Les théories sur l’inflation et pétrole

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La localisation des réserves de pétrole

L’ensemble des études géologiques s’accordent sur la domination du Moyen-Orient sur le plan des réserves de pétrole. En effet, selon les statistiques, de 2008, fournies par le département américain de l’énergie, plus de la moitié des réserves prouvées de pétrole sont localisées principalement dans les pays du Moyen-Orient. En 2008, les réserves prouvées détenues par les pays du Moyen-Orient représentaient environ 56% de l’ensemble des réserves mondiales contre 16% pour l’Amérique du Nord, 9% pour l’Afrique, 8% pour l’Amérique centrale et du Sud, 7% pour l’URSS et l’Europe de l’Est, 3% pour l’Asie et l’Australie, et 1% pour l’Europe de l’Ouest.
Les réserves du Moyen-Orient sont essentiellement détenues par les pays du Golfe Arabo- persique, une grande part de ces réserves étant concentrée dans 5 pays seulement, à savoir l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Irak, l’Iran et les Emirats-Arabes-Unis (avec des réserves de quantité à peu près similaire)10.
L’OPEP occupe la première place en termes de réserves de pétrole avec une part de 70,30% du total des réserves. L’Arabie-Saoudite occupe la première place au sein de l’OPEP. La part la plus faible des réserves de pétrole est détenue par les pays de l’Europe occidentale avec un pourcentage de 0,90% et les Etats-Unis avec un pourcentage de 1,60% en 2009.

Les théories sur l’inflation et pétrole

Tout loin du politique, le pétrole est la plus importante matière première et la première source d’énergie mondiale. Il est utilisé dans tous les secteurs économiques et non économiques. Le marché pétrolier est caractérisé depuis quelques années par une hausse continue des prix. Pour mieux analyser l’inflation et déterminer ses principales causes, il faut revenir à son histoire, les premiers économistes ont fait recours à l’approche monétaire. Au XIXème siècle Jean Bodin attribua à l’afflux d’or et d’argent en provenance du Nouveau Monde (l’Amérique) la « cherté de toutes choses ». Aux XVIIème siècles et XVIIIème siècle, William Petty, John Locke, David Hume, puis David Ricardo au début du XIXème siècle systématisera l’explication des variations du niveau des prix nominaux par celle de la masse monétaire. La théorie quantitative de la monnaie reste toujours le pilier principal des théories de l’inflation même si les formulations de cette théorie changent. Malgré l’importance de la théorie quantitative de la monnaie, cela n’évite pas l’existence d’autres théories restant partielles.

La théorie de l’inflation monétaire

La théorie quantitativiste de Jean Bodin11(1568) et ses prolongations passant par la formulation de Fisher (Irving Fisher, 1911) 12et la version de Cambridge pour atteindre l’école monétariste de Milton Friedman au XXème siècle, expliquent l’inflation par l’excès de la création monétaire comparée à la production.
L’analyse classique et néoclassique de la théorie quantitative de la monnaie :
La formulation la plus courante et la plus ancienne de cette théorie est attribuée à J. Bodin (1568). Cette théorie est celle de l’équation générale des transactions : M.V = P.T13.
Cette équation représente l’égalité comptable entre la quantité totale de la monnaie en circulation M.V et la valeur globale des transactions réalisées P.T. Avec M : la masse monétaire, V : la vitesse de circulation de la monnaie, P : moyenne pondérée des prix et T : le volume des transactions. Compte tenu des hypothèses des quantitativistes, T et V sont des paramètres.
Irving Fisher (1911), en distinguant les espèces en circulation des dépôts, représente une nouvelle formulation : M.V + M’.V’ = P.T.
Cette équation intègre la monnaie scripturale dans la vieille équation des échanges. Avec M’ : la masse de monnaie scripturale (dépôts), M : la masse de monnaie fiduciaire (espèces en circulation), et V et V’ : les vitesses de circulation de ces deux stocks monétaires.
Cette approche repose sur deux postulats étroitement liés. Le premier est l’analyse dichotomique qui décompose l’économie en deux mondes distincts (réelle-monétaire). Le second est celui de l’illusion monétaire (la monnaie n’est pas demandée pour elle-même). Une nouvelle version de la relation quantitativiste, dite « équation de Cambridge», et liée aux travaux d’Alfred Marshall14(1922) et de J.M. Keynes (1923) envisage la création monétaire entant que demande de monnaie selon l’équation suivante : M = K.P.Y.
Cette demande de monnaie selon de monnaie dépend du revenu national réel (Y), du niveau général des prix (P) et d’un coefficient) représentant, selon les auteurs, soit le rapport entre la masse monétaire et le revenu, soit une variable de comportements des agents.

