Les villes dans les pays en voie de développement – Politique nationale de L’habitat

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L’occupation du sol

– Premier arrondissement
Les zones résidentielles (66,8%) et les cultures (27,8%) occupent l’essentiel de l’espace, au total 94,7%. Le reste est infime (3,12% pour les plans d’eau et les zones d’activités industrielle, commerciale ou artisanale). Cette distribution peut être appréhendée par :
Les différentes opérations de lotissement et d’aménagement sous la colonisation- percée de l’avenue Fallières aujourd’hui Avenue de l’Indépendance- et perspective jusqu’à la gare, fondement majeur de la symbolique urbaine de nos jours.
Le maintien de la centralité historique (place du 13 ami 1972), économique, culturelle (Tranom-pokonolona) tout au long de cet axe, malgré l’éclatement du Zoma. Les marchés dérivés sont restés dans l’arrondissement (Pochard, Petite Vitesse, 67 ha). Les pavillons d’Analakely gardent une place prépondérante dans les transactions, confortée par la présence des banques, services postaux. Les bâtiments administratifs, Palais d’Ambohitsorohitra renforcent le rôle politico administratif. En bref, la poly fonctionnalité du Premier arrondissement est évidente.
Son extension vers l’ouest a entraîné la jonction de certains quartiers habités dès le temps des royaumes, au delà desquels a été aménagée la zone des 67 ha et d’Ampefiloha. L’élargissement de la chaussée vers Itaosy (route du Grand Bond), la percée du petit boulevard à partir des 67 ha appuient la volonté municipale de créer un autre pôle de développement économique à l’ouest de la ville, en corrélation avec la restructuration du marché d’Anosibe dans le 4éme arrondissement. La carte suivante nous résume schématiquement l’occupation du sol dans cet arrondissement. Voici la carte de l’occupation du sol :
Carte 5 : Occupation du sol –deuxième arrondissement
Les zones résidentielles occupent plus de la moitié de l’espace (53,21%) et les cultures, plus du quart (27%). La végétation tient encore une grande place (15%).
Le deuxième arrondissement s’étend sur plusieurs niveaux depuis le Rova jusqu’aux bas-fonds de la route circulaire.
L’importance des pentes et des terrains militaires a retardé les constructions. La descente des hauteurs vers le village d’Ambanidia n’a pu se faire qu’au prix d’une route en serpentin et Galliéni limitait la ville à la route circulaire. La percée du tunnel d’Ambanidia a contribué à densifier les constructions dans les quartiers d’Ankadivato et d’Antsakaviro.
L’implantation de l’Université sur le sommet d’Ankatso a favorisé les constructions d’abord le long de la route d’accès et par la suite le remplissage des bas-fonds à proximité.
Malgré les difficultés de liaisons, l’aménagement d’escalier, de chemin de servitude, le lotissement ont entraîné le remplissage des interstitiels et l’installation continue le long de la route circulaire 40% de la superficie est encore « densifiable », mais qui, compte tenu de la topographie à certains endroits, nécessite des techniques relativement coûteuse de fondations.
– Troisième arrondissement
L’occupation du sol se présente comme le montre la carte ci-après :
Carte 6 : Occupation du sol –troisième arrondissement
Avec 72% de zone résidentielle, 12,5% de plans d’eau, 3% de zones d’activités industrielles, commerciales, le 3ème arrondissement « a fait son plein ».
– Quatrième arrondissement
On a la carte d’occupation suivante :
Carte 7 : Occupation du sol –quatrième arrondissement
Il présente des aspects contrastés. Du côté Est, une zone d’occupation dense, groupée autour du stade de Mahamasina, de la colline d’Ambohijanahary et du parc de Tsimbazaza.
De l’autre, de part et d’autre de la RN 1, vers le marché de gros d’Anosibe, un conglomérat d’habitations alignées le long de l’artère et éparpillées dans les rizières.
A l’extrémité occidentale, le fokontany d’Anosipatrana-Ilanivato s’accroche à sa butte dominant la plaine de 50m. Cette disposition donne une zone résidentielle de 66,5% et de culture de 19%. Commerces et industries longent le boulevard Ratsimandrava en occupant moins de 2% de la superficie territoriale.
Des espaces à bâtir sont donc disponibles mais au prix de remblaiement coûteux et de gros efforts d’assainissement. En effet, la partie occidentale du 4ème arrondissement accueille des migrants plus ou moins récents, attirés par l’existence du marché de gros et de citadins, nés dans la ville, vivant de petits métiers et de cultures, dans des conditions d’habitation semi rurales.
La restructuration de l’espace prévue dans l’axe du petit boulevard depuis les 67 ha jusqu’à Anosibe, afin de créer une nouvelle centralité aiguise le problème entre les occupants de lieux et l’ambition d’un futur ancré dans le processus global d’intégration dans l’économie moderne.
