Il est natures [โฆ] rares qui aiment mieux pรฉrir que travailler sans joie ; des difficiles, des gens qui ne se contentent pas de peu et quโun gain abondant ne satisfera pas sโils ne voient pas le gain des gains dans le travail mรชme. F. Nietzche, le Gai Savoir, 1887, livre I, ap. 42 .
Quand elles รฉvoquent le cas franรงais et le travail, Dominique Mรฉda et Patricia Vendramin, sociologues, philosophes et analystes du travail contemporain, avancent la thรจse dโun ยซ paradoxe franรงais du travail ยป (Mรฉda & Vendramin, 2013): comparativement ร leurs homologues europรฉens, les franรงais seraient ceux qui รฉmettraient les plus violentes critiques envers le travail et qui, paradoxalement, continueraient ร y attacher les plus hautes attentes, notamment la jeune gรฉnรฉration (Mรฉda & Vendramin, 2010). Ces attentes seraient essentiellement dโordre ยซexpressif ยป, elles viseraient le travail comme facteur de rรฉalisation de soi et, plus secondairement, ยซ instrumentales ยป, i.e. le travail comme source de revenu, de sรฉcuritรฉ et de confort social. Ces plaintes se situeraient ร deux niveaux et rรฉpondraient ร la double-crise qui touche le travail ces derniรจres annรฉes : des plaintes sur ce travail qui manque, rรฉponses ร la crise de lโemploi ; et des plaintes sur la nature mรชme de ce travail, rรฉponses ร la crise du travail. Le travail occuperait une place trop grande dans la vie et, de surcroit, serait source de souffrances potentielles โ stress et autres risques psychosociaux (Lhuilier et al. 2010 ; Lefebvre & Poirot, 2011), burn-out (Bouilloud, 2012 ; Chabot, 2013) . Cette crise du travail serait le revers de rรฉcentes et profondes mutations : accรฉlรฉration et intensification de la demande et de la charge de travail, exigences de flexibilitรฉ et dโexcellence accrues, liquรฉfaction des liens, parmi les principales (Mรฉda, 1995 ; Sennett, 2000 ; Lhuilier, 2009 ; Cingolani, 2012). Plusieurs observateurs parlent dโun taylorisme qui nโaurait pas disparu mais qui surgirait sous de nouvelles formes et sur de nouveaux territoires, notamment celui de lโemploi qualifiรฉ, celui des cadres particuliรจrement, terrain oรน il nโรฉtait pas forcรฉment attendu (Le Goff, 1996, 2003 ; Bouilloud, 2012 ; Mรฉda et al., 2012). Ces effets dรฉlรฉtรจres seraient par ailleurs dโautant plus difficiles ร contrer que la crise de lโemploi rend le rapport de force employeurs/employรฉs inรฉgal, ces derniers disposant de moins en moins de marges de manลuvre pour nรฉgocier de meilleures conditions de travail.
LES INTERMITTENTS DU TRAVAIL : LโHISTOIRE DโUNE TRIPLERENCONTREย
A la rencontre dโun contexte social : individu, travail et sociรฉtรฉ, la nouvelle donne
Dรจs la fin des annรฉes 1970, des observateurs remarquent le passage dโune sociรฉtรฉ moderne ร une sociรฉtรฉ postmoderne, au sein de laquelle lโindividu devient le centre de tous les intรฉrรชts. Parmi les plus notables, le philosophe Jean-Franรงois Lyotard propose, dans un cรฉlรจbre ouvrage, La Condition Postmoderne (1979) une mรฉtathรฉorie qui prรดne la fin de deux grands mรฉtarรฉcits modernes: le mรฉtarรฉcit de l’รฉmancipation du sujet rationnel et le mรฉtarรฉcit de l’histoire de l’esprit universel. Ainsi pour lui, postmodernitรฉ rimerait avec รฉmancipation de lโindividu en tant que sujet et avec fin des grands rรฉcits historiques idรฉalisรฉs. La pensรฉe postmoderne ne serait pas liรฉe nรฉcessairement ร une รฉpoque mais serait plutรดt un dispositif permettant de travailler ร dรฉpasser toute norme et tout cadre รฉtabli dโune sociรฉtรฉ donnรฉe. Dans les annรฉes 2000, la notion dโhypermodernitรฉ vient remplacer celle de postmodernitรฉ, jugรฉe plus ร mรชme de rendre compte des bouleversements les plus rรฉcents de la sociรฉtรฉ contemporaine (Lipovetsky & Charles, 2006 ; Maffesoli, 2009 ; Aubert, 2010 ; Cingolani, 2012 ; Pennel, 2014). Pour Michel Maffesoli (2009), les grandes valeurs promรฉthรฉennes caractรฉristiques du modernisme auraient laissรฉ place aux valeurs dionysiaques: l’Imaginaire (le rรชve, le jeu) dรฉpasse la Raison, l’Esthรฉtique supplante l’Utilitaire, le Prรฉsent l’emporte sur le Futur. Cette sociรฉtรฉ hypermoderne, marquรฉe par le culte de l’excellence et l’hypercompรฉtition, la tyrannie du temps et le primat de lโรฉphรฉmรจre et du jetable, aurait engendrรฉ un individu qui lui ressemble, mais pas tout ร fait, ce dernier ayant dรฉtournรฉ lโhyper-complexitรฉ de cette sociรฉtรฉ et les multiples repรจres quโelle propose pour se construire son propre modรจle simplifiรฉ de la rรฉalitรฉ en nโy retenant que les alternatives quโil juge les meilleures ou les moins pires.
