L’étude de la commercialisation des holothuries dans la baie de Diégo

Les caractères généraux

   Les holothuries ou concombres de mer constituent l’un des cinq classes de l’embranchement des échinodermes. Elles en présentent les principaux caractères. Seuls quelques éléments d’anatomie, de physiologie et d’écologie seront présentés dans cette étude. Les échinodermes sont caractérisés par l’absence de segmentation, un endosquelette d’ossicule calcaire, un coelome spacieux et cloisonné de manière complexe qui est à l’origine des systèmes hémal et aquifère ou ambulacraire. Ce dernier système, hydraulique, qui comprend des pieds ambulacraires ou podia, sert à la fois à la respiration, à la locomotion et à la réception sensorielle. A la symétrie pentaradaires typique est secondairement superposé une symétrie bilatérale visible à la surface du corps, ou alterne cinq aires ambulacraires radiaires portant généralement les podia et cinq aire interabulacraires. Le tube digestif est complet, le système nerveux n’est pas centralisé, appareil reproducteur est simple. Le développement embryonnaire comprend une série des stades larvaires.

Anatomies et biologie 

   La classe des holothuries avec environ 1200 espèces est caractérisée par un corps moue, cylindrique, allongé selon l’axe bouche- anus qui repose sur trivium, c’est-à-dire les trois zones ambulacraires ABE dans le système de Carpentier et un endosquelette réduit, formé de spicule microscopique inclus dans le tégument. Les six ordres qui la compose : Dendrochirotes, Dactylochirotes, Aspidochirotes, Elasipodes, Apodes et Malpodides sont distingué d’après la présence des pieds ambulacraires, la forme ,des tentacules buccaux, la présence des muscles rétracteurs oraux, d’arbre respiratoire et de filament de cuvier. C’est à l’ordre des Aspidochirotes qui appartient la majorité des espèces commerciales. Ses caractères généraux seront illustrées par la figure 1(annexe 1). Les tentacules oraux, de type pelté, sont nombreux (multiple de cinq allant jusqu’à trente). Sur le trivium, les podia sont disposé soit en trois rangé soit ils recouvrent toute la sole rampante. Sur le bivium, ils peuvent être modifié en verrues ou papilles plus ou moins développés. La coloration assez généralement terne, brune, grise ou  noir, peut présenter des teintes vives comme le vert de Stichopus chloronotus, des bandes colorées nommes Bohadschia vitiensis, ou des taches ou des ocelles chez les Bohadschia argus. Certaines espèces (Bohadschia marmorata, holthuria scabra) pressentent un fort polymorphisme. La proie du corps constitue la partie comestible de l’individu. Elles comprennent un épiderme qui n’est pas nettement délimité du derme lâche sous-jacent. A dessus le derme est plus dense, constitué de tissus conjonctifs fibreux dans lesquels sont disséminées les spicules, des pigments, des cœlomocytes et un plexus nerveux. Les spicules, constituant les squelettes externes, sont des éléments microscopiques essentiels en taxonomie. La variété de leurs formes set très grandes, allant de simple bâtonnet, plaques, rosette, ellipse, bouton, jusqu’au formes complexes des tourelles à disques ou à flèche. Les descriptions d’espèces sont basées sur leurs formes, leurs distributions et leurs abondances dans le tégument dorsale, ventrale, les papilles, les podia et les tentacules. Le squelette interne comprend aussi la couronne calcaire peripharyngienne, organe en partie homologue de la lanterne d’Aristote des oursins. Sur cet anneau, formé de pièce calcaire de taille et de forme variable selon les espèces, sont inséré les cinq bandes musculaires longitudinales. Leur contraction permet de rétracter les tentacules buccaux dans la bouche sous la membrane buccale. Les Aspidochirotes sont généralement des détritivores qui utilisent leurs tentacules pour collecter leurs nourritures sur les substrats meubles ou durs. Celle-ci passe ensuite dans un long tube digestif tubulaire qui débute par un pharynx musculaire ; la couronne calcaire est traverser par un œsophage, un estomac court fait suite, puis l’intestin formé de trois ans, la première descendante, la seconde ascendante, la troisième descendante jusqu’à un large cloaque qui s’ouvre extérieurement par l’anus, parfois entourées de papilles anales calcifié (dent anale). Une mise au point récente connaissances sur le système digestif et la nutrition est présenté dans l’ouvrage : « Echinoderme nutrition » (Jangoux et Lawrence, 1982). Les deux tubes ramifiés des arbres respiratoires débouchent, séparent ou non, dans le cloaque. Ils remontent dans la cavité coelomique, l’arbre respiratoire gauche est parfois comme chez les Holothuria nobilis entremêlé au système hémal, attaché à la branche ascendante de l’intestin. Les tubes de cuvier sont présent chez certains espèces des genres Holothuria et Actinopyga, particulier ment abondante chez les Bohadschia. Ces tubules collants, fixés à la base des arbres respiratoires sont expulsés par l’anus vers l’agent d’une irritation. Ils sont généralement considérés comme un organe de défense. L’appareil reproducteur consiste en une glande génitale impaire (à l’inverse des autres échinodermes chez qui la symétrie penta radiaire s’observe au niveau des gonades). Les sexes sont généralement séparés. La gonade est formée d’un ou deux touffes de tube attaché aux mésentères dorsal dans lequel passe le gonaducte. Il aboutie au gonapore ou à une papille génitale. Les gamètes sont émis librement dans l’eau de mer. L’incubation existe chez les espèces de Dendrochirotes ou d’Apode, mais les Aspidochirotes sont ovipares. Un comportement particulier accompagne la ponte. Les males et les femelles, dressé en extension, fixés au substrat par leurs podia postérieurs, se balancent tandis que les cellules sexuelles sont émises. Apres un segmentation radiaire holoblastique, le développement passe par plusieurs stades larvaires : le premier est une larve nageuse à bande cilié auricularia qui se transforme en dololaria. Le stade pentacula, caractérisé par cinq tentacules buccaux et les premiers podia, devient benthique. Le juvénile d’abord transparent acquiert peu à peu les caractéristiques de l’adulte.

