LES VACCINATIONS DES ENFANTS ET EFFETS INDESIRABLES

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Importance stratรฉgique de la vaccination en santรฉ publique

La vaccination est connue comme รฉtant lโ€™intervention la plus efficace et la plus efficiente en santรฉ publique.Elle constitue un des principaux leviers pour lโ€™atteinte des OMD.
Pourquoi vacciner les enfants ? On pense naturellement ร  la prรฉvention contre certaines maladies contagieuses. Le but de la vaccination est, en effet, de protรฉger lโ€™enfant contre les maladies infectieuses. Ce faisant, on protรจge par la mรชme occasion le groupe social dโ€™appartenance de cet enfant.
Lโ€™immunitรฉ assurรฉe au groupe apparait alors comme une barriรจre ร  la diffusion des maladies transmissibles ou contagieuses dans la sociรฉtรฉ. Cโ€™est en cela que la vaccination est perรงue ร  la fois comme une prรฉvention individuelle et collective.Mais on vaccine, aussi, contre des maladies non contagieuses comme le tรฉtanos.On notera que, selon les pays, les vaccinations sont facultatives ou obligatoires.En tout รฉtat de cause, cependant, toute vaccination requiert lโ€™adhรฉsion de principe du sujet mais aussi sa participation active ou de ses responsables lรฉgaux sโ€™agissant dโ€™un enfant.
Initiรฉ au Sรฉnรฉgal depuis 1974, le Programme รฉlargi de Vaccination (PEV) visait la rรฉduction de la morbiditรฉ et d la mortalitรฉ des sept maladies cibles que sont la tuberculose, la poliomyรฉlite, la diphtรฉrie, le tรฉtanos, la coqueluche, la rougeole et fiรจvre jaune.
Le vaccin contre lโ€™hรฉpatite B, initialement administrรฉ dans le cadre du programme national de lutte contre lโ€™hรฉpatite B (PNLHB), a รฉtรฉ officiellement introduit dans le PEV en 2004.
En juillet 2005, le vaccin contre les infections ร  HaemophilusinfluenzaeB(HIB) a รฉtรฉ introduit, portant ainsi le nombre dโ€™antigรจnes ร  neuf. Cet antigรจne, ร  lโ€™origine administrรฉ sรฉparรฉment, a รฉtรฉ combinรฉ au DTC โ€“ HepB ร  partir de2007 pour donner le ยซ Pentavalent ยป DTC Hep HIB.Les vaccins contre les infections ร  pneumocoques et ร  la rubรฉole ont รฉtรฉ introduits rรฉcemment. Les vaccins contre les infections ร  rotavirus, ร  mรฉningocoques et au Papillomavirus humain sont prรฉvus. Depuis lโ€™introduction du PEV, le pays a รฉtรฉ libรฉrรฉ du poliovirus sauvage depuis 1998 malgrรฉ une rรฉimportation vite maรฎtrisรฉe en 2010 ; le tรฉtanos maternel nรฉonatal a รฉtรฉ รฉliminรฉ en 2011 ; aucun cas de dรฉcรจs de rougeole nโ€™a รฉtรฉ enregistrรฉ depuis plus de dix ans. La diphtรฉrie et la coqueluche ont pratiquement disparu et la fiรจvre jaune est sous contrรดle.

