Les traitements fongicides pour lutter contre la tavelure
Présentation de l’entreprise Invenio
INVENIO est un centre de recherche et d’expérimentation de la filière fruits et légumes. Ce centre de recherche est né le 31 mai 2010 de la fusion du CIREA (Centre Inter-Régional d’Expérimentation Arboricole) et d’HORTIS Aquitaine (station expérimentale spécialisée en cultures légumières et machinisme). Invenio a pour mission de répondre aux besoins des producteurs de la filière et de leur fournir des informations pour améliorer leur production. Invenio est composé de 7 pôles : Pôle fraise, carotte/asperge, melon/poivron/aubergine/courgette/salade, châtaigne, pomme, framboise et machinisme. Les sites d’Invenio sont situés dans le grand-ouest et se trouvent en Dordogne, en Haute Vienne, dans le Lot-et-Garonne, dans les Landes et le Siège social est à Bordeaux. Invenio répond aux besoins de ses membres.
Ce sont les adhérents comme les producteurs, les OP, les équipementiers qui décident de l’orientation des programmes de recherche. Ils co-financent les programmes sur une base de cotisation. Ils constituent l’assemblée générale et votent les budgets. Ils ont accès à l’ensemble des résultats d’Invenio. Les partenaires associés sont les syndicats, les fournisseurs, les semenciers, les pépiniéristes, les firmes phytosanitaires, les opérateurs privés. Ils bénéficient d’une partie des résultats d’Invenio. Ils sont invités aux portes ouvertes et aux visites des sites d’essai. Ils sont invités à l’Assemblée Générale et ont accès au site internet. Le site est situé à Saint-Yrieix-La-Perche dans le Limousin. Saint-Yrieix-la-Perche est une ville de 7 250 habitants sur une superficie de 100 km², elle se situe dans le département de la Haute-Vienne (87) dans le Limousin. Elle se trouve entre Limoges, à 40 km au nord, Périgueux, 60 km au sud-ouest, et Brive-la-Gaillarde, 60 km au sud-est.
Le site d’Invenio de Saint-Yrieix-la-Perche se situe au Domaine de la Faye, à l’est de la ville, où se trouve également le lycée agricole. Le site compte 5 hectares de verger de pommiers dont 0,4 hectares en Agriculture Biologique. Il y a aussi un peu de poiriers et de châtaigniers. La surface totale est de 8 hectares. Le pôle pomme est dirigé par Cécile Bellevaux. Elle s’occupe de l’organisation sur le site et du déroulement des différents essais. Elle prend les décisions des actions à réaliser sur le verger avec Pascal Précigout le responsable d’exécution. Il est chargé de l’entretien du verger et du matériel. Les recherches du pôle pomme visent la réduction des intrants et l’optimisation de l’éclaircissage dans la production de pommes conventionnelle et biologique. Sur le site de Saint-Yrieix, Invenio possède un local contenant un bureau, une chambre froide pour stocker les pommes, un local phyto sanitaire, un laboratoire d’analyse organoleptiques, un atelier et un laboratoire BPE (Bonnes Pratiques d’Expérimentations). L’entreprise possède un hangar pour stocker son matériel qui est composé de trois tracteurs, deux atomiseurs, un pulvérisateur, un giro broyeur, un élévateur à palox ainsi que des paloxs et des échelles… Invenio possède aussi un phytobox pour stocker les différents produits phytosanitaires et un phytobac pour les effluents. Invenio partage également des locaux ainsi que du matériel avec le lycée agricole.
Dans le Limousin
Le Limousin compte 319 exploitations réparties sur 3 617 hectares. L’AOP Pommes du Limousin a été créée en 2007 et suit l’AOC créée en 2005. La zone de production est répartie sur 4 départements qui sont la Haute Vienne, la Creuse, la Corrèze et la Dordogne. C’est la variété Golden qui est exploitée car les conditions pédoclimatiques du Limousin sont d’excellents leviers pour faire ressortir les caractéristiques de la Golden qui sont la couleur, la fermeté et la teneur en sucre. Les 4 coopératives qui reçoivent les pommes sont Limdor, Meylim, Perlim et Pom’padour. Les pommes sont ensuite distribuées à des GMS. Les producteurs sont payés en fonction de la catégorie, du calibre et de la coloration. Il existe trois catégories, les normes selon la législation sont pour la catégorie 1 : des pommes avec moins de 0,5cm2 de tavelure, pour la catégorie 2 ce sont les pommes avec moins d’1 cm2 de tavelure et pour la catégorie 3 ce sont les pommes avec un défaut important qui ne permet pas la commercialisation et qui sont donc destinées à l’industrie.
