Les trompes de Fallope

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Type dโ€™infertilitรฉ

Lโ€™infertilitรฉ primaire concernait 33 patientes soit 54,1 %, contre 28 patientes pour lโ€™infertilitรฉ secondaire soit 45,9 %.

Durรฉe de lโ€™infertilitรฉ

La durรฉe moyenne de lโ€™infertilitรฉ รฉtait de 5,8 avec un รฉcart-type de 3,8 ans et des extrรชmes de 1 et 18 ans.

Antรฉcรฉdents

Un antรฉcรฉdent dโ€™infection gรฉnitale avait รฉtรฉ notรฉ chez 31,1 % des patientes. La rรฉpartition desย  patientes selon les antรฉcรฉdents est donnรฉe par la figure 2.

Technique dโ€™examen

Lโ€™HSG รฉtait rรฉalisรฉe entre le 6e et le 12e jour du cycle, en dehors de toute grossesse, infection gรฉnitale ou allergie au PDC iodรฉ.
Le protocole dโ€™examen รฉtait le suivant :
๏€ญ rรฉalisation dโ€™un clichรฉ de pelvis sans prรฉparation ;
๏€ญ mise en place du spรฉculum ;
๏€ญ dรฉsinfection du col utรฉrin ;
๏€ญ prรฉhension pneumatique du col;
๏€ญ remplissage de la cavitรฉ utรฉrine avec du PDC iodรฉ ;
๏€ญ rรฉalisation des clichรฉs de face en dรฉbut de rรฉplรฉtion, face en rรฉplรฉtion, obliques droit et gauche, profil, รฉvacuation prรฉcoce aprรจs retrait de la canule et tardif.

Paramรจtres รฉtudiรฉs

Les paramรจtres รฉtudiรฉs รฉtaient les suivants :
๏€ญ aspect de la cavitรฉ utรฉrine et du canal endocervical (taille, forme, contours, opacification) ;
๏€ญ anomalies intracavitaires dรฉcelรฉes (congรฉnitales, acquises) ;
๏€ญ aspect des trompes (calibre, rรฉgularitรฉ, visibilitรฉ ou non des replis muqueux) ;
๏€ญ anomalies tubaires dรฉcelรฉes (obstruction, dilatation โ€ฆ) ;
๏€ญ aspect de lโ€™environnement pรฉritonรฉal pรฉritubaire (brassage pรฉritonรฉal, stagnation du PDC iodรฉ).

Exploitation des donnรฉes

Lโ€™HSG รฉtait considรฉrรฉe comme normale lorsque (figure 3):
๏€ญ la cavitรฉ utรฉrine avait la forme dโ€™un triangle isocรจle dโ€™environ 4 cm de cotรฉ, ร  contours rรฉguliers, dโ€™opacification homogรจne ;
๏€ญ le canal endocervical รฉtait de calibre infรฉrieur ou รฉgal ร  10 mm, dโ€™opacification homogรจne ;
๏€ญ les trompes รฉtaient de calibre fin, sans stรฉnose ni image dโ€™addition sur leur trajet, avec visibilitรฉ des replis muqueux ;
๏€ญ il existait un passage pรฉritonรฉal bilatรฉral du PDC iodรฉ avec un brassage satisfaisant.

RESULTATS GLOBAUX

Lโ€™HSG รฉtait normale chez 8 patientes (soit 13,1 %) , et anormale chez 53 patientes (soit 86,9 %) avec 96 lรฉsions identifiรฉes. On notait :
๏€ญ 39 lรฉsions cavitaires chez 33 patientes;
๏€ญ 49 lรฉsions tubaires chez 42 patientes;
๏€ญ 8 lรฉsions pรฉritonรฉales chez 8 patientes.
Lโ€™examen รฉtait hyperalgique chez 7 patientes. Aucun accident majeur nโ€™avait รฉtรฉ notรฉ.

