Les trois canaux de la communication

Les trois canaux de la communication

Éducateur social

Cette profession est très difficile et complexe à définir. Je vais commencer par proposer une définition tirée d’un dictionnaire, puis apporter d’autres éléments de définition afin de pouvoir, dans le cadre de ce travail, avoir une définition commune la plus fine possible. Selon le Petit Larousse Illustré (2007), un.e éducateur.trice (n.) est une “ personne qui se charge de l’éducation d’un enfant ou d’un adulte.“ L’éducateur spécialisé est ensuite défini comme un “ éducateur s’occupant de jeunes en difficulté psychologique ou sociale, ou de handicapés. “ C’est aussi un adjectif qui signifie : « Qui contribue à l’éducation ». Il est évident que cette définition ne permet pas de décrire exhaustivement ce métier dans toute sa complexité et son vaste champs d’action. Ci-dessous, une définition écrite dans le cadre d’un module lors de la formation HES en travail social, rassemblant les points de vue de différents futurs travailleurs sociaux : “ L’éducateur favorise le développement de l’autonomie, le pouvoir-agir et le bienêtre de la personne accompagnée ainsi que ceux de la collectivité. L’éducateur-trice prend en compte les situations dans toutes leurs dimensions (physiologiques, émotionnelles, psychologiques, cognitives, sociales, culturelles, etc.).

Dans un cadre éthique, il co-construit le projet éducatif en tenant compte des ressources et besoins de l’usager. Il est également amené à travailler dans un contexte donné en s’adaptant aux exigences de l’environnement, tout en collaborant avec le réseau. Finalement, il est amené à se positionner pour créer les conditions de son action, interroger et alerter la société sur la place qu’elle accorde à chacun. “ En effet, un éducateur est un travailleur social dont le travail “ (…) relève d’une forme de mandat que la société lui confie, même si celui-ci peut parfois demeurer flou et peu explicite. “ (WACQUEZ, 2013, p.21) Ses missions sont donc de l’ordre de l’accompagnement, la prise en compte de la globalité, des ressources et compétences de la personne aidée, la co-construction de projets, l’adaptation perpétuelle au contexte, etc. (WACQUEZ, 2013) “ Dans le travail social, la relation à autrui est définie par ses buts ou ses fonctions, notamment aider, assister, soigner, éduquer, accompagner, développer. D’une manière générale, la relation entre un travailleur social et la personne avec laquelle il a affaire doit permettre à cette dernière de devenir « un être social ». “ (DE JONCKHEERE, 2010, cité par LEROYER 2015, p.51)

Coach et éducateur social Quelles similarités ? Quelles différences ? Au niveau théorique, on réalise que si l’on se penche uniquement sur la définition de leurs fonctions, être coach sportif ou éducateur social sont deux « activités » qui certes se rejoignent par le fait que les deux passent du temps avec des enfants et adolescents, mais qui se différencient aussi. Un coach sportif a pour mission, à priori unique, d’enseigner un sport, alors que celle de l’éducateur est déjà en théorie plus complexe, centrée sur les adolescents (ou une autre population), l’accompagnement, l’éducation, le développement, etc. Mais la réalité démontre plus de similarités que de différences, car le sport et le travail social se marient bien de par leurs apports positifs. En effet, comme nous le verrons dans le chapitre suivant, le sport, prôné bon pour la santé, permet notamment de favoriser le développement de certaines compétences et se révèle depuis sa création, être porteur de missions sociales. (Martinache, 2015) C’est pourquoi l’éducateur social peut utiliser le sport dans le cadre de son métier. Le coach sportif lui, n’a en théorie peut-être pas pour mission première d’accompagner les jeunes dans leur développement et pourtant, au quotidien, avec le temps passé auprès des adolescents, il a un rôle inévitable d’adulte responsable, d’accompagnant voire d’éducateur social. Ces réflexions font l’objet d’hypothèses, que j’analyserai plus tard dans ce document, à savoir : l’éventuel rôle éducatif inhérent au coach sportif ou encore l’idée d’un binôme coach et travailleur social pour entraîner des adolescents sportifs.

Communication non verbale “ La communication non verbale désigne tout mode de communication n’ayant aucun recours au verbe, c’est-à-dire utilisé – consciemment ou non – sans le secours du langage, des mots. Cette communication et ses éléments constitutifs sont notre premier moyen de faire passer des messages, de communiquer nos sensations, émotions et besoins. “ (Philippart, 2011, p.28) “ Communiquer de manière non verbale, c’est communiquer sans parler. C’est communiquer par des gestes, un sourire, ou un froncement de sourcils, en écarquillant les yeux, en s’approchant de l’autre ou en le touchant, en portant des bijoux, en haussant le ton de la voix et même en se taisant. “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.80) Malgré le fait que durant notre enfance nous apprenons le langage écrit et ses règles, cela ne remplace en rien les signes non verbaux. “ Nous continuons toujours de nous servir de notre regard, nos expressions faciales et nos gestes pour véhiculer des significations. “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.80)

