Les transports sont définis comme l’ensemble des moyens mis à la disposition de l’homme en vue de se déplacer et de faire circuler des biens d’une localité à une autre. Cette définition met en évidence l’importance, voire la nécessité de ceux-ci dans toute société humaine, plus particulièrement en ville. C’est ce qui fait dire à MARCADON J. et al. (1997) que «villes et transports sont indissociables: tout d’abord, parce que toute ville représente un marché qu’il faut approvisionner et un centre de production nécessitant de multiples échanges» . En effet, la mobilité quotidienne des personnes et la circulation des biens sont essentielles au fonctionnement de la ville et inhérentes à la pluralité des fonctions qu’elle exerce. Car tout dans la ville implique la mobilité qu’il s’agisse du travail, des achats ou des loisirs . D’où la nécessité de l’existence de moyens adéquats de transport .
De plus, le constat en ce début du XXI siècle est que les villes, particulièrement celles des pays d’Afrique au sud du Sahara, sont caractérisées, par une forte évolution démographique qui s’accompagne évidemment d’une importante consommation spatiale corrélative. Cette double croissance (à savoir la concentration croissante des individus et l’étalement résidentiel) concourt à renforcer l’ampleur et l’amplitude des déplacements quotidiens. Elle impose aussi aux citadins des besoins en déplacement sans cesse croissants et sur de longues distances. Devant cette extension, les lieux de résidence et de travail, les centres d’affaires et de loisirs sont de plus en plus éloignés les uns des autres ainsi que de la zone centrale et originelle de la ville . Dès lors, les attributions assignées aux transports deviennent déterminantes dans le dynamisme urbain, vu le développement actuel des modes de transport liés à l’évolution de l’humanité. Les citadins disposent des moyens diversifiés et efficaces pour assurer leurs besoins en déplacement dont la variété et la multiplication ne cessent de se poser dans le monde marqué de plus en plus par une urbanisation galopante.
Ce phénomène d’urbanisation qui s’accélère de façon considérable dans la plupart des villes des pays en développement, signifie que plus de gens résideront et travailleront dans les villes, mais aussi que d’avantage de personnes et de biens effectueront un plus grand nombre de déplacements et couvriront plus d’espace . Cette croissance urbaine entraine de multiples problèmes dont celui des transports urbains est le plus préoccupant dans la mesure où les citadins ont besoin de se déplacer. Ainsi, circuler en ville apparaît comme l’un des enjeux majeurs du troisième millénaire dans les centres urbains des pays au sud du Sahara.
L’ESPACE URBAIN DE ZIGUINCHOR
LE SITE DE ZIGUINCHOR
La configuration générale de l’espace urbain de Ziguinchor se caractérise par l’existence d’un milieu physique relativement plat. C’est sur cet espace que s’est bâtie la ville.
Présentation de la ville de Ziguinchor
La présentation de la ville de Ziguinchor va se faire par la situation géographique, le cadre physique et la morphologie de la ville.
Situation géographique
Jusqu’en 1984, la ville de Ziguinchor était la capitale régionale de la Casamance, une vaste entité de 28750 km2 située au sud du Sénégal. Ce n’est donc qu’à partir du 1er juillet 1984, avec la réforme divisant la Casamance en deux régions: Ziguinchor et Kolda, qu’elle est devenue capitale de la région qui porte son nom. Cette nouvelle région qui a une superficie de 7739 km2 est l’une des plus petites du Sénégal et compte trois départements: Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Elle est limitée:
• Au nord par la république de Gambie;
• Au sud par la république de la Guinée Bissau;
• A l’est par la nouvelle région de Sédhiou;
• A l’ouest par l’océan atlantique.
La ville de Ziguinchor est située sur la rive gauche du fleuve Casamance, longitude 16°16’ W et latitude 12°38’ N, à environ 60 km de son embouchure sur l’océan atlantique. Par rapport aux pays limitrophes et aux chefs-lieux de département de la région, la ville est à: 19 km de la Guinée Bissau, environ 135 km de la Gambie, 30 km de Bignona et 40 km d’Oussouye. Ses limites actuelles fixées par décret 72-459 du 22 avril 1972 sont: Au nord, le fleuve Casamance, à l’est et au sud-est, la limite suit la vallée du marigot de Boutoute jusqu’à l’intersection de la route de Mpack qui conduit vers la Guinée Bissau, au sud, elle suit la ligne est-ouest jusqu’à l’intersection de la piste de Toubacouta, à l’ouest, la vallée du fleuve Casamance en longeant la forêt classée de Djibelor .