De forme allongée, le 5 ème arrondissement se trouve en bordure de 6ème, 3ème, 2ème arrondissement. En superficie, c’est le plus étendu et en population, c’est le plus peuplé. Les aspects spécifiquement urbains côtoient des secteurs encore ruraux et la végétation couvre 27 % de la surface.
La zone résidentielle occupe 46 % de la surface répartie en 3 pôles d’étendue inégale. Au nord du marais de Masay, des villas nichées dans la verdure, à l’intérieur de lotissement remontant aux années 60 – 70 (Ivandry), rejetant à la périphérie, en bordure des plans d’eau et des rizières, les quartiers plus densément peuplés (Analamahitsy Cité, Analamahitsy village, Androhibe). Ces villas s’accrochent aux versants ou se serrent le long des voies laissant la place aux petites activités commerciales indispensables au quotidien.
A l’extrémité occidentale de cet ensemble, une zone commerciale occupée par de grandes surfaces, de grands magasins spécialisés, des bureaux (Score, Magro, Immeuble Zital…)
Au sud, deux ensembles. Le premier est une zone de concentration d’habitations d’inégal standing, s’accrochant aux versant le long de la RN 2 ou nichées dans les bas fonds d’Ambatomaro, Andraisoro.
Les besoins d’équipements collectifs ont été contournés par l’implantation plus ou moins spontanée du marché de Mahazo autour duquel se sont greffées les maisons de ménage aux revenus inégaux. Le second, l’extrémité sud est partagée entre les zones boisées, de culture et l’habitant en structure lâche. La ligne de crête d’Ambatomaro domine des vallons de culture séparés par des villas ou des masures sans ordonnancement préalable.
Quelques espaces encore vides ou mal utilisés peuvent être densifiés (Soavimbahoaka, Nanisana)
Ancienne commune indépendante de la capitale, le 6 ème arrondissement a été rattaché à la C.U.A.
Le caractère semi rural s’explique d’abord par la topographie : 66,5 % de la surface est consacrée aux cultures, prédominées par la riziculture. Le Betsimitatatra mérite bien ici son nom et exprime la symbiose de la civilisation des Hautes Terres : habitant sur les hauteurs et culture dans la plaine. La zone résidentielle n’occupe que 12 % de la surface totale, elle est accrochée à la butte d’Ambohimanarina et sur les collines d’Ambatolampy et d’ Avaratanana. Quelques maisons sont dispersées sur les monticules des bas fonds sans remettre en cause la vocation agricole.
L’endiguement de l’Ikopa a amplifié les remblaiements et provoqué l’installation d’unités industrielles et commerciales (Score Digue, Hollywood center, Weldom) en bordure immédiat te et d’autres unités de manière continue sur la route digue plus ancienne d’Ankazomanga : les activités industrielle, commerciale, artisanale représentent 3.67% de la surface totale.
Les espaces récupérables en bordure des plans d’eau ont été occupés par du bâti à Morarano. Le 6ème arrondissement a fortement bénéficié des installations industrielles des entreprises franches mais la colline déborde sur ses bas flancs et les poches de concentration humaines se multiplient.

Surfaces urbanisables.

La carte suivante montre l’étendue et la localisation des surfaces urbanisables dans la Commune Urbaine d’Antananarivo et dans les Communes périphériques.
Nord
Les communes ont plus de la moitié de leur territoire urbanisable – ce qui est un atout sauf Ankadikely Ilafy qui n’a plus que 34,6%. Mais cette dernière commune a une topographie très vallonnée et peu de surfaces planes étendues. En outre l’appropriation foncière est forte et la municipalité devra constituer des réserves foncières pour répondre à ses besoins d’équipement et de logement des populations à faibles revenus.
Par ailleurs des contraintes peuvent freiner la planification de leur urbanisation. Ambohimanga, patrimoine de l’UNESCO, a un PCD. Cela impulse les constructions qui doivent obéir à certaines règles : pas de bâtiment de plusieurs étages qui peuvent cacher la vue panoramique sur la « colline bleue ». Le style architectural doit répondre au souci d’authenticité et de culture qui ont engendré le classement du site comme patrimoine de l’humanité en tant que paysage culturel. Le maintien des rizières, de la forêt, la plantation d’arbres significatifs, symboles de la royauté sont parmi les conditionnalités demandées par l’UNESCO.
Sabotsy, avec 58,9%, est en voie d’urbanisation, consolidé par les équipements collectifs et l’implantation d’unités industrielles.