La théorie de l’inflation par les coûts

L’explication de l’inflation par les coûts revient à considérer que la responsabilité de la hausse de prix incombe à une augmentation de la rémunération des facteurs de production supérieure à celle de leur productivité. Cette hausse incite les entreprises à relever les prix de leurs produits offerts aux ménages ou aux autres entreprises qui rendront à leurs tours à élever leurs prix ou à revendiquer de nouvelles hausses de rémunération. Ainsi, se crée et s’entretient le processus inflationniste, permis par l’accroissement de la demande engendrée par celui des revenus et facilité par la création de monnaie et de crédit.
Le mécanisme : Si des hausses de salaire ont lieu, dans une ou plusieurs branches, elles se répercuteraient sur l’ensemble de l’économie et mettraient en difficulté les entreprises moins productives qui n’auront d’autre recours que d’augmenter leurs prix pour survivre. Ces hausses de prix pourront être négociées par les syndicats patronaux soucieux d’éviter la disparition d’un trop grand nombre d’entreprise, et seront d’autant plus praticable sans dommage pour ces entreprises que le climat est inflationniste et que l’accroissement des revenus alimente la demande globale. Donc, l’inflation de productivité s’explique par le désajustement entre les mécanismes macro-économiques de détermination des revenus et la réalité micro-économique du fonctionnement des entreprises.
La politique des revenus : Pour éviter cette inflation de productivité, fut élaborée la politique des revenus. Elle réside à fixer, avec l’accord des organisations syndicales, des normes d’augmentation des rémunérations salariales et des prix des biens et services, déterminées par l’accroissement de la productivité nationale moyenne. Cette politique implique que : si les gains de productivité dégagés sont plus élevés que la moyenne, les salaires augmentent moins vite que la productivité de façon à permettre des baisses de prix. Parallèlement, des hausses de rémunérations plus élevées que celle de la productivité devient possible si les progrès de la productivité sont faibles ou nuls et si la pratique de la hausse de prix ne génère pas de l’inflation.
L’avantage de cette formule est l’harmonisation des hausses de salaire en leur donnant une base objective établie en fonction du dynamisme de l’appareil de production. Mais, elle implique une stricte discipline difficilement acceptée par les salariés, c’est l’idée que les plus efficaces doivent partager une partie du fruit de leurs efforts avec ceux qui le sont moins. Cette idée constitue une faiblesse de cette formule.
Finalement, on s’aperçoit que la théorie de l’inflation par les coûts ou appelée encore théorie d’inflation salariale privilégie le rôle des hausses de salaires comme son principale variable explicative.

L’inflation, phénomène structurel.

Les explications de l’inflation par la monnaie, la demande et les coûts contiennent chacune une part de vérité et elles se complètent pour fournir une analyse cohérente du processus inflationniste. Mais, pourquoi ne pas situer l’inflation dans le contexte de l’évolution du système économique dans lequel elle apparaît.
De ce point de vue, la deuxième moitié du XXème siècle s’oppose au XIXème siècle où dominait « une régulation concurrentielle » caractérisée par des processus d’ajustement reposant sur la flexibilité des revenus et des prix, et à l’entre deux guerres où commencent à s’affirmer des traits nouveaux portant sur l’organisation du système productif, sur celui du monde du travail et sur le mode d’intervention de l’Etat dans l’économie. Depuis la seconde guerre mondiale, on peut parler de « régulation monopoliste » qui s’explique par le fait que la détermination des prix s’effectue de plus en plus par l’intermédiaire de négociations collectives, et que les décideurs en matière du prix s’affranchissent des contraintes de la concurrence.
La « régulation monopoliste » : Le terme de régulation monopoliste ne signifie pas la domination tyrannique de grands monopoles contrôlant totalement le mécanisme des prix. Ce concept ne s’inscrit pas aussi dans la problématique de la détermination des prix sur des marchés monopolistiques ou oligopolistiques où l’on rencontrerait un seul ou quelques offreurs face à une multitude de demandeurs. Il signifie que le fonctionnement des économies capitalistes développées obéit à des règles différentes de celles qui régissaient ces entreprises avant la seconde guerre mondiale, et là réside l’explication de l’inflation, rampante, galopante ou hyperinflation.
L’inflation ne serait pas le fruit d’un mauvais fonctionnement de l’économie mais elle doit être envisagée comme un facteur interne inhérent à un nouveau mode de régulation. Cette régulation monopoliste correspond à une situation dominée par deux éléments fondamentaux et étroitement liés :
· La capacité des groupes sociaux à obtenir le maintien ou l’amélioration de ses revenus réels.
· La croyance que la croissance continue du niveau de vie est possible et sera assurée par l’Etat.
Finalement, si dans un régime de régulation concurrentielle les salaires nominaux dépendent de la confrontation entre l’offre et la demande globale de travail, la régulation monopoliste se caractérise par le fait que les salaires nominaux s’établissent par référence aux gains de productivités réalisés ou anticipés dans les secteurs les plus performant sans prendre en compte l’éventuel déséquilibre du marché du travail.