Dโun individu hypermoderne ร un individu qui apprend ร ยซ bricoler ยป sa propre vieย
ยซ Les jeunes ont vu leurs parents travailler pendant des annรฉes pour le mรชme employeur et se faire licencier du jour au lendemain vers lโรขge de 50 ans. Ils ont vu aussi leurs parents divorcer plus quโauparavant et ont plus de mรฉfiance par rapport ร lโidรฉe dโune relation long-terme. Cโest pourquoi ils sont plus dans une relation ยซdonnant-donnantยป, y compris dans leur relation de travail. Cโest une forme de rรฉalisme, ils ne savent pas comment la situation va รฉvoluer et prennent ce qui les intรฉresse sur le moment. Cโest un รฉchange de services basรฉ sur le court-terme. ยป Denis Pennel, ยซ Le futur du travail est dรฉjร lร ยป. 2014, p.2 .
Michel Plane (2008) รฉvoque quatre caractรฉristiques saillantes de l’individu hypermoderne. Tout d’abord, ces individus seraient pris dans une logique de dรฉveloppement de soi, cherchant d’abord l’รฉpanouissement personnel avant la rรฉalisation collective. L’individu hypermoderne serait plus รฉgocentrique que ses prรฉdรฉcesseurs. Ce dรฉveloppement de soi passerait par une volontรฉ de dรฉpassement de soi, afin de rรฉpondre au mieux aux attentes d’excellence de la sociรฉtรฉ hypermoderne. Il se devrait dโรชtre hyper-performant โ deuxiรจme caractรฉristique, et chercherait en permanence ร dรฉpasser ses propres limites, que ce soit au niveau professionnel, dans ses loisirs ou dans la vie privรฉe. Il n’hรฉsiterait pas pour cela ร se faire aider d’ ยซ outils ยป: nouvelles technologies de communication, ยซ coach ยป, drogues ou substances mรฉdicamenteuses, afin de ยซbooster ยป ses performances intellectuelles, sportives ou sexuelles. Un corollaire de ce comportement serait la quรชte des risques extrรชmes, soit la recherche dรฉlibรฉrรฉe et continuelle dโรฉvรฉnements dangereux procurant des รฉmotions fortes. Ensuite, tyrannisรฉ par le temps, l’individu hypermoderne sโenfermerait dans le prรฉsentรฉisme, ร savoir dans de ยซlโiciยป et du ยซmaintenantยป, et รฉviterait toute projection et prรฉparation de lโavenir. L’individu hypermoderne vivrait au prรฉsent et n’accepterait l’effort que dans la mesure oรน le retour sur investissement serait immรฉdiat. Les valeurs d’engagement long terme, de fidรฉlitรฉ et d’attachement ร des personnes, ร une entreprise, seraient pour lui des valeurs dรฉpassรฉes. Les rencontres รฉphรฉmรจres et interchangeables tendraient ร se substituer aux engagements durables dans tous les domaines. Au total, les liens sociaux seraient plus nombreux quโavant, plus faciles ร รฉtablir mais se rรฉvรจleraient aussi plus fragiles. La fragilisation des liens tissรฉs paraรฎtrait inรฉvitable. Le goรปt de l’รฉphรฉmรจre serait ainsi la quatriรจme caractรฉristique de l’individu hypermoderne – une ยซ gรฉnรฉration Kleenex ยป (Plane, 2008). L’interaction ne durerait que tant qu’elle lui procurerait satisfaction immรฉdiate. L’individu hypermoderne serait ยซ zappeur ยป. Nicole Aubert (2010) parle de relations ยซ liquides ยป.