Les messages non verbaux sont très révélateurs. Il nous arrive parfois même de présenter une contradiction entre ce que nous disons verbalement et ce que nous démontrons non-verbalement. Nous avons d’ailleurs plus tendance à nous fier aux indices non-verbaux, car ces derniers sont plus spontanés, plus difficiles à simuler. Il est évident qu’il est plus facile de trouver les mots pour mentir que de le faire non verbalement. Cependant, il convient de dire que les signes non-verbaux ne sont pas toujours clairs et précis et qu’ils peuvent parfois engendrer d’importants malentendus dans les relations interpersonnelles. Il est important de prendre en compte le contexte dans lequel le message non verbal est transmis et décodé. (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014) Plus précisément, voici 10 exemples de canaux/signes par lesquels passe la communication non-verbale : “ l’apparence corporelle, la posture, les gestes, le visage, le regard, le toucher, le paralangage, les silences ainsi que l’utilisation d’objets, de l’espace et du temps. “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.83)

L’apparence corporelle “ Les premiers signes non verbaux que nous percevons d’une autre personne sont liés à son apparence. L’apparence générale émet certains messages. “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.83) “ L’apparence d’une personne, c’est ce que l’on voit de prime abord (le vêtement, la coiffure, le maquillage, les accessoires), ce qui détermine les premières impressions. De nombreux paramètres peuvent intervenir dans le choix des vêtements, de la parure de l’individu : son âge, sa situation professionnelle, ses goûts personnels. “ (Thiry, 2011, p.25)

La posture “ La façon dont nous nous tenons sert à communiquer notre disposition à communiquer. Tourner le dos à quelqu’un lui fait rapidement comprendre que nous ne voulons pas discuter avec lui. Inversement, nous rapprocher de lui et nous mettre en face de lui constitue une invitation à un échange (positif ou négatif). Dans un groupe, la posture des individus indique le degré d’accueil ou de rejet des uns vers les autres. En fait, la posture n’est pas sans rapport avec le contact visuel, qui indique notre disponibilité à communiquer (…). “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.85) Le regard fait aussi partie des canaux par lesquels passe la communication nonverbale ; il sera abordé un peu plus loin dans ce travail. “ Les postures transmettent également notre degré de sociabilité à un moment donné. En plus de l’orientation de notre corps, nous pouvons prendre une position « ouverte » ou « fermée » qui communique notre intérêt dans une relation. “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.85)

“ Notre corps peut prendre différentes postures selon l’information à véhiculer. Une posture, ce peut être nos épaules que nous tenons plus basses et plus vers l’avant lorsque nous sommes fatigués ou déprimés, ce peut être notre tête que nous tenons plus ou moins penchée ou encore notre façon d’être assis. Tous ces signes liés à la posture, émis de façon très involontaires le plus souvent, renseignent les autres personnes sur nos états émotionnels et nos attitudes envers elles. “ (DeVito, Chassé, & Vezeau, 2014, p.85) Une personne debout, par exemple, peut déjà par ce simple fait traduire une attitude de domination. “ Les postures vont nous renseigner de façon claire et concrète sur la manière dont notre interlocuteur vit de l’intérieur la relation du moment. “ (Martin, 2010, p.161) “ La posture est un indicateur privilégié de l’attitude affective fondamentale, elle nous communique les intentions de rapprochement, d’accueil, de défi, de rejet, de menace. “ (Thiry, 2011, p.15)

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Table des matières

1.Préparation à la recherche
1.1Motivations
1.2Questionnement de départ
1.3Liens avec le travail social
1.4Objectifs
2.Méthode et moyens de recueils de données
2.1Recherche bibliographique
2.2Enquête
3.Constats et hypothèses
4.Processus de la démarche du travail de bachelor
5.Cadre théorique
5.1Définitions
5.1.1Impact
5.1.2Enjeux
5.1.3Développement socio-affectif
5.1.4Adolescents sportifs
5.1.5Coach
5.1.6Éducateur social
5.1.7Coach et éducateur social
5.1.8Sport et social
5.1.9Communication : bases, définitions et composantes
6.La communication
6.1Communiquer, un besoin fondamental
6.1.1Les trois canaux de la communication
6.1.2Communication interpersonnelle
6.1.3Boucle de communication
6.1.4Communication verbale
6.1.5Communication non verbale
6.1.5.1Distance de confort
6.1.6Communication verbale et non verbale
6.1.7Communication dans les groupes
6.1.8Communication Non Violente
7.Estime de soi
7.1Estime de soi et adolescence
8.Développement identitaire à l’adolescence
9.Données recueillies
9.1Quelques statistiques concernant ma recherche sur le terrain
10.Hypothèses et analyse
11.Conclusion
11.1Positionnement personnel et professionnel
11.2Processus de recherche
11.3Vérification des objectifs
11.4Limites et perspectives de la recherche
11.5Ouverture possible de la recherche
12.Références
12.1Dictionnaires
12.2Bibliographie
12.3Cyberographie
12.4Supports de cours
12.5Mémoire de fin d’études
13.Illustrations
14.Annexes

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