Observations et interrogations sur les effets indรฉsirables des vaccinations

Les manifestations post-vaccinales indรฉsirables (MAPI) sont des incidents consรฉcutifs aux vaccinations et qui seraient liรฉes ร  elles. Elles sont documentรฉes et les agents de santรฉ sont gรฉnรฉralement bien informรฉs de la conduite ร  tenir lorsquโ€™elles surviennent (Tableau 1) .
Par ailleurs, il est observรฉ dans plusieurs rรฉgions du monde des consรฉquences indรฉsirables des vaccinations qui entraรฎnent des interrogations dont le plus souvent les rรฉponses sont liรฉes ร  la problรฉmatique de lโ€™รฉthique biomรฉdicale. Cette situation concerne certains vaccins du PEV.
๏‚ท La poliomyรฉlite est une maladie trรจs grave responsable de paralysies (1- 2%).
Lโ€™Organisation Mondiale de la Santรฉ (OMS) indique que le nombre de cas de poliomyรฉlite baissait drastiquement annรฉe aprรจs annรฉe. Il faut cependant noter quโ€™en
1988, il y a eu 32 419 cas de poliomyรฉlite dans le monde alors que lโ€™OMS en fait une estimation de 350 000, soit 10 fois plus, pour tenir compte de la sous notification des cas par des pays.
Par consรฉquent, en 2004, un changement dโ€™optique a รฉtรฉ opรฉrรฉ par lโ€™OMS qui ne comptabilisait plus que les seuls cas de paralysies confirmรฉs par des analyses en culture. Ce qui fait que 2000 cas uniquement ont รฉtรฉ comptabilisรฉs en 2004.
Il faut relever que lโ€™Encyclopediauniversalisa relativisรฉ les rรฉsultats publiรฉs par lโ€™OMS, en 1988, en mentionnant quโ€™il y avait une augmentation de 300 % du nombre de cas aprรจs les grandes campagnes vaccinales dans les pays tropicaux du sud.
On peut noter toutefois, une rรฉticence de certaines populations ร  la vaccination. Ainsi des femmes sont mรชme battues en refusant de laisser vacciner leurs enfants.
On remarquera sur ce point que le vaccin oral contre la poliomyรฉlite largement administrรฉ aux enfants dans les pays pauvres pouvait causer des paralysies flasques aiguรซs qui sont deux fois plus meurtriรจres que la poliomyรฉlite naturelle. Dans un pays comme lโ€™Inde par exemple, rien quโ€™en 2011, 47 500 cas ont รฉtรฉ rรฉpertoriรฉs au point que des mรฉdecins indiens sโ€™en sont indignรฉs dans des revues dโ€™รฉthique mรฉdicale.
Le vaccin oral de la poliomyรฉlite est, faut-il noter, un vaccin ร  virus vivant, ce qui fait que les vaccinรฉs peuvent donc transmettre des virus vaccinaux ร  leur entourage et dans ces pays oรน les systรจmes de traitement des eaux usรฉes ne sont pas au point ou sont encore souvent inexistant, on imagine ce qui peut en dรฉcouler (cf.Virginie Belle in ยซ Vaccin polio oral : un drame sanitaire silencieux ยป.)
Concernant le traitement des paralysies dues aux polios naturelles ou vaccinales, il est notรฉ que peu dโ€™informations sont mises en circulation en ce qui concerne les travaux du Docteur Neveu qui indique que le chlorure de magnรฉsium permet de guรฉrir et dโ€™inverser totalement des paralysies dรฉjร  dรฉclarรฉes lorsque le traitement est entrepris prรฉcocement. Ce chlorure de magnรฉsium peu cher et trรจs facile ร  administrer risquerait, toutefois, de concurrencer dโ€™une certaine maniรจre le vaccin
๏‚ท Le tรฉtanos figure dans le programme รฉlargi de vaccination du Sรฉnรฉgal.
Il faut souligner, toutefois, que la vaccination des mรจres pour la rรฉduction du tรฉtanos nรฉo-natal mรฉriterait dโ€™รชtre soutenue par la rรจgle des ยซ 3 propres ยป : propretรฉ des mains, propretรฉ des ciseaux pour couper le cordon, et propretรฉ de la table dโ€™accouchement.Il faut noter que le vaccin contre le tรฉtanos comporte de lโ€™aluminium et le plus souvent du mercure, substances nuisibles au systรจme nerveux de lโ€™homme, ร  fortiori chez lโ€™enfant dont la barriรจre hรฉmato-encรฉphalique (barriรจre sang/cerveau) nโ€™est pas encore totalement formรฉe.
๏‚ทLa tuberculose est combattue par le vaccin BCGqui demeure lโ€™un des vaccins les plus utilisรฉsau monde et est largement maintenue dans les programmes de vaccination des pays en voie de dรฉveloppement.
Cependant depuis 1961 la communautรฉ scientifique suspecte son efficacitรฉ. En effet, dรจs les annรฉes 1970, lโ€™OMS en a รฉtรฉ alertรฉe suite ร  des รฉtudes menรฉes en Inde portant au moins sur 360 000 personnes (OMS, rapport technique nยฐ 651, 1980).Cโ€™est pourquoi un nouveau vaccin expรฉrimental contre la tuberculose est actuellement testรฉ par les laboratoires Glaxo Smith Kline et Aeras sur des populations vulnรฉrables en Inde et en Afrique.
๏‚ทLes pneumocoques (Prevenar ou Synflorix).
Les pneumocoques comptent plus de quatre-vingt (80) souches diffรฉrentes. Or la vaccination ne concerne que 7,10 ou 13 souches tout au plus. Ces bactรฉries sont ร  lโ€™origine de pathologies comme les pneumonies, les mรฉningites et les otites.
Les vaccins contre les pneumocoques sont considรฉrรฉs comme des ยซ blockbusters ยป, surtout le Prevenar,quisont introduits sur le marchรฉ sans rรฉelle prise en compte des possibilitรฉs dโ€™aggravation consรฉcutive de la maladie. Aussi est-il nรฉcessaire dโ€™opรฉrer une sรฉlection avec compensation des souches non vaccinales qui vont progressivement prendre le dessus et devenir plus virulentes.
Les rรฉsultats obtenus dans les pays du nord avec ces vaccins ne sont pas trรจs significatifs. De ce fait leur diffusion dans les pays pauvres ne devrait pas รชtre recommandรฉe en termes de prioritรฉ dโ€™allocation de ressources compte tenu de la situation alimentaire prรฉvalant dans ces pays.
Le vaccin anti-pneumocoque est cependant diffusรฉ au Congo malgrรฉ des effets secondaires graves, allant mรชme jusquโ€™ร  des dรฉcรจs.En Argentine, par exemple lโ€™essai clinique du Synflorixdans un faux groupe placebo a provoquรฉ quatorze dรฉcรจs qui rendent nรฉcessaire une รฉvaluation plus approfondie.
๏‚ท Le rotavirus ou diarrhรฉe du nourrisson (Rotarix ou Rotateq).
Ces vaccins sont des vaccins ร  virus vivants attรฉnuรฉs et sont donc toujours contre-indiquรฉs chez les patients immunodรฉprimรฉs, et donc par dรฉfinition, chez les patients atteints du SIDA.
Dans les pays pauvres oรน lโ€™immunodรฉpression est courante chez les personnes dรฉnutries et oรน les taux de sida semblent plus frรฉquents, on notera quโ€™aucun test prรฉalable nโ€™est opรฉrรฉ avant lโ€™utilisation de ces vaccins ร  la chaรฎne. Par ailleurs, ces vaccins sont toujours contaminรฉs aux Circovirus porcins dont les effets sont mal connus.En 2010, lโ€™รฉquipe du Docteur Eric DELWART a ainsi mis en รฉvidence plus de 100 000 molรฉcules dโ€™ADN deCircovirusporcins dans chaque dose de vaccin Rotarix et Rotateq soit un niveau dix fois plus รฉlevรฉ que celui du Rotavirus prรฉsent.
Les risques dโ€™invagination intestinale associรฉs ร  cette vaccination sont connus et ils sont aggravรฉs par lesdรฉficits habituels en matiรจre de prise en charge chirurgicale Statistiquement il faut savoir que le risque dโ€™invagination intestinale est multipliรฉ par 6,7 dans la semaine qui suit la premiรจre dose. Lorsquโ€™on utilise un produit associรฉ ร  un tel risque sur des centaines de milliers dโ€™enfants, cela peut produire plusieurs dizaines de victimes.Il semblerait pourtant quโ€™on pourrait sauver les enfants atteints du Rotavirus par lโ€™administration de seuls solutรฉs de rรฉhydratation orale, efficaces dans 92 % des cas et beaucoup moins onรฉreux.
๏‚ท Les mรฉningocoques
La ยซceinture de la mรฉningite ยป recouvre vingt-cinq (25) pays dโ€™Afrique sโ€™รฉtendant sur une zone gรฉographique allant de la cรดte ouest de lโ€™Afrique ร  lโ€™est, en se terminant par le Tchad, le Soudan et lโ€™ร‰thiopie. Y vivent plus de quatre cent millions de personnes soumis au risque de mรฉningite ร  mรฉningocoques de type A.
Le Meningitis Vaccine Project (MVP)initiative caritative, contribue, en collaboration avec lโ€™OMS, ร  introduire un vaccin destinรฉ lโ€™Afrique,le Men AfriVac, spรฉcialement dirigรฉ contre le mรฉningocoque de type A.Elle se fixe comme objectif la vaccination de 315 millions dโ€™africains de 1 ร  29 ans issus de ces pays dโ€™ici 2016.
On a notรฉ cependant, en dรฉcembre dernier, que 30 enfants tchadiens ayant reรงu ce vaccin ont manifestรฉ des complications graves, avec des convulsions et des hallucinations doublรฉes de cรฉphalรฉes et de troubles du sommeil.
En dรฉpit de ce constat alarmant , GAVI, de mรชme que dโ€™autres acteurs internationaux (OMS, Unicef, Fondation Bill Gates et les industriels du vaccin)continuent la promotion du vaccin alors quโ€™il faudrait รฉgalement tirer les leรงons de la gestion des รฉpidรฉmies de mรฉningites ร  mรฉningocoques au Brรฉsil dans les annรฉes 70 et 90 avec des nosodes homรฉopathiques (Meningococcinum) qui ont รฉtรฉ efficaces autant contre les souches C que B et plus probablement aussi contre la souche de type A).
๏‚ท Les Papillomavirus HPV ( Gardasil et Cervarix).
Il est รฉtabli que 80 % des cancers du col de lโ€™utรฉrus dans le monde surviennent dans les pays pauvres car le dรฉpistage par frottis y est limitรฉ, les conditions sociales gรฉnรฉralement mauvaises et les rapports sexuels souvent trรจs prรฉcoces. Cependant, le Gardasil est toujours prescrit malgrรฉ par exemple plus de 120 dรฉcรจs aux ร‰tats-Unis en six ans.
En effet, il est รฉtabli que leGardasilaugmente de 44,6% le risque de pathologie du col et de cancer chez les jeunes filles dรฉjร  contaminรฉes sans le savoir par les souches contenues dans ce vaccin.
A lโ€™analyse, lโ€™idรฉologie vaccinale reste prรฉรฉminente malgrรฉ les inconvรฉnients relevรฉs ร  son encontre. Aussi, doit-elle รชtre certainement accompagnรฉe et encadrรฉe par une รฉthique biomรฉdicale rรฉflรฉchie et soutenue tant, en amont, lors de la recherche vaccinale quโ€™en aval, dans la pratique vaccinale.
Il importe donc de faire jouer son rรดle ร  lโ€™รฉthique. Ceci nous amรจne maintenant ร  discuter lโ€™aspect รฉthique de la pratique vaccinale et de la recherche vaccinale dans les deux chapitres suivants.

PRATIQUE VACCINALE ET PROBLรˆMES ร‰THIQUES

La vaccination des enfants pose assurรฉment des questions dโ€™รฉthique. Lโ€™application de lโ€™รฉthique ร  lโ€™รฉgard de lโ€™enfant vise ร  le protรฉger dans sa personnalitรฉ et dans sa santรฉ, tout en assurant, en mรชme temps ร  la communautรฉ une protection contre la maladie.

La place de lโ€™รฉthique

Lโ€™รฉthique, du grec ethikos, moral, de ethos, moeurs est la science de la morale et desmoeurs. C’est une discipline philosophique quirรฉflรฉchit sur les finalitรฉs, sur les valeurs del’existence et les rรจgles de comportement individuels et collectifsadmises pour une sociรฉtรฉ donnรฉe. La bioรฉthiqueconsidรฉrรฉe comme l’une des branches del’รฉthique, รฉtudie les questions et les problรจmes moraux quipeuvent apparaรฎtre ร  l’occasion de pratiques mรฉdicalesnouvelles impliquant la manipulation d’รชtres vivants oude recherches en biologie.
Ce nโ€™est quโ€™au courant du XXรจme siรจcle que la majoritรฉ des pays ont senti la nรฉcessitรฉ dโ€™une lรฉgislation et dโ€™une rรฉglementation sanitaire.Le Sรฉnรฉgal, quant ร  lui, ne sโ€™est dotรฉ dโ€™un Code dโ€™รฉthique pour la recherche en santรฉ quโ€™en 2009.
Face ร  lโ€™รฉmergence de questions nouvelles de santรฉ (greffes dโ€™organes, gรฉnรฉtique, essais vaccinaux et thรฉrapeutiques etc.) qui interpellent, sans nul doute, hautement lโ€™รฉthique, il apparait nรฉcessaire de prendre des dispositions lรฉgales protectrices des personnes, de leurs communautรฉs et environnements et de promouvoir les droits et libertรฉs fondamentaux de lโ€™homme.
La communautรฉ scientifique internationale est interpellรฉe alors en premier. Cโ€™est pourquoi elle a pensรฉ ร  รฉlaborer un ensemble de normes ร  portรฉe universelle pour rรฉgir, encadrer et orienter la recherche mรฉdicale.
Galien ne rappelait-il pas depuis lโ€™Antiquitรฉ que ยซ les expรฉriences sont dangereuses en mรฉdecine, en raison de la matiรจre sur laquelle elles sโ€™exercent, cette matiรจre nโ€™est pas, du cuir, du bois, de la brique, cโ€™est le corps de lโ€™homme.ยป. Certes, on doit admettre que lโ€™innovation technologique est ร  lโ€™origine dโ€™avancรฉes thรฉrapeutiques et diagnostiques notoires. Mais elle suscite, aussi, des dรฉbats dโ€™ordre รฉthique et parfois, mรชme, de sociรฉtรฉ qui dรฉpassent le cadre national. La discussion se fait ร  lโ€™รฉchelle europรฉenne voire mondiale, et lโ€™implication dโ€™instances pluridisciplinaires apparait particuliรจrement utile.
En effet, la dรฉcouverte de tout nouveau vaccin ou mรฉdicament prรฉsente des risques pouvant รชtre dus ร  sa composition ou aux modalitรฉs dโ€™administration ou de prise de celui-ci.Ces risques sont virtuels car ils peuvent engendrer des dommages ร  priori indรฉcelables en lโ€™รฉtat actuel des connaissances scientifiques et ne se rรฉvรฉler que plusieurs annรฉes aprรจs.Une telle รฉventualitรฉ incline donc fortement ร  un devoir de prudence ou de prรฉcaution liรฉ aux incertitudes ou alรฉas scientifiques.
Il faut imaginer un encadrement lรฉgislatif et rรฉglementaire national et international par lโ€™institution dโ€™organismes chargรฉs de rรฉguler lโ€™activitรฉ scientifique mรฉdicale et pharmaceutique.

Fondements juridiques

On peut noter, ainsi, sur le plan national, lโ€™existence duComitรฉ consultatif national dโ€™รฉthique (dรฉcret nยฐ 2009-729 du 3 aoรปt 2009), du Code dโ€™รฉthique pour la recherche en santรฉ, de la(loi nยฐ 2008-12 du 25 janvier 2008 sur la protection des donnรฉes ร  caractรจre personnel, de la commission nationale de pharmacovigilance, du comitรฉ technique du mรฉdicament(lโ€™arrรชtรฉ du 6 fรฉvrier 1998 portant organisation du systรจme national de pharmacovigilance du ministรจre de la santรฉ et de lโ€™Action sociale) etc.
๏‚ท Au plan communautaire on remarquera que lโ€™alinรฉa 2 de lโ€™article 16 de la Charte africaine des droits de lโ€™homme et des peuples de 1981 dispose que ยป les ร‰tats parties ร  prรฉsente Charte sโ€™engagent ร  prendre les mesures nรฉcessaires en vue de protรฉger la santรฉ de leurs populations et de leur assurer lโ€™assistance mรฉdicale en cas de maladie ยป.
๏‚ท Sur le plan international, des conventions รฉdictent les principes รฉthiques qui sโ€™imposent en matiรจre de recherche en santรฉ. On peut citer parmi elles : le Code de Nuremberg de 1947, la Dรฉclaration dโ€™Helsinki de 1964, la Dรฉclaration de Manille de 1981, la Dรฉclaration de lโ€™Unesco sur la bioรฉthique et les droits de lโ€™homme de 2005 etc.
En conformitรฉ avec la philosophie et les principes รฉthiques dรฉgagรฉs par ces diffรฉrentes conventions internationales, les vaccins et mรฉdicaments sont soumis ร  des essais prรฉcliniques puis cliniques dans le cadre de la lรฉgislation sur les recherches biomรฉdicales et ne peuvent รชtre mis en circulation que lorsquโ€™ils ont reรงu autorisation de mise sur le marchรฉ dรฉlivrรฉe par des instances spรฉcialisรฉes.
La vaccination des enfants peut- elle susciter une problรฉmatique รฉthique ?La recherche sur les nouveaux vaccins implique une expรฉrimentation sur lโ€™homme et partant donc sur lโ€™enfant. Celui-ci faisant partie intรฉgrante de la collectivitรฉ. Il faut le protรฉger dans sa personnalitรฉ et sa santรฉ.
Les spรฉcialistes en matiรจre vaccinale rรฉflรฉchissent le plus souvent sur lโ€™adulte sans se prรฉoccuper de lโ€™enfant.Les enfants sont les oubliรฉs des rรฉunions, dรฉclarations et recommandations des instances mรฉdicales internationales.On a tendance ร  considรฉrer lโ€™enfant comme un adulte en miniature et on pourrait, dรจs lors, lui appliquer, mutatis mutandis, les principes รฉdictรฉs pour les รฉtudes.Or il faut nuancer une telle opinion car en pรฉdiatrie il y a des spรฉcificitรฉs qui nโ€™existent pas en mรฉdecine des adultes. Cela du fait de la nature particuliรจre de lโ€™enfant.
Cโ€™est pourquoi dโ€™ailleurs, lโ€™Association internationale de pรฉdiatrie (AIP) et le Centre internationale de lโ€™Enfance (CIE) avaient organisรฉ en 1982 un colloque international sur ยซ ร‰thique et pรฉdiatrie ยป, premier jalon dโ€™une rรฉflexion sur la question.
Royer dans ยซ ร‰thique des essais thรฉrapeutiques et des recherches scientifiques poursuivis chez les mineurs ยป a pu รฉcrire que les problรจmes รฉthiques se posent en pรฉdiatrie dans trois situations diffรฉrentes :
๏‚ท lโ€™action thรฉrapeutique dont le but est la guรฉrison ou le soulagement du malade ;
๏‚ท lโ€™essai thรฉrapeutique qui tente une รฉvaluation de lโ€™efficacitรฉ et de la tolรฉrance de nouveaux mรฉdicaments ou vaccins ;
๏‚ท la recherche scientifique faisant appel ร  lโ€™expรฉrimentation sur lโ€™homme dans le but dโ€™accroitre les connaissances mais sans que les personnes incluses dans lโ€™expรฉrience puissent espรฉrer un bรฉnรฉfice direct.
Les problรจmes รฉthiques seraient, selon lโ€™auteur, particuliรจrement importants dans cette troisiรจme situation sans รชtre, cependant, absents dans les deux premiรจres.Ces problรจmes รฉthiques ne seraient pas les mรชmes pour les enfants mineurs, les adolescents et les adultes.
En pratique prรฉventive (vaccins) comme en recherche clinique des principes dโ€™actions sont dรฉfinis mais ils ne sโ€™appliquent ni de la mรชme faรงon ni avec la mรชme force dans les deux situations. On peut retenir parmi ces principes : le consentement รฉclairรฉ, la notion de bienfaisance, lโ€™utilitรฉ potentielle et le respect de la culture des sujets de la vaccination. Ces principes sโ€™appliquent donc aux enfants comme aux adultes.

Les principes de base

Le consentement รฉclairรฉ

La personne humaine est sacrรฉe et sa dignitรฉ doit รชtre prรฉservรฉe ร  tout prix. La sauvegarde de la libertรฉ individuelle parait primordiale dans cette perspective.
Cโ€™est pour cette raison quโ€™on exige du sujet de recherche mรฉdicale une expression libre et รฉclairรฉe de son consentement ร  la recherche ou ร  la pratique mรฉdicale (vaccin).
๏‚ท La loi nยฐ 2009-17 du 9 mars 2009 portant Code dโ€™Ethique pour la Recherche en Santรฉ et son dรฉcret dโ€™application nยฐ2009-729 du 3 aoรปt 2009 ont prรฉvu et crรฉe un Comitรฉ national dโ€™รฉthique pour la recherche en santรฉ (CNERS) au Sรฉnรฉgal.
Ce Comitรฉ a pour mission, entre autres, dโ€™examiner les protocoles de recherche en santรฉ en vue dโ€™assurer :la protection des personnes qui se prรชtent ร  la recherche (article 2 du dรฉcret prรฉcitรฉ). Lโ€™article 3 de ce mรชme dรฉcret prรฉcise que le CNRS pour donner son avis prend en considรฉration :
– les risques prรฉvisibles ;
– les bรฉnรฉfices attendus ;
– les modalitรฉs de recueil du consentement รฉclairรฉ des personnes.
Le consentement libre et รฉclairรฉ de la personne de lโ€™รฉtude figure donc parmi les principes รฉthiques dรฉgagรฉs en matiรจre de recherche ou de pratique mรฉdicale.
La loi nยฐ 2008-12 de 2008sur la protection des donnรฉes personnelles fait aussi du consentement de la personne concernรฉe par le traitement des donnรฉes une condition de lรฉgitimitรฉ de ce dernier.
La loi reconnait, en outre, un droit ร  lโ€™information ร  la personne objet du traitement des donnรฉes personnelles. Ce qui lui permet ainsi dโ€™exprimer de maniรจre libre et รฉclairรฉe, c’est-ร -dire en toute connaissance de cause (article 58 loi de 2008) son consentement.
Le Code de Nuremberg de 1974 insiste lui aussi, sur le consentement volontaire du sujet humain qualifiรฉ dโ€™absolument essentiel.

La notion de bienfaisance

Quโ€™entendre par bienfaits procurรฉs par le vaccin administrรฉ ร  une personne ?
La pratique vaccinale est un acte complexe, un acte ambivalent, en ce sens quโ€™il concerne ร  la fois le sujet ร  quiest administrรฉ le vaccin et sa collectivitรฉ dโ€™appartenance.
Lorsquโ€™on parle de bienfaits en matiรจre de vaccin, il faut penser dโ€™abord au sujet, ensuite ร  la collectivitรฉ dโ€™appartenance qui peut bรฉnรฉficier de ces rรฉsultats par ricochet. Par consรฉquent, une vaccination doit รชtre apprรฉhendรฉe et analysรฉe sous le double angle dโ€™une prรฉvention individuelle (sujet) et collective (communautรฉ du sujet).Les bienfaits attendus de lโ€™administration dโ€™un vaccin peuvent donc รชtre soit pour le seul sujet, soit pour la collectivitรฉ uniquement, soit pour les deux ร  la fois.
En tout รฉtat de cause, on parlera de bienfait en matiรจre vaccinale lorsquโ€™on peut constater aprรจs coup un changement positif ou une amรฉlioration de lโ€™รฉtat de santรฉ du sujet ou une sauvegarde ou prรฉservation de lโ€™รฉtat de santรฉ de ce dernier.On conรงoit donc, que toute recherche ou pratique vaccinale aura nรฉcessairement pour but premier lโ€™utilitรฉ bienfaisante et lโ€™intรฉrรชt des enfants pris individuellement dโ€™abord, ensuite en tant que groupe ou collectivitรฉ.
Le principe nยฐ 6 du Code de Nuremberg donne une idรฉe exacte de la notion de bienfaisance en ces termes ยซ les risques encourus ne devront jamais excรฉder lโ€™importance humanitaire du problรจme que doit rรฉsoudre lโ€™expรฉrience envisagรฉe ยป.La notion de bienfaisance de la pratique vaccinale se confond, dรจs lors, sur un certain point de vue, avec la notion dโ€™utilitรฉ potentielle de cette derniรจre.

Lโ€™utilitรฉ potentielle

On peut observer que les vaccinations ont la particularitรฉ dโ€™รชtre une mรฉthode de prรฉvention efficace contre les pathologies. Cโ€™est en cela quโ€™on peut considรฉrer quโ€™elles possรจdent une utilitรฉ potentielle non seulement pour les sujets de ces opรฉrations mais aussi pour leur collectivitรฉ dโ€™appartenance.
Des bienfaits sont donc forcรฉment attendus de ces vaccinations pour les populations concernรฉes mรชme sโ€™il est incontestable quโ€™elles peuvent aussi engendrer quelque fois des mรฉfaits.Lโ€™utilitรฉ potentielle renvoie alors au bienfait attendu de la vaccination, ces deux notions รฉtant totalement imbriquรฉes.Cโ€™est dire quโ€™on ne saurait envisager une vaccination dont on est certain de son inefficacitรฉ sur le patient.Lโ€™espoir de prรฉvention ou de guรฉrison doit รชtre รฉprouvรฉ.
En pรฉriode dโ€™รฉpidรฉmie, les vaccinations sont vivement souhaitรฉes par les populations parce quโ€™elles y voient un moyen de se prรฉmunir contre la maladie. Le corps mรฉdical aussi y voit un remรจde potentiel pour se protรฉger de la maladie ambiante.Mais la culture des populations concernรฉes par la vaccination doit รชtre prise en compte afin de sโ€™assurer de lโ€™efficacitรฉ escomptรฉe.

le respect de la culture

La conscience culturelle des populations visรฉes par les campagnes de vaccination est ร  prendre grandement en considรฉration.Le respect de la culture des populations concernรฉes par les vaccinations sโ€™impose surtout lorsquโ€™elles sont effectuรฉes par des praticiens รฉtrangers.La culture du pays doit รชtre absolument respectรฉe lorsque le travail sโ€™effectue avec des groupes qui sont culturellement diffรฉrents de ceux auxquels appartiennent les praticiens ou chercheurs.
Des prรฉcautions supplรฉmentaires comme lโ€™association dโ€™รฉquipes locales, de programmes placรฉs, si possible, sous la responsabilitรฉ technique et morale dโ€™organisations internationales ou de fondations humanitaires sans but lucratif doivent รชtre prises.
La dรฉclaration de lโ€™UNESCO de 2005 constitue la rรฉfรฉrence en matiรจre de respect de la culture en insistant pour la premiรจre fois sur la notion de diversitรฉ culturelle.
Quโ€™en est -il maintenant de lโ€™aspect รฉthique ou de la dimension รฉthique de la recherche vaccinale ?

ASPECTS ร‰THIQUES DE LA RECHERCHE VACCINALE

La quรชte effrรฉnรฉe de nouveaux vaccins et mรฉdicaments de la communautรฉ scientifique internationale en vue de lโ€™amรฉlioration du bien-รชtre social et moral de lโ€™humanitรฉ soulรจve immanquablement des questions รฉthiques.

Initiatives internationales

La recherche sur les nouveaux vaccins passe inexorablement par une expรฉrimentation sur lโ€™homme avec tous les risques et abus inรฉvitables qui pourraient en rรฉsultaient. Lโ€™รฉthique mรฉdicale doit donc รชtre convoquรฉe en la circonstance.
Dans cet ordre dโ€™idรฉe et au plan mondial, le Comitรฉ dโ€™Hygiรจne de la Sociรฉtรฉ des Nations, suivi de lโ€™OMS et du CIOMS (Council for International Organisations of Mรฉdical Sciences) et lโ€™Association Mรฉdicale Mondiale (AMM) vont alors tenter de forger pour lโ€™asseoir solidement dans le monde une pensรฉe รฉthique mรฉdicale.
On peut relever dans cette optique la dรฉclaration dโ€™Helsinki intitulรฉe ยซ Recommandations destinรฉes ร  guider les mรฉdecins dans la recherche clinique ยป.Celle-ci a รฉtรฉ modifiรฉe et complรฉtรฉe en 1975 ร  la suite du 29รจmecongrรจs de lโ€™AMM ; (amendements de Tokyo).
Lโ€™AMM a รฉtรฉ lโ€™instigatrice dโ€™une rรฉunion sur ยซ le rรดle de lโ€™individu et la communautรฉ dans la recherche, le dรฉveloppement et lโ€™utilisation des produits biologiques, en particulier des vaccins ยปtenue ร  Genรจve en 1976 sous lโ€™รฉgide de lโ€™OMS, de lโ€™AMM, du CIOMS, de lโ€™Association Internationale de Standardisation Biologique, du Center for Disease Control (CDC)dโ€™Atlanta et du ministรจre de la Santรฉ publique des ร‰tats-Unis.

Dispositions au Sรฉnรฉgal

Le Sรฉnรฉgal nโ€™est pas en retrait des prรฉoccupations รฉthiques de la communautรฉ internationale lorsquโ€™il a dรฉcidรฉ de crรฉer, par exemple, unComitรฉ national dโ€™รฉthique et une commission nationale de protection des donnรฉes ร  caractรจre personnel.
La gestion informatique des fichiers vaccinaux, en effet, doit respecter les rรจgles de confidentialitรฉ en prรฉservant la vie privรฉe et les libertรฉs fondamentales des personnes en cause.
Les Pouvoirs Publics ont entendu, ainsi, assumer leur part de responsabilitรฉ dans la politique de prรฉservation de lโ€™รฉthique en matiรจre de recherche ou de pratique mรฉdicale.

La loi portant code dโ€™รฉthique pour la Recherche en Santรฉ de 2009

Au Sรฉnรฉgal cโ€™est la loi nยฐ 2009-17 du 9 mars 2009 qui porte code dโ€™รฉthique pour la recherche en santรฉ. Elle a pour objet de fixer les principes et les rรจgles applicables en matiรจre de santรฉ (article premier).
Cette loi dรฉfinit la recherche en santรฉ en prรฉcisant que ยซ la recherche en santรฉ est un processus visant ร  obtenir une connaissance systรฉmatique des technologies pouvant รชtre utilisรฉes pour amรฉliorer la santรฉ des individus ou des groupes de population dรฉterminรฉs. Sont incluses dans la recherche en santรฉ :
– la recherche biomรฉdicale ;
– la recherche en mรฉdecine traditionnelle ;
– la recherche sur le systรจme de santรฉ ;
– la recherche en sciences sociales ;
La recherche biomรฉdicale, visรฉe en premier ici, dรฉsigne les diagnostics, les essais ou expรฉrimentations organisรฉs et pratiquรฉs directement sur lโ€™รชtre humain et/ou sur lโ€™animal en vue du dรฉveloppement des connaissances mรฉdicales et pharmaceutiques.La pratique et la recherche vaccinales sont visรฉes dans cette recherche biomรฉdicale.

Les principes รฉthiques applicables ร  la recherche en santรฉ

Les principes รฉthiquessont fixรฉs par les articles 7 ร  13 du chapitre 2 de la loi de 2009 portant code dโ€™รฉthique en Recherche de Santรฉ.
Aux termes de cette loi, toute recherche impliquant des sujets humains doit รชtre menรฉe dans le respect des principes suivants :
๏‚ท le consentement libre et รฉclairรฉ de la personne ร  lโ€™รฉtude ;
๏‚ท le respect de la dignitรฉ humaine et des droits de lโ€™homme ;
๏‚ท le respect de lโ€™autonomie et de la responsabilitรฉ individuelle ;
๏‚ท la prise en compte de la vulnรฉrabilitรฉ humaine et le respect de lโ€™intรฉgritรฉ physique et morale ;
๏‚ท la prise en compte de lโ€™รฉgalitรฉ, de la justice et de lโ€™รฉquitรฉ dans lโ€™รฉlaboration et la mise en oeuvre de lโ€™รฉtude ;
๏‚ท la non-discrimination et la non stigmatisation ;
๏‚ท le respect de la diversitรฉ culturelle et du pluralisme ;
๏‚ท la solidaritรฉ et la coopรฉration ;
๏‚ท le partage des bienfaits ;
๏‚ท le respect de lโ€™anonymat ;
๏‚ท le respect de la vie privรฉe et de la confidentialitรฉ ;
๏‚ท la prise en compte des croyances et pratiques socio-culturelles (respect de la culture) ;
๏‚ท la restitution des rรฉsultats aux personnes concernรฉes.