Rôle écologique des holothuries

   Les holothuries jouent un rôle très important dans les populations benthiques, car elles modifient de façon significative la composition des sédiments qui couvrent les fonds marins. Sur les platiers découvert à marée basse et les zones côtiers abritées, les algues mortes et les résidus organiques d’autres espèces benthiques engendrent souvent l’apparition des conditions anaérobies. Cela s’explique par le fait qu’au fil du temps, les sédiment s’enrichissent en matière organiques qui, en se décomposant, provoquent une hypoxie (Michio et al, 2003). Acteurs actifs du remaniement sédimentaire, les holothuries altèrent la stabilité des fonds (Rhods et Young, 1971) en réduisant les concentrations en sulfures volatiles et en augmentant le potentiels d’oxydoréduction. Les holothuries jouent également un rôle important dans le recyclage des nutriments inorganiques et font ainsi partie intégrante du cycle fermé des nutriments (Uthicke et Karez, 1999). Les boulettes fécales de Holothuria mexicana et de Isostichopus dadionotus ont une influence sur le cycle des nutriments : les matières organiques provenant des boulettes fécales en décomposition peuvent être remise en suspension sous l’action des vagues, des courants et du biote et ainsi contribuer au remplacement des nutriments dissoutes par des matières particulaires (Cond et al, 1991). Lorsque des populations très denses de Holothuria arenicola sont présentent dans des lagons peu profonds, le volume remanié peut atteindre, en moins d’un moi, les trois premiers centimètres des sédiments (Powell, 1977). Si les population des Holothuria atra et des Stichopus chloronotus sont suffisamment dense, elles peuvent retravailler les cinq premiers centimètres des sédiments au moins une fois par an (Uthicke, 1999). Pawson (1966) a expliqué dans ses travaux que dans une petite baie (1,7 km2) enclavée des Bermudes, les espèces Stichopus faisaient passer entre 500 et 1000 t de substrat dans leurs intestins chaque année. Coulon et Janguox (1993) ont écrit que H. tubulosa n’ingère que les premiers millimètres des sédiments. Kaufman et Smith (1997) ont estimé que sept espèces d’holothuries présentes dans le Pacifique Nord-Est remanient plus de 100% de la surface des sédiments en environ 400 jours.

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Table des matières

INTRODUCTION
I.MATERIELS ET METHODES
1. MATERIELS
1.1. L’organisme d’accueil
1.2. Zone d’étude
1.2.1. Caractéristiques physiques de la baie
1.2.3- Stratification de la baie
1.3. Matériels biologiques
1.3.1. Les caractères généraux
1.3.2. Anatomies et biologie
1.3.3. Répartition
1.3.4. Rôle écologique des holothuries
1.3.5. Utilisation des concombres de mer
1.3.6. Situation actuel de l’exploitation des holothuries
2. METHODES
2.1. Méthodes d’études
2.1.1. Enquête
2.1.2. Observation sur terrain
2.2. Méthodes d’analyse et traitement des données
II- RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
1- L’ABONDANCE DES HOLOTHURIES DANS LA BAIE
1.1. Les espèces inventoriés
1.1.1. Les espèces recensées pendant les enquêtes
1.1.2. Les espèces observées pendant les plongés
1.2. La richesse specifique des secteurs
1.3. La répartition des espèces dans la baie
• Constances
• Fidélité
1.4. Estimation de l’abondance
1.4.2. Nombres des individus dans chaque secteur
1.4.1. Comparaison de l’abondance par espèces
1.5. Estimation des densités des individus
1.5.1. Estimation des densités des individus dans chaque secteur
1.5.2. Densité par espèces
2. LA COMMERCIALISATION
2.1. La pêche
2.1.1. La saison de pêche
2.1.2. Les zones de pêche
2.1.3. Effectif des pêcheurs
2.1.4. Rendement de pêche
2.2. La préparation et conditionnement des produits
2.3. La vente des produits
2.4. Impact de l’exploitation
• Impact sur l’environnement
• Impact sur la ressource
• Impacts sociaux
• Impacts économiques
CONCLUSION

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