L’ESB et les ESST
Renforcement de la traçabilité
Le 26 mars 1996, le ministre français de l’agriculture Philippe Vasseur annonçait la mise en place d’un système d’identification de la viande pour mieux en connaître la provenance et dès 1997, la France mit en place un système de traçabilité et d’étiquetage de la viande bovine qui permettait d’assurer, de façon fiable, l’information du consommateur (MAPAAR [53]).
Un accord interprofessionnel validé par les pouvoirs publics français rendit obligatoire dès cette date l’étiquetage de la viande bovine dite française, c’est à dire issue d’animaux nés, élevés et abattus en France. Cet étiquetage, à destination du consommateur final, mentionnait trois informations: l’origine (né, élevé, abattu en France), le type racial (viande ou lait) et la catégorie (génisse, jeune bovin, boeuf, vache, taureau).
Aides à la filière bovine
La filière viande bovine fut renflouée par des subsides nationaux et européens (VIE PUBLIQUE [66]). D’abord, au 4 juillet 1996, un plan gouvernemental de soutien aux éleveurs fut mis en place : le montant de l’aide (dont la moitié provenait de l’UE) s’éleva à 3 milliards de francs.
Puis le 10 juillet 1996, le ministre de l’agriculture Philippe Vasseur présenta en Conseil des ministres un plan d’aide complémentaire pour la filière bovine (tripiers, bouchers, équarrisseurs).
Enfin, dans son allocution télévisée du 14 juillet, le président de la République, Jacques Chirac, intervint personnellement en faveur des éleveurs de bovins qui vivaient « un drame financier et psychologique » et, le 16 du même mois, dans une circulaire, le gouvernement demandait aux préfets la mise en place dans chaque département d’une « cellule de crise » pour l’aide aux éleveurs bovins.
Soutien aux organismes d’études de la maladie
Le 7 juin 1996, le gouvernement français annonçait une série de mesures visant à intensifier la recherche sur l’ESB. Ces mesures firent suite à un rapport confidentiel qui lui avait été remis le 9 mai par le comité interministériel dirigé par le Professeur Dominique Dormont, concluant que, par précaution, les autorités devaient considérer l’agent de la maladie de la « vache folle » comme transmissible à l’homme.
La levée de l’embargo britannique
La levée progressive de l’embargo fut sujette à maintes controverses. En Avril 1996, la commission européenne proposa une levée partielle et progressive de l’embargo notamment sur les produits dérivés bovins (gélatine, suif, semences). Le plan fut refusé par le comité vétérinaire permanent et la Grande-Bretagne décida alors de s’opposer à certaines prises de décisions communautaires concernant les hauts fonctionnaires.
En juin 1996, la commission européenne autorisa la reprise, à certaines conditions, des exportations britanniques de produits bovins dérivés (suif, gélatine, semence), mais exigea notamment l’arrêt de l’obstruction britannique au niveau des institutions européennes.
Evaluation du risque ESB
Le 1er juillet 1998, la promulgation de la loi n° 98-535 renforçait la veille sanitaire et le contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme, et créait notamment le Comité national de sécurité sanitaire (CNSS), l’Institut de veille sanitaire (INVS) et l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA).
Pour repérer des animaux malades ou infectés, seul le réseau d’épidémiosurveillance clinique fut opérationnel de 1991 jusqu’à 2000. Un programme de dépistage avec le test Prionics sur des animaux destinés à la boucherie fut mené en Suisse en 1999 et montra que la part d‘animaux apparemment sains mais porteurs du prion pathogène était non négligeable (LLEDO [48]). A l’instar de son voisin helvétique, la France créa à partir de juin 2000 le réseau d’épidémiosurveillance sur les animaux à risque qui concernait tous les bovins de plus de 24 mois morts ou euthanasiés pour cause de maladies ou d’accidents. Un prélèvement du tronc cérébral était pratiqué sur ces animaux en vue d’un test rapide de diagnostic ESB. Le but de ce programme était d’obtenir rapidement des informations épidémiologiques précises sur la prévalence de l’ESB en France.
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1° PARTIE : ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1 La filière viande bovine en France
1.1 L’élevage bovin en France
1.2 Le secteur de la transformation primaire de la viande bovine
1.3 Transformations secondaire et tertiaire, distribution
1.4 Conclusion
2 L’ESB et les ESST
2.1 Définition ESST
2.2 Historique des ESST
2.3 Clinique des ESST
2.4 Transmission interspécifique des ESST
2.5 Etio-pathogénie des ESST
2.6 Génétique et sensibilité à la maladie
2.7 Méthodes de diagnostic
2.8 Conclusion
3 Les crises de la vache folle
3.1 La genèse de la crise
3.2 La première crise de la vache folle
3.3 L’entre deux crises
3.4 La seconde crise de la vache folle en 2000
3.5 Conclusion
4 ESB : l’après crise et le bilan
4.1 Evolution du nombre de cas d’ESB en France jusqu’à nos jours
4.2 Evolution du nombre de cas d’ESB à l’échelle du monde
4.3 Nombre de cas du nouveau variant maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ)
4.4 Le coût de lutte contre l’ESB
4.5 Evolution des mesures de contrôle de l’ESB
4.6 Conclusion
5 Analyse et perception du risque
5.1 Démarche analyse de risque
5.2 Perception du risque
6 Conclusion de la partie bibliographique
2° PARTIE : CONTRIBUTION PERSONNELLE
1 Objectifs de l’enquête
1.1 Objectifs généraux
1.2 Objectifs détaillés
2 Matériels et méthodes
2.1 Préparation du questionnaire
2.2 Déroulement de l’enquête
2.3 Saisies et traitement des résultats
2.4 Restrictions du champ d’étude
3 Résultats de l’enquête
3.1 Connaissances sur l’ESB
3.2 Opinion sur le risque ESB et la crise de la vache folle
3.3 Regard sur la filière viande
3.4 Avis de consommateurs
4 Discussion
4.1 Méthodes
4.2 Comparaison avec l’enquête réalisée en 2000
5 Conclusion de la contribution personnelle
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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