Les sanctions prรฉvues en cas de manquement aux prescriptions du code dโ€™รฉthique

La loi de 2009 portant code dโ€™รฉthique prรฉvoit des sanctions pรฉnales pour les contrevenants dans ses articles 42 ร  49 (Titre III).Des peines dโ€™emprisonnement, de trois mois ร  deux ans et dโ€™amende allant de 500.000 ร  5 000 000 FCFA sont prรฉvues par la loi.
Lโ€™article 49 de la loi prรฉcitรฉe prรฉvoit, en outre, lorsque la recherche biomรฉdicale, en mรฉdecine traditionnelle ou en sciences sociales et humaines a entraรฎnรฉ la mort du sujet, une peine de rรฉclusion criminelle ร  temps de cinq ร  dix ans.
Sโ€™il y a incapacitรฉ de travail de 21 jours ou un handicap physique ou mental la loi prรฉvoit une peine de trois mois ร  deux ans dโ€™emprisonnement et dโ€™amende de 50.000 ร  250.000 FCFA.
Un autre organe dโ€™une importance notoire a รฉtรฉ crรฉรฉ par le dรฉcret dโ€™application de la loi de 2009 portant code dโ€™รฉthique.

Le Comitรฉ national dโ€™รฉthique pour la Recherche en Santรฉ (CNERS)

Pour rรฉguler la recherche en santรฉ, le dรฉcret dโ€™application nยฐ 2009-729 du 3 avril 2009 de la loi portant code dโ€™รฉthique a crรฉรฉ le Comitรฉ national dโ€™รฉthique pour la recherche en santรฉ. Ce Comitรฉ est dotรฉ dโ€™une personnalitรฉ juridique et est placรฉ sous la tutelle administrative du ministre de la santรฉ et sous la tutelle financiรจre du ministre de lโ€™ร‰conomie et des Finances.
Un dรฉcret pris sur proposition du ministre chargรฉ dela Santรฉ fixe les conditions dโ€™organisation et de fonctionnement du Comitรฉ national dโ€™ร‰thique (articles 40 et 41 de la loi prรฉcitรฉe).Lโ€™article 2 dudit dรฉcret fixe les missions et attributions du CNERS.
Il sโ€™agit :
– dโ€™examiner les protocoles de recherches en santรฉ en vue dโ€™assurer :
๏‚ท la protection des personnes qui se prรชtent ร  la recherche ;
๏‚ท la qualitรฉ scientifique et รฉthique des protocoles de recherche ;
– dโ€™รฉmettre un avis รฉthique et scientifique en vue de fonder la dรฉcision du ministre chargรฉ de la Santรฉ dโ€™autoriser, de suspendre, ou dโ€™interdire la poursuite dโ€™une recherche ;
– de vรฉrifier sur le terrain, sโ€™il y a lieu, le respect des principes รฉthiques et juridiques suscitรฉs par la pratique de la recherche en santรฉ ;
– de promouvoir lโ€™รฉducation, la formation et lโ€™information en รฉthique de la recherche chez les personnels de santรฉ et les populations.
Lโ€™article 3 du dรฉcret prรฉcise que le CNERS veille ร  la protection des droits et du bien-รชtre de toute personne ou communautรฉ impliquรฉe dans une recherche en santรฉ. Il doit prรฉalablement, ร  la rรฉalisation dโ€™une recherche en santรฉ pour laquelle il donne son avis, prendre en considรฉration :
๏‚ท les risques prรฉvisibles et les bรฉnรฉfices attendus ;
๏‚ท les modalitรฉs de recueil du consentement รฉclairรฉ des personnes ;
๏‚ท les garanties particuliรจres pour la protection des personnes soumises ร  une contrainte ou sous influence.
La composition du CNERS est fixรฉe ร  30 membres. Ces derniers sont nommรฉs par arrรชtรฉ du ministre chargรฉ de la santรฉ parmi les spรฉcialistes des professions mรฉdicales et pharmaceutiques.

la loi nยฐ2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des donnรฉes ร  caractรจre personnel

Exposรฉ des motifs

Lโ€™exposรฉ des motifs de cette loi mentionne que le traitement des donnรฉes personnelles doit se dรฉrouler ยซ dans le respect des droits, des libertรฉs fondamentales, de la dignitรฉ des personnes physiques ยป.
Lโ€™article 20 de la loi prรฉcitรฉe dispose que ยซ sont mis en oeuvre, aprรจs autorisation de la commission des donnรฉes personnelles ยป (CDP) :
1- le traitement des donnรฉes ร  caractรจre personnel portant sur des donnรฉes gรฉnรฉtiques et sur les recherches dans le domaine de la santรฉ ;
2- les traitements de donnรฉes ร  caractรจre personnel portant sur des donnรฉes relatives aux infractions, condamnations ou mesures de suretรฉ ;
3- les traitements de donnรฉes ร  caractรจre personnel ayant pour objet une interconnexion de fichiers ;
4- les traitements portant sur un numรฉro national dโ€™identification ou tout autre identifiant de portรฉe gรฉnรฉrale ;
5- les traitements de donnรฉes ร  caractรจre personnel comportant des donnรฉes biomรฉtriques.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
I. LES VACCINATIONS DES ENFANTS ET EFFETS INDESIRABLES
1- Importance stratรฉgique de la vaccination en santรฉ publique
2- Observations et interrogations sur certains effets des vaccinations
II. PRATIQUE VACCINALE ET PROBLEMES ETHIQUES
1- Place de lโ€™Ethique
2- Fondements juridiques
a. le consentement รฉclairรฉ
b. la notion de bienfaisance
c. lโ€™utilitรฉ potentielle
d. le respect de la culture
III. ASPECTS ETHIQUES DE LA RECHERCHE VACCINALE
1- Initiatives internationales
2- Dispositions au Sรฉnรฉgal
a. La loi de 2009 portant Code dโ€™Ethique pour la Recherche en Santรฉ
b. La loi de 2008 portant protection des donnรฉes personnelles
CONCLUSION

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