RESULTATS GLOBAUX

Lโ€™HSG nous avait permis dโ€™รฉvoquer des causes dโ€™infertilitรฉ fรฉminine chez 86,9% de nos patientes. Gueye [24] et Kalala [27] en retrouvaient respectivement dans 51,85 % et 55 % des cas.
Lโ€™HSG est un examen de premiรจre intention dans lโ€™exploration de la cavitรฉ utรฉrine et des trompes [4]. Dans le contexte rural, cโ€™est la modalitรฉ la plus utilisรฉe dans lโ€™exploration de lโ€™infertilitรฉ fรฉminine.
Lโ€™examen รฉtait hyperalgique chez 7 patientes. Il existe deux types de douleurs : celle due au traumatisme cervical, comparable ร  celle de lโ€™hystรฉroscopie ou de la pose dโ€™un dispositif intra-utรฉrin et celle secondaire ร  lโ€™hyperpression [35]. Elles cรจdent aux antispasmodiques et antalgiques habituels, mais il nโ€™existe pas de consensus pour une prรฉmรฉdication systรฉmatique [12, 35]. Il est nรฉcessaire de diminuer lโ€™anxiรฉtรฉ de la patiente en lui expliquant la procรฉdure.

RESULTATS DESCRIPTIFS

Lรฉsions cavitaires

La cavitรฉ utรฉrine est le lieu de passage des spermatozoรฏdes pour atteindre la trompe ; elle est รฉgalement le siรจge de lโ€™implantation et du dรฉveloppement de lโ€™oeuf fรฉcondรฉ. Plusieurs processus pathologiques peuvent interfรฉrer avec ces phรฉnomรจnes physiologiques et entraรฎner une infertilitรฉ [3].Les lรฉsions cavitaires reprรฉsentaient 40,6 % des lรฉsions dans notre รฉtude. Gueye [24] et Kalala [27] en retrouvaient respectivement 37,93 % et 32,5 %.
Les LSM รฉtaient les lรฉsions les plus frรฉquentes dans notre sรฉrie ; ils reprรฉsentaient 39,4 % des lรฉsions cavitaires et 17,7 % de lโ€™ensemble des lรฉsions. Kalala [27] et Zorom [61] avaient รฉgalement dans leurs sรฉries une prรฉdominance de lรฉiomyomes avec respectivement 69 % et 75,3 % de lโ€™ensemble des lรฉsions. Les lรฉiomyomes sont les tumeurs bรฉnignes les plus frรฉquentes chez la femme en รขge de procrรฉer, et sont plus frรฉquents chez les femmes de race noire [11]. Ils peuvent altรฉrer la fertilitรฉ par de nombreux mรฉcanismes [11, 59] tels que :
๏€ญ pertubation de lโ€™implantation (altรฉration ou modification de la muqueuse endomรฉtriale, apparition dโ€™ectasies veineuses au contact des lรฉiomyomes sous-muqueux) ;
๏€ญ distorsion anatomique rรฉduisant lโ€™accรจs du sperme au col ;
๏€ญ รฉlargissement et dรฉformation cavitaire pouvant interfรฉrer avec le transport spermatique ;
๏€ญ altรฉration quantitative de la contractilitรฉ utรฉrine ;
๏€ญ distorsion ou obstruction des ostia tubaires.
Cependant, leur existence nโ€™est pas toujours corrรฉlรฉe ร  une infertilitรฉ. Un lรฉiomyome est considรฉrรฉ comme dรฉfavorable lorsquโ€™il entraรฎne une dรฉformation de la cavitรฉ utรฉrine, est de topographie isthmique, cornuale, sous-muqueux pรฉdiculรฉ et lorsquโ€™il mesure plus de 5cm [56].
Les polypes endomรฉtriaux reprรฉsentaient 24,2 % des lรฉsions cavitaires et 12,5 % de lโ€™ensemble des lรฉsions. Par contre, Cissรฉ [18] retrouvait 4,8 % de polypes. Les polypes endomรฉtriaux sont des zones localisรฉes dโ€™hyperplasie endomรฉtriale dont lโ€™impact sur la fertilitรฉ reste discutรฉ. Pour certains auteurs, il nโ€™est pas clairement รฉtabli que la polypectomie amรฉliorerait lโ€™implantation embryonnaire ou le taux de naissance [1, 39]. Par contre, Pรฉrez-Medina et al [40] retrouvaient un taux de grossesses spontanรฉes de 65% aprรจs polypectomie hystรฉroscopique chez des patientes infertiles. Le mรฉcanisme par lequel les polypes peuvent retentir sur la fertilitรฉ reste mal compris et peut รชtre liรฉ ร  une inflammation locale, une baisse de la rรฉponse ร  la stimulation progestรฉronique ou une distorsion de la cavitรฉ utรฉrine, interfรฉrant avec le transport spermatique, lโ€™implantation et le dรฉveloppement de lโ€™embryon [1, 3].
