prix a baissé à 1.1$ en offrant une possibilité de remontée ultérieure. Le trésorier peut alors être tenté de tirer profit de ce creux passager et déboucler sa couverture en encaissant un profit de 1.2-1.1=0.1$ par euro. Il place dans une position de non-couverture et attend la remontée de l’euro pour en tirer un nouveau profit. Si quinze jours plus tard, l’euro revient effectivement à un niveau de 1.2$, il aura amélioré le prix de sa marchandise à 1.2+0.1=1.3 $ sans que l’euro n’ait jamais atteint ce cours.

Il aura tour à tour été « hedger » et spéculateur en adoptant une stratégie de gestion dynamique de sa position de change.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : le marché des changes
Chapitre 1 : les motivations des acteurs sur le marché
Chapitre 2 : l’organisation du marché des changes
Chapitre 3 : les différant types de marchée des changes
Chapitre 4 : les risques sur le marché des changes
Partie II : l’étude du lien entre le marché des changes et le secteur réel
Chapitre 5 : Le taux de change et ses contraintes
Chapitre 6 : les régimes de change et les politiques adaptés
Partie III : APPROCHEPRATIQUE « LE CAS DE MADAGASCAR »
CHAPITRE 7 : Analyse à travers la situation économique de Madagascar de 1994 à 2004
CHAPITRE 8 : Analyse à travers la situation économique de Madagascar de 2005 à 2009
CONCLUSION
ANNEXE

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