Les travaux personnels des élèves dans l’apprentissage de l’histoire au lycée en contexte actuel

Pendant l’enseignement de l’histoire au lycée, les élèves se contentent uniquement d’écouter attentivement les explications des enseignants et se limitent le plus souvent à la prise de notes, à les apprendre « par cœur »et à répéter quand l’enseignant leur demande. Il n’y a pas d’apport personnel de l’élève sur le contenu de la leçon. En effet, lors de nos stages pratiques dans un lycée public de la capitale, nous avons pu constater que les élèves malgaches ne sont pas motivés à effectuer des travaux personnels pour enrichir leurs connaissances historiques. Pire encore, même si nous leur demandons de trouver des documents qui traitent la leçon à venir, ou de chercher des informations relatives à leur leçon, peu d’entre eux le font. La majorité se contente uniquement du cours que nous leur avons dispensé. Comme conséquence, les élèves manquent de connaissances et ont des difficultés au niveau de la méthode surtout pour organiser les savoirs historiques.

Or, la méthode dite active, et que nous prônons actuellement, nécessite en grande partie la participation des élèves dans le processus d’apprentissage. Avec la méthode active, on s’attend à ce que les élèves construisent eux-mêmes leur propre savoir et le professeur se positionne comme un accompagnateur (constructivisme) et un animateur (socioconstructivisme). Parallèlement à cela, l’enseignement de l’histoire demande des documents, des sources, comme l’a souligné MONIOT en disant « l’histoire se fait avec des documents » .Ainsi, il est primordial que les élèves fassent des travaux personnels. Elles peuvent se présenter sous plusieurs formes : exposé, compte-rendu de lecture…Tous ces constats nous conduisent à dire que le fait d’inciter les élèves à mener des travaux personnels fait déjà partie de l’application de la méthode active en histoire.

De l’autre côté, selon Yves LEVEILLE, nous savons aussi qu’au cours des dernières années, le concept d’information semble transcender tous les domaines de l’activité humaine au plan social, économique, technologique, éducatif, de la santé, culturel, politique… Il est même question d’information virtuelle . Le phénomène de mondialisation est aussi incontournable en particulier dans la transmission des informations par la tendance globalisante de l’internet. En effet, le développement des technologies de l’information et des communications et leur appropriation par un nombre grandissant de personnes augmentent l’obligation de maîtriser les compétences relatives à la recherche, au traitement et à la communication de l’information. Les informations, en tant que sources de connaissances doivent être analysées de près pour éviter la manipulation et l’intoxication. Voilà pourquoi,nous trouvons que la formation au traitement des informations est nécessaire pour affronter ce monde dont parle Yves LEVEILLE. L’enseignement de l’histoire joue un rôle important sur ce domaine. Ainsi, ce mémoire vise à assurer aux élèves, surtout du lycée, la maîtrise des techniques et habilités de base qui leur permettront de trouver, de comprendre et de communiquer les informations.

SOURCES ET FONDEMENTS THEORIQUES DE LA PEDAGOGIE DITE «ACTIVE»

La participation de l’élève pendant son apprentissage préoccupe les recherches en pédagogie et didactique de nos jours. Mettre l’enfant au centre des apprentissages en est la problématique principale. Ce principe est appelé sous un nom générique : «la méthode active ». Cette expression semble floue pour la plupart des enseignants. Il a plusieurs significations. Selon DÏENG Sarr, A. GOZA, et N. A. GBENOU, lorsque l’on évoque les pédagogies actives, quand on parle de mettre les élèves au centre des apprentissages, l’enseignant est souvent tenté de répondre « je vais organiser des travaux de groupe» . Cela nous incite à mieux éclaircir, même d’une manière très brève, la méthode active, son historique et ses objectifs.

Des nouvelles conceptions de l’enfant et de l’éducation

La méthode active débute par le constat de J.J. Rousseau sur la reconnaissance de l’enfant en tant que tel. Parlant d’Emile, Rousseau dit qu’« il ne doit être ni bête, ni homme, mais enfant ». Cette conception de Rousseau repose sur une reconnaissance de la spécificité de l’enfance à une époque où l’on voit encore l’enfant comme un adulte en miniature. Ainsi, il faut laisser mûrir l’enfance et voir l’enfance comme le sommeil de la raison et les activités des enfants, non comme des formes d’oisiveté, mais comme de mises progressives en éveil. Laisser peu à peu s’éveiller la raison en l’enfant, et aider à cet éveil, l’accompagner deviennent l’éducation. Le but étant de donner du temps à l’enfant pour qu’il réalise ses expériences, construise des connaissances .

Pour Kant, tout comme pour Rousseau, l’homme est la seule créature qui doive être éduquée. N’étant pas dirigé par l’instinct, en effet, il doit conquérir par la culture ce que la nature lui a refusé. Le développement simplement naturel de l’homme ne lui permettrait pas de devenir humain. L’homme ne peut devenir homme que par l’éducation. Dewey insiste sur l’action des élèves dans l’apprentissage. L’idéal Dewey est d’apprendre par l’action. L’expérience est considérée comme le fil conducteur de l’éducation, dans sa capacité à tisser des liens entre le savoir et le faire, la pensée et l’action, l’esprit et le corps, l’héritage du passé et la prospection de l’avenir. Il conçoit l’éducation comme une reconstruction continuelle de l’expérience .