Les synรฉchies reprรฉsentaient 9,1 % des lรฉsions cavitaires et 4,2 % de lโ€™ensemble des lรฉsions. Gueye [24] et Sima Ole [46] en retrouvaient respectivement 10,71% et 13,58 %. Les synรฉchies se dรฉfinissent comme un accolement partiel ou total des parois de lโ€™utรฉrus, survenant aprรจs agression de la muqueuse endomรฉtriale, entrainant une oblitรฉration de tout ou partie de la cavitรฉ utรฉrine et/ou du canal cervical [41]. Elles sont dโ€™origine infectieuse, traumatique (curetage ou aspiration aprรจs avortement) ou postopรฉratoire [41, 56]. Les synรฉchies constituent la complication la plus frรฉquente des gestes endoscopiques intra-utรฉrins [57]. Ainsi, Taskin et al [51] dรฉcrivaient des taux de synรฉchies post-opรฉratoires allant de 3,6 % en cas de rรฉsection de polype ร  6,7 % en cas de rรฉsection de cloison utรฉrine et jusquโ€™ร  45,5 % aprรจs rรฉsection de myomes multiples. Les synรฉchies reprรฉsentent lโ€™une des principales causes dโ€™infertilitรฉ secondaire, avec des taux variant de 1,7 % ร  20 % ร  lโ€™hystรฉroscopie chez des femmes infertiles [57].
Les anomalies congรฉnitales รฉtaient reprรฉsentรฉes par des troubles de rรฉsorption des canaux de Mรผller : 1 utรฉrus hypoplasique (3,0 % des lรฉsions cavitaires et 1,0% de lโ€™ensemble des lรฉsions) et 5 utรฉrus arquรฉs (9,1 % des lรฉsions cavitaires et 5,2 % de lโ€™ensemble des lรฉsions). Les utรฉrus arquรฉs correspondent ร  la classe VI de la classification des malformations mรผllรฉriennes de lโ€™American Fertility Society datant de 1988, mais sont considรฉrรฉs comme des variantes de la normale [10, 56] ; ils nโ€™entrainent pas de troubles de la fertilitรฉ de maniรจre isolรฉe dans la majoritรฉ des cas [42]. Ainsi, dans le systรจme de classification ESHRE/ESGE des anomalies congรฉnitales du tractus gรฉnital fรฉminin datant de 2013, ils sont considรฉrรฉs comme des utรฉrus normaux (classe U0) [19, 23]. Un utรฉrus peut รชtre considรฉrรฉ comme hypoplasique en HSG lorsque sa longueur est infรฉrieure ร  5 cm, sa distance intercornuale ร  hauteur du fond utรฉrin infรฉrieure ร  4 cm et sa capacitรฉ trรจs faible (< 3ml) [6]. Si la longueur devient infรฉrieure ร  2,5 cm, on parle dโ€™hypotrophie utรฉrine globale.
Lโ€™HSG a une bonne spรฉcificitรฉ mais une sensibilitรฉ faible pour le diagnostic des lรฉsions endocavitaires. Ainsi, Soares et al [47] retrouvaient une sensibilitรฉ faible de lโ€™HSG pour les diagnostics de polypes (50 %), malformations utรฉrines (44 %) et hyperplasie endomรฉtriale (0 %), pour une spรฉcificitรฉ supรฉrieure ร  80 %; Taskin et al [50], de mรชme que Fadhlaoui et al [22] retrouvaient respectivement une sensibilitรฉ globale de 21.56 % et 39.47 % pour une spรฉcificitรฉ de 83.76 % et 85.71 %.
Lโ€™รฉchographie pelvienne est indiquรฉe en premiรจre intention dans le bilan dโ€™infertilitรฉ en association avec lโ€™HSG. Elle permet dโ€™รฉvaluer lโ€™utรฉrus, les ovaires et permet de rechercher une dilatation tubaire [25]. En lโ€™absence dโ€™appareil dโ€™รฉchographie au sein de notre cadre dโ€™รฉtude, nous nโ€™avions pas rรฉalisรฉ cet examen chez nos patientes.
Lโ€™ Hystรฉrosonographie (HSonoG) prรฉsente une meilleure prรฉcision diagnostique par rapport ร  lโ€™HSG pour lโ€™exploration de la cavitรฉ utรฉrine [45, 47]. Dans la sรฉrie de Moreira et al [37], lโ€™HSonoG avait permis de corriger le diagnostic posรฉ par lโ€™รฉchographie endovaginale classique dans 20 % des cas. Couplรฉe ร  lโ€™HSG, elle amรฉliore les performances diagnostiques dโ€™anomalies cavitaires.
Lโ€™ Imagerie par rรฉsonance magnรฉtique (IRM) abdomino-pelvienne est indiquรฉe en seconde intention, principalement pour le diagnostic des anomalies mรผllรฉriennes et de lโ€™endomรฉtriose [25].Lโ€™ IRM pelvienne est lโ€™examen le plus performant pour rรฉaliser une cartographie des lรฉiomyomes ; il permet de dรฉfinir prรฉcisรฉment la taille, la localisation (antรฉrieure ou postรฉrieure), la limite infรฉrieure par rapport ร  lโ€™isthme utรฉrin et la prรฉsence de remaniements รฉventuels (analyse du signal en T1 et T2), le degrรฉ de vascularisation รฉventuelle (IRM de perfusion) permettant ou non une exรฉrรจse par voie basse par les culs-de-sac vaginaux antรฉrieur ou postรฉrieur.