En plus de la catégorie les pommes sont payées en fonction du calibre (115 à 400 grammes) et de la coloration (Vert, jaune et rosé). En réalité les coopératives n’acceptent pas de tâche pour la catégorie 1. Les prix sont variables chaque année et chaque mois. Cependant de manière générale les pommes les mieux payées sont celles de la catégorie 1, avec un calibre moyen et une coloration rosé. La catégorie 2 est moins bien payé que la catégorie 1 et la catégorie 3 correspond à l’industrie, les producteurs perdent de l’argent quand leurs pommes vont à l’industrie. La coloration jaunes est mieux payée que la verte. Les variations de prix entre catégorie 1 et catégorie 2 vont de 0,15 centime/kg (coloration jaune et calibre 301) à 0,495 centimes/kg (coloration rosé et calibre 301).
Observations et comptages
Les observations sont les différents stades phénologiques de la fleur, le suivi du grossissement des fruits et la présence de ravageurs ou maladies. Ensuite il y a différents comptages comme les corymbes, les infections de tavelure, les infections de ravageurs, les propagations de maladies et ensuite le niveau de production (kg/arbre et t/ha) et de rugosité. En effet ces éléments sont indispensables pour comprendre et maitrisé le verger. Le suivi de stades phénologiques a plusieurs intérêts. Tout d’abord, il permet de connaitre la date du stade CC3 c’est-à-dire quand l’arbre commence à être sensible à la tavelure. Ceci permet donc de lancer les protections en prévision ou en cas de contaminations. Ensuite ce suivi permet aussi de connaitre la date de pleine floraison. C’est un moment déterminant pour la suite car seulement les arbres pollinisés pourront nouer et donner par la suite des fruits. Le suivi du grossissement des fruits commencent après la nouaison et continue jusqu’à la récolte. Ce suivi permet de connaitre le calibre des fruits et ainsi connaitre le bon moment pour éclaircir l’arbre.
En effet, il faut utiliser les produits de l’éclaircissage au bon moment pour réussir cette manipulation. Cette réussite aura ensuite beaucoup d’incidences. Le suivi de la présence de ravageurs et de maladies permet de connaitre l’état sanitaire du verger. Il est primordial que le verger soit dans de bonnes conditions sanitaires pour avoir un bon développement des fruits. Il faut donc répertorier le nombre d’insectes pour savoir si la population peut être maitrisée par les auxiliaires et les méthodes alternatives ou s’il faut intervenir avec un insecticide. De même pour les maladies, il faut faire des comptages pour connaitre le niveau d’infestations et ensuite voir si ce niveau est en dessous des seuils d’acceptabilité ou alors s’il faut intervenir avec un fongicide. Les comptages de corymbes sont réalisés vers la pleine floraison et après l’éclaircissage chimique et manuel. Cet indicateur permet de connaitre la charge de l’arbre et par la suite le rendement provisoire. Ces deux comptages permettent aussi d’évaluer l’efficacité de l’éclaircissage chimique. Les comptages de maladies et de ravageurs sont faits toutes les deux semaines et sont liés au suivi.
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Table des matières
1. Introduction
2. Présentation du contexte
2.1. Présentation de l’entreprise Invenio
2.2. L’économie du secteur de la pomme
2.2.1. En France
2.2.2. Dans le Limousin
2.3. La tavelure du pommier
2.3.1. Le cycle du champignon de la tavelure
2.3.2. Les mesures préventives
2.3.3. Evaluation du risque
2.3.4. Les dégâts
2.3.5. Positionnement des traitements
2.4. Les traitements fongicides pour lutter contre la tavelure
2.5. Système des bâches anti pluie
2.5.1. Matériel et technique
2.5.2. Suivi
2.5.3. Temps de travail
2.5.4. Les effets induits
2.6. Les autres maladies et ravageurs
2.6.1. Acarien rouge
2.6.2. Pucerons
2.6.3. Le carpocapse
2.6.4. L’oïdium
2.7. Le contexte de l’étude
3. Matériels et méthodes
3.1. Sites géographiques d’implantation
3.2. Météorologie
3.3. Modalités
3.4. Date et durée
3.5. Matériel végétal
3.6. Matériel technique
3.7. Dispositif expérimental
3.8. Observations et comptages
3.9. Phénologie et date de l’éclaircissage manuel
3.10. Les différents traitements effectués sur l’année 2016
4. Résultats
4.1. Sur l’essai à Invenio
4.1.1. Comptage du 17 mai 2016
4.1.2. Comptage du 2 juin 2016
4.1.3. Comptage du 20 juin 2016
4.2. Sur l’essai chez Laurent Rougerie
4.2.1. Comptage du 19 mai 2016
4.2.2. Comptage du 6 juin 2016
4.2.3. Comptage du 20 juin 2016
4.3. Des capteurs
4.3.1. Une journée pluvieuse (10/06/2016)
4.3.2. Une journée moyenne (18/06/2016)
4.3.3. Une journée chaude (22/06/2016)
4.4. Estimation des rendements de la récolte 2016
5. Discussion
5.1. Analyse des résultats
5.2. Axes d’amélioration
5.3. Perspectives de l’étude
6. Conclusion
7. Bilan personnel du stage
8. Autres travaux effectués pendant le stage
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
TABLE DES ANNEXES
TABLE DES FIGURES
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