L’établissement public local Paris-La Défense
La création de l’établissement public local Paris-La Défense a pour mission d’aménager et de gérer le quartier d’affaires. Ce modèle d’établissement public est unique en France et découle du statut d’Opération d’Intérêt National (OIN) de la Défense, déclaré par l’état en 1958. L’OIN rend l’état aménageur en lieu des communes, ce qui est particulièrement pertinent pour un site comme la Défense, à cheval sur les communes de Courbevoie, Puteaux et Nanterre.
Cela mène à la création de l’EPAD (Établissement public pour l’aménagement de la Défense) en 1958 pour assurer ces compétences d’aménagement. L’EPAD s’est vu amputer d’une partie de son territoire d’aménagement en 2000 avec la création de l’EPASA (Établissement public d’aménagement Seine-Arche), créée pour aménager le territoire audelà de la Grande Arche. Le territoire d’aménagement est à nouveau fusionné en 2010 avec l’EPADESA (Établissement public d’aménagement de la Défense Seine-Arche).
Ces établissements publics d’aménagement ont pour seul but d’aménager l’espace, mais non pas de le gérer. On assiste alors à un manque de gestion sur la Défense, qui se retrouve en partie géré par l’EPAD et en partie par les communes. L’établissement public Defacto est ainsi créé en 2009, afin d’assurer la gestion et l’animation de la Défense pour le compte de l’état et des collectivités locales. Defacto et l’EPADESA finissent par fusionner en 2018, formant Paris-La Défense. Ce nouvel établissement public local regroupe les compétences d’aménagement et de gestion (bien que ces périmètres soient distincts), et s’accompagne d’un retrait de l’état, laissant le pouvoir aux collectivités locales (département et communes), le tout dans un objectif de cohérence. La volonté principale est de faire de la Défense un lieu de vie, et non seulement un quartier d’affaires, objectif qui implique plus de réflexion et donc un rapprochement entre aménagement et gestion.
Le fonctionnement de Paris-La Défense s’apparente ainsi à celui d’une commune, ce qui est unique en France au niveau des Opérations d’Intérêt National (souvent, les établissements publics sont créés uniquement dans des missions d’aménagement). Cependant, l’établissement ne dispose pas de toutes les compétences d’une commune, ce qui engendre des dialogues permanents entre communes et établissement public. Le modèle économique est basé sur des subventions de la part du département et des communes, étant donné que ce sont ces collectivités qui perçoivent les impôts des entreprises, commerces et habitants de la Défense. Les seuls revenus perçus par Paris-La Défense proviennent de la vente de volumes à construire (et non pas de surfaces), ce qui pourrait potentiellement engendrer une course à une croissance de la part de Paris La Défense, bien que cela soit un phénomène que je n’ai pas observé.
D’un point de vue administratif, Paris-La Défense est divisé en un certain nombre de directions :
– 3 assurent les missions d’aménagement et de suivi de travaux : développement, aménagement, ingénierie
– Une assure la gestion du quartier d’affaires : services urbains
– Une assure l’animation et la communication du quartier : attractivité
– 4 sont nécessaires au fonctionnement de l’établissement public : transformation digitale, expérience collaborateur, financière, juridique et foncière .
Des réunions régulières entre les différentes directions, avec notamment des avis émis par rapport à la gestion des espaces aménagés, permettent d’aboutir à des espaces cohérents, fonctionnels tout en étant agréables, allant dans l’objectif de faire de la Défense un lieu de vie.
Le pôle mobilités, dans lequel j’ai effectué mon stage, s’inscrit dans la direction des services urbains (gestion). Le pôle s’occupe de la gestion des infrastructures liées aux mobilités pédestres, cyclables et routières et mène des projets de moyenne ou faible ampleur pour améliorer l’écoulement des flux à certains endroits. Ayant rédigé les schémas directeurs piéton, cyclable et routier, le pôle s’assure de la conformité des projets d’aménagement avec ceux-ci. Il s’occupe également de la gestion des multiples parkings présents à la Défense. Ses compétences sont au croisement de l’aménagement et de la gestion, ce qui implique des interactions régulières avec les acteurs de ces deux milieux.
Missions du stage
L’ensemble de mes missions consistaient à servir d’appui pour différents projets liés à la mobilité, sous maitrise d’ouvrage Paris La Défense. On peut distinguer plusieurs thèmes distincts :
– Contribuer à l’identification, l’étude et l’engagement de travaux pour la résorption des discontinuités cyclables, et plus largement à la réalisation du plan vélo (aménagements cyclables, zones de stationnement, local café vélo, signalétique, jalonnement). Suite à la crise sanitaire, cette mission s’est étendue non seulement aux aménagements permanents mais surtout aux aménagements temporaires, sur des délais très courts.
– Contribuer à la conception et au suivi de travaux pour le déploiement de la signalétique piétonne, et de la signalisation routière horizontale comme verticale
– Contribuer à la réalisation d’un état des lieux des conditions de circulation et de stationnement des voies gérées par Paris La Défense, faire des études et engendrer des travaux pour améliorer ces conditions si besoin.
– Apporter un appui dans l’émission d’avis sur l’aspect mobilités des projets d’aménagement menés par Paris La Défense .
Ces missions et le travail effectué pour y répondre sera précisé par la suite.
Méthodologie et attendus
Mes missions ayant ainsi pour objectif d’aider à mener une multitude de projets, je me suis investi sur ces projets à différents stades de leur réalisation, voire sur l’intégralité du projet pour certains. La trame suivie par le processus de ces projets était la suivante :
– Observations de terrain
– Analyse des disfonctionnements
– Proposition de solutions, avec un benchmark de ce qui existe déjà sur le territoire de la Défense ou ailleurs, prenant en compte d’éventuels autres projets sur la zone
– Validation du projet auprès des supérieurs hiérarchiques
– Cahier de pose de la solution retenue pour la maitrise d’œuvre
– Suivi du chantier .
Étant dans une logique de faire avancer les travaux rapidement, il était attendu que chaque étape soit suivie, sans non plus rendre un livrable à chaque fois. Des échanges informels étaient souvent sources de réflexions et d’idées, plus que des livrables formels et carrés. Cependant, une attention particulière était portée aux cahiers de pose fournis aux commanditaires, qui devaient être à la fois clairs et concis, dans un but d’éviter les erreurs de pose.
|
Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME
Télécharger le rapport complet