Lรฉsions tubaires

Les trompes de Fallope sont des conduits musculomembraneux pairs et symรฉtriques qui prolongent latรฉralement les cornes utรฉrines. Elles mesurent entre 10 et 14 cm de long et comportent deux segments : le segment proximal constituรฉ des portions interstitielle et isthmique, le segment distal constituรฉ par lโ€™ampoule et le pavillon. Elles sont en contact avec les ovaires grรขce aux franges ovariennes. La cavitรฉ pรฉritonรฉale est en contact avec lโ€™extรฉrieur du corps par lโ€™intermรฉdiaire de lโ€™ostium abdominal des trompes, de lโ€™utรฉrus et du vagin [28, 48]. Les fonctions tubaires sont multiples : captation et progression des ovocytes, progression et capacitation des spermatozoรฏdes, maintien du milieu nรฉcessaire ร  la fรฉcondation, progression de lโ€™embryon vers la cavitรฉ utรฉrine. Une altรฉration fonctionnelle ou un obstacle mรฉcanique peuvent entraรฎner une infertilitรฉ dโ€™origine tubaire.
Les lรฉsions tubaires reprรฉsentaient 51,1 % de lโ€™ensemble des lรฉsions dans notre รฉtude. Diop [20] et Gueye [24] retrouvaient respectivement 59,6 % et 62,07 % dโ€™anomalies tubaires. Par contre, Moreira et al [36] en retrouvaient 20,9 %, Kalala [27] 17,5 %, tandis que Cissรฉ et al [17] en retrouvaient 80 %.
Les lรฉsions tubaires รฉtaient dominรฉes par les OTPU et les OTDU qui reprรฉsentaient chacune 12,5 % de lโ€™ensemble des lรฉsions. Les OTPB reprรฉsentaient 7,3 % de lโ€™ensemble des lรฉsions, contre 6,3 % pour les OTDB. Sima Ole et al [46] retrouvaient 43,20 % dโ€™OTDB, tandis que Traorรฉ [55] avait 17,6 % dโ€™OTPB. On notait 1,0 % dโ€™hydrosalpinx bilatรฉral et 1,0 % de phimosis bilatรฉral. Kalala [27] retrouvait 2,5 % dโ€™hydrosalpinx bilatรฉral.
Lโ€™obstruction tubaire avec ou sans hydrosalpinx constitue un obstacle mรฉcanique ร  la progression des gamรจtes et de lโ€™oeuf fรฉcondรฉ. Les รฉtiologies dโ€™obstruction tubaire proximale peuvent รชtre classรฉes en [5] :
๏€ญ รฉtiologies nodulaires (salpingite isthmique nodulaire, endomรฉtriose) ;
๏€ญ รฉtiologies non nodulaires (obstruction fibreuse, polypes) :
๏€ญ pseudo-occlusions (spasme tubaire, bouchon muqueux, trompes hypoplasiques).
Les obstructions tubaires distales sont essentiellement dues ร  des sรฉquelles dโ€™infection tubaire ; elles peuvent รฉgalement รชtre dues ร  de la fibrose, lโ€™endomรฉtriose ou une grossesse ectopique [31] Le phimosis tubaire peut รชtre dโ€™origine infectieuse ou endomรฉtriosique ; il sโ€™agit dโ€™un rรฉtrรฉcissement ร  lโ€™extrรชmitรฉ ampullaire รฉvoluant vers la stรฉnose ; la rรฉsistance ร  lโ€™opacification tubaire distale au cours de la rรฉalisation de lโ€™HSG est considรฉrรฉe comme un bon signe dโ€™orientation. Lโ€™hydrosalpinx se traduit par une dilatation des segments ampullaire et infundibulaire associรฉe ร  un effacement des replis muqueux tubaires ; le passage pรฉritonรฉal ne doit pas รชtre provoquรฉ en raison du risque infectieux [56].