Toutes ces communes du Nord sont desservies par une route nationale mais les liaisons internes laissent à désirer et les équipements collectifs sont encore insuffisants (eau, électricité…)
L’axe Nord est en voie d’urbanisation. L’occupation est plus ou moins continue le long de la route nationale. Dans les 10 ans à venir, le remplissage des interstitiels devrait pouvoir se faire à condition d’améliorer les voies de communication et les équipements de service. L’attachement à la terre ancestrale des originaires et les implantations de structure d’accueil à but lucratif renforce la volonté de donner une impulsion à la dynamique locale en valorisant les atouts offerts par la nature et l’histoire.
Nord-Ouest
Mis à part Ambohidratrimo, cet axe est en voie de saturation. L’aéroport d’Ivato et les constructions récurrentes des 20 dernières années ont rempli l’espace, conforté par l’implantation des entreprises franches et les lotissements récents. Des espaces récupérables à Talatamaty et Iva to Firaisana respectivement 32,2% et 39,9%, mais un plan d’occupation des sols est indispensable pour éviter les dérives et maintenir l’équilibre entre les activités rurales et l’occupation résidentielle.
Le marché de Talatamaty draine non seulement la production maraîchère des alentours et des environs plus lointains jusqu’à Mahitsy mais sert également d’espace de transactions aux habitants des communes limitrophes. L’implantation des annexes des grandes surfaces répond à l’existence de catégories de ménages aux revenus moyens et élevés résidant sur les lieux.
Cette direction conforte le mouvement spontané de croissance démographique depuis Antananarivo. Le passage de la RN vers Mahajanga est un facteur de dynamisation et la proximité de l’aéroport international renforce cette tendance.
Ambohidratrimo, avec 72,8% de surface urbanisable est la seule commune offrant des possibilités d’aménagement pour le futur. L’occupation de l’espace devra se faire avec beaucoup de prudence pour éviter les formes d’occupation anarchique visibles dans les communes plus proches de la capitale.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Les villes dans les pays en voie de développement – Politique nationale de L’habitat.
Chapitre 1 : LES VILLES DANS LES PAYS EN VOIE DE D’EMERGENCE
I -1 Accroissement de la population urbaine.
I – 2 Précarisation accrue des populations en termes d’accès au sol et au logement – Opposition marquée entre ville légale et ville réelle.
I-3 Insuffisance de l’accès aux services essentiels
I-4 Transport urbain soumis à de fortes pressions
I-5 Les atteintes environnementales
I-6 Pressions croissantes des risques
Chapitre 2 : POLITIQUE NATIONALE DE L’HABITAT
II-1 Objectifs de la politique
II-2 Exigences
II-3 Axes d’intervention
II-4 Instruments de mobilisation.
II-5 Actions principales.
Partie II : Situation actuelle de la CUA et des Communes périphériques.
Chapitre 1 : LA POPULATION.
I – 1 Situation générale
I – 2 Croissance
I -3 Ménage
I – 4 La population active
I – 5 Emploi et revenu mensuel
Chapitre 2 : L’ESPACE
II – 1 L’occupation du sol
II – 2 Surfaces urbanisables.
Chapitre 3 : QUALITE DE L’AIR.
III – 1 La pollution atmosphérique.
III- 2 Dommages causés par la pollution atmosphérique
Partie III : Conception générale du projet
Chapitre 1 : POBLEMES
1 – Lenteur du développement des Communes périphériques
2 – Extension en cours, rapide, et inévitable de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) vers les Communes périphériques.
Chapitre 2 : OBJECTIFS
Partie IV : Etude technique
Chapitre 1 : STRUCTURE GENERALE
I – 1 Localisation
I – 2 Description
I – 3 Zonage
I – 4 Découpage en parcellaire des zones d’habitation
Chapitre 2 : VOIERIE ET RESEAUX DIVERS
II – 1 Voirie
II – 2 Adduction et distribution d’eau.
II – 3 Evacuation des eaux usées
II – 4 Electricité
Chapitre 3 : ETUDE D’UN PROTOTYPE DE BATIMENT R+4 A USAGE D’HABITATION
III -1 Hypothèses
III – 2 Effet du vent
III – 3 – Pré dimensionnement des éléments structurels
III – 4 Descente des charges
III – 5 Transmission des charges
III – 6 Calcul des sollicitations
III – 7 Calculs des armatures
III – 8 –Toiture
III – 9 –Escalier
III – 10 Fondation
Partie V : Evaluation du coût du projet
Chapitre 1: BATIMENT D’HABITATION
I – 1 Bâtiment R + 4
I – 2 Villa
I – 3 Logements sociaux
Chapitre 2 : VOIES ET RESEAUX DIVERS
II – 1 Voie
II – 2 Adduction et distribution d’eau
II – 3 Electricité
Chapitre 3 : RECAPITULATION DES DEVIS – COUT DU PROJET
Conclusion
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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