Ces caractรฉristiques dessinent un individu qui refuserait toute limite imposรฉe ร son corps et ร ses rรฉalisations, les effets du temps pour le premier et la possibilitรฉ de l’รฉchec pour les secondes รฉtant les principales. Ainsi, il aspirerait ร rester toujours jeune et performant, son corps et ses comportements devant รชtre conformes ร l’idรฉal de perfection imposรฉ par la sociรฉtรฉ matรฉrialiste et relayรฉ par les mรฉdias ; des hyper-exigences qui pourraient avoir des effets pervers, pour lโindividu dโabord, la sociรฉtรฉ ensuite. Nicole Aubert (2008) signale ainsi une modification du rapport ร soi, l’individu n’รฉtant pas tout le temps acteur de ces exigences d’excellence et de flexibilitรฉ, mais aussi, souvent, comme les exemples rรฉcents le montrent โ augmentation des risques psychosociaux (Lhuilier et al., 2010), accroissement des pathologies dites hypermodernes, รฉtats-limites, dรฉpression, troubles alimentaires (Aubert, 2008), victime des exigences hypermodernes. Pour Marie-Anne Dujarier (2006), la sociรฉtรฉ, hรฉritiรจre des rationalistes, aurait produit un idรฉal – lโidรฉe selon laquelle le monde ยซ normal ยป est un monde sans limite et oรน lโhomme serait un รชtre parfait. Alain Erhenberg (2010) parle d’une sociรฉtรฉ du malaise qui dรฉnonce un รฉpuisement des forces individuelles ร toujours vouloir rester dans la course – l’individu est fatiguรฉ d’รชtre soi. Ce serait une sociรฉtรฉ dans laquelle tout semblerait possible mais qui rejetterait impitoyablement ceux qui ne parviendraient pas ร suivre le rythme.
Cette figure de lโindividu hypermoderne est cependant ร manier avec prรฉcaution. De nombreux observateurs ont tendance ร lโamalgamer ร un effet ยซ gรฉnรฉrationnelยป. Ainsi, les caractรฉristiques de lโhypermodernitรฉ seraient principalement celles de la ยซ gรฉnรฉration Y ยป, et ร lโorigine de conflits, dans la sociรฉtรฉ et en particulier dans le travail, avec les gรฉnรฉrations prรฉcรฉdentes. Le jeune Y, individu hypermoderne, est souvent perรงu, dans le monde des entreprises notamment, et dโabord par les recruteurs, comme un individu aux desseins diaboliques, dont on aurait du mal ร cerner les attentes et les comportements, qui ne serait lร que pour profiter de ce que lโentreprise a ร lui donner, et qui fait peur, car conscient quโil ne passera pas toute sa vie dans la mรชme entreprise, son implication serait fonction de lโรฉpanouissement quโil y trouve (Galland & Roudet, 2012). Ainsi, le jeune Y aujourdโhui – typologie ร laquelle pourraient se rapporter les membres de lโรฉchantillon (qui ont entre 25 et 40 ans) -, se verrait affublรฉ du qualificatif dโhypermoderne parce quโil serait celui qui incarne le mieux les valeurs de cette nouvelle sociรฉtรฉ, et accusรฉ dโen รชtre lโinstigateur. Pourtant, la position inverse semble tout aussi soutenable, au vu des effets sur les individus des changements sociรฉtaux รฉvoquรฉs plus haut : le jeune Y hypermoderne serait autant victime que responsable. En tรฉmoigne la portรฉe de cet idรฉal-type hypermoderne qui semble dรฉborder les frontiรจres de la gรฉnรฉration Y : il y aurait un potentiel de comportements hypermodernes ร lโลuvre chez tout un chacun, les personnes รขgรฉes comme les plus jeunes, qui auraient, par force ou par plaisir, appris ร vivre avec leur temps. Ainsi, plusieurs chercheurs nous invitent ร nous mรฉfier de lโusage du terme ยซ gรฉnรฉration Y ยป (cf. notamment Pralong, 2009 ; Giraud, 2013). Pour ces derniers, il sโagirait avant tout dโun phรฉnomรจne de mode qui ne traduirait pas une vรฉritable rรฉalitรฉ. Ce serait une frontiรจre factice construite entre deux gรฉnรฉrations supposรฉes, dโabord pour faciliter lโapprรฉhension de diffรฉrences de valeurs et de comportements, quโon ne peut pas nier et qui existeront toujours, entre personnes appartenant ร des cohortes dโรขge diffรฉrents : ยซ On annonce une gรฉnรฉration connectรฉe au tout numรฉrique ? Mais leurs aรฎnรฉs le sont tout autant. On dรฉplore leur distance au travail [โฆ] ? Les Y sont avides dโemploi et dโintรฉgration sociale, gardant mรชme pour les jeunes franรงais, un rapport particuliรจrement affectif au travail ยป (Van de Velde, 2012). Ainsi, il y aurait de multiples faรงons dโรชtre jeune aujourdโhui comme il y aurait de multiples faรงons dโรชtre plus รขgรฉ, et chacun incarnerait, ร sa faรงon, les valeurs de cette sociรฉtรฉ contemporaine dite ยซhypermoderne ยป. Les individus tendraient ร prendre ce qui leur semble bon dans la profusion de valeurs, de modรจles et de produits quโelle propose, et rejetteraient le reste ; lโapprรฉciation du ยซ bon ยป reposant dรฉsormais davantage sur une รฉthique personnelle quโuniverselle, lโindividu devenant sa propre voie de salut : ยซ les jeunes croient en leur propre avenir, mais pas en celui de la sociรฉtรฉ ยป, souligne Olivier Galland (Galland & Roudet, 2012).