Le cadre physique de la ville de Ziguinchor
La ville de Ziguinchor est bâtie en un point de resserrement de l’estuaire de la Casamance. C’est un lambeau de l’ancienne terrasse Ouljienne situé au dessus du niveau des hautes marées qui a formé le site initial.
Le relief
Le relief, relativement plat est composé de deux formes topographiques : les bas plateaux et les dépressions inondables.
✥ Les bas plateaux
Ce sont des structures tabulaires très disséquées que l’on trouve au sud de la basse vallée de la Casamance. Ils se subdivisent en deux ensembles inégaux de part et d’autre de la dépression centrale.
➤ Le plateau du Nord Ouest, communément appelé plateau de peyrissac. Il s’enfonce entre les basses terres du marigot de Djibélor qu’il domine par une pente d’environ 7 % et la cuvette de Tilène. Il culmine en une table de 18 m d’altitude.
➤ Les plateaux méridionaux plus vastes se rattachent au sud-est à la structure tabulaire qui s’allonge entre les basses terres riveraines de la Casamance. Ils sont aussi appelés plateau de Néma et culminent à plus de 25 m.
✥ Les dépressions ou les basses terres
Elles partent des berges du fleuve jusqu’à 4 ou 5 m d’altitude. A l’Est comme à l’Ouest, les dépressions inondables des marigots de Boutoute et de Djibèlor se confondent en aval avec les basses terres riveraines du fleuve et ont empêché toute extension de la ville le long du fleuve. Elles touchent les quartiers de Boudody-Escale, Colobane, le Nord de Santhiaba, le Nord de Boucotte Ouest et le Nord de Boucotte Est, le Nord de Kandé, Djibock, Kandialang, Alwar et Djefaye.
Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la ville de Ziguinchor est constitué surtout du fleuve Casamance qui est sa limite Nord et de ses affluents que sont les marigots de Boutoute à l’Est et de Djibélor à l’Ouest. Mais à côté de ces principaux cours d’eau limitrophes.
Le climat
La ville de Ziguinchor se situe dans le domaine sud-soudanien côtier , caractérisé par un climat chaud et humide. Ce climat est toutefois plus ou moins adouci par l’influence de la mer. La température moyenne tourne autour de 28° C avec un minimum de 18° C (janvier février) et un maximum de 38° C (avril, mai). De novembre à décembre soufflent les vents secs. Ils deviennent humides de mai à novembre. Des courants d’air froid longeant les côtes apportent de la fraîcheur jusqu’à l’intérieur des terres durant la période allant de fin novembre à mi-février. La pluviométrie, très forte, est répartie sur cinq mois de mi-mai à mi-octobre en année normale ; elle est de 1000 mm par an. En année exceptionnelle, elle dépasse 1500 mm et l’évolution annuelle des pluies fait remarquer un maximum au mois d’août.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : L’ESPACE URBAIN DE ZIGUINCHOR
Chapitre 1 : LE SITE DE ZIGUINCHOR
Chapitre 2 : LES CARACTERISTIQUES ET L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE
Chapitre 3 : L’ECONOMIE ET LES INFRASTRUCTURES
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : LES CONDITIONS DE TRANSPORT DANS LA COMMUNE DE ZIGUINCHOR
Chapitre 1 : SYSTEME ET ORGANISATION DE TRANSPORT A ZIGUINCHLOR
Chapitre 2 : FONCTIONNEMENT DE L4ACTIVITE DE TRANSPORT URBAIN A ZIGUINCHOR
Chapitre 3 : MOBILITE ET USAGE DES MODES DE TRANSPORT DANS LA VILLE DE ZGUINCHOR
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : LIMITES ET PERSPECTIVES DES TRANSPORTS URBAINS A ZIGUINCHOR
Chapitre 1 : LES DIFFICULTES QUI ENTRAVENT LE DEVELOPPEMENT DES TRANSPORTS URBAINS A ZIGUINCHOR
Chapitre 2 : REALISATIONS, PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
LISTES DES FIGURES
QUESTIONNAIRE