LES THERAPEUTIQUES PREOPERATOIRES
IRM CEREBRALE ET ANGIO-IRM
L’IRM a été réalisée seulement chez 6 patients ; vu les contraintes financières des malades; soit 8,22% des cas : Dans le premier cas pour mieux situer un méningiome latérosellaire ; il était en signal intermédiaire en T1 et T2 avec rehaussement homogène après injection de produit de contraste. Dans le deuxième cas, il s’agissait d’un méningiome de la faux de cerveau avec un contact intime avec le sinus longitudinal supérieur ; hyperintense en T1 et T2 avec prise intense de produit de contraste. Dans le troisième cas il s’agissait d’un méningiome temporo-sphénoidal gauche envahissant la loge caverneuse refoulant le chiasma optique et la glande hypophysaire avec refoulement vasculaire, il était en signal intermédiaire en T1 et T2. Dans le quatrième cas, l’IRM a objectivé un processus sellaire isointense en T1 et T2 avec rehaussement homogène après injection de produit de contraste. L’IRM comme la TDM a fait évoquer un macro-adénome hypophysaire. Dans le cinquième cas pour mieux situer un méningiome du jugum sphénoidal et apprécier son extension, il était hypointense en T1 et modérément intense en T2 avec refoulement vasculaire objectivé par l’Angio-IRM. Dans le sixième cas où la TDM était non concluante, l’IRM a permis le diagnostic d’un méningiome de la convexité pariétale, prenant le sinus longitudinal superieur, isointense en T1 et hyperintense en T2 avec double composante charnue et kystique.
La mortalité postopératoire
Elle est notée chez 8 cas soit 10,96%. La TDM de contrôle réalisée chez 5 cas, devant l’apparition de troubles de conscience ou le retard de réveil, a permis d’objectiver la présence d’œdème postopératoire; d’hémorragie du foyer opératoire ou d’hémorragie intraventriculaire permettant ainsi l’identification de certaines causes de décès :3 décès sont survenus suite à un œdème postopératoire important, il s’agissait d’un volumineux méningiome fronto-temporal et d’un méningiome parasagittal qui ont subit une exérèse totale, dans le troisième cas ; il s’agissait d’un méningiome de la convexité frontale qui a subit une exérèse subtotale. 2 décès sont survenus suite à une hémorragie du foyer opératoire et à une hémorragie intaventriculaire, le premier était porteur d’un méningiome laterosellaire, le deuxième d’un volumineux méningiome parassagittal, les deux patients ont subit une exérèse totale. La méningite nosocomiale a entraîné le décès d’un cas à j10 de postopératoire. La survenue d’une dissociation électromécanique en peropératoire est responsable d’un cas de décès. décès est survenu à j10 postopératoire chez un patient porteur d’un méningiome de la convexité frontale dont l’exérèse était totale. La cause du décès est non élucidée.
FACTEURS PREDISPOSANTS
La neurofibromatose, qui est une phacomatose caractérisée par la survenue précoce de de l’acoustique bilatéraux associés une fois sur deux à des méningiomes. Récemment, le gène de NF2 a été isolée et séquencé, il s’agit d’un gène supresseur de cancer situé sur le bras long du chromosome 22 codant pour une protéine appelée schwanomine. Les familles porteuses de NF2 présentent une mutation germinale au niveau d’un allèle du gène de la NF2, et c’est l’inactivation du deuxième allèle qui permet l’apparition des tumeurs caractéristiques de la maladie (17, 31, 53, 87). Dans les cas des méningiomes sporadiques, la mutation du gène de NF2 a été impliquée dans la majorité des cas, elle représente dès lors, la base de la tumorogenèse des méningiomes. Cependant d’autres études ont suggéré que dans 40% des cas, surtout dans les méningiomes méningothéliomateux, on ne retrouve aucune altération du chromosome 22 ce qui suggère l’implication d’autres gènes supprésseurs de cancer (33, 79, 91,103). D’autres altérations toutefois, peuvent être associées à la mutation du gène de la NF2, elles concernent les chromosomes: 1p, 10q, 9p, la présence de celles-ci est corrélée à un phénotype plus agressif et sont plus fréquentes dans les méningiomes atypiques et anaplasiques (53, 30, 84, 69).
Méningiomes radio-induits
Les méningiomes sont les plus fréquents des tumeurs radio-induites du système nerveux central. Pour affirmer qu’il s’agit de méningiomes radio-induits, 5 critères doivent être présents : survenue des méningiomes dans le champ d’irradiation. apparition après une période de latence suffisamment longue.Histologie différente de la tumeur irradiée.La survenue avec une fréquence suffisante pour suggérer une relation de cause à effet.L’incidence est significativement plus grande dans le groupe irradié que dans un groupe témoin.On peut diviser les méningiomes radio-induits en deux grands groupes selon les doses d’irradiation reçues : Faibles doses (inférieure à 10Gy), ou fortes doses (supérieure à 10 Gy). BLACK (13) et Jan (43) signalent que les méningiomes survenus après de faible doses d’irradiation l’ont surtout été après traitement pour teigne du cuir chevelu chez des enfants, avant l’ère de la disponibilité de la griséofulvine, la latence d’apparition est grande entre 20 et 35 ans. Les méningiomes survenus après de fortes doses d’irradiation ont été rapportés essentiellement après radiothérapie pour adénome de l’hypophyse et médulloblastome ce qui peut expliquer l’âge jeune de ces patients par rapport à la population générale, la latence d’apparition est plus courte entre 12 et 25 ans (53).
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Table des matières INTRODUCTION PATIENTS ET METHODES RESULTATS DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES FREQUENCE AGE SEXE FACTEURS ETIOLOGIQUE DUREE D’EVOLUTION SIGNES DE DEBUT SYMPTOMES A L’ADMISSION EXAMENS COMPLEMENTAIRES TDM CEREBRALE IRM CEREBRALE ET ANGIO-IRM BILAN HORMONAL BILAN D’OPERABILITE TRAITEMEN LES THERAPEUTIQUES PREOPERATOIRES TRAITEMENT CHIRURGICAL PRISE EN CHARGE POSTOPERATOIRE TRAIEMENTS ADJUVANTS CHIRURGIE RADIOTHERAPIE HORMONOTHERAPIE FACTEURS PRONOSTIQUES AGE SEXE ETAT CLINIQUE PREOPERATOIRE LA LOCALISATION DE LA TUMEUR DEGRE D’EXERESE CHIRURGICALE TYPE HISTOLOGIQUE CONCLUSION RESUMES BIBLIOGRAPHIE
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