L’estime de soi

L’estime de soi

Les théories du vieillissement cognitif

 Plusieurs théories existent en ce qui concerne le vieillissement cognitif. Syssau explique en 1998 que la première approche dite analytique du vieillissement normal, suppose qu’il est possible de fractionner en différents systèmes la performance cognitive. De ce fait, cette hypothèse évoque qu’il existe des effets spécifiques du vieillissement sur l’efficacité de certaines sous-composantes qui ne sont pas atteintes de la même manière et qui sont décrites par certains auteurs comme Raz (1998) et Van der Linden (1994). La seconde approche dite globale, postule que des facteurs généraux expliquent en grande partie les effets de l’âge, notamment sur la mémoire. A l’heure actuelle, la littérature recense quatre facteurs généraux : une diminution des ressources attentionnelles (Craik, 1986), une réduction de la vitesse de traitement de l’information (Salthouse, 1996), un déficit de l’inhibition et un déclin des traitements sensorimoteurs de l’information (Park, 2000).

Effets de l’âge sur les fonctions exécutives

  Les fonctions exécutives sont un ensemble de processus qui interviennent lorsque nous rencontrons des situations nouvelles et/ou complexes. Ces fonctions sont allouées aux tâches qui nécessitent par exemple la mise en œuvre de processus contrôlés. Parmi ces fonctions, nous retrouvons plusieurs sous-composantes comme par exemple l’inhibition, la flexibilité mentale, la planification ou encore l’attention soutenue. West (1996) a démontré qu’il existait un déclin des fonctions exécutives au cours du vieillissement normal. Afin de mettre en évidence ce déficit, les recherches s’appuient sur la réalisation de tâches complexes. Les tests utilisés peuvent mesurer la planification par le biais de la tour de Londres ou encore la déduction de règles avec le Wisconsin Card Sorting Test. Elles vont impliquer des processus exécutifs mettant en évidence l’existence d’un dysfonctionnement exécutif chez les sujets âgés (Ashendorf et McCaffrey, 2008 ; Sorel et Pennequin, 2008). Pour préciser ce fonctionnement exécutif, Miyake et al., (2000) ont défini 3 processus cognitifs distincts : la flexibilité mentale (shifting), l’inhibition et la mise à jour (updating). Au regard de ce modèle, des études ont montré un effet délétère de l’âge sur ces 3 processus (Collette et Salmon, 2014 ; Fisk et Sharp, 2004).

Effets de l’âge sur la mémoire

Mémoire de travail La mémoire de travail dépend d’un système de mémoire à court terme. Elle a une capacité limitée et est chargée du maintien temporaire des informations en mémoire et de leur manipulation lors de la réalisation de tâche cognitive. Ce système est composé de sous-systèmes de stockage dont (Baddeley, 1986, 2000):
– la boucle phonologique, qui permet de traiter les informations verbales et auditives,
– le calepin visuo-spatial, qui permet de traiter les informations visuelles et spatiales,
– le buffer épisodique, qui permet une mise en lien avec la mémoire à long terme,
– l’administrateur central, qui est un système exécutif assurant notamment la gestion des ressources attentionnelles allouées aux sous-systèmes verbal et visuel.

Mémoire épisodique La mémoire épisodique est un système mnésique à long terme, qui permet d’enregistrer des informations situées dans un contexte temporo-spatial. Elle fait souvent l’objet des premières plaintes spontanées lors du vieillissement. Elle comporte 3 étapes, à savoir l’encodage, le stockage et la récupération. La littérature nous dit qu’il y a un déclin des performances mnésiques avec l’âge et que la mémoire épisodique est la plus sensible (Brouillet, 2011 ; Dujardin, 2008). Généralement, la mémoire épisodique est évaluée par des tâches de rappel libre, rappel indicé ou encore reconnaissance de liste d’items.

Mémoire sémantique Mémoire des concepts et des connaissances apprises, la mémoire sémantique se distingue en tous points de la mémoire épisodique. Les savoirs sont acquis indépendamment du contexte spatiotemporel et sont partagés de manière collective. Au cours du vieillissement, cette mémoire apparaît relativement stable.

Mémoire procédurale La mémoire procédurale est une mémoire implicite qui permet d’acquérir des habiletés, telles que conduire une voiture ou jouer aux échecs. Les effets de l’âge sur cette mémoire sont assez minimes et certains auteurs ne relèvent pas d’impact sur l’apprentissage de nouvelles habiletés cognitives (Seidler, 2007). Les résultats restent néanmoins variables à cause de la complexité de la
tâche proposée et des conditions expérimentales.

Méta-mémoire La méta-mémoire relève d’une part, des connaissances que nous avons de nos propres processus cognitifs et d’autre part, de l’autorégulation de notre activité mnésique. Les études s’appuient pour la plupart sur le modèle de Nelson et Narens (1989) qui distingue deux niveaux de processus cognitifs : celui de l’objet (object-level) et le méta-niveau (meta-level).

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Table des matières

Introduction
PARTIE THEORIQUE
1. Effets de l’âge sur le fonctionnement cognitif 
1.1. Les théories du vieillissement cognitif
1.2. Effets de l’âge sur les fonctions exécutives
1.3. Effets de l’âge sur la mémoire
1.3.1. Mémoire de travail
1.3.2. Mémoire épisodique
1.3.3. Mémoire sémantique
1.3.4. Mémoire procédurale
1.3.5. Méta-mémoire
2. La stimulation cognitive dans le vieillissement
2.1. Les objectifs de la stimulation cognitive
2.2. Les mécanismes en œuvre
2.2.1. Réserve cognitive
2.2.2. Plasticité cérébrale
2.3. Quels effets observés sur les performances ?
2.3.1. Résultats immédiats 
2.3.2. Et après ?
2.4. L’apport du groupe
2.5. Les effets sur le fonctionnement psycho-affectif
3. La personne âgée et l’estime de soi
3.1. Le Self ou la consistance du sujet
3.2. L’estime de soi
3.3. Estime de soi et vieillissement
3.4. Améliorations possibles
PARTIE EXPERIMENTALE
4. Problématique et hypothèses
5. Méthodologie
5.1. Protocole expérimental
5.2. Matériel d’évaluation
5.2.1. Entretien semi-directif
5.2.2. Mini Mental State Examination (MMSE)
5.2.3. Batterie Rapide d’Efficience Frontale (BREF)
5.2.4. « Les 5 mots » de Dubois
5.2.5. Echelle d’estime de soi de Rosenberg
5.2.6. Echelle de dépression gériatrique en 15 items (GDS15) 
5.3. La stimulation cognitive
5.3.1. Contenu des séances
5.3.2. Déroulement des séances
5.4. Les participants
6. Résultats                                                                                         
6.1. Monsieur G
6.2. Madame C
6.3. Madame T
6.4. Madame R
6.5. Observation des résultats en groupe
7. Discussion 
Conclusion                                                                                     
Références bibliographiques
Annexes

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