Les vocalises des porcelets
Historique
On retrouve des traces historiques de l’utilisation des huiles essentielles dans plusieurs civilisations : en Inde (médecine ayurvédique), en Chine, en Egypte (notamment lors des embaumements), dans la Grèce antique (Hippocrate), au Moyen Orient (mise au point du procédé alchimique de distillation vers l’an 1000), et jusqu’au Moyen-âge (au XVème siècle, les apothicaires s’appellent les « aromateri »). Cette médecine tombe ensuite dans l’oubli, jusqu’au XXème siècle.
Le terme « Aromathérapie » a été utilisée pour la première fois par le chimiste français René-Maurice Gattefossé en 1928, il signifie littéralement « thérapie par les substances aromatiques et volatiles ».
Dans le domaine vétérinaire, les premières traces importantes d’utilisation d’extraits concentrés de plantes remontent au XVIIIème siècle, par les vétérinaires de l’Ecole de cavalerie française (Gasparin, 1817). Depuis, cette médecine « alternative » se développe (il existe de plus en plus de spécialités à base d’huiles essentielles chez différents laboratoires : Vetoquinol, Greenpex, Alizes gestion, Loen, LDCA ; DMV 2013) : en élevage, suite notamment aux restrictions de plus en plus nombreuses et à l’émergence de l’agriculture biologique ; et pour les animaux de compagnie, suite à l’intérêt croissant des propriétaires pour les thérapies naturelles, pour eux (OMS, 16 mai 2002) et leurs animaux.
De nombreuses études ont été menées démontrant l’efficacité des huiles essentielles dans plusieurs domaines (Duraffourd, Franchomme, Baudoux…). Mais même si l’utilisation de l’aromathérapie est en expansion, le frein principal à son développement est l’absence de législation et, de ce fait, la mauvaise utilisation qui en est parfois faite (les huiles essentielles ont une toxicité non négligeable si elles sont mal employées).
Composition chimique des huiles essentielles
Composition complexe
Les huiles essentielles sont des mélanges complexes et variables de plusieurs molécules qui appartiennent à différentes familles chimiques. Selon les molécules présentes en plus grande proportion, et la famille biochimique de ces molécules, les propriétés principales des huiles essentielles sont différentes. [Annexe 1 : tableau récapitulatif]
Voici les principales familles avec les molécules les plus fréquentes, et leurs propriétés principales :
– Les monoterpènes (limonène, myrcène, paracymène)
Les terpènes sont une classe d’hydrocarbures produits par de nombreuses plantes, en particulier les conifères. Ce sont les composants majeurs de la résine et de l’essence de térébenthine produite à partir de résine. Leur squelette de carbone est constitué d’unités d’isoprène reliées linéairement.
C’est ce que l’on appelle la règle de l’isoprène. Ces squelettes peuvent être arrangés de façon linéaire ou bien former des cycles.
Les principales propriétés des monoterpènes sont : décongestionnant respiratoire, lymphotonique, expectorant et « cortisone-like ». Ce sont des molécules dermocaustiques et néphrotoxiques pour les animaux souffrant d’insuffisance rénale.
– Les sesquiterpènes (chamazulène, germacrène D, farnésène)
Ces molécules sont rares et les huiles qui les contiennent trouvent de larges applications dans les pathologies allergiques et inflammatoires, étant donné leurs propriétés anti-inflammatoires, calmantes et parfois antiprurigineuses. Elles ne sont pas toxiques à dose physiologique.
– Les alcools terpéniques (linalol, menthol, thujanol)
En chimie organique, un alcool est un composé organique dont l’un des carbones (celui-ci étant tétraédrique) est lié à un groupe hydroxyle (-OH).
Les alcools terpéniques (les plus communs dans les HE) sont de bons anti-infectieux, sans toxicité à dose physiologique.
– Les esters (acétate de néryle, acétate de terpényl, acétate d’eugényle)
Les esters ont deux chaines carbonées séparées par un atome d’oxygène. Ils ont souvent des odeurs caractéristiques.
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PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. L’huile essentielle de menthe des champs : un analgésique local ?
1.1.1.Présentation de l’aromathérapie
1.1.1.1. Définition
1.1.1.2. Historique
1.1.2.Présentation des huiles essentielles
1.1.2.1. Procédés d’extraction
1.1.2.2. Composition chimique des huiles essentielles
1.1.2.3. Législation des huiles essentielles
1.1.2.4. Propriétés pharmacologiques et toxicité des huiles essentielles
1.1.2.4.1. Propriétés pharmacologiques
1.1.2.4.2. Toxicité
1.1.2.5. Galénique
1.1.3. L’huile essentielle de menthe des champs : synthèse bibliographique
1.1.3.1. L’huile essentielle de menthe des champs
1.1.3.1.1. Description
1.1.3.1.2. Etude bibliographique
1.1.3.2. Le menthol
1.1.3.2.1. Description
1.1.3.2.2. Etude bibliographique
1.2. Les vocalises des porcelets : un moyen d’objectiver la douleur
1.2.1. Quelques notions de phonétique acoustique
1.2.1.1. Définitions et formation des sons
1.2.1.1.1. Définitions
1.2.1.1.2. Les éléments de la phonation
1.2.1.2. Paramètres d’un son
1.2.1.3. Représentation d’un son : spectre et sonagramme
1.2.2. Structure des vocalises des porcelets
1.2.3. Modifications des vocalises liées à la douleur
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
2.1. Matériels et méthodes
2.1.1. Objectifs de l’étude
2.1.2. Cadre de l’étude
2.1.3. Protocole expérimental
2.1.3.1. Organisation
2.1.3.2. Protocole d’évaluation de l’effet analgésique de l’huile essentielle de menthe des champs
2.1.3.2.1. Les animaux
2.1.3.2.2. Les traitements
2.1.3.2.3. Les mesures
2.1.4. Traitement des données recueillies
2.1.4.1. Critères d’exclusion et d’inclusion
2.1.4.2. Mesures
2.2. Résultats
2.2.1. Résultats bruts
2.2.2. Statistiques
2.3. Discussion
2.3.1. Protocole
2.3.2. L’huile essentielle de menthe des champs
2.3.2.1. A quelle posologie est-elle la plus efficace ?
2.3.2.2. Sur quelles voies de la douleur intervient-elle ?
2.3.3. L’utilisation des vocalisations comme moyen d’objectiver la douleur
2.3.3.1. Subjectivité de l’interprétation
2.3.3.2. Autres paramètres à tester en parallèle
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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