Les troubles du langage
Introduction générale
Nous évoluons dans un monde où communiquer est désormais aussi naturel que respirer. Que ce soit de vive voix, de manière numérique ou via tout autre support, rester en contacte avec ceux qui nous entourent et le monde en général est, de nos jours quelque chose aisée. Cela n’a bien sûr pas toujours été le cas.
Les troubles du langage et de la communication sont parmi les épreuves du diagnostic d’autisme. Ils représentent un handicap majeur pour les personnes atteintes d’autisme dans leur développement personnel, la construction d’une vie sociale et leur vie quotidienne. Les troubles de la communication et du langage engendrés par l’autisme font partie des champs d’action de l’orthophonie, c’est pour cela, elle joue un rôle majeur dans la prise en charge précoce des enfants autistes1.
Il est à noter cependant, que le choix de notre sujet de recherche a été motivé parce que cette catégorie a longtemps été prisonnier en dehors du secteur orthophonique, malgré ceux-ci manifestent d’aucune existence d’un langage et d’une communication ni verbale pour la plupart, ni non verbale pour d’autres, ainsi les souffrances des enfants autistes causées par le regard négatif de notre société, de même, l’absence d’intégration sociale et même professionnelle, en revanche le regard porté sur l’autisme est en train de se modifier considérablement grâce aux avancées de la recherche et la mobilisation toujours plus forte des associations qui ont permis à celui-ci de devenir un sujet d’actualité et de susciter l’intérêt de chacun au cours des dernières années. Nous précisons, à cet effet, que nous avons choisi l’association d’aide pour les enfants atteints d’autisme AAEA «D’un Monde à un Autre» de Bejaia comme support pour notre recherche, afin de nous donner la possibilité de mieux observer cette pathologie dans la diversité où elle s’exprime chez les sujets avec autisme.
La capacité nécessaire à la communication est le savoir dont ont besoin les participants pour toute interaction en général par le langage2, c’est pour cela que nous nousinterrogeons sur : comment fonctionne une communication et un langage efficace chez l’être humain en général? Afin de répondre a ce problème, nous allons essayer de prouver cela à travers les enfants autistes. En demandant tout d’abord, comment ces enfants communiquent-ils et aussi, quels sont les troubles linguistiques qui varient au sein du groupe de ces enfants?
Pour répondre à notre problématique, trois hypothèses vont guider notre réflexion, dont la première hypothèse, est guidée par l’hypothèse de Kierman (1987),dont pense que les capacités sensorielles et motrices jouent peut être un grand rôle pour communiquer avec autrui. La deuxième hypothèse, nous guide à supposer que les différentes méthodes qu’utilise l’orthophoniste comme, l’utilisation de moyens de communication alternatifs (comme la langue des signes et le pointage) et plus précisément la méthode PECS (la communication par images) peuvent être un tremplin pour communiquer avec autrui. Par ailleurs, le programme TEACCH pourra être probablement une aide aux enfants autistes à mieux s’adapter à leur environnement en améliorant leurs capacités de communication. Et enfin, notre troisième et dernière hypothèse, nous pousse à réfléchir que la prise en charge orthophonique suffira possiblement à l’amélioration du parlé (le langage et la communication) de ces enfants autistes.
La classification des fonctions du langage :
Ces deux sujets ont été repartie en deux groupes qui constituent du :
Langage égocentrique : c’est un langage, dont l’enfant ne s’occupe pas de savoir à qui il parle ni s’il écoute, il parle soit pour lui, soit pour le plaisir d’associer n’importe qui à son action immédiate, aussi il ne cherche pas à se placer au point de vue de l’interlocuteur, l’enfant n’éprouve pas le besoin d’agir sur cet interlocuteur, de lui apprendre quelque chose ( c’est une sorte d’une conversation, où tout le monde parle de soi et où personne n’écoute). c’est pour cela c’est un langage égocentrique, qui se divise en trois catégories ;
La répétition (écholalie) : c’est une répétition de syllabes ou de mots, l’un des gazouillis des bébés. Où l’enfant les répète que pour le plaisir de parler, non seulement de s’adresser à quelqu’un, mais aussi de prononcer des mots qui aient du sens.
Le monologue : où l’enfant parle que pour lui, il ne s’adresse à personne.
Le monologue à deux ou collectif : son appellation est évoqué comme le paradoxe des conversations d’enfants où chacun associe autrui à son action ou a sa pensé momentanées, dont l’interlocuteur n’intervient jamais, il est qu’un existant.