Pour Freinet, l’enfant est un sujet social poussé par le désir de s’exprimer et de communiquer. La communication et l’expression sont, à ses yeux, des outils de libération parce que, d’une part, la communication et l’expression sont des moyens pour l’individu d’exprimer son unicité et d’en prendre conscience et, d’autre part, parce que l’accent mis sur l’expression était aussi pour lui une manière de donner une voix aux enfants issus des classes sociales inférieures, une voix qui leur permettrait de participer activement à la gestion de la vie communautaire et sociale plutôt que de la subir .

Ces nouvelles conceptions de l’enfant et de l’éducation favorisent la naissance des différentes théories psychologiques et pédagogiques de la fin du dix-neuvième et surtout du vingtième siècle à savoir le constructivisme et le socio-constructivisme. Actuellement, presque la totalité de recherches en pédagogie et didactique sont orientées dans ces deux domaines quand on parle de l’approche par compétence ou l’APC., l’approche par situation ou l’APS., la pédagogie de projet, la pédagogie différentiée, etc.

Les fondements de la pédagogie active 

Méthode de l’enfant pour l’enfant, la pédagogie active est une expression qui ne semble plus nouveau pour les enseignants. L’expression émerge de l’éducation nouvelle et signifie « mettre l’enfant en activité dans l’apprentissage ». Ces expressions paraissent simples alors qu’il est important de connaître ses fondements.

❖ Toute pédagogie active accorde une grande importance sur les représentations mentales des élèves. Certains parlent des pré-acquis, d’autres de connaissances antérieures. Les partisans de cette pédagogie reconnaissent que l’enfant, avant l’apprentissage, possède une représentation mentale de ce qu’il va apprendre ou réaliser. Il est important pour l’enseignant de connaître ces représentations surtout quand elles sont fausses. Dans la pédagogie active, l’apprentissage est un moyen pour construire de représentation : de valider les représentations justes et de corriger les représentations erronées des élèves.

❖ La pédagogie active considère que l’élève en tant qu’être humain est le sujet actif de son apprentissage. L’élève découvre ou construit ses connaissances. C’est pourquoi, l’enseignement doit être conçu comme un processus d’auto-développement et d’auto épanouissement. Acteur principal de son apprentissage, l’enfant construit lui-même ses propres connaissances. Pour les constructivistes, l’enfant construit tout seul (avec l’aide de l’enseignant) ses connaissances soit en action : « Learning by doing »(Dewey) soit en surmontant les conflits cognitifs par « assimilation accommodation (Piaget). Pour les socio-constructivistes, l’enfant construit ses connaissances en interaction avec ses pairs. C’est en interactions sociales, en classe, que l’élève apprend à résoudre les problèmes qu’il n’est pas encore capable de dénouer seul (Vygotsky). Ainsi, dans la pédagogie active, l’apprentissage est actif, participatif, anticipatif et coopératif.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIER CHAPITRE: LA METHODE ACTIVE EN QUESTION
I. SOURCES ET FONDEMENTS THEORIQUES DE LA PEDAGOGIE DITE « ACTIVE »
A. Des nouvelles conceptions de l’enfant et de l’éducation
B. Les fondements de la pédagogie active
C. Les caractéristiques de l’apprentissage dans la pédagogie active
D. Les objectifs de la méthode active
II. PARTICIPATION ACTIVE DES ELEVES
A. Définition
B. Les objectifs de la participation active des élèves
1. Les objectifs sociaux
2. Les objectifs cognitifs
3. Les objectifs pédagogiques
C. Modèles de participation active des élèves d’après DALONGEVILLE
DEUXIEME CHAPITRE: LES TRAVAUX PERSONNELS DES ELEVES EN HISTOIRE
I. ETATS DE LIEUX ET CONTEXTE ACTUEL
A. Etats de lieux
1. Méthode impositive
2. Quasi-inexistence de concrétisation
3. Méthode d’apprentissage limitée à l’enregistrement du cours
4. Participation des élèves limitée aux questions-réponses
B. Contexte actuel
1. Tendance généralisant du TIC
2. L’essor de la liberté individuelle
3. L’émergence d’une nouvelle société
II. Généralité sur le travail personnel des élèves en histoire
A. Significations de l’expression
B. Les types de travail personnel des élèves
C. Les objectifs visés
1. Acquisition des techniques d’information et création d’initiative personnelle
2. Centrer la démarche pédagogique sur l’élève
3. Développer chez les élèves l’esprit d’analyse, de synthèse et critique
4. Lutter contre l’heure de la faim et les heures de la paresse
5. Améliorer les relations maître-élèves et élève-élève
6. Habituer les élèves à la lecture et à la recherche
D. Rôles de l’enseignant/élèves
III. EXEMPLESDE TRAVAIL PERSONNELDES ELEVES EN HISTOIRE AU LYCEE
A. Présentation du travail personnel
1. Types de travail proposé
a. Travail individuel
b. Travail par groupe
2. Processus du travail personnel des élèves
a. La lecture
b. Prendre des notes
c. Confronter les informations
d. La communication des informations
3. Lieu et moment du travail personnel
a. En dehors de la salle de classe et du cours
b. Dans la salle de classe et pendant le cours
B. Contenu et outils de travail
1. Contenu du travail personnel
a. Conforme au programme d’histoire
b. Conforme aux documents consultés
2. Les outils de travail
a. Les documents imprimés
b. Les documents numériques
c. Les documents audiovisuels
d. Les documents objets
CONCLUSION GENERALE

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