Plutรดt donc que de parler dโune sociรฉtรฉ hypermoderne qui incarnerait le triomphe de lโHomo oeconomicus et de ses excรจs prรฉcรฉdemment รฉvoquรฉs – hyper-activitรฉ, hyper-complexitรฉ, hyper-performance, hyper-excellence, hyper-individualisme, etc.; il semblerait plus juste de parler dโune sociรฉtรฉ multi-rรฉfรฉrentielle, au sein de laquelle lโindividu, ร dรฉfaut de repรจres sociaux consensuels, รฉlirait lui-mรชme ses propres repรจres et y tracerait son chemin. Ainsi, ร lโopposรฉ de ce culte de lโexcรจs, des propositions alternatives, dรฉjร existantes mais jusquโalors minoritaires, remporteraient de plus en plus dโadhรฉsion.
Il y a presque vingt ans dรฉjร , Andrรฉ Gorz (2004) passait pour un pionnier en France en dรฉnonรงant la croyance quasi religieuse que ยซplus vaut plusยป, que toute activitรฉ โ y compris la culture, les loisirs, la maternitรฉ, pourrait devenir un enjeu รฉconomique et serait susceptible de monรฉtisation. Cependant, cette รจre du tout monรฉtisable ne serait, selon lui, pas tenable dans la durรฉe et pourrait provoquer lโimplosion ร terme de notre sociรฉtรฉ et du systรจme รฉconomique qui la soutient. Certaines choses ne sโachรจteraient pas : des activitรฉs qui ne pourraient pas รชtre transformรฉes en travail rรฉmunรฉrรฉ et en emploi, sans รชtre dรฉnaturรฉes de leur sens.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