Lโ€™HSG prรฉsente une sensibilitรฉ et une spรฉcificitรฉ รฉlevรฉes pour le diagnostic des lรฉsions tubaires, variant respectivement entre 65-96 % et 68-96 % [26, 33, 49]. Elle doit รชtre complรฉtรฉe par une salpingographie sรฉlective en cas dโ€™obstruction tubaire proximale dans un double but diagnostique (prรฉciser la rรฉalitรฉ de lโ€™obstruction proximale) et thรฉrapeutique (tentative de recanalisation tubaire) [12]. Cโ€™est une procรฉdure peu invasive qui peut permettre de restaurer la permรฉabilitรฉ tubaire dans certains cas, รฉvitant ainsi le recours ร  des procรฉdures plus invasives et plus coรปteuses [31].
La Sonohystรฉrosalpingographie (SonoHSG) permet, en plus dโ€™une meilleure exploration de la cavitรฉ utรฉrine, une รฉvaluation de la morphologie et de la permรฉabilitรฉ tubaire [35, 44]. Une trompe est considรฉrรฉe comme permรฉable lorsquโ€™un flux est repรฉrรฉ en son sein en mode B [32] ; le passage pรฉritonรฉal se manisfeste par le passage du liquide dans le cul-de-sac de Douglas. Dans leur mรฉta-analyse portant sur 30 รฉtudes, Maheux-Lacroix et al [34] ne retrouvent pas de diffรฉrence statistique significative entre lโ€™HSG et la sonoHSG pour le diagnostic dโ€™obstruction tubaire. Cโ€™ est une mรฉthode peu douloureuse qui doit รชtre rรฉalisรฉe par un รฉchographiste expรฉrimentรฉ [4, 43]. Cependant, ร  cause de leur tortuositรฉ, il nโ€™est pas toujours possible de suivre la progression du contraste sur toute la longueur des trompes ; de plus, il est difficile de distinguer la portion infundibulaire des trompes des anses intestinales avoisinantes ร  cause de leur รฉchogรฉnicitรฉ similaire; lโ€™utilisation du mode 3 D permet dโ€™y remรฉdier [58].
Lโ€™hystรฉroscanner multidรฉtecteurs est un examen simple ร  rรฉaliser, performant pour รฉvaluer la permรฉabilitรฉ des trompes mais รฉgalement pour รฉtudier de faรงon plus fiable que lโ€™HSG les anomalies de la cavitรฉ utรฉrine ; il permet en outre de rรฉaliser une hystรฉroscopie virtuelle de qualitรฉ [15]. Il offre la possibilitรฉ dโ€™une rรฉduction significative de la dose dโ€™irradiation de la patiente en comparaison avec lโ€™HSG grรขce ร  lโ€™utilisation dโ€™un logiciel de modulation automatique de la dose dรฉlivrรฉe [14,16]. Lโ€™utilisation dโ€™un injecteur automatique pour lโ€™administration du PDC ne nรฉcessite pas la prรฉsence de lโ€™รฉquipe radiologique dans la salle dโ€™examen durant de lโ€™acquisition, ce qui permet de rรฉduire leur exposition [15]. Cependant, son coรปt รฉlevรฉ par rapport ร  celui de lโ€™HSG et lโ€™accessibilitรฉ limitรฉe des scanners multidรฉtecteurs (en particulier dans le contexte rural) ne permettent pas son usage en routine quotidienne.