Langage socialisé : qui se distingue en cinq parties :
L’information adaptée : c’est quant un enfant échange sa pensée avec d’autres, où qu’il informe quelque chose. Et si l’enfant se place au point de vue de l’interlocuteur et il n’est pas interchangeable contre le premier venu, c’est la qu’il y a une information adaptée.
Les fonctions du langage
La fonction de communication
Le langage est avant tout un outil de communication interhumain, il est organisé par des systèmes des lois de la linguistique. Afin d’élargir ce champs de la communication, le langage peut se transmettre par sa représentation graphique, où on distingue deux aspects dans la communication :
Un aspect individuel qui est représenté par le langage lui même, qui se spécifie par l’intensité, la tonalité et la quantité du langage utilisé et il est lié à l’histoire de chacun.
Un aspect social qui est représenté à son tour par la langue propre à un groupe. Le langage peut être renforcé par l’attitude corporelle comme ; les gestes, les mimiques et il peut être même remplacé par un code gestuel comme ; la langue des sourds.
L’apprentissage de l’enfant à la parole
L’hypothèse de l’imitation
Certains linguistes pensent que tout s’acquiert dans le milieu, par l’imitation des adultes dont l’enfant imite les mots, les intonations et les gestes et le fait que, tous les enfants parlent de différentes langues, passent par le même chemin.
L’hypothèse de l’inné
Chomsky dit que nous naissons avec un centre d’acquisition du langage, comparable à une boite noire qui contiendrait l’essentiel des structures universelles du langage et l’apprentissage consisterait à mettre en rapport ces données universelles avec celles de la langue maternelle. Qui veut dire, l’enfant n’apprend à parler sauf si on lui parle et par cela il va acquérir n’importe quelle langue qu’on lui transmet.
L’hypothèse de Piaget
Piaget affirme qu’il existe un lien entre le développement de la motricité et l’apprentissage du langage. Dont l’enfant développe et construit son langage dans l’action, en même temps que l’exploration du monde27.
Les étapes de l’évolution du langage
Dans ces étapes, nous pouvons distinguer deux phases :
La phase préverbale
qui va de 0 à 10 mois, c’est là que l’enfant fait apparaitre ses premiers messages sonores comme (les cris) pour exprimer son besoin et son malaise et aussi comme (le babillage) où l’enfant prononce des voyelles et des consonnes seulement pour le plaisir. Et il peut enrichir ces babillages s’il a un auditeur heureux de les entendre et les répéter.
Outils diagnostiques et d’évaluation
La CAR est utilisé comme échelle diagnostique simple ainsi pour apprécier le degré de sévérité autistique.
Pour chercher les signes caractéristiques d’autisme, il est recommandé de recueillir la description du développement précoce de l’enfant auprès des parents. Ce recueil est facilité par un guide d’entretien comme l’ADI, et pour vérifier la présence des perturbations, on fait recourt à l’ADOS.
Les troubles (difficultés) pragmatique
La pragmatique du langage est très évidente pour les interactions sociales, ce que nous avons remarqué aussi que ces autistes ont des troubles de la pragmatique qui font référence à une complexité à utiliser le langage de façon adéquate dans de divers contextes social dont ces enfants respectent très peu le tour de parole, comme Baltaxe et coll. (1977, 1995) ont montré qu’ils ont du mal à gérer les tours de rôles : Baraa prouve ces paroles et bien sur beaucoup d’autres aussi le font, pendant qu’il est en plein interaction, soit il monopolise avec ces sujets favori comme chevauchements de parole, interruptions répétées, soit ne prend jamais la parole même en le forçant. Sans tenir compte du contexte, d’autres enfants appliquent régulièrement le sens des mots et des expressions, ne maintiennent pas le fil de la conversation, n’apportent qu’un langage très peu informatif malgré son abondance. Souvent ils présentent du charabia, de l’écholalie, c’est-à-dire qu’ils font le son des mots dans une situation différente de celle où il a été prononcé et sans le comprendre.
Conclusion générale
Les troubles de la communication et du langage sont identifiés dans le syndrome autistique et nous avons également pu les observer dans notre enquête ainsi que lors de nos prises en charge faites à l’association. Ces troubles faisant partie du champ d’action de l’orthophonie, il est tout à fait cohérent de proposer aux enfants atteint autisme une prise en charge orthophonique. Alors, il serait important de sensibiliser les professionnels, notamment les orthophonistes, d’enrichir leur formation, et ainsi leur donner les moyens de pouvoir proposer des prises en charge adaptées aux enfants avec autisme.