SECTION I – CONTEXTUALISATION DU PROJET DE RECHERCHE
CHAPITRE 1 โ LES INTERMITTENTS DU TRAVAIL : LโHISTOIRE DโUNE TRIPLE-RENCONTRE
1.1. A LA RENCONTRE DโUN CONTEXTE SOCIAL : INDIVIDU, TRAVAIL ET SOCIETE, LA NOUVELLE DONNE
1.2. A LA RENCONTRE DU CONTEXTE LOCAL : LE CONTEXTE LANDAIS, UNE ยซ CALIFORNIE FRANรAISE ยป ?
1.3. ยซ RESONANCES ยป : HISTOIRE PERSONNELLE DU CHERCHEUR, COรNCIDENCES ET ETONNEMENTS
CHAPITRE 2 โ APRES LA RENCONTRE, LโHEURE DES CHOIX
2.1. CADRAGE DU PROJET
2.2. LA MOBILISATION DโUNE APPROCHE SPECIFIQUE, LA PSYCHOSOCIOLOGIE DU TRAVAIL
2.2.1. Dans ยซ Psychosociologie du travail ยป, il y a ยซ psychosociologie ยป
2.2.2. Dans ยซ Psychosociologie du travail ยป, il y a ยซ Travail ยป
2.3. LE CHOIX DE LโENQUETE ยซ CLINIQUE ยป
2.3.1. Histoire et fondamentaux du courant clinique en sciences humaines
2.3.2. Une nouvelle faรงon de penser et de faire de la ยซ clinique ยป?
2.4. LโECHANTILLON
2.4.1. Dรฉfinition
2.4.2. Modalitรฉs de construction
2.4.3. Les intermittents du travail : caractรฉristiques biographiques
2.4.4. Galerie de portraits
CONCLUSION DE LA SECTION
SECTION II – LES CONDITIONS CONCRETES DE LA RECHERCHE
CHAPITRE 3 – LE CHERCHEUR A LA CONQUETE DE SON TERRAIN
3.1. EXPERIMENTER LA POSTURE DโOBSERVATEUR-PARTICIPANT, APPROCHE THEORIQUE
3.2. LA POSTURE DโOBSERVATEUR-PARTICIPANT : MISE EN PRATIQUE
3.3. LE TRAVAIL DโINTERPRETATION
CHAPITRE 4 โ LE CORPUS : PRESENTATION ET MODALITES DE COLLECTION
4.1. RECUEILLIR LES DONNEES DE LโOBSERVATION : LโEXPERIENCE DU JOURNAL DE BORD
4.2. RECUEILLIR LES DONNEES BIOGRAPHIQUES : LโEXPERIENCE DES ENTRETIENS ยซ RECITS DE VIE ยป
4.3. COMPLETER LE CORPUS : LโEXPLORATION DE MATERIAUX PERIPHERIQUES
4.4. ยซ TOILETTER ยป LE CORPUS : QUESTIONS ETHIQUES ET PRINCIPES DโANONYMISATION
CONCLUSION DE LA SECTION
SECTION III – LES RESULTATS : TRAVAIL, DE LA DECONSTRUCTION A LA RE-CREATION
CHAPITRE 5 โ LE CONTRE-MODELE : LโEXPERIENCE DE TRAVAIL INITIALE
5.1. TRAVAIL REVE, TRAVAIL REEL
5.1.1. Une histoire personnelle au service du travail rรชvรฉ
5.1.2. Lโexpรฉrience de la rรฉalitรฉ : un travail en ยซ liquรฉfaction ยป
5.1.3. Un dรฉception programmรฉe et inรฉvitable ?
5.2. TRAVAIL, STIMULACRE
5.2.1. Dans ยซ stimulacre ยป, il y a ยซ stimulation ยป
5.2.2. Dans ยซ stimulacre ยป, il y a simulacre et simulation
5.2.3. Des outils collaboratifs ou des outils qui collaborent ?
5.2.4. Conclusion sur le stimulacre : lโanalogie au garรงon de cafรฉ de Sartre
5.3. TRAVAIL, SURVIE : QUAND LA RESISTANCE SโORGANISE
5.3.1. La rรฉsistance par la production dโun discours ironique sur lโorganisation
5.3.2. La rรฉsistance par le jeu
5.3.3. La rรฉsistance par le tir-au-flanc ยซ contrรดlรฉ ยป
CONCLUSION SUR LE CONTRE-MODELE
CHAPITRE 6 โ LE MODELE TRANSITOIRE : LโEXPERIENCE DE LโINTERMITTENCE DU TRAVAIL
6.1. LโINTERMITTENCE DU TRAVAIL, PRINCIPES STRUCTURANTS
6.1.1. Le choix volontaire dโune prรฉcaritรฉ ยซ contrรดlรฉe ยป
6.1.2. Lโinstallation dans un nouveau rythme de travail : celui de lโemploi, par intermittence
6.2. TRAVAIL, NOUVELLES DECOUVERTES
6.2.1. Lโart de faire le plus avec le moins : la ยซ dรฉbrouille ยป
6.2.2. Rรฉinvestir le corps, cet instrument oubliรฉ
6.2.3. Mais le travail demeure une prรฉoccupation centrale et fait, parfois, encore souffrir
6.3. ANALYSE CRITIQUE : LA FONCTION TRANSITIONNELLE ET CONTENANTE DU CADRE
CONCLUSION SUR LE MODELE TRANSITOIRE
CHAPITRE 7 โ LโACTIVITE ยซ ARTISANE ยป : UN NOUVEAU MODELE PROFESSIONNEL ?
7.1. REALITE(S) DE LโACTIVITE ยซ ARTISANE ยป
7.1.1. Trois exemples dโactivitรฉs ยซ artisanes ยป
7.1.2. Le libre-cours donnรฉ ร la libertรฉ dโentreprendre
7.1.3. Une activitรฉ guidรฉe par le sens et le principe de plaisir
7.2. LE MODELE DE LโACTIVITE ยซ ARTISANE ยป : UN SUCCES ?
7.2.1. Lโoffensive crรฉative
7.2.2. Une nouvelle ยซ carriรจre ยป (Becker, 1963) en action ?
7.2.3. Le fondement dโune nouvelle logique de reconnaissance ?
7.3. DES SIGNES DโEROSION PREMATUREE ?
7.3.1. Un excรจs de confiance inquiรฉtant ?
7.3.2. Un รฉlitisme potentiellement sectaire ?
7.3.3. Des menaces de lโextรฉrieur : les sanctions rรฉpรฉtรฉes de lโentourage
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE