Les victimes de l’inceste dans les civilisations occidentales

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Ressources économiques et sociocultureles

Ressources économiques

L’activité économique dans le district de Vavatenin est caractérisée par la domination de l’agriculture dans le secteur productif, et de l’activité commerciale dans le secteur service. Par contre, on constate une absence totale d’industrie pour le secteur de transformation, sauf les petits métiers de fabrication de « TOAKA GASY », un rhum de fabrication locale avec une exploitation purement artisanale.
A part la culture vivrière, la culture fruitière, Vavatenina a habituellement pratiqué la culture de rente (girofle, café, vanille, poivre et cannelle) et la culture industrielle (canne à sucre ).
Ainsi l’élevage et l’artisanat font partie des activités économiques dans le district de Vavatenina.

Ressources socioculturelles

Comme tous Etablissements. Ainsi, la religion, seule la religion les districts, Vavatenina bénéficie de ertainsc santé n’est pas minimisée. Par contre, en matière de chrétienne est pratiquée.
En outre, les us et coutumes, le media et la communication, l’énergie, la sécurité publique, le tourisme, le sport et loisir font partie également des ressources socioculturelles.

Vavatenina, district des Betsimisaraka du centre

D’abord, il est crucial de rappeler l’origine et la répartition des Betsimisaraka ; ensuite, de délimiter les Betsimisaraka du centre.

L’origine et la répartition des Betsimisaraka

Historiquement, des pirates français et anglais se sont établis sur la côte Est et à Sainte-Marie. Après 1720, ils furent détruits mais leurs descendants métis fondèrent le royaume des Betsimisaraka (Bé-tsi-misharke=nombreux pas séparés)

Le sens original du terme Betsimisaraka

Ce terme est récent car Ratsimilaho avait donné cenom au début du XVIIIème siècle. Il est nécessaire de résumer un peu l’histoire de Ratsimilaho qui est considéré comme le père des Betsimisaraka. Rahena ou Rasoa, reine Zafindramisoa qui a vécu à Fenoarivo (Fénérive-Estactuelle) était la mère de Ratsimilaho et un pirate de mer Anglais TOM-TEW20 était son père. Ce Zanamalata ou Malate 21 ou métis avait visité plusieurs pays étrangers ; ’estc pourquoi il a eu une avance en matière de connaissance économique, notamment en ce qui concerne les équipements de guerre. Dès ons arrivée, il était déçu de voir les Antavaratra, surtout Fénérive-Est, sous ladomination de l’envahisseur Ramanano. Ratsimilaho forma le projet de chasser Ramanano de Fénérive-Est. Au début, ce jeune homme courageux et de bonne volonté a pu réunir 200 soldats armés « BE-TSY-MISARAKA». Ces derniers avaient pour but d’unifier et solidariser les foko et les armées avant de commencer la guerre contre l’ennemi commun, Ramanano. Tout le monde accepta et les diverses tribus décidèrent d’être inséparables, d’où leur nom« BETSIMISARAKA »22 parce qu’ayant tous les mêmes intérêts, ils juraient de rester unis jusqu’à la mort.

En 1710, Ratsimilaho provoqua l’unité de la tribu Betsimisaraka au cours de la première prise de possession solide de la France sur la côte-Est. Quand les opérations de guerre se sont terminées par la fuitede Ramanano et que la sanction lui a été infligée (réparation de ses victimes),atsimilahoR fut proclamé ROI vers
Après 1an de lutte indécise, Ramaromanompo s’alliaau chef Antatsimo dit Kalehaka dont il épousa la fille. Les Betsimisaraka secondés par les Antatsimo attaquèrent de nouveau les Betanimena24 et leur infligèrent une défaite sanglante.

La répartition des Betsimisaraka

Comme nous avons évoqué ci-dessus, avant que la côte-Est ait reçu le nom Betsimisaraka, on distinguait le foko Antavaratra, le Tsikoa ou le Betanimena et le Tsitambala et le foko Antatsimo25. Le foko Antavaratra se trouve entre Mangoro et Mananjary, mais à partir de 1710, ce littoral Est a reçu le nom Betsimisaraka. Nonobstant cette unification, cette structure géographique est encore maintenue, mais après le nom Betsimisaraka forme trois groupes qui sont les Betsimisaraka du Nord, les Betsimisaraka du Sud et les Betsimisaraka du centre.
Ces groupes étaient autrefois indépendants mais sesont fédérés au cours de XVIIIème siècle. Structurellement, le Betsimisaraka est donc une fédération d’ethnies. Du point de vue de la culture, il présente une profonde unité dans l’ensemble, mais en réalité, on trouve une diversité considérable. Par exemple, en ce qui concerne les fady alimentaires26 (interdits alimentaires), 36,8% des Betsimisaraka ne mange pas de bœuf sans corne (omby bory), chèvre : 33,5%, anguille 24,2%, hérisson 21,6%. Cette statistique montre le fruit de cette fédération. L’effet de cette dernière, c’est la diversité à l’intérieur du groupe ethnique Betsimisaraka.

La délimitation des Betsimisaraka du centre

L’auteur RAMAMONJISOA Frédéric divise les Betsimisaraka en trois groupes: les Betsimisaraka Antavaratra (Nord), les Betsimisaraka centre ou le Tsikoa et les Betsimisaraka du sud.
Par contre, Monsieur le Professeur FANONY Fulgence, dans sa thèse, a bien précisé que « L’ethnie Betsimisaraka se répartit en trois groupes : Betsimisaraka du Sud, du Centre et du Nord ». Et il n’a pas mis en valeur la division géographique.
Ainsi, les Betsimisaraka centre sont encerclé par deux rivières : Au sud, rivière de Mangoro at au Nord, Maningory.
Et enfin, Monsieur BABITY Laurent a bien dit que c’est la culture et lemlangage qui déterminent le Betsimisaraka centre.
Le Sud, c’est la rivière d’Ivondro, le Nord la partie du Mahambo (sur la RN5, l’ouest, c’est Vavatenina et partie Sud Sarani ndona.

Après avoir apprécié successivement le district deVavatenina et l’ethnie Betsimisaraka, nous allons nous focaliser sur le fruit de notre étude en analysant d’abord l’illicéité et l’immoralité de la pratiquede l’inceste avant de voir la spécificité du district de Vavatenina concernant cette pratique. Ainsi, dans la première partie, on étudiera l’inceste, une pratique contra-legem et immorale ; et dans la seconde, l’inceste, une pratique autorisée par la règle coutumière dans le district de Vavatenina.

Les victimes occasionnelles : les adolescents et les adultes32

En occident, la connaissance de la réalité a conduit l’adolescent à cesser la consommation de l’inceste.
Plus fréquemment, les adolescents s’arrêtent à peuprès à l’âge de 15 ans.
Par contre, les enfants de 5 à 6 ans sont les meill eures victimes.
Quant aux adultes, ils n’en souffrent que dans certains cas. Par exemple : en temps de crise et de guerre suite à un boulevers ement de la situation socio-économique.

Les causes de l’inceste dans les pays occidentaux

Expérience sexuelle

Certains enfants et adolescents de la civilisation occidentale pratiquent l’inceste tout simplement pour une expérience sexuelle. Cette dernière est engendrée par l’évolution de l’entourage de ces enfants. On dit que l’enfant ne répète que tout ce qu’il voit, tout ce qu’il entendet tout ce qu’il ressent.
Ici, l’agresseur n’as pas l’idée de fonder une famille et il n’existe pas de projet de mariage.

L’agresseur peut être un adulte ou un enfant ou un adolescent. Pour le deuxième, la consommation de l’inceste s’arrête lorsque l’enfant atteint son âge d’adolescence car à cet âge, il est déjà capable d’ analyser et de connaître le bien.

Satisfaction des désirs sexuels

Ce troisième objet est la suite logique du manquement au devoir conjugal par l’un des époux.
Alors, le conjoint non satisfait va assouvir ses désirs sexuels auprès de l’un des membres de sa famille. D’où, la constituti on de l’inceste.

La protection des victimes d’agression

La personne victime de l’inceste sera protégée dansles pays occidentaux. Outre la protection du droit positif, certaines associations ou institutions orientent leurs activités vers la défense et le salut des victimes.

La protection par la loi en vigueur

La sévérité des sanctions

La loi pénale française se montre très sévère contre l’auteur de l’inceste.
Elle classifie cette infraction comme crime et parfois comme délit.
Il peut y avoir une confusion de viol et de l’inceste.

Les difficultés dans l’application de la loi

Problèmes posés par le délai d’enquête

Les délais d’enquête laissent certains enfants pendant plusieurs mois en danger dans leur famille.

La difficulté de preuves à charges suffisantes

La victime doit fournir des preuves à charges suffi santes pour entamer une procédure pénale, comment prouver des attouchements, une fellation ?
C’est d’autant plus difficile lorsque la victime n’ ose parler que plusieurs années après les faits. Les preuves matérielles n’existent plus. Seuls des témoignages peuvent appuyer en tant que « preuve à charges » le dossier de la victime. Or, après avoir dévoilé les faits, la victime se retrouve souvent seule et rejetée.

Le non consentement d’un mineur à caractère non-automatique

Le non consentement d’un mineur n’est pas automatiq ue, et celui-ci doit prouver l’existence de violence, contrainte, menace ou surprise pour qualifier l’abus sexuel de viol. Ainsi, souvent, le système judiciaire français profite à l’auteur de l’inceste et isole la victime, la replo ngeant dans une effroyable confusion. Et s’il est mineur, l’enfant qui n’a pas pu prouver ses dires devra continuer à vivre dans sa famille avec l’auteur.

La protection par les Institution et Associations

Beaucoup d’institutions et associations, dont le but est la protection des victimes de l’inceste, sont fondées dans les pays occidentaux.

Présentation de ces Institution et Associations

En 1986, une association S.O.S. INCESTE est fondée parEva Thomas à Grenoble. La fondatrice est la première qui a osé témoignerà visage découvert lors d’une émission télévisée. Par son courage etsa volonté, elle a ouvert la possibilité de témoigner de la réalité des violences intra familiales. A Nantes, l’Association SOS INCESTE POUR REVIVRE a été crééen 1994 par Jacqueline PAPINAU. Sa mission est de lutter contre l’inceste. Elle est animée par des bénévoles qui bénéficient de formations permanentes et d’une supervision mensuelle.

Les actions de ces associations

A Nantes, les actions sont l’aide aux victimes et à leur en tourage et la sensibilisation du grand public. L’aide consiste à accueillir les victimes de l’inceste, à les protéger en les regroupant dans un local bien sécurisé, l’écoute téléphonique, le soutien et accompagnement dans différentes démarches font aussi parties de leurs actions.
Par contre, la sensibilisation du grand public se réalise par l’information, des brochures, la diffusion du journal Peau d’Ane et l’organisation de conférences .

Efficacité

Depuis la création de l’association, plus de 20 000 victimes retrouvent l’espoir au sein de l’association après avoir témoigné.
Les victimes ont le courage d’affronter la vie.

Réflexion sur la trace laissée par l’inceste

Dans une famille où se commet l’inceste, il règne l’abus de confiance, l’abus de pouvoir et l’abus sexuel. La personnalité manipulatrice de l’ «abuseur» et parfois la complicité plus ou moins consciente de l’entourage, contribuent à offrir à l’extérieur une image sans faille.
L’inceste existe dans tout type de famille : il n’e st pas lié aux conditions socio-économiques, ni au niveau intellectuel, ni aux convictions religieuses, politiques ou philosophiques de la famille.
De même, l’ «abuseur » peut être aussi bien une mmefe qu’un homme.
Dans le secret familial, l’enfant abusé vit un PROFOND TRAUMATISME tant physique que psychique.35

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE PRELIMINAIRE Présentation du district de Vavatenina
Section 1 : Identification administrative
Φ1- Situation géographique
Φ2- Historique du nom « VAVATENINA » et de la naissance de ladite ville
A. De la naissance de la ville de Vavatenina
B. Historique du Nom « Vavatenina »
Section 2 : Ressources économiques et socioculturelles
Φ1- Ressources économiques
Φ2-Ressources socioculturelles
Section 3 : Vavatenina, district des Betsimisaraka du centre
Φ1-L’origine et la répartition des Betsimisaraka
I. Le sens original du terme Betsimisaraka
II. La répartition des Betsimisaraka
Φ2- La délimitation des Betsimisaraka du centre
Partie I : L’INCESTE, UNE PRATIQUE CONTRA -LEGEM ET IMMORALE 
Chapitre 1 : L’inceste, une pratique immorale
Section 1 : L’inceste dans les civilisations occidentales
Φ1-Les visages de l’inceste
I. Les caractères de l’inceste
II. Les victimes de l’inceste dans les civilisations occidentales
Φ2- Les causes de l’inceste dans les pays occidentaux
I. Expérience sexuelle
II. Satisfaction des désirs sexuels
Φ3-La protection des victimes d’agression
I. La protection par la loi en vigueur
II. La protection par les Institution et Associations
Φ4- Réflexion sur la trace laissée par l’inceste
I. Cas général de l’abusé
II. La survenance du traumatisme
Section 2 : L’Inceste, immorale dans les cultures malagasy
Φ1- L’inceste, un tabou plus profond
I. L’inceste comme un fady matrimonial
II. Les raisons de ce fady matrimonial
III. Absence de règle coutumière malagasy autorisant définitivement l’union incestueuse
Φ2 – Les efforts de l’Etat malagasy relatifs a la lutte contre l’inceste
I. Les actions du Ministère de la Population et des Affaires Sociales
II. Efficacité des actions du Ministère de la Population et des Affaires Sociales 39
Chapitre 2: L’inceste, une pratique contra-legem
Section 1 : L’interdiction du mariage incestueux selon le droit positif malgache
Φ1- Les dispositions de l’ancien texte et de la nouvelle loi régissant le mariage et les Régimes matrimoniaux
I. L’ancien texte : Ordonnance n° 62-089 relative au mariage
II. La disposition de la nouvelle Loi : Loi numéro 2007-022 du 20 août 2007 relative au mariage et aux Régimes Matrimoniaux
Φ2- Réflexion sur les causes de la prohibition légale
I. Approche scientifique et médicale
II. Approche psychologique et philosophique
III. Approche sociologique
Section 2 : Les sanctions légales de la pratique de l’inceste
Φ1- En cas de célébration du mariage
I. Sanction sur le couple incestueux : la nullité du mariage
II. Sanction sur les enfants incestueux
Φ2- Les sanctions légales en cas de non célébration de mariage : la sanction pénale
I. Les peines prévues par la loi pénale
II. La répréhensibilité de la tentative d’inceste et les droits de l’enfant victime
PARTIE II : L’INCESTE, UNE PRATIQUE AUTORISEE PAR LA REGLE COUTUMIERE DANS LE DISTRICT DE VAVATENINA
Chapitre 1: L’inceste, un phénomène habituel dans le district de Vavatenina
Section I : Les causes fréquentes de l’inceste
§1- Les causes patrimoniales
I- La règle du « LOVA TSY MIFINDRA »
II- La préservation de la parenté
§2- Les causes extra -patrimoniales
I. La notion de « Avo razana » et de « Iva razana »
II. La préservation du tombeau ancestral
Section II : Les effets de la pratique de l’inceste
§1- En cas d’accomplissement du rite
I. Au niveau de la société
II. Vis à vis de la famille
§2 – En cas de non accomplissement du rite de la levée de l’inceste
I. Exclusion sociale
II. Sanction provenant des ancêtres
Chapitre 2: La levée de l’inceste, un rite spécifiant le district de Vavatenina au niveau de la région Betsimisaraka
Section I : Etude sur les districts voisins
§1. Cas du district de Mananara-Nord
I. Les usages traditionnels relatifs au mariage
II. L’inceste, une cause de la détérioration de la descendance.
§2- Cas de Fénérive-Est
I. L’inceste comme un empêchement prohibitif dans ledit district
II. La nécessité d’un seul bœuf pour purifier l’union
Section II: Nécessité du rite « Ala löza »
§1- La levée de l’inceste constituant un remède à la consommation de l’inceste
§2- La fonction curative du rite
§3-L’accomplissement du rite comme un préalable à la réintégration dans la société
Section III : Procédure de la levée de l’inceste
§1- La procédure ancienne ; formaliste et dépensière
I. Les outils nécessaires pendant la cérémonie
II. Les préalables à l’accomplissement du rite
III. Le déroulement de la cérémonie de la levée de l’inceste
§2. La nouvelle procédure : simplifiée et moins chère
II. Cas de la Commune Rurale d’Andasibe
III. Cas de la Commune Rurale d’Ambatoharanana
IV. Pour la Commune Rurale d’Anjahambe
Chapitre 3: LA PRATIQUE DE L’INCESTE A L’EPOQUE CONTEMPORAINE
Section I : Réflexion sur la diminution de la pratique de l’inceste
§1- Les sources de la diminution de la pratique de l’inceste
I. Sur le plan pédagogique
II. Sur le plan socioculturel
III. Sur le plan religieux
§2. Manifestation de la diminution de la pratique de l’inceste
I. Par l’exode rural
II. Augmentation de l’effectif des étrangers accueillis au sein du district
III. Echange de cultures
Section II : L’inceste, une pratique en phase d’abolition
§1- Les auteurs de l’abolition de l’inceste et les difficultés rencontrées
I. Empoisonnement
II. Le silence et la neutralité pendant l’animation
III. La négligence des autorités communales.
§2. Les solutions proposées face aux problèmes
I. Conscientisation des parents
II. Promouvoir l’ouverture aux autres clans
III. Amélioration du niveau des candidats aux élections communales
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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