Lรฉsions pรฉritonรฉales

Nous avions retrouvรฉ 8,3 % dโ€™adhรฉrences pรฉritonรฉales, rรฉsultat qui se rapproche de ceux de Lawan et al [30] avec 7,7 %. Par contre,Mvondo Abeng et Aidara retrouvaient respectivement 29,9 % et 35 %. Les APU prรฉdominaient dans notre sรฉrie et reprรฉsentaient 87,5 % des lรฉsions pรฉritonรฉales et 7,3 % de lโ€™ensemble des lรฉsions.
Les adhรฉrences sont des accolements anormaux entre des tissus ou organes, qui se forment le plus souvent ร  la suite dโ€™une affection inflammatoire (endomรฉtriose, infection) ou dโ€™un traumatisme chirurgical [8,35]. Elles provoquent une modification de lโ€™anatomie annexielle et interfรจrent dans la migration des gamรจtes et de lโ€™embryon.
La sensibilitรฉ et la spรฉcificitรฉ de lโ€™HSG pour la dรฉtection des lรฉsions pรฉritonรฉales pรฉritubaires est faible ; la laparoscopie reste lโ€™examen de rรฉfรฉrence pour cette indication.

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Table des matiรจres

MATERIELS ET METHODE
1. TYPE ET PERIODE Dโ€™ETUDE
2. CADRE Dโ€™ETUDE
3. POPULATION Dโ€™ETUDE
3.1 Critรจres dโ€™inclusion
3.2 Caractรฉristiques de la population dโ€™รฉtude
3.2.1 Age
3.2.2 Type dโ€™infertilitรฉ
3.2.3 Durรฉe de lโ€™infertilitรฉ
3.2.4 Antรฉcรฉdents
3.2.5 Bilan de fertilitรฉ effectuรฉ par les conjoints
4. MATERIEL
5. METHODOLOGIE
5.1 Technique dโ€™examen
5.2 Paramรจtres รฉtudiรฉs
5.3 Exploitation des donnรฉes
RESULTATS
1. RESULTATS GLOBAUX
2. RESULTATS DESCRIPTIFS
2.1 Lรฉsions cavitaires
2.2 Lรฉsions tubaires
2.3 Lรฉsions pรฉritonรฉales
2.4 Rรฉcapitulatif des lรฉsions retrouvรฉes
DISCUSSION
1. RESULTATS GLOBAUX
2. RESULTATS DESCRIPTIFS
2.2 Lรฉsions cavitaires
2.2 Lรฉsions tubaires
2.3 Lรฉsions pรฉritonรฉales
CONCLUSION
REFERENCES

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