Le marché financier

Le marché à terme financier de pétrole : Appelé également «marché de papier» sur lequel s’échangent des baril-titres (paper barrel), ce type de système est apparu au milieu des années 1980.Il s’agit de contrats à terme négociés sur les bourses de matières premières en particulier à New York(Le NYMEX «New York Mercantile Exchange»), à Londres (l’IPE «International Petroleum Exchange»), à Singapour (le SIMEX «Singapor International Monetary Exchange»).
Le marché à terme financier du pétrole peut être aussi défini comme un marché sur lequel s’échangent des promesses de vente et d’achat de pétrole brut ou d’un produit pétrolier déterminé, pour une date ultérieure et moyennant un prix immédiatement fixé. Mais peu de contrats arrivent à échéance et donnent lieu à une transaction physique.
Le marché à terme est assimilé souvent au marché financier dans le sens où il traite toutes les transactions financières qui servent, dans la majeure partie des cas, à se couvrir contre des fluctuations du prix du pétrole. Cela étant, on peut se demander si ces marchés à termes jouent bien leurs rôles de couverture contre l’incertitude des prix futurs, devant la montée de l’utilisation des outils de couverture sous formes spéculatives.
La place dumarché à terme financier de pétrole : Les contrats à terme ont une place considérable dans les différents mécanismes de commercialisation du pétrole, du fait qu’ils permettent aux intervenants sur le marché pétrolier de s’assurer de :
 La protection contre les risques liés aux fluctuations des prix de pétrole.
 La régulation des échanges de produits physiques.
 L’amélioration de la gestion des stocks, en effet, l’une des principales fonctions du marché pétrolier est celle de permettre aux compagnies pétrolières d’éviter en période de hausse des prix, le gonflement de leurs stocks et par conséquent de minimiser les frais de stockage et en période de baisse des prix, la réduction de leurs stocks et par conséquent de gérer le risque lié à la rupture d’approvisionnement.
 L’amélioration de la diffusion des informations sur le marché (minimiser l’asymétrie de l’information).
Cependant, les marchés à terme, avec le temps, se sont déconnectés des facteurs réels ou de ce qu’il est convenu d’appeler «les fondamentaux», l’importance des transactions effectuées à long terme au détriment de celles effectuées au comptant a entrainé une déconnection de la sphère financière (marché de papier) de la sphère réelle (marché physique). Avec les marchés à terme, les prix sont devenus beaucoup plus imprévisibles et volatiles ce qui explique la forte instabilité du marché notamment ces dernières années.

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Table des matières

PARTIE I: LE MARCHE DU PETROLE
1. Généralité sur le pétrole
2. Les théories sur l’inflation et pétrole
PARTIE II: LE MARCHE FINANCIER ET LE PETROLE
1. La structure du marché mondiale du pétrole
2. Les opérations financières sur le marché pétrolier
3. Les acteurs du marché pétrolier et les déterminants du prix du pétrole
PARTIE III:LE PRIX DU PETROLE ET LES INDICATEURS ECONOMIQUES MALGACHES
1. Le secteur pétrolier à Madagascar
2. Les relations entre prix du pétrole et les variables économiques
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES

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