L’ensemble des remarques nous ont permis d’explorer le dysfonctionnement du développement langagier des autistes ainsi que toutes les perturbations qui pourraient d’une façon ou d’une autre empêcher le bon déroulement de ce développement chez ces enfants autistes. Par cela, nous avons noté ainsi les capacités nécessaires à une communication efficace. Tous les troubles qui touchent le langage oral empêchent le bon fonctionnement de la communication chez les sujets qui sont atteints d’autisme, tous ces troubles ont alors en commun cette récurrence qui met en rapport le problème langage/communication. Ce qui nous a permis de choisir notre corpus qui est composé d’enfants souffrant essentiellement d’autisme.
Tout au long de notre recherche, nous avons pu apercevoir que, le problème majeur des personnes dites autistes n’est donc pas seulement l’absence ou retard du langage mais aussi le développement difficile de leur communication, aussi nous avons pu constater que la peine la plus importante chez cette catégorie n’est pas le comment, mais bien le pourquoi de la communication ? Autant, les causes de ce syndrome restent toujours inconnues.
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Table des matières
Introduction générale
PARTIE THEORIQUE
Chapitre 1 :Communication, Langage et Autisme
Première Section
Langage et communication
Préambule
1- Définition de la communication
1-1 Les types de la communication
1-1-1 La communication verbale
1-1-2La communication non verbale
1-3 La pragmatique
2- Définition du langage
2-1 La classification des fonctions du langage
2-2 Les fonctions du langage
1- La fonction de communication
2- La fonction de connaissance
3- La fonction de représentation
2-3 L’apprentissage d’un enfant à la parole
2-3-1 L’hypothèse de l’imitation
2-3-2 L’hypothèse de l’inné
2-3-3 L’hypothèse de Piaget
2-4Les étapes de l’évolution d’un langage
2-4-1 La phase préverbale
2-4-2 La phase verbale
2-5Les actes de langage
Deuxième section
L’autisme
1-Définition
2-D’autres troubles d’autisme
3-Les types d’autisme
3-1Autisme infantile
3-2Autisme atypique
3-3Syndrome de Rett
3-4Syndrome d’Asperger
4-Le diagnostique
4-1Outils diagnostiques et d’évaluation
Conclusion
Chapitre 2 : Les troubles de la communication et du langage
cas des enfants autistes de l’association « D’un Monde à un Autre »
Première section
Les troubles de la communication et du langage
Préambule
1/ La communication
1- Les troubles de la communication
1-1 Les troubles de la communication non verbale
1-1-1 Le pointage
1-1-2 L’attention conjointe
1-1-3 Le regard
1-1-4 Les gestes, les expressions faciales
1-1-5 L’imitation
1-2 Les troubles de la communication verbale
1-2-1 L’écholalie
1-2-2 Le tour de rôle
1-2-3 L’imitation
2/ Le langage
Préambule
2-1 Les troubles du langage
2-1-1 Les troubles pragmatiques
2-1-2 Les troubles sémantiques
2-1-3 Les troubles syntaxiques
2-1-4 Les troubles phonologiques
2-1-5 Les troubles de la parole
2-1-6 Les troubles d’articulation
2-1-4 Les troubles liée au contexte
Deuxième section
La Prise en charge orthophonique de l’autisme
Préambule
1- Définition de l’orthophonie
2- Les méthodes orthophoniques
2-1 La méthode TEACCH
2-2 La méthode PECS
Conclusion
PARTIE PRATIQUE
Chapitre 1 : La méthodologie de la recherche Préambule
1- La présentation de lieu de recherche
2- La démarche méthodologique
2-1 La pré-enquête
2-2 La méthode utilisée
2-3 Les techniques
2-3-1 L’observation
2-3-2 Le questionnaire
2-3-3 L’échantillon de l’étude
2-3-3-1Les critères de sélection des cinq patients
2-3-3-2La présentation des profils des cinq enfants autistes
3- Les difficultés rencontrées
Conclusion
Chapitre 2 : Présentation et résultats des analyses du questionnaire
1- La présentation du questionnaire
1-1- Les résultats du questionnaire relatifs aux parents de l’enfant autiste
1-2- Les résultats du questionnaire relatifs aux enfants autistes
1-3- Les résultats du questionnaire relatifs aux orthophonistes
2- L’analyse de la prise en charge des cinq cas
2-1 L’analyse du premier cas
2-2L’analyse du deuxième cas
2-3 L’analyse du troisième cas
2-4L’analyse du quatrième cas
2-5 L’analyse du cinquième cas
Conclusion
